J’ai participé au festival des sports de nature organisé
par la Communauté d’agglomération Grand Paris Seine Ouest.
Cette manifestation met à l’honneur des activités
sportives et environnementales.
L’intervention des « Petites Herbes » s’est
faite en deux temps.
Le festival a organisé à l’intention des scolaires deux
journées de découverte les 25 et 27 juin 2013.
Il s’agissait de leur proposer à la fois des activités
sportives et d’autres liées à l’environnement, comme la découverte de la flore
et des insectes.
L’activité flore s’est déroulée dans le Bas-parc du
Domaine national de Saint-Cloud (92).
Le but de cette dernière était de faire découvrir aux
enfants la biodiversité de la flore sauvage présente dans les bois, ses vertus
médicinales ou usages culinaires…
Le long d’un sentier riche en plantes sauvages, les
enfants des classes de CM2, munis de fiches d’identification, sont partis à
leur recherche.
Chaque fiche comprenait au recto des photos des
différentes parties de la plante (feuille, fleur, fruit…), permettant son
identification, et au verso les vertus médicinales, culinaires et tinctoriales
des plantes.
Le festival avait ensuite organisé à l’intention du public
familial, les 29 et 30 juin, des activités sportives et liées à
l’environnement, sur le complexe sportif de Marcel Bec (Meudon-92).
J’y ai tenu un stand, sur lequel j’avais installé un
herbier vivant composé de plusieurs fleurs et arbres indigènes. La récolte fut
facile : le complexe sportif est entouré par la forêt de Meudon !
Il s’agissait de permettre au public, grâce à du matériel
vivant, de reconnaître les espèces communes que l’on retrouve dans les forêts, espaces
naturels et même en milieu urbain. Certaines sont toxiques et ressemblent à s’y
méprendre à d’autres qui sont comestibles. Ainsi, j’ai pu montrer les
différences existant entre le Sureau noir (dont les fleurs et les baies
sont comestibles), et le Cornouiller sanguin (dont les baies sont
toxiques). Leurs fleurs et baies étant semblables (avec toute fois une corymbe
de fleurs bien plus grande pour le Sureau), la différence se fait grâce aux
feuilles notamment (composées pour le Sureau noir, simples pour le Cornouiller
sanguin).
J’avais aussi récolté des plantes comestibles,
telles que le Cerfeuil des bois, la Grande bardane, le Merisier
(dont on mange les merises), le Châtaignier (dont on mange les
châtaignes)…. des plantes médicinales telles que la Grande chélidoine,
dont la sève orange soigne les verrues, le Géranium herbe-à-Robert, dont
l’huile essentielle soigne les plaies, le Millepertuis perforé, qui lui
aussi a un effet cicatrisant (entre autre !)…
des plantes toxiques tel que le Fraisier de Duchesne,
qui ressemble à la délicieuse fraise des bois… ou bien encore des plantes
tinctoriales comme le Troène commun, dont on utilise les baies
mûres, l’écorce, les feuilles et les rameaux, pour obtenir une grande palette
de couleurs (gris bleuté, bleus-gris clairs, vert céladon clair, jaunes à bruns
et vert bronze), ou encore l’Érable sycomore, dont les samares (les
fruits), l’écorce et les feuilles donnent du beige, brun rouge, noir, jaune
ocre ou encore vert kaki.
Les journées découvertes de la flore sauvage destinées aux
scolaires dans le Domaine national de Saint-Cloud.
Les enfants ont réussi très facilement à retrouver les
plantes photographiées sur les fiches descriptives, dans le sentier où se
déroulait l’animation.
devant un Cornus
sanguinea L., Cornouiller sanguin, Cornacées
Acer
platanoides L., Érable plane, Acéracées ou Sapindacées
Acer
pseudoplatanus L., Érable sycomore, Acéracées ou Sapindacées
Anthriscus
sylvestris (L.) Hoffm., Cerfeuil sauvage, Cerfeuil des bois,
Apiacées
Galium
aparine L., Gaillet gratteron, Rubiacées
Geum
urbanum L., Benoîte commune, Rosacées
Hedera
helix L., Lierre grimpant, Araliacées
Et quand on s’est fait piquer par des orties, on se frotte
avec du Plantain !
Plantago
major L., Plantain à larges feuilles, Plantain majeur,
Grand plantain, Plantaginacées
L’effet apaisant est quasi-immédiat, les enfants en ont
profité pour faire des réserves!
