... nous avons rencontré, par ordre alphabétique des noms latins (ou du nom vernaculaire pour les plantes non identifiées précisément):
Anemone nemorosa L., Anémone des bois, Anémone sylvie, Renonculacées
L’Anémone des bois est une plante vivace qui mesure de 5 à
30 cm et fleurit de mars à mai.
Plante presque glabre, formant des colonies.
Feuilles toutes basilaires, émergeant en
général après la floraison, à long pétiole, composées-palmées, à folioles
incisées-dentées.
Bractées identiques aux feuilles, mais à
pétiole plus court.
Fleurs solitaires, 20-40 mm de diamètre, penchées à
dressées, blanches, souvent nuancées de rose ou de bleu à l’extérieur, avec
6-12 tépales ovales.
Fruit : petits akènes en tête globuleuse, penchée.
Distribution : toute la région, sauf extrême
Nord.
Habitat : forêt, taillis, broussailles,
haies, parfois prairies dans des zones plus humides.
(Source: Fleurs sauvages, 500 espèces,
Christopher Grey-Wilson, Larousse, 2005)
Betula pendula Roth, Bouleau verruqueux, Bétulacées
plante tinctoriale
Bruyère, Ericacées
Betula pendula Roth, Bouleau verruqueux, Bétulacées
plante tinctoriale
Arbre atteignant 15-30 m de hauteur, à croissance assez
rapide ; port dressé, ramifié, parfois retombant ; rameaux rouges et
lisses, flexibles et minces.
Ecorce : typique, blanche parsemée de petites taches
noires, souvent craquelée quand l’arbre vieillit, qui se détache en lambeaux.
Feuilles : à longs pétioles, de
taille moyenne, d’un vert franc dessus, plus clair en dessous, triangulaires et
très pointues, finement dentées.
Fleurs : (avril-mai) en chatons, les mâles longs et
pendants, les femelles plus courts et hérissés.
Fruits : graines ailées.
Habitat : le Bouleau verruqueux
apprécie les sols humides et acides, les terres siliceuses et pauvres de
landes. Arbre pionnier, il est aussi fréquent dans les bois clairs et en
montagne. C’est un arbre qui supporte bien le froid.
Répartition : on le trouve dans toute
la France sauf en région méditerranéenne. Il est présent en Europe centrale et
jusque dans le grand Nord.
Risque de confusion : le Bouleau pubescent (Betula
alba L.) a des feuilles finement veloutées au revers, une écorce plus
lisse, blanc rosé un peu poudreux avec des stries beige foncé.
Usage en teinture :
partie de la plante
|
feuilles, rameaux
|
partie interne, rouge, de l'écorce
|
|
période de récolte
|
printemps
|
printemps
|
|
conservation et
préparation
|
séchées
|
hachée fraîche ou sèche
|
|
mordant
|
alun + tartre
|
||
additifs
|
aucun
|
cuivre
|
aucun
|
couleurs obtenues
|
jaune brillant
|
vert
|
beige-rose
|
colorants identifiés
|
flavonoïdes: flavonols
|
tanins
|
|
solidité lumière
|
bonne
|
bonne
|
bonne
|
solidité lavage
|
bonne
|
bonne
|
bonne
|
Recettes : deux recettes possibles :
1°) Teinture par décoction
en deux bains
Aussi appelée teinture à chaud
ou teinture de bouillon, la teinture en deux bains est celle qui est le plus
communément appliquée. On extrait d’abord le colorant en milieu aqueux, à
chaud, puis on teint dans le bain ainsi constitué.
Préparation du bain
A partir de plantes fraîches ou
sèches.
- hacher les plantes ;
- faire macérer au moins une
demi-journée dans un volume d’eau suffisant pour teindre ensuite les
fibres ;
- verser les plantes et le jus
macéré dans une marmite et la placer sur le feu ;
- faire chauffer et maintenir
cette décoction 1 heure ;
- porter à ébullition
brièvement, laisser refroidir ;
- filtrer avant de teindre dans
ce bain.
Teinture :
- laisser le bain préparé
refroidir (vérifier qu’il y a assez d’eau : en ajouter si besoin), puis y
tremper les fibres préalablement mordancées, mouillées et essorées ;
- les imprégner correctement en
les tournant dans le bain ;
- faire chauffer pendant 1 h à
1 h 30 en tournant régulièrement et en s’assurant qu’il reste suffisamment
d’eau (sinon en rajouter) ;
- laisser refroidir dans le
bain, sauf mention contraire ;
- sortir, rincer et sécher.
2°) Teinture par décoction
en deux bains, après macération longue
Aussi appelée teinture à chaud
ou teinture de bouillon, la teinture en deux bains est celle qui est le plus
communément appliquée. On extrait d’abord le colorant en milieu aqueux, à
chaud, puis on teint dans le bain ainsi constitué.
Préparation du bain :
A partir de plantes fraîches ou
sèches.
- hacher ou broyer les matières
ligneuses ;
- faire macérer 24 h ou
quelques jours avant la teinture dans un volume d’eau suffisant pour teindre
ensuite les fibres ;
- les mettre avec l’eau de
macération sur le feu dans un grand pot ;
- chauffer et maintenir à ébullition douce 2 à 3 h, sauf
mention contraire dans le tableau recette (pour les plantes qui ne doivent pas
bouillir, on maintient le bain sous la limite de l’ébullition) ;
- laisser refroidir ;
- filtrer et mettre en sac,
avant de teindre dans ce bain dans lequel on laissera le sac de plantes.
Teinture :
- laisser le bain préparé refroidir (vérifier qu’il y a
assez d’eau : en ajouter si besoin), puis y tremper les fibres
préalablement mordancées, mouillées et essorées ;
- les imprégner correctement en
les tournant dans le bain ;
- faire chauffer pendant 1 h à
1 h 30 en tournant régulièrement et en s’assurant qu’il reste suffisamment
d’eau (sinon en rajouter) ;
- laisser refroidir dans le
bain, sauf mention contraire ;
- sortir, rincer et sécher.
Le saviez-vous ? L’écorce de Bouleau
était autrefois utilisée pour le tannage des peaux dans les pays du nord de
l’Europe.
(Source: Guide
des teintures naturelles, plantes à fleurs, Marie Marquet, collection Les
guides des… Fous de Nature !, Editions Belin 2011)Bruyère, Ericacées
Carpinus betulus L., Charme commun, Bétulacées
fleurs en chatons pendants du Charme
Arbre de 15 à
20 m de hauteur, à branches étalées ou dressées.Houppier ample, ovoÏde chez les vieux sujets.
Rameaux fins.
Feuilles simples, de 8 à 12 cm de long, alternes.
Limbe ovale, aigu à l'apex, à marge doublement dentée, glabre, sauf dessous les nervures, ces dernières fortement saillantes.
Court pétiole.
Bourgeons brun-marron, arqués.
Espèce monoïque à fleurs en chatons pendants, verts, en mars-avril.
Fruits secs portés par une bractée favorisant la dispersion des graines.
Ecorce gris, demeurant lisse.
Tronc à pourtour cannelé.
C'est une espèce rustique, qui ne supporte pas les sols trop acides ou trop humides.
Longévité: plus de 150 ans.
Multiplication par graines.
Rejette vigoureusement de souche.
Castanea sativa Miller, Châtaignier, Châtaignier commun, Fagacées
Grand arbre pouvant dépasser 30 m de haut
et atteindre un diamètre très important.
Ecorce : grisâtre, épaisse et crevassée dans le sens
de la longueur du tronc sur les sujets âgés.
Feuilles : caduques, vert brillant,
grandes, lancéolées, nettement dentées.
Fleurs : (juin-juillet) mâles en longs chatons
poudreux, fleurs femelles vertes groupées dans un involucre qui donne naissance
au fruit.
Fruits : les châtaignes, contenues par 1-2 ou trois
dans une bogue très épineuse.
Habitat : les Châtaigniers vivent
en forêt, parfois regroupés en vastes châtaigneraies. Présents sur les versants
des reliefs, sur sols acides, siliceux, jusqu’en moyenne montagne, mais jamais
en altitude, ils apprécient un climat tempéré à doux, et supportent bien la
chaleur.
Répartition : courants en Europe
méridionale et méditerranéenne, jusqu’en Afrique du Nord et au Moyen-Orient,
les Châtaigniers peuvent par ailleurs se rencontrer dans la moitié nord de
l’Europe, où ils ont été introduits dès l’époque romaine et anciennement
cultivés.
Usage en teinture :
partie de la plante
|
bogues, écorce, bois
|
||
période de récolte
|
lors de la taille
|
||
conservation et
préparation
|
moulus
|
||
mordant
|
sans
|
alun + fer
|
|
additifs
|
aucun
|
fer
|
|
couleurs obtenues
|
beige
|
brun-rouge
|
brun-noir
|
colorants identifiés
|
tanins: gallotanins (dont
hamamélitanin), tanins condensés
|
||
solidité lumière
|
très bonne
|
||
solidité lavage
|
très bonne
|
Recette : Teinture par décoction en deux bains,
après macération longue
Aussi appelée teinture à chaud ou teinture de bouillon, la
teinture en deux bains est celle qui est le plus communément appliquée. On
extrait d’abord le colorant en milieu aqueux, à chaud, puis on teint dans le
bain ainsi constitué.
Préparation du bain :
A partir de plantes fraîches ou sèches.
- hacher ou broyer les matières ligneuses ;
- faire macérer 24 h ou quelques jours avant la teinture dans
un volume d’eau suffisant pour teindre ensuite les fibres ;
- les mettre avec l’eau de macération sur le feu dans un
grand pot ;
- chauffer et maintenir à ébullition douce 2 à 3 h, sauf mention
contraire dans le tableau recette (pour les plantes qui ne doivent pas
bouillir, on maintient le bain sous la limite de l’ébullition) ;
- laisser refroidir ;
- filtrer et mettre en sac, avant de teindre dans ce bain
dans lequel on laissera le sac de plantes.
Teinture :
- laisser le bain préparé refroidir (vérifier qu’il y a
assez d’eau : en ajouter si besoin), puis y tremper les fibres
préalablement mordancées, mouillées et essorées ;
- les imprégner correctement en les tournant dans le
bain ;
- faire chauffer pendant 1 h à 1 h 30 en tournant
régulièrement et en s’assurant qu’il reste suffisamment d’eau (sinon en
rajouter) ;
- laisser refroidir dans le bain, sauf mention
contraire ;
- sortir, rincer et sécher.
Le saviez-vous ? Le Châtaignier, planté et cultivé
pour ses châtaignes, fut aussi exploité autrefois en tannerie comme en
teinturerie comme source d’excellents tanins. Il est encore cultivé aujourd’hui
pour son bois, excellent en charpente, menuiserie et ébénisterie.
plante comestible
Les chatons mâles fleurissent dès l'hiver et leurs étamines jaune sont riches en protéines. Séchés et moulus, ils permettent d'allonger les farines de céréales ou de préparer des chutneys avec des légumes épicés.
C'est en septembre que l'arbrisseau offre ses noisettes. C'est encore crues qu'elles sont le meilleur, mais aussi rôties dans les salades et les pâtisseries. On en extrait une huile de table de grande valeur et on peut les conserver dans les liqueurs.
(Source: Plantes sauvages comestibles, S.G. Fleischhauer, J. Guthmann & R. Spiegelberger, Editions Ulmer, Paris 2012)
Crataegus monogyna Jacq., Aubépine commune, Aubépine à un style, Epine blanche, Rosacées ou Malacées
plante comestible
On récolte les cenelles en août-septembre et on les dénoyaute afin de les consommer crues ou ajoutées à diverses confitures, compotes et vins doux. On les écrase en purée chaude mélangée à du lait. Les cenelles séchées se boivent en tisane ou allongent la farine de céréales.
Les graines concassées et rôties peuvent servir de substitut de café.
On aromatise les alcools avec les jeunes feuilles juste sorties des bourgeons. On peut aussi les manger crues ou dans des salades. En été, on prépare des salades et un vin cardiotonique avec les feuilles fermes.
Les fleurs odorantes aromatisent toutes sortes de desserts ainsi que le sucre, les sorbets et les liqueurs. On en saupoudre les salades. Début avril, les boutons s'ajoutent aux plats de légumes ou se conservent comme les câpres.
Goût : Les jeunes feuilles et les fleurs ont un goût d’amande amère. Les cenelles sont farineuses, fruitées et sucrées.
Composants : flavonoïdes (principalement procyanidine, hypéroside et rutoside), en particulier dans les feuilles et l’écorce. Les fruits en contiennent beaucoup moins. Amines biogènes. Dans les fleurs : jusqu’à 0,15 % d’huile essentielle.
(Source: Plantes sauvages comestibles, S.G. Fleischhauer, J. Guthmann & R. Spiegelberger, Editions Ulmer, Paris 2012)
plante comestible
On récolte les cenelles en août-septembre et on les dénoyaute afin de les consommer crues ou ajoutées à diverses confitures, compotes et vins doux. On les écrase en purée chaude mélangée à du lait. Les cenelles séchées se boivent en tisane ou allongent la farine de céréales.
Les graines concassées et rôties peuvent servir de substitut de café.
On aromatise les alcools avec les jeunes feuilles juste sorties des bourgeons. On peut aussi les manger crues ou dans des salades. En été, on prépare des salades et un vin cardiotonique avec les feuilles fermes.
Les fleurs odorantes aromatisent toutes sortes de desserts ainsi que le sucre, les sorbets et les liqueurs. On en saupoudre les salades. Début avril, les boutons s'ajoutent aux plats de légumes ou se conservent comme les câpres.
Goût : Les jeunes feuilles et les fleurs ont un goût d’amande amère. Les cenelles sont farineuses, fruitées et sucrées.
Composants : flavonoïdes (principalement procyanidine, hypéroside et rutoside), en particulier dans les feuilles et l’écorce. Les fruits en contiennent beaucoup moins. Amines biogènes. Dans les fleurs : jusqu’à 0,15 % d’huile essentielle.
(Source: Plantes sauvages comestibles, S.G. Fleischhauer, J. Guthmann & R. Spiegelberger, Editions Ulmer, Paris 2012)
Cytisus scoparius (L.) Link, Genêt à balais, Fabacées
Arbuste pérenne au port dressé et
évasé, qui peut atteindre 3 m de hauteur ; tronc ne dépassant généralement
pas 5 cm de diamètre.
Rameaux : verts, droits et
flexibles, quadrangulaires, glabres.
Feuilles : alternes, composées de 3
folioles ovales pétiolées en bas puis sessiles et simples vert le haut de la
tige.
Fleurs : (avril-juin) papilionacées, abondantes,
d’un jaune d’or lumineux, à l’aisselle des feuilles.
Fruits : gousses vertes et pubescentes, devenant
noires à maturité, éclatant alors pour libérer de petites graines noires,
rondes et aplaties.
Habitat : le Genêt à balais
caractérise les landes, aime une exposition bien ensoleillée, et supporte bien
l’exposition au vent et aux embruns, les sols profonds secs ou salés.
Répartition : endémique de l’Europe
occidentale et centrale, on rencontre le Genêt à balais dans toute la France, à
basse altitude et particulièrement sur les façades maritimes, à l’exclusion du
Midi de la France où il se fait rare, laissant la place à d’autres espèces.
Usage en teinture :
partie de la plante
|
fleurs
|
rameaux juste fleuris
|
|
période de récolte
|
avril-mai
|
printemps
|
|
conservation et
préparation
|
fraîches
|
frais ou secs (couleurs moins
vives avec la plante sèche)
|
|
mordant
|
alun + tartre
|
||
additifs
|
aucun
|
aucun
|
cuivre
|
couleurs obtenues
|
jaune
|
jaune vif un peu vert
|
vert vif
|
colorants identifiés
|
flavonoïdes: flavonols
(quercétine), flavones (scoparine), isoflavones (genisteine), caroténoïdes
|
||
solidité lumière
|
très bonne
|
très bonne
|
très bonne
|
solidité lavage
|
très bonne
|
très bonne
|
très bonne
|
Recette pour les fleurs:
Les fleurs fraîches s’emploient d’ordinaire après cueillette en un seul bain. On emploie généralement 300 % du poids de fibre à teindre. Cette recette peut aussi convenir à des fleurs sèches :
- couvrir les fleurs d’eau tiède, laisser macérer une demi-journée maximum ;
- tremper les fibres mordancées et rincées ;
- faire chauffer ¾ d’heure en remuant, à la limite de l’ébullition ;
- refroidir dans le bain et sortir les fibres ;
- rincer et sécher.
Recette pour les rameaux juste fleuris : Teinture par décoction en deux bains
Aussi appelée teinture à chaud ou teinture de bouillon, la teinture en deux bains est celle qui est le plus communément appliquée. On extrait d’abord le colorant en milieu aqueux, à chaud, puis on teint dans le bain ainsi constitué.
Préparation du bain
A partie de plantes fraîches ou sèches.
- hacher les plantes ;
- faire macérer au moins une demi-journée dans un volume d’eau suffisant pour teindre ensuite les fibres ;
- verser les plantes et le jus macéré dans une marmite et la placer sur le feu ;
- faire chauffer et maintenir cette décoction 1 heure ;
- porter à ébullition brièvement, laisser refroidir ;
- filtrer avant de teindre dans ce bain.
Teinture :
- laisser le bain préparé refroidir (vérifier qu’il y a assez d’eau : en ajouter si besoin), puis y tremper les fibres préalablement mordancées, mouillées et essorées ;
- les imprégner correctement en les tournant dans le bain ;
- faire chauffer pendant 1h à 1h30 en tournant régulièrement et en s’assurant qu’il reste suffisamment d’eau (sinon en rajouter) ;
- laisser refroidir dans le bain, sauf mention contraire ;
- sortir, rincer et sécher.
Le saviez-vous ? L’usage du Genêt à balais en teinture est depuis longtemps connu en teinture et attesté sur des textiles du Moyen-Âge, dont la tapisserie de Bayeux. Il était aussi connu pour ses propriétés thérapeutiques mentionnées dès l’Antiquité : les gousses contiennent notamment des alcaloïdes.
(Source: Guide des teintures naturelles, plantes à fleurs, Marie Marquet, collection Les guides des… Fous de Nature !, Editions Belin 2011)
Epilobe, Oenothéracées
Hedera helix L., Lierre grimpant, Araliacées
plante médicinale
plante médicinale
Le Lierre est une plante médicinale très ancienne liée à Dyonisos et Bacchus.
Ses feuilles renferment différents principes actifs facilitant l’expectoration des muqueuses et antispasmodiques. En raison de la toxicité de la plante, les médecins recourent aujourd’hui plutôt aux préparations prêtes à l’emploi pour soigner la toux, les bronchites et l’asthme. Les cataplasmes de feuilles de lierre étaient d’usage -uniquement en médecine populaire- en cas de maladies cutanées et de rhumatismes.
Le saviez-vous ? Le Lierre est très important pour le monde animal. Fleurissant tard, les insectes y trouvent encore du nectar en automne. Au printemps suivant, les oiseaux chanteurs picorent volontiers les baies et bâtissent leurs nids bien cachés dans les feuilles.
(Source: 350 plantes médicinales, docteur Wolfgang Hensel, Éditions Delachaux et Niestlé, Paris 2008, réimpression 2010)
Ilex aquifolium L., Houx, Aquifoliacées
plante toxique
Arbuste ou petit arbre de 3 à 15
m, à écorce lisse, vertes chez les jeunes rameaux, puis grise.
Feuilles : alternes, persistantes,
vert foncé, luisantes dessus et ternes dessous, souvent épineuses mais parfois
entières.
Inflorescences : groupes de fleurs à 4 ou
parfois 5 pétales d’un blanc plus ou moins rosé, insérées à l’aisselle des feuilles ;
fleurs le plus souvent unisexuées, le Houx étant dioïque, mais les fleurs mâles
présentent des ébauches d’ovaires et les fleurs femelles des ébauches
d’étamines.
Fruits : drupes rouges à maturité (septembre-mars),
peu charnues, mais de saveur aromatique, et renfermant 4 à 6 noyaux, contenant
les graines ; la dissémination est assurée par les oiseaux.
Habitat et répartition : caractéristique
des chênaies et hêtraies, également dans les haies ; dans une grande
partie de la France, manque cependant par endroits ; le Houx et des formes
hybrides (Ilex x altaclerensis (Loudon) Dallimore) sont souvent cultivés
dans les parcs et jardins.
Toxicité : les drupes concentrent de la
ménisdaurine, hétéroside cyanométhylénique, mais qui ne libère pas d’acide cyanhydrique.
Ce qui fait que les fruits ne sont pas véritablement toxiques. Du reste, dans
certaines régions, on propose de la liqueur de « baies de Houx ».
néanmoins des troubles gastro-intestinaux ont pu survenir après la consommation
de plusieurs fruits. L’absorption de préparations à base de feuilles est à
éviter.
Risque de confusion : aucun.
Le saviez-vous ? Ilex désignait en latin le Chêne vert. Ce même mot a été attribué
au Houx par Linné, en raison de la ressemblance des feuilles de ces deux
arbres. L’écorce de Houx a servi dans certaines régions à préparer la glu des
oiseleurs.
(Source: Guide des plantes toxiques et allergisantes, Michel Botineau, collection Les guides des… Fous de Nature !, Editions Belin 2011)
(Source: Guide des plantes toxiques et allergisantes, Michel Botineau, collection Les guides des… Fous de Nature !, Editions Belin 2011)
Laurus nobilis L., Laurier, Laurier-sauce, Laurier vrai, Lauracées
plante toxique
Arbuste toujours vert de 3 à 6 m de
haut, mais souvent taillé.
Feuilles : alternes, grandes (10-15
cm), coriaces, persistantes, face supérieure d’un vert sombre brillant, limbe
bordé de petites dents espacées ; leur froissement dégage une odeur
caractéristique d’amande amère.
Fleurs : en longues grappes dressées, odorantes, à 5
pétales blancs et nombreuses étamines.
Fruits : drupes d’environ 8 mm, initialement
rougeâtres devenant noires à maturité (septembre-octobre).
Habitat et répartition : originaire de
Turquie et importé vers le milieu du XVIème siècle ; cultivé très
fréquemment pour former des haies, parfois subspontané.
Les feuilles de Laurier-cerise ont pu servir pour parfumer des desserts, mais des accidents sont survenus en particulier chez des enfants. Mieux vaut donc s’abstenir.
Quant aux fruits, ils ne sont pas toxiques par eux-mêmes, mais les graines qu’ils renferment sont riches en ces principes vénéneux. Heureusement, leur saveur est peu agréable.
Risque de confusion : avec le Laurier commun ou Laurier-sauce (Laurus nobilis L.), utilisé comme condiment ; chez cet arbuste, les fleurs jaunâtres sont assemblées en inflorescence compacte, et les feuilles - également persistantes – sont ondulées sur les bords et dégagent par froissement une odeur aromatique spécifique.
(Source: Guide des plantes toxiques et allergisantes, Michel Botineau, collection Les guides des… Fous de Nature !, Editions Belin 2011)
Liane volubile, à tige grêle s’enroulant sur la
végétation alentour jusqu’à son étranglement.
étranglement de la branche servant de support au chèvrefeuille
Feuilles : opposées, ovales,
entières.
Inflorescences : fleurs au parfum suave,
à corolle blanc jaunâtre, en cymes ; chaque fleur est très zygomorphe,
formée d’un tube assez long et bossu à la base qui se termine par 2 lèvres, la
supérieure à 4 pétales, l’inférieure à 1 seul pétale ; 5 étamines
saillantes.
Fruits : baies rouges luisantes, en bouquets
terminaux (maturité : septembre-novembre).
Habitat et répartition : haies et bois
acidiphiles ; très commun partout, sauf en région méditerranéenne et en
Corse.
Parmi les autres chèvrefeuilles-lianes, mentionnons : souvent introduit dans les jardins, Lonicera caprifolium L. qui se distingue par ses feuilles toutes soudées entre elles par leur base et, caractéristiques du pourtour méditerranéen, Lonicera implexa Aiton et Lonicera etrusca Santi., ces derniers à fleurs plus rougeâtres. Quelques autres espèces sont arbustives.
Risque de confusion : aucun.
Le saviez-vous ? Le qualificatif de periclymenum, « baigné tout autour », voulait s’appliquer à des espèces méridionales aux feuilles soudées en une petite cuvette où s’accumule l’eau de pluie, et a été malencontreusement reporté par Linné à cette espèce aux feuilles non soudées.
(Source: Guide des plantes toxiques et allergisantes, Michel Botineau, collection Les guides des… Fous de Nature !, Editions Belin 2011)
La Véronique officinale est une vivace qui fleurit de mai à août et mesure de 10 à 40 cm.
Plante en touffe, aux tiges étalées à ascendantes, s'enracinant souvent aux nœuds inférieurs, poilues tout autour.
Feuilles par 2, assez petites, oblongues à elliptiques, souvent plus larges au-dessus du milieu, pétiolées, dentées.
Fleurs 5-9 mm de diamètre, bleu lilas ou lilas, à veines plus sombres, en grappes à longs pédoncules, solitaires ou par 2.
Bractées linéaires.
Fruit: petite capsule cordiforme, velue, dépassant le calice.
Elle pousse dans les forêts claires, landes, lieux herbeux; sur sols bien drainés, jusqu'à 2150 m.
(Source : Fleurs sauvages, 500 espèces, Christopher Grey-Wilson, Larousse, 2005)
Pteridium aquilinum (L.) Kuhn, Fougère Aigle, Grande Fougère, Dennstaedtiacées
plante toxique
Grande fougère pouvant dépasser 1,6 m de haut,
vivace par un gros rhizome noir traçant, à fronde ayant un profil triangulaire
avec deux ordres de ramifications, à limbe divisé.
fructifications: rarement visibles, les
sporanges (maturité: juillet-octobre) forment une ligne continue sur le bord
enroulé des segments, protégées par une pellicule membraneuse, mais la
Fougère-aigle se propage surtout de façon végétative (à l'aide de son rhizome).
Habitat et répartition : landes,
sous-bois, lisières, talus, caractéristique des terrains acides ; répandue
dans toute la France, limitée par l'altitude vers 2000 m.
Toxicité : toute la plante est
toxique lorsqu'elle est jeune, car elle contient des hétérosides cyanogènes.
Par ailleurs, la Fougère-aigle élabore une thiaminase,
responsable de la dégradation de la thiamine (vitamine B1). L’effet toxique se
manifeste chez les animaux dépendant d’un apport exogène en vitamine B1, comme
le cheval : on observe alors l’incoordination des mouvements, des
contractions musculaires involontaires, voire des convulsions et des arythmies.
Enfin, un sesquiterpène, le
ptaliquoside, provoque des hémorragies et hématuries (présence de sang dans les
urines) chez les bovins (c’est le ptéridisme ou hématidrose), et montre une
action cancérigène chez l’Homme (cancer de l’œsophage et de l’estomac). Ce
principe est cependant détruit à la chaleur.
Pour ces diverses raisons, il
n’est guère raisonnable de proposer la Fougère-aigle comme plante comestible,
même si elle a pu être consommée historiquement en Europe et si elle est
toujours proposée _ après certaines préparations_ en Asie.
Risque de confusion : aucun
Le saviez-vous ? Le nom Fougère-aigle a été attribué à cette plante
parce que la coupe du rhizome montre des circonvolutions qui rappellent la
double tête d’un aigle héraldique.
(Source:
Guide des plantes toxiques et allergisantes, Michel Botineau, collection
Les guides des… Fous de Nature !, Editions Belin 2011)
Rubus groupe fruticosus, Ronce des bois, Rosacées
plante médicinale
On utilise l'infusion de feuilles contre la diarrhée en raison de leur forte teneur en tanins. En gargarisme, la ronce rend de précieux services dans les inflammations bucco-pharyngées. Les mûres, de même que l'infusion, ont un effet sédatif. Elles ont une grande valeur nutritive et contiennent plus de provitamine A et de vitamine E que les autres baies ainsi que beaucoup de vitamine B. Elles surpassent ainsi les autres fruits par leur teneur élevée en magnésium et en fer. De plus, elles contiennent des oligo-éléments importants comme le zinc, le manganèse et le cuivre (des études récentes suggèrent que la carence en cuivre contribue à l'apparition de la maladie d'Alzheimer). La couleur foncée des mûres indique une forte teneur en pigments végétaux antioxydants. Ceux-ci protègent l'organisme des radicaux libres nocifs qui jouent un rôle dans de nombreuses maladies dégénératives et dans le processus de vieillissement.
(Source: Plantes sauvages comestibles, S.G. Fleischhauer, J. Guthmann & R. Spiegelberger, Editions Ulmer, Paris 2012)
La tisane de fleurs (2 cm3 par tasse) est sudorifique ; on les associe souvent aux fleurs de tilleul contre les rhinopharyngites. Elles stimulent les sécrétions bronchiales et entrent dans la préparation des gargarismes.
Baies : grâce à leurs anthocyanes, les baies et le jus ont une action antioxydante ; de plus, elles renforcent les défenses immunitaires. Emploi traditionnel contre les sciatiques et les névralgies. Les baies fournissent aussi un colorant alimentaire naturel.
(Source: Plantes sauvages comestibles, S.G. Fleischhauer, J. Guthmann & R. Spiegelberger, Editions Ulmer, Paris 2012)
Vinca minor L., Petite pervenche, Apocynacées
plante médicinale
Description: Sur une base sarmenteuse, se forment des tiges rampantes, érigées portant des feuilles opposées, ovales, vert foncé, parcheminées, qui produisent des fleurs terminales solitaires, bleues, à 5 pétales carrés asymétriques.
Répartition: C'est une plante commune dans toutes les forêts françaises.
Habitats: C'est une plante des sous-bois, de parcs et de haies.
(Source: http://fr.wikipedia.org/wiki/Petite_pervenche)
La Petite pervenche renferme un alcaloïde vincamine,
administré en médecine officielle contre les troubles de la circulation
sanguine du cerveau et de l’oreille interne. La médecine populaire utilisait
les parties vertes contre les hématomes, les eczémas et en gargarismes. Elles
étaient également employées en cas de mémoire défaillante. Automédication
déconseillée.
(Source: 350 plantes médicinales, docteur Wolfgang
Hensel, Éditions Delachaux et Niestlé, Paris 2008, réimpression 2010)
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