Pour fabriquer du papyrus, nous avons besoin… d'une belle
tige de Papyrus !
Ici j’ai utilisé du Souchet à papier 'Cleopatra' (Cyperus
papyrus 'Cleopatra') :
On peut déjà voir que la tige a trois faces :
A l’aide du sécateur…
… on commence par couper la tête ( !) :
… que l’on retaille légèrement avant de la plonger dans un
bocal d’eau. C’est ainsi que l’on bouture le Papyrus :
On découpe ensuite la tige en bâtonnets de 10 centimètres
environ ; on peut bien sûr en couper de plus longs, mais je veux réaliser
ici une petite pièce :
Avec un cutteur…
… on retire l’écorce des trois faces, pour ne garder que le
bâtonnet de moelle :
On prépare ensuite un bol rempli d’eau…
… dans lequel on va déposer les fines lamelles de moelle
que l’on découpe à l'aide du cutteur :
Au vu de l’épaisseur des bâtonnets de moelle, on ne peut en
retirer que deux voire trois lamelles maximum, ensuite ils deviennent trop fins
et cassants :
Pour la prochaine étape, il faut se munir… d’un rouleau à
pâtisserie ! :
On retire les lamelles de l’eau…
… et on les écrase avec le rouleau à pâtisserie, ce qui a
pour effet de faire éclater les cellules vivantes (leur contenu cellulaire
ainsi libéré servira de colle) :
On prend ensuite deux feuilles de papier buvard :
Sur la première feuille, on dispose les lamelles en les
superposant légèrement les unes sur les autres ; ce sera la longueur du papyrus,
et aussi la couche destinée à renforcer le support d’écriture :
A l’aide d'une paire de ciseaux, on découpe le reste des
lamelles à la hauteur désirée :
Puis on les place verticalement sur la longueur du papyrus,
toujours en les superposant légèrement les unes sur les autres ; cette couche est
destinée à recevoir l’écriture :
Puis on finit par passer le rouleau à pâtisserie sur le
tout :
On recouvre avec la deuxième feuille de papier
buvard :
Puis on place le tout sous presse (n’importe quel objet
lourd fera l’affaire).
Avec les restes d’écorce, je me suis amusée à réaliser une
petite pièce de vannerie :
On change les feuilles de papier buvard tous les jours,
jusqu’à ce que le papyrus soit parfaitement sec :