Prunus
avium L., Cerisier des oiseaux, Merisier, Rosacées ou
Amygdalacées
Rubus
groupe fruticosus, Ronce des bois, Rosacées
Solanum
dulcamara L., Morelle douce-amère, Solanacées
Stachys
sylvatica L., Épiaire des bois, Lamiacées
Taraxacum
officinale Weber, Pissenlit officinal, Astéracées
Trifolium
pratense L., Trèfle des prés, Fabacées
L’animation flore sauvage destinée au public familial dans
le complexe sportif Marcel Bec, au cœur de la forêt de Meudon:
Acer
negundo L., Érable négundo, Acéracées ou Sapindacées
La récolte s’est faite dans la forêt de Meudon:
Elle est
venue alimenter l’herbier vivant du stand :
Le stand :
Un délicieux parfum exhale des fleurs du Sureau noir
L’herbier et les fiches descriptives:
l'herbier
Les plantes médicinales :
Alliaria
petiolata (M. Bieb.) Cavara et Grande, Alliaire officinale,
Brassicacées
Emploi traditionnel contre les
inflammations des voies respiratoires et l’asthme, comme vermifuge et comme
bactéricide, ainsi qu’en gargarisme.
L’Alliaire est digestive, diurétique et dépurative.
En cataplasme sur les plaies purulentes et les piqûres
d’insectes.
(source : Plantes sauvages comestibles, S.G.
Fleischhauer, J. Guthmann & R. Spiegelberger, Editions Ulmer, Paris 2012)
Arctium
lappa L., Grande bardane, Astéracées
L’extrait de racine est bactéricide et hypotensif.
Dépurative, elle est traditionnellement utilisée en cas de
calculs biliaires et de la vessie, dans les affections hépatiques, la goutte,
les rhumatismes et le diabète. L’huile de racine est un remède connu à la chute
des cheveux. Le baume ou le jus fraîchement pressé de la racine traitent
diverses affections cutanées comme le psoriasis, les furoncles, les abcès, les
brûlures, les impuretés, les pellicules. La racine est également vulnéraire.
En homéopathie contre les éruptions cutanées, la descente
de l’utérus et les douleurs rhumatismales.
Composants :
27-45 % d’inuline, mucilages, huile essentielle,
substances amères, glycosides, flavonoïdes, acides gras, acide phosphorique,
acide tanique.
(source : Plantes sauvages comestibles, S.G.
Fleischhauer, J. Guthmann & R. Spiegelberger, Editions Ulmer, Paris 2012)
Centaurium
erythraea Rafn, Érythrée petite centaurée, Gentianacées
L’Erythrée petite centaurée se
distingue par une teneur élevée en amers que l’on retrouve dans toutes les
préparations.
L’infusion stimule la salivation et les sécrétions
gastriques ; elle soulage les troubles digestifs et les lourdeurs
d’estomac.
En médecine populaire, on la buvait pour éliminer les vers
intestinaux, lors de chlorose et d’anémie.
Dans la thérapie des quintessences florales de Bach,
« Centaury » renforce la conscience de soi.
Application médicale :
Le vin de l’Erythrée petite centaurée est apéritif :
faire macérer 30 g de cette plante et 30 g de menthe, ainsi que le jus d’un
citron (ou d’une orange) dans environ 1 litre de vin blanc sec pendant 7 à 10
jours, puis filtrer. Conserver dans une bouteille bien bouchée.
(source : 350 plantes médicinales, docteur
Wolfgang Hensel, Editions Delachaux et Niestlé, Paris 2008, réimpression 2010)
Chelidonium
majus L., Herbe-aux-verrues, Chélidoine, Éclaire, Papavéracées
L’Herbe-aux-verrues compte parmi les plantes faiblement
toxiques. Ses parties vertes renferment en effet différents alcaloïdes. Un
récit de Pline relate une des utilisations de cette plante depuis l’Antiquité.
Il disait avoir vu les hirondelles (en grec chelidon) rendre la vue à leurs
petits grâce à la sève de cette plante.
En médecine populaire, on utilise le latex frais pour
brûler les verrues.
La médecine officielle prescrit des médicaments à base de
Chélidoine contre les affections hépatiques et biliaires.
Application médicale : en raison de sa
toxicité, on ne peut utiliser la plante qu’après avoir consulté son médecin.
Pour l’usage externe, lors d’affections cutanées, on
prépare une infusion avec les parties vertes. Laisser reposer 10 minutes et
appliquer en cataplasme sur la peau.
(source : 350 plantes médicinales, docteur
Wolfgang Hensel, Editions Delachaux et Niestlé, Paris 2008, réimpression 2010)
Corylus
avellana L., Noisetier, Coudrier, Corylacées ou Bétulacées
Les feuilles sont utilisées contre les troubles du foie et
de la vésicule. On les emploie sous forme de lotion et de cataplasme en cas de
phlébite et de saignements. La noisette était une source de nourriture
importante au Paléolithique. Très riche en nutriments, elle est facile à
stocker. Elle est excellente pour le cerveau et les nerfs et améliore les
troubles de l'équilibre. Elle stimulerait le système immunitaire et
l'organisme. Réduite en bouillie, elle soulage les inflammations oculaires et
les plaies purulentes. La précieuse huile de noisette est excellente pour les
soins de peau.
Composants :
Dans les feuilles : huile essentielle,
sitostérine.
Dans les fleurs : phytostérine, acide
salicylique, acides gras (nombreux acides gras essentiels), sucre (jusqu’à 5
%), protéines (jusqu’à 20 %), vitamines B1, B2 et E, calcium, magnésium,
silicium, phosphore, potassium et nombreux éléments à l’état de traces.
(source : Plantes sauvages comestibles, S.G.
Fleischhauer, J. Guthmann & R. Spiegelberger, Editions Ulmer, Paris 2012)
Dryopteris
filix-mas (L.) Schott, Fougère mâle, Dryopteridacées
Les guérisseurs de l’Antiquité savaient
déjà que son rhizome paralysait les vers intestinaux, qui pouvaient être ainsi
éliminés des intestins avec un laxatif. Cette utilisation a eu cours jusqu’à
l’époque de Frédéric Le Grand. Elle était pourtant problématique, car certains
patients perdaient la vue, d’autres mouraient suite à un surdosage. En
homéopathie, on administre le rhizome en cas de troubles visuels. La médecine
anthroposophique le prescrit pour soulager les troubles digestifs.
Le saviez-vous ? Au Moyen-Âge, les gens
cherchaient les « graines de fougère » avec avidité. Selon la
légende, celui qui en trouvait devenait riche et pouvait se rendre invisible.
Les fougères ne produisant pas de graines, les naïfs et les crédules pouvaient
les chercher longtemps…
(source : 350 plantes médicinales, docteur
Wolfgang Hensel, Éditions Delachaux et Niestlé, Paris 2008, réimpression 2010)
Fragaria
vesca L., Fraisier sauvage, Fraisier des bois, Rosacées
Feuilles : en infusion (1 cm3 par
tasse) contre les diarrhées en raison de leur teneur élevée en tanins et en
gargarisme contre les inflammations bucco-pharyngées. Elles sont aussi
astringentes et diurétiques.
Les racines ont une action comparable, on les
employait en cas de tension nerveuse, d’anémie, de rhume, d’affections
hépatiques et urinaires.
Fruits : les fraises sont plus efficaces que les
feuilles et ont meilleur goût. Diurétiques et rafraîchissantes, on les
recommande dans les régimes contre la goutte, les troubles du foie et de la
vésicule, les troubles cardiaques, les calculs rénaux, comme hématogène et pour
nettoyer les impuretés de la peau. Elles stimulent le foie, apaisent la fièvre
et la constipation. L’action bénéfique sur le foie et la vésicule a été
confirmée par la science.
Composants :
Feuilles : 5-10 % de tanins
(ellagitanins), flavonoïdes, huile essentielle et acide salicylique.
Fruits : acide folique, vitamines C, E, K et B, fer,
potassium, calcium, cobalt, cuivre, magnésium, phosphore et zinc, acides de
fruits, flavonoïdes, phytostérines et alcool de sucre.
Contiennent très peu de calories.
(source : Plantes sauvages comestibles, S.G.
Fleischhauer, J. Guthmann & R. Spiegelberger, Editions Ulmer, Paris 2012)
Geranium
robertianum L., Géranium herbe-à-Robert, Géraniacées
Les herbiers anciens font tous
l’éloge de l’herbe de saint Robert.
Aujourd’hui, seule
l’homéopathie l’utilise encore.
Les tanins contenus dans les
parties aériennes calment les diarrhées et aident en usage externe à cicatriser
les blessures se refermant difficilement.
La médecine populaire l’emploie
également pour apaiser les inflammations gastro-intestinales, vésicales et
rénales.
(source : 350
plantes médicinales, docteur Wolfgang
Hensel, Editions Delachaux et Niestlé, Paris 2008, réimpression 2010)
Hedera
helix L., Lierre grimpant, Araliacées
Le Lierre est une plante médicinale très ancienne liée à
Dyonisos et Bacchus.
Ses feuilles renferment différents principes actifs
facilitant l’expectoration des muqueuses et antispasmodiques. En raison de la
toxicité de la plante, les médecins recourent aujourd’hui plutôt aux
préparations prêtes à l’emploi pour soigner la toux, les bronchites et
l’asthme. Les cataplasmes de feuilles de lierre étaient d’usage -uniquement en
médecine populaire- en cas de maladies cutanées et de rhumatismes.
(source : 350 plantes médicinales, docteur
Wolfgang Hensel, Éditions Delachaux et Niestlé, Paris 2008, réimpression 2010)
Hypericum
perforatum L., Millepertuis commun, Millepertuis perforé,
Hypéricacées
Le Millepertuis entre dans la composition
de nombreux médicaments, souvent à forte dose. Il est indiqué pour la
dépression, la nervosité et l'anxiété. On le boit aussi sous forme d'infusion
(2 cm3 par tasse) en cas de maux d'estomac, d'affections du foie et de la
vésicule. L'huile de millepertuis (macération de plante dans de l'huile)
favorise le renouvellement des tissus, d'où son emploi contre les brûlures,
plaies, douleurs dentaires et articulaires et contre les ulcères d'estomac.
Mais le millepertuis peut augmenter la sensibilité de la peau à la lumière
solaire, entraînant des rougeurs cutanées. Ses composants inhibent certains
médicaments. L'hypéricine qu'elle contient est antivirale, d'où son emploi
contre le virus du sida.
Composants :
Flavonoïdes (hypéricine et
hyperforine), tanins, huiles essentielles, anthocyanes.
(source : Plantes
sauvages comestibles, S.G. Fleischhauer, J.
Guthmann & R. Spiegelberger, Editions Ulmer, Paris 2012)
Rubus
groupe fruticosus, Ronce des bois, Rosacées
Une Abeille solitaire est en train de butiner la fleur
On utilise l'infusion de feuilles contre la diarrhée en
raison de leur forte teneur en tanins. En gargarisme, la ronce rend de précieux
services dans les inflammations bucco-pharyngées. Les mûres, de même que
l'infusion, ont un effet sédatif. Elles ont une grande valeur nutritive et
contiennent plus de provitamine A et de vitamine E que les autres baies ainsi
que beaucoup de vitamine B. Elles surpassent ainsi les autres fruits par leur
teneur élevée en magnésium et en fer. De plus, elles contiennent des
oligo-éléments importants comme le zinc, le manganèse et le cuivre (des études
récentes suggèrent que la carence en cuivre contribue à l'apparition de la
maladie d'Alzheimer). La couleur foncée des mûres indique une forte teneur en
pigments végétaux antioxydants. Ceux-ci protègent l'organisme des radicaux
libres nocifs qui jouent un rôle dans de nombreuses maladies dégénératives et
dans le processus de vieillissement.
Composants :
Teneur élevée en tanins (jusqu’à 14 %, surtout gallotanins
et ellagitanins), flavonoïdes et acides de fruits (acide citrique).
(source : Plantes sauvages comestibles, S.G.
Fleischhauer, J. Guthmann & R. Spiegelberger, Editions Ulmer, Paris 2012)
Stachys
sylvatica L., Épiaire des bois, Lamiacées
Les Épiaires des bois et des marais (Stachys palustris
L.) ne sont pratiquement plus utilisées, bien que toutes deux aient des
propriétés antispasmodiques.
Elles stimulent le système nerveux et sont utiles en cas
de névralgie, de troubles de la thyroïde et de la rate, de rhumatismes, de
goutte et d'affections respiratoires.
L'Épiaire des bois peut contribuer à régler les
menstruations, l'Épiaire des marais est diurétique.
On les administre généralement sous forme d'infusion.
La décoction favorise la guérison des plaies et leur
cicatrisation.
Mais la plante s'emploie aussi avec du vin ou du vinaigre.
Composants :
Huiles essentielles, substances amères et tanins.
(source : Plantes sauvages comestibles, S.G.
Fleischhauer, J. Guthmann & R. Spiegelberger, Editions Ulmer, Paris 2012)
Les plantes toxiques :
Les informations ci-dessous sur les plantes toxiques
proviennent de l’ouvrage suivant : Guide des plantes toxiques et
allergisantes, Michel Botineau, collection Les guides des… Fous de
Nature !, Editions Belin 2011
Cornus
sanguinea L., Cornouiller sanguin, Cornacées
La toxicité des fruits, de toute façon acides et
astringents, n’est guère connue, et sans doute se limite-t-elle à quelques troubles
digestifs.
Risque de confusion : le Cornouiller sanguin
peut être confondu avec le Nerprun purgatif (Rhamnus cathartica L.).
Duchesnea
indica (Andrews) Focke, Fraisier de Duchesne, Fraisier des Indes,
Rosacées
La consommation excessive du fruit peut entraîner des
troubles digestifs.
Risque de confusion : avec le Fraisier sauvage
(Fragaria vesca L.)
Prunus
laurocerasus L., Laurier-cerise, Laurier-palme, Laurier de
Trébizonde, Laurier-amande, Rosacées ou Amygdalacées
Les feuilles et les graines (ou amandes) du Laurier-cerise
contiennent des hétérosides cyanogènes, mais ceux-ci ne sont libérés que par
lésion de ces éléments. Se produit alors une hydrolyse enzymatique qui va
libérer d’une part du glucose, du benzaldéhyde qui est responsable de cette
odeur aromatique dite d’« amande amère », d’autre part de l’acide
cyanhydrique qui est un poison violent.
Les feuilles de Laurier-cerise ont pu
servir pour parfumer des desserts, mais des accidents sont survenus en
particulier chez des enfants. Mieux vaut donc s’abstenir.
Quant aux fruits, ils ne sont pas toxiques par eux-mêmes,
mais les graines qu’ils renferment sont riches en ces principes vénéneux.
Heureusement, leur saveur est peu agréable.
Risque de confusion : avec le Laurier commun
ou Laurier-sauce (Laurus nobilis L.), utilisé comme condiment ;
chez cet arbuste, les fleurs jaunâtres sont assemblées en inflorescence
compacte, et les feuilles - également persistantes – sont ondulées sur les
bords et dégagent par froissement une odeur aromatique spécifique.
Polygonatum
multiflorum (L.) All., Sceau de Salomon multiflore, Liliacées ou
Convallariacées
Les fruits du Sceau-de-Salomon sont riches en saponosides
toxiques, leur saveur sucrée est cependant plutôt repoussante. Par ailleurs, le
rhizome et les feuilles contiennent de l’oxalate de calcium cristallisé sous
forme d’aiguilles (raphides), conférant des propriétés irritantes sur la peau
et les muqueuses.
Risques de confusion : le très proche
Sceau-de-Salomon odorant (Polygonatum odoratum (Miller) Druce, synonyme
Polygonatum officinale All., Polygonatum vulgare Desf.) présente une ou
deux fleurs plus grandes, au parfum suave, et des tiges nettement anguleuses,
ses fruits sont un peu plus gros. Sa répartition est plus localisée (plus
fréquent dans l’est de la France), recherchant des terrains plus secs ;
mais il est également cultivé dans les jardins.
Solanum
dulcamara L., Morelle douce-amère, Solanacées
Toute la Morelle douce-amère est toxique par la présence
d’alcaloïdes de type solanidane (solanines), ceux-ci étant concentrés dans la
tige, les feuilles, et surtout dans les fruits verts ; par contre ces
molécules disparaîtraient en grande partie lors de la maturation. Irritantes
pour le tube digestif, elles provoquent vomissements, diarrhées,
gastro-entérites, mais aussi hémolyse et parfois dépression respiratoire.
Risque de confusion : aucun.
Les plantes comestibles :
Anthriscus
sylvestris (L.) Hoffm., Cerfeuil sauvage, Cerfeuil des bois,
Apiacées
D'avril à août, on l'utilise pour parfumer légumes et
soupes, mais aussi beurre aux herbes, épinards et omelette. