Aesculus hippocastanum
L., Marronnier d'Inde,
Hippocastanacées
plante tinctoriale
plante tinctoriale
débourrement d'un bourgeon de Marronnier d'Inde
Grand arbre pouvant atteindre 30 m de haut, à tronc
robuste et droit.
Ecorce : craquelée dans le sens de la longueur,
creusée de crevasses parallèles.
Feuilles : caduques ,
palmées-digitées, composées de 5-7 folioles obovales, dentées.
Fleurs : (mars-mai) en grandes grappes dressées
blanches ou rosées, décoratives.
Fruit : capsule (bogue) piquante, contenant 1-2
graines lisses et brunes (les marrons).
Habitat : cet arbre majestueux est
surtout un arbre urbain décoratif. Dans son habitat d’origine, on le rencontre
plutôt en forêt et dans les vallées profondes, jamais en altitude.
Répartition : le Marronnier est
originaire d’Europe du Sud-Est ou des Balkans. Introduit en France au début du
XVIIème siècle, le Marronnier fut tôt planté dans les parcs, jardins et allées
des villes.
Usage en teinture :
partie de la plante
|
bogues
|
écorce
|
branches et rameaux
|
||
période de récolte
|
automne
|
printemps
|
automne
|
||
conservation et
préparation
|
séchées
|
séchés et réduits en poudre
|
|||
mordant
|
aucun
|
alun + tartre
|
|||
additifs
|
aucun
|
fer
|
aucun
|
||
couleurs obtenues
|
beige, ocres
|
mordoré à "poil de
chameau"
|
bronze
|
marron clair
|
brun cannelle
|
colorants identifiés
|
tanins
|
||||
solidité lumière
|
très bonne
|
très bonne
|
très bonne
|
très bonne
|
très bonne
|
solidité lavage
|
très bonne
|
très bonne
|
très bonne
|
très bonne
|
très bonne
|
Recette : Teinture par
décoction en deux bains, après macération longue (10 jours)
Aussi appelée teinture à chaud ou teinture de bouillon, la
teinture en deux bains est celle qui est le plus communément appliquée. On
extrait d’abord le colorant en milieu aqueux, à chaud, puis on teint dans le
bain ainsi constitué.
Préparation du bain :
A partir de plantes fraîches ou sèches.
- hacher ou broyer les matières ligneuses ;
- faire macérer 24 h ou quelques jours avant la teinture
dans un volume d’eau suffisant pour teindre ensuite les fibres ;
- les mettre avec l’eau de macération sur le feu dans un
grand pot ;
- chauffer et maintenir à ébullition douce 2 à 3 h, sauf
mention contraire dans le tableau recette (pour les plantes qui ne doivent pas
bouillir, on maintient le bain sous la limite de l’ébullition) ;
- laisser refroidir ;
- filtrer et mettre en sac, avant de teindre dans ce bain
dans lequel on laissera le sac de plantes.
Teinture :
- laisser le bain préparé refroidir (vérifier qu’il y a
assez d’eau : en ajouter si besoin), puis y tremper les fibres
préalablement mordancées, mouillées et essorées ;
- les imprégner correctement en les tournant dans le
bain ;
- faire chauffer pendant 1 h à 1 h 30 en tournant
régulièrement et en s’assurant qu’il reste suffisamment d’eau (sinon en
rajouter) ;
- laisser refroidir dans le bain, sauf mention
contraire ;
- sortir, rincer et sécher.
Le saviez-vous ? Le maître teinturier
Dambourney présentait déjà le Marronnier comme « un de nos bons
ingrédients colorant indigène ». Ce n’est pas une teinture traditionnelle,
mais les tests de solidité lavage et lumière confirment la valeur de cette
source facile d’accès pour des teintures aux tonalités automnales.
(Source: Guide des teintures naturelles, plantes à fleurs, Marie
Marquet, collection Les guides des… Fous de Nature !, Editions Belin 2011)
Allium ursinum L., Ail des ours, Liliacées ou Alliacées
plante comestible
plante comestible
En mars-avril, les feuilles à forte odeur d’ail se
dégustent en pesto, dans le fromage blanc aux herbes, sur du pain, dans le
beurre aux herbes, les sauces et les légumes cuits.
Les boutons floraux se conservent dans l’huile, le
vinaigre ou la saumure et se dégustent en apéritif. Les fleurs servent
de décoration à manger.
Les graines rondes et vertes récoltées en juin
remplacent le poivre vert dans le fromage blanc, les sauces et les plats de
légumes. Mûres, les graines séchées et moulues peuvent remplacer le poivre
noir.
Après disparition des feuilles, de juin jusqu’en février
de l’année suivante, on conserve dans le vinaigre les bulbes déterrés à
20 cm de profondeur. On les utilise aussi comme les gousses d’ail cultivé.
La plante a un goût d’ail piquant et aromatique.
Attention ! La plante ressemble à la
Colchique (Colchicum autumnale L.) et au Muguet (Convallaria majalis
L.), toutes deux très toxiques. Mais les feuilles de ce dernier n’ont pas
de pétiole.
Toute les autres espèces européennes d’ail (Allium)
s’utilisent de la même façon.
(Source: Plantes sauvages comestibles, S.G.
Fleischhauer, J. Guthmann & R. Spiegelberger, Editions Ulmer, Paris 2012)
Arum maculatum L., Gouet tacheté, Aracées
plante toxique
(Source: Guide des plantes toxiques et allergisantes, Michel Botineau, collection Les guides des… Fous de Nature !, Editions Belin 2011)
plante toxique
feuilles du Gouet tacheté
bulbe du Gouet tacheté
Plante herbacée vivace par un tubercule.
Feuilles : à limbe de 20-30 cm d’un
vert sombre brillant typiquement en fer de lance, ordinairement tachées (mais
caractère non constant).
Inflorescence : typique, formée d’un épi
charnu ou spadice se terminant en massue violacée, entouré d’une grande
enveloppe foliacée (ou spathe) blanc crème ; à la base de l’épi sont les
fleurs femelles, au-dessus des fleurs mâles, et encore au-dessus des fleurs
stériles munies de longs poils qui ont pour rôle de piéger les petites mouches
pollinisatrices à l’intérieur de l’inflorescence.
Fruits : baies serrées les unes contre les autres
sur l’axe du spadice, vertes puis d’un rouge luisant à maturité
(août-septembre, alors que les feuilles ont disparu).
Habitat et répartition : bois frais
(chênaie-frênaie), haies ; dans une grande partie de la France, mais manque
dans certaines régions.
Toxicité : Tous les arums sont
toxiques, mais ce sont surtout les fruits, susceptibles d’attirer les enfants,
qui sont potentiellement dangereux, surtout que leur saveur est sucrée. Or, à
l’époque de leur maturation, il n’y a plus de trace de feuilles et on ne sait
plus identifier cet épi de baies rouges.
Les effets des principes encore mal connus sont une
irritation de la sphère bucco-pharyngée, des nausées et vomissements, de la
diarrhée. Mais en général un traitement symptomatique est suffisant, vu les
faibles quantités qui sont en général ingérées.
Risque de confusion : Arum italicum Miller
n’a pas les feuilles tachées, par contre celles-ci sont veinées de blanc et le
spadice présente une massue jaune. Plus thermophile, cet Arum tolère des
milieux plus secs ; il est souvent cultivé dans les jardins, d’où il est
susceptible de se propager. Dracunculus vulgaris Schoot (synonyme Arum
dracunculus L.) a une grande spathe violacée, un spadice pourpre-noir, et
est méditerranéen. Les fruits de tous les arums sont toxiques.
Le saviez-vous ? Afin d’attirer les
insectes pollinisateurs, les inflorescences d’Aracées dégagent, outre une odeur
parfois nauséabonde, une importante chaleur : si, chez Arum maculatum,
celle-ci dépasse seulement de 7 à 9 °C celle de l’air ambiant, certaines
espèces tropicales émettent une chaleur supérieure de 10 à 12 °C, pouvant même
aller jusqu’à 20 °C.
(Source: Guide des plantes toxiques et allergisantes, Michel Botineau, collection Les guides des… Fous de Nature !, Editions Belin 2011)
Carpinus betulus L., Charme commun, Bétulacées
plante comestible
plante comestible
Mélangées à d'autres plantes sauvages, les jeunes feuilles
tout juste sorties s'emploient dans le fromage blanc aux herbes, le beurre aux
herbes et le sel aux fines herbes.
Les premières graines se forment en mai, juste
après la floraison. Débarrassées de leurs ailes membraneuses, on les cuit avec
des légumes ou on les confit dans le vinaigre à la manière des
"pickles". Si leur amertume ne vous convient pas, mettez-les à
tremper dans de l'eau salée avant utilisation. Vous pourrez ensuite les ajouter
à des salades toniques.
On récolte les fruits ailés de juillet à septembre
pour en extraire une huile de table.
(Source: Plantes sauvages comestibles, S.G.
Fleischhauer, J. Guthmann & R. Spiegelberger, Editions Ulmer, Paris 2012)
Chelidonium majus L., Herbe-aux-verrues, Chélidoine, Eclaire,
Papavéracées
plante tinctoriale
(Source: Guide des teintures naturelles, plantes à fleurs, Marie Marquet, collection Les guides des… Fous de Nature !, Editions Belin 2011)
plante tinctoriale
Plante vivace de taille moyenne (20 à 50 cm), poussant en
touffes et connue pour soigner les verrues ; port dressé et ramifié.
Tiges : minces, cylindriques et fragiles, libérant
lorsqu’on les casse un latex de couleur jaune d’or caractéristique.
Feuilles : d’un vert clair
irrégulièrement découpées de petits lobes arrondis.
Fleurs : (mai à septembre) assez petites, jaune
d’or, à quatre pétales.
Fruits : en longues et fines siliques vertes,
ressemblant à des gousses, dressées au bout des tiges, contenant les graines
petites et noires.
Habitat : rudérale,
l’Herbe-aux-verrues pousse facilement le long des murs, sur les talus et
terrains vagues, près des habitations.
Répartition : dans presque toute la
France et plus largement dans toute l’Europe tempérée ; plante très
commune, cultivée au Moyen-Âge pour ses usages thérapeutiques.
Usage en teinture :
partie de la plante
|
parties aériennes
|
|
période de récolte
|
été, automne
|
|
conservation et
préparation |
sèches ou fraîches à 300 %
|
|
mordant
|
alun + tartre
|
|
additifs
|
aucun
|
fer
|
couleurs obtenues
|
jaune d'or
|
vert bronze
|
colorants identifiés
|
colorants basiques alcaloïdes: berbérine
|
|
solidité lumière
|
bonne
|
bonne
|
solidité lavage
|
faible
|
très bonne
|
Recette : Teinture par
décoction en deux bains
Aussi appelée teinture à chaud ou teinture de bouillon, la
teinture en deux bains est celle qui est le plus communément appliquée. On
extrait d’abord le colorant en milieu aqueux, à chaud, puis on teint dans le
bain ainsi constitué.
Préparation du bain
A partie de plantes fraîches ou sèches.
- hacher les plantes ;
- faire macérer au moins une demi-journée dans un volume
d’eau suffisant pour teindre ensuite les fibres ;
- verser les plantes et le jus macéré dans une marmite et
la placer sur le feu ;
- faire chauffer et maintenir cette décoction 1
heure ;
- porter à ébullition brièvement, laisser refroidir ;
- filtrer avant de teindre dans ce bain.
Teinture :
- laisser le bain préparé refroidir (vérifier qu’il y a
assez d’eau : en ajouter si besoin), puis y tremper les fibres
préalablement mordancées, mouillées et essorées ;
- les imprégner correctement en les tournant dans le
bain ;
- faire chauffer pendant 1h à 1h30 en tournant
régulièrement et en s’assurant qu’il reste suffisamment d’eau (sinon en
rajouter) ;
- laisser refroidir dans le bain, sauf mention
contraire ;
- sortir, rincer et sécher.
Remarque : Un dépôt se forme dans
le bain en refroidissant, il faut bien brasser le tissu et le sortir du bain
encore chaud. Ceci évite qu’il ne se tache au moment du refroidissement.
Le saviez-vous ?: L’usage traditionnel de
la Chélidoine en teinture semble peu documenté, même s’il est mentionné comme
appartenant aux traditions de teintures norvégiennes. Par contre, ses
utilisations médicinales sont nombreuses et bien connues : l’application
du latex contre les verrues fait encore ses preuves aujourd’hui. Elle
intervient aussi dans le traitement des affections biliaires. Elle contient des
alcaloïdes et son ingestion est dangereuse, provoquant nausées et vomissements.
(Source: Guide des teintures naturelles, plantes à fleurs, Marie Marquet, collection Les guides des… Fous de Nature !, Editions Belin 2011)
bourgeons du Hêtre avant le débourrement,
les feuilles du Hêtre sont marcescentes: il conserve ses feuilles mortes attachées aux branches pendant l'hiver, elles ne tomberont que lors de la repousse des nouvelles feuilles
Les jeunes feuilles ayant trempé une nuit dans
l'eau aromatisent les limonades; elles aromatisent aussi les liqueurs après
deux semaines de trempage. On peut les manger dans les salades et les plats de
légumes. Les feuilles séchées peuvent se fumer dans le tabac.
Les faines, qu'on récolte en septembre, sont
indigestes en grandes quantités. Une fois rôties, on peut les consommer sans
problème dans les salades, les marinades à l'eau-de-vie, comme substitut de
café ou avec des légumes cuits. On en extrait une huile de table.
Coupée en lanières, l'écorce intérieure tendre des
arbres abattus se prépare comme les nouilles. Les copeaux frais aromatisent
viandes fumées et vinaigre.
en
mars-avril, les faines germées
se mangent en apéritif avec des aromates. Finement hachés et salés, ils
aromatisent les salades.
(Source: Plantes sauvages comestibles, S.G.
Fleischhauer, J. Guthmann & R. Spiegelberger, Editions Ulmer, Paris 2012)
Hedera helix L., Lierre grimpant, Araliacées
plante toxique
plante toxique
la liane du Lierre peut mesure jusqu'à 30 mètres
détail de la liane du Lierre, elle grimpe sur l'arbre qui lui sert de support à l'aide de crampons (courtes racines aériennes)
Liane rampante et grimpante grâce à des
racines-crampons ; tige ligneuse pouvant atteindre un très grand
développement, parfois plus de 30 m.
Feuilles : coriaces et
persistantes, vert foncé, luisantes, palmatilobées sur les rameaux stériles,
ovales sur les rameaux fertiles.
Fleurs : en ombelles simples, jaune verdâtre.
Fruits : baies réunies en ombelle sphérique, à
surface pruineuse, noire à maturité (l’hiver).
Habitat : écologie très
large : sous-bois, vieux murs, etc. ; partout, mais disparaît en
altitude, à partir de 1200 m.
Toxicité : l’ingestion par les
enfants de baies de Lierre provoque des phases d’abattement, avec frissons,
hypothermie, diarrhée, et éventuellement un coma pouvant précéder la mort. Mais
la saveur désagréable et la consistance de ces fruits font que les
intoxications sont heureusement rares.
Si ces baies sont toxiques pour certaines animaux, en
particulier les poules, elles semblent inoffensives pour les merles, grives et
pigeons qui les consomment l’hiver.
Par ailleurs, le contact du Lierre avec la peau peut
irriter les personnes sensibles.
Risques de confusion : aucune, si ce
n’est avec l’appellation de Lierre
terrestre (Glechoma hederacea L.), herbe de la famille des menthes
(Lamiacées).
Le saviez-vous ? Le Lierre a été dans
l’Antiquité le symbole de la longévité, et particulièrement de l’amour constant
avec la devise : « Je meurs où je m’attache ». Le bois de Lierre
est aujourd’hui utilisé comme antitussif, et l’extrait des feuilles en
cosmétologie.
(Source: Guide des plantes toxiques et allergisantes, Michel
Botineau, collection Les guides des… Fous de Nature !, Editions Belin 2011)
Lamium album L., Lamier blanc, Ortie blanche, Lamiacées
plante comestible
le Lamier blanc ressemble à la Grande ortie: il s'en distingue au toucher (il ne pique pas!), mais aussi par sa tige, qui est quadrangulaire au contraire de celle de la Grande ortie, cylindrique.
Précautions et risques de confusion :
Avec l’ortie, mais les lamiers ne piquent pas. Avec une autre lamiacée, mais
aucune n’est dangereuse.
Utilisations alimentaires :
Selon les espèces, le goût des lamiers peut être très agréable ou simplement
passable.
On consomme les très jeunes pousses crues en salade où
leur goût légèrement musqué est agréable. Plus tard, il faudra les cuire comme
celles de l’ortie.
L’espèce la plus consommée est le lamier blanc Lamium
album L. ou ortie blanche, mais chacune a ses caractéristiques et peut
prendre une place de choix dans vos recettes.
Les fleurs crues peuvent être ajoutées aux salades.
(Source: Plantes sauvages comestibles, Alain
Creton, Séquoïa Editions, Colomars 2011)
Lamium purpureum L., Lamier pourpre, Lamiacées
plante comestible
plante comestible
fleur de Lamier pourpre
côte à côte, une Grande ortie (à gauche) et un Lamier pourpre
mêmes usages culinaires que le Lamier blanc.
Narcissus
pseudonarcissus L., Jonquille,
Amaryllidacées
(Source: Fleurs sauvages, 500 espèces, Christopher Grey-Wilson, Larousse, 2005)
La Jonquille est une vivace qui
fleurit de mars à mai et mesure de 30 à 50 cm.
Plante
très variable, glabre, souvent en touffe, à feuilles basilaires et fleur
solitaire, à l’extrémité d’une hampe.
Feuilles, en
général 2-5, 6-12 mm de large, glauques, assez charnues.
Fleur grande,
à tépales jaune pâle, elliptiques, souvent un peu tordus et à paracorolle jaune
foncé.
Spathe
membraneuse, brun pâle, juste sous la fleur.
Fruit :
capsule tripartite, à nombreuses graines.
Distribution :
Grande-Bretagne, France, Hollande et Allemagne ; largement naturalisée
aussi dans la région.
Habitat :
prairies, forêts, taillis, berges des rivières, bord des chemins, haies,
cultures abandonnées.
(Source: Fleurs sauvages, 500 espèces, Christopher Grey-Wilson, Larousse, 2005)
D'avril à juin, les feuilles centrales de la
rosette sont aromatiques. A cause de leurs fibres longitudinales, on les coupe
en bandes transversales. On les mange en salade ou cuites comme des épinards et
dans les omelettes. Elles servent aussi à décorer le pain et divers plats, et
on peut en extraire le jus. On les utilise même dans certains spiritueux.
On trouve les tendres boutons floraux d'avril à
juillet. On peut les mâcher crus, les ajouter aux salades, les faire réduire à
la poêle ou encore les conserver dans l'huile ou le vinaigre.
Les graines se forment d'août à novembre. Elles
donnent un goût fin aux plats de légumes. L'huile qu'elles contiennent apporte
une touche de noisette dans les salades et sur les toasts.
La racine, qu'on récolte d'octobre à avril, a de
nombreuses radicelles et doit être soigneusement brossée. Emincée, elle entre
dans la composition de tourtes avec d'autres légumes tels que tomate, poivron
ou carotte cuits à l'eau et légèrement salés, puis liés avec de l'œuf et de la
farine.
Toutes les autres espèces européennes de plantains
(Plantago) s'emploient de la même façon.
(Source: Plantes sauvages comestibles, S.G.
Fleischhauer, J. Guthmann & R. Spiegelberger, Editions Ulmer, Paris 2012)
Plantago media L., Plantain moyen, Plantaginacées
plante comestible
mêmes usages culinaires que le Plantain lancéolé.
Primula veris L., Primevère officinale, Coucou, Primulacées
plante médicinale
habitat : pelouses et prairies
maigres, lisières, forêts claires. Généralement sur sols calcaires. Grandes
parties de l’Europe, Asie.
Fleurissant tôt dans l’année, la Primevère officinale
avait une grande importance dans la mythologie nordique : ondines et elfes
étaient considérés comme ses protecteurs. Ses racines soulagent lors de catarrhes
des voies respiratoires et sont diurétiques. Une infusion de ses fleurs calme
la toux.
(Source: 350 plantes médicinales, docteur Wolfgang
Hensel, Éditions Delachaux et Niestlé, Paris 2008, réimpression 2010)
Primula vulgaris Hudson, Primevère acaule, Primulacées
plante comestible
plante comestible
Propriétés : Les feuilles de
primevère sont riches en vitamine C, en magnésium et en potassium.
Précautions et risques de confusion :
D’autres primevères comestibles à fleurs jaunes se rencontrent
fréquemment :
Primula officinalis
L. La primevère officinale aux feuilles longuement pétiolées dresse ses
belles fleurs jaunes au sommet d’une longue hampe.
Primula eliator L.
La primevère élevée dont les fleurs à large corolle sont inodores.
Utilisations alimentaires :
Très jeunes, les feuilles de primevère peuvent être ajoutées aux salades mais
elles deviennent vite trop coriaces. De plus, en raison de leur saveur
prononcée, il vaut mieux les mélanger à d’autres feuilles. On peut également
les faire cuire lorsqu’elles sont plus développées.
Les fleurs servent à décorer les salades, les desserts et
autres plats cuisinés.
(Source: Plantes sauvages comestibles, Alain
Creton, Séquoïa Editions, Colomars 2011)
galle d’Andriscus sp. (petit hyménoptère)
sur Quercus L., Chêne, Fagacées
utilisée en teinture
(Source: Guide des teintures naturelles, plantes à fleurs, Marie Marquet, collection Les guides des… Fous de Nature !, Editions Belin 2011)
utilisée en teinture
Les noix de galle sont des excroissances
irrégulières qui se forment sur les chênes. Il s’agit de la réaction de l’arbre
à la piqûre d’hyménoptères parasites qui viennent pondre dans l’écorce, les
bourgeons ou sur les feuilles, ce qui entraîne la formation d’une galle (ou
cécidie), particulièrement chargée en tanins (de 50 à 70 % de tanins). Le Chêne
à galles, autrefois appelé Chêne des teinturiers, fut depuis l’Antiquité au
cœur de la récolte de galles de la guêpe Andricus gallaetinctoriae (Olivier),
appelées Galles du Levant et transportées dans toute l’Europe. Les galles des
chênes proches de chez vous sont également intéressantes : les essais avec
la galle en pomme du Chêne (Biorhiza pallida Olivier) donnent de très
beaux bruns et des noirs satisfaisants.
Usage en teinture :
partie de la plante
|
noix de galles
|
|
période de récolte
|
avant la sortie de l'insecte de
préférence
|
|
conservation et
préparation
|
séchées et pilées, moulues
|
|
30 à 60 % du poids de fibres
animales,
60 à 80 % pour les fibres cellulosiques |
||
mordant
|
aucun
|
alun 10 %
+ tartre |
additifs
|
trempage dans une solution de fer
à 3 %, ou dans la soupe de clous
|
aucun
|
couleurs obtenues
|
gris à noir
|
beige à brun selon les galles
|
colorants identifiés
|
acide tannique à plus de 50 %,
tanins galliques et éllagiques
|
|
solidité lumière
|
très bonne
|
|
solidité lavage
|
très bonne
|
Recette : Teinture par
décoction en deux bains, après macération longue (trempage 1 à 2 jours dans le
bain tiède de noix de galles)
Aussi appelée teinture à chaud ou teinture de bouillon, la
teinture en deux bains est celle qui est le plus communément appliquée. On
extrait d’abord le colorant en milieu aqueux, à chaud, puis on teint dans le
bain ainsi constitué.
Préparation du bain :
A partir de plantes fraîches ou sèches.
- hacher ou broyer les matières ligneuses ;
- faire macérer 24 h ou quelques jours avant la teinture
dans un volume d’eau suffisant pour teindre ensuite les fibres ;
- les mettre avec l’eau de macération sur le feu dans un
grand pot ;
- chauffer et maintenir à ébullition douce 2 à 3 h, sauf
mention contraire dans le tableau recette (pour les plantes qui ne doivent pas
bouillir, on maintient le bain sous la limite de l’ébullition) ;
- laisser refroidir ;
- filtrer et mettre en sac, avant de teindre dans ce bain
dans lequel on laissera le sac de plantes.
Teinture :
- laisser le bain préparé refroidir (vérifier qu’il y a
assez d’eau : en ajouter si besoin), puis y tremper les fibres
préalablement mordancées, mouillées et essorées ;
- les imprégner correctement en les tournant dans le
bain ;
- faire chauffer pendant 1 h à 1 h 30 en tournant
régulièrement et en s’assurant qu’il reste suffisamment d’eau (sinon en
rajouter) ;
- laisser refroidir dans le bain, sauf mention
contraire ;
- sortir, rincer et sécher.
(Source: Guide des teintures naturelles, plantes à fleurs, Marie Marquet, collection Les guides des… Fous de Nature !, Editions Belin 2011)
Quercus robur L., Chêne pédonculé, Fagacées
plante comestible
plante comestible
le Chêne pédonculé est celui à tronc "double"
détail de l'écorce du Chêne pédonculé
Les graines (les glands) servent à préparer
en septembre une purée au goût de noix : ébouillanter et éplucher les
glands, écraser les graines avec un mixer. Envelopper la purée dans un torchon
en coton et rincer à l’eau pour éliminer une partie des substances amères. La
purée de gland donne une note fine aux desserts et aux sauces, elle sert de
base à des gratins et à des pâtisseries. Avec les glands rôtis, on prépare le
café de gland. Certains glands moins amers mais plus rares peuvent se râper sur
les tartines beurrées. Autrefois, la cupule encore verte des glands était
moulue pour allonger la farine de céréales. Les glands mûrs trempés 3-4 jours
dans l’eau donnent une boisson rafraîchissante légèrement amère.
En mars-avril, les feuilles confèrent une note
épicée aux sauces de salade. Les feuilles printanières séchées se mélangent au tabac ;
réduites en poudre, elles servaient jadis à allonger la farine de céréales.
Goût : Les glands transformés ont un goût de noix
âpre. Les feuilles et les cupules sont très amères.
Toutes les espèces de chênes (Quercus) d’Europe tempérée
ont le même emploi.
Composants :
Dans les feuilles : 8-10 % de tanins,
triterpènes ; en plus dans les glands : acides gras.
(Source: Plantes sauvages comestibles, S.G. Fleischhauer, J. Guthmann & R. Spiegelberger, Editions Ulmer, Paris 2012)
Ranunculus ficaria L., Ficaire fausse-renoncule, Renonculacées
fleur de la Ficaire fausse-renoncule
feuille de la Ficaire fausse-renoncule
La Ficaire fausse renoncule est une vivace qui fleurit de
mars à mai et mesure de 5 à 25 cm.
Plante variable, à racines tubéreuses et courtes tiges
glabres, charnues.
Feuilles la plupart basilaires ou
presque, vert foncé, brillantes, non divisées et à long pétiole, avec souvent
des marques sombres en forme d’éclaboussure ou de tache.
Fleurs solitaires, terminales, 20-30 mm de diamètre, avec
8-12 pétales étroits-elliptiques, jaunes, se décolorant avec l’âge et seulement
3 sépales.
Fruit : petits akènes en tête globuleuse.
Distribution : toute la région, sauf
extrême nord. Nombreuses formes cultivées dans les jardins.
Habitat : prairies humides,
forêts, haies, fossés, bord des ruisseaux et des rivières ; en zones
ombragées à semi-ombragées.
Remarque : la sous-espèce bulbifera
est une forme répandue, plus mince, avec de petites bulbilles à l’aisselle des
feuilles.
(Source: Fleurs sauvages, 500 espèces, Christopher Grey-Wilson, Larousse, 2005)
Rubus groupe fruticosus, Ronce des bois, Rosacées
plante comestible
En avril, tant que les épines sont encore molles, les feuilles
en train d'éclore s'ajoutent hachées aux herbes en mélange, aux sauces de
salades, à d'autres légumes feuille (par exemple l'ortie) et à divers plats de
légumes, notamment les nems. Plus tard et jusqu'en septembre, les feuilles
fraîches ou séchées se boivent en infusion.
Les mûres se savourent crues mais aussi en jus,
sirop, gelée, confiture, sirop, pâtisseries, vinaigre de fruit, vin doux et
autres alcools. On les conserve séchées pour les boire sous forme de tisane.
fleurs: Les fleurs donnent aussi des tisanes agréables.
(Source: Plantes sauvages comestibles, S.G.
Fleischhauer, J. Guthmann & R. Spiegelberger, Editions Ulmer, Paris 2012)
Sambucus nigra L., Sureau noir, Caprifoliacées
les jeunes feuilles du Sureau noir
Les jeunes feuilles à peines écloses servaient à
couper le tabac.
Avec les fleurs odorantes on prépare vinaigre, vin doux,
limonades, tisanes et plats sucrés. On peut les cuire au four incorporées dans
de la Maïzena ou on les saupoudre sur les salades après avoir coupé les
pédoncules.
Les boutons floraux cuits se préparent en
« pickles » avec du vinaigre et du sel.
En juillet, on utilise les baies encore vertes en
petites quantités. Les baies mûres peuvent se manger crues à la fin de l’été,
mais on en fait principalement du jus. Une cuisson longue permet de les
conserver sous forme de « rob » que l’on sucre pour pouvoir le boire.
Le jus est aussi la base de gelées, de vin doux et de vinaigre. Les baies
séchées se grignotent ou s’emploient comme condiment amer.
Goût : Les baies de sureau sont âpres,
aromatiques et fruitées. Les fleurs ont une forte odeur douceâtre rappelant
l’ananas.
Attention ! Ne consommer les baies
vertes ou mûres qu’en petites quantités, car elles provoquent parfois diarrhées
et nausées. Les baies cuites et les fleurs sont inoffensives.
Composants :
Fleurs : huile essentielle, forte teneur en acides
gras libres, jusqu’à 3,5 % de flavonoïdes (principalement rutine), tanins et
mucilages, teneur remarquable de 4-9 % de sels de calcium.
Baies : huile essentielle, flavonoïdes, anthocyanes,
sucre (7,5 %), acides de fruits, vitamines : 100 g de baies fraîches
contiennent 65 mg de vitamines B2, 18 mg de vitamine C et 17 mg d’acide
folique.
Feuilles, écorce : glycoside cyanogénétique.
(Source: Plantes sauvages comestibles, S.G.
Fleischhauer, J. Guthmann & R. Spiegelberger, Editions Ulmer, Paris 2012)
Senecio vulgaris L., Séneçon commun, Astéracées
plante toxique
graines du Séneçon commun
Plante herbacée vivace.
Feuilles : allongées, découpées en
lobes dentés.
Fleurs : en principe toutes tubulées jaune pâle (il
existe une sous-espèce avec des fleurs ligulées périphériques), en
capitules ; fleurit et se ressème pratiquement toute l’année.
Fruits : petits akènes.
Habitat et répartition : considéré comme
« mauvaise herbe » : cultures sarclées, voisinage des
habitations, très commun dans toute la France.
Toxicité : la toxicité du Séneçon
commun est identique à celle du Séneçon jacobée, et des cas d’intoxication chez
l’Homme ont été rapportées.
Malgré son utilisation ancestrale en tant que plante
médicinale, le Séneçon jabobée tout entier contient des alcaloïdes
pyrrolizidiniques (sénécionine, sénéciphylline, etc.), rassemblés sous
l’appellation de « nécines » : ils ne sont pas directement
toxiques, mais le deviennent par leur métabolisation en composés pyrroliques
qui eux provoquent une nécrose des cellules hépatiques et peuvent de plus être
cancérigènes. Les accidents connus sont dû à une intoxication chronique.
Le saviez-vous ? Le terme de Séneçon a
été donné car les akènes mûrs sont pourvus d’un duvet blanchâtre comme la tête
des vieillards (l’adjectif latin senex signifie « vieux,
âgé »).
(Source: Guide des plantes toxiques et allergisantes, Michel
Botineau, collection Les guides des… Fous de Nature !, Editions Belin 2011)
Taraxacum officinale Weber, Pissenlit officinal, Astéracées
plante médicinale
graines du Pissenlit
Le Pissenlit est une plante d’usage ancien et courant.
Toute la plante, racine incluse, est diurétique (d’où son nom de
« pisse-au-lit ») et soulage les affections hépatiques, la goutte et
les rhumatismes. Elle stimule la sécrétion de bile, elle est dépurative et
légèrement laxative et agit contre les troubles de la digestion.
En usage externe contre l’eczéma et autres affections
cutanées. Le latex blanc est utilisé contre les verrues mais ne doit pas entrer
en contact avec les yeux.
(Source: Plantes sauvages comestibles, S.G. Fleischhauer, J. Guthmann & R. Spiegelberger, Editions Ulmer, Paris 2012)
Taxus baccata L., If, Taxacées
plante toxique
plante toxique
fleurs d'If mâle : L’if est une espèce dioïque:
les fleurs des pieds mâles, jaunâtres produisent au printemps un pollen
jaune et abondant. Les fleurs des pieds femelles sont verdâtres et
forment des fruits charnus, rouge vif : les « arilles ».
Tussilago farfara L., Tussilage, Pas d'âne, Astéracées
plante médicinale
(Source: 350 plantes médicinales, docteur Wolfgang Hensel, Editions Delachaux et Niestlé, Paris 2008, réimpression 2010)
plante médicinale
Habitat : chemins, bords des
routes, berges, gravières. Europe, Asie de l’Ouest, Afrique du Nord.
Les fleurs et les jeunes feuilles du
Tussilage renferment énormément de mucilages, c’est pourquoi on les préconise
depuis l’Antiquité comme remède contre la toux et l’enrouement (du latin tussis, « toux »).
Malheureusement, elles contiennent également des alcaloïdes de pyrrolizidine et
ne se prêtent donc pas à une utilisation régulière. Des cultures sans
alcaloïdes permettent néanmoins aujourd’hui l’utilisation médicale de cette
plante. Le Tussilage est anti-inflammatoire, il existe même des cigarettes de
Tussilage contre l’asthme.
Application médicale : tisane contre la
toux : ne pas cueillir la plante, mais l’acheter en herboristerie. Verser
de l’eau bouillante sur 1,5 c. à c. de drogue par tasse. Laisser reposer 10-15
minutes et boire une tasse plusieurs fois par jour. Peut être sucrée avec du
miel.
(Source: 350 plantes médicinales, docteur Wolfgang Hensel, Editions Delachaux et Niestlé, Paris 2008, réimpression 2010)
L'ortie est un légume ancien dont on cuisine les feuilles
à la manière des épinards. On les consomme dans les omelettes et tourtes, on en
fait du jus et des sauces, on s'en sert pour relever les plats et aromatiser
des boissons comme la bière et les tisanes. On les utilise dans diverses
recettes de légume, de farces et pour le pesto. Blanchir les pousses et les feuilles
tendres pendant 3 secondes avant de les presser soigneusement avec un rouleau à
pâtisserie afin d'éliminer leurs poils urticants. On peut alors les manger
crues en salade. Séchées dans un lieu aéré, elles se conservent bien et sont
une source hivernale de vitamines. Autrefois, on les utilisait après cuisson
pour faire cailler le lait dans la fabrication du fromage.
Les graines rôties ou séchées ont un emploi de
condiment. Dans le fromage aux herbes, on ajoute les graines vertes de
juillet-août ou les graines mûres du début d'automne.
Les boutons floraux se mangent en salade au début
de l'été.
(Source: Plantes sauvages comestibles, S.G. Fleischhauer, J. Guthmann & R. Spiegelberger, Editions Ulmer, Paris 2012)
Veronica chamaedrys L., Véronique petit-chêne, Scrophulariacées
La Véronique petit chêne est une plante vivace qui fleurit
de mars à juin et mesure de 20 à 40 cm.
Plante poilue, aux tiges étalées à rampantes, s’enracinant
aux nœuds inférieurs.
Feuilles ovales à presque
triangulaires ; inférieures à court pétiole, supérieures sessiles.
Fleurs bleu vif, 9-12 mm de diamètre, à 2 étamines,
en grappes axillaires, lâches, en général opposées.
Fruit : petite capsule cordiforme, plus courte que
les sépales persistants.
Distribution : toute la région, sauf
extrême nord ; commune localement.
Habitat : forêts, taillis, fourrés, lisières,
haies, talus et prairies sèches ; jusqu’à 2 250 m d’altitude.
Espèce voisine : Véronique des montagnes
(Veronica montana L.), à fleurs bleu lilacé pâle, à feuilles plus pâles,
pétiolées, et à tiges velues tout autour.
Forêts humides, partout sauf Nord de la Scandinavie et
Islande.
(Source: Fleurs sauvages, 500 espèces, Christopher Grey-Wilson, Larousse, 2005)
Viola odorata L., Violette odorante, Violacées
plante comestible
Viscum album L., Gui, Loranthacées ou Viscacées
plante toxique
plante toxique
Plante vivace de 20 à 50 cm.
Feuilles : coriaces, opposées,
persistantes, vert jaunâtre.
Fleurs : petites, jaunâtres, les mâles à 4 tépales
et les femelles à 3 tépales, ces fleurs se trouvant soit sur un même pied
(monoïque) soit sur des pieds différents (dioïque).
Fruits : baie blanche, à chair visqueuse
(maturité : automne-hiver).
Habitat et répartition : hémiparasite sur
différents arbres par des suçoirs qui prélèvent dans les vaisseaux de bois une
partie de la sève brute ; très commun ou parfois rare selon les régions.
Toxicité : les tiges et surtout les
feuilles du Gui, de même que les baies, renferment des protéines spécifiques
ayant des effets cytotoxiques, d’une part des viscotoxines, d’autre part des
lectines qui sont les plus actives. Aussi doit-on utiliser le Gui à des fins
médicinales (propriétés hypotensives et diurétiques mises à profit dans le
traitement de l’athérosclérose, action anti-tumorale mais non encore
rigoureusement démontrée) avec d’infinies précautions et au minimum sous
contrôle médical.
La gravité de l’intoxication liée à l’absorption des
fruits _souvent pendant la période des fêtes de fin d’année_ varie selon les
auteurs, ce qui est sans doute lié à la quantité ingérée et peut-être aussi à
la nature de la plante-hôte. Les symptômes sont : irritation des muqueuses
digestives, vomissements et diarrhées sanglantes, sensation de soif intense, et
parfois troubles cardio-vasculaires et neurologiques.
Risque de confusion : aucun.
Le saviez-vous ? On connaît environ 120
espèces d’arbres et d’arbrisseaux susceptibles d’être parasités par le
Gui : les plus fréquents sont le Pommier, le Peuplier, l’Aubépine, le
Tilleul, le Robinier, etc., le plus rare est le Chêne. C’est le Gui _symbole
d’immortalité_ que les druides plaçaient au centre de leurs cérémonies
religieuses, après l’avoir récolté le sixième jour du mois lunaire avec une
serpe en or. Par ailleurs, on retirait autrefois la glu à partir des baies et
de l’écorce. La famille des Loranthacées, à laquelle notre Gui était rattaché
auparavant, se différencie en particulier par la présence de fleurs possédant
des sépales et des pétales bien différenciés.
(Source: Guide des plantes toxiques et allergisantes, Michel Botineau, collection Les guides des… Fous de Nature !, Editions Belin 2011)
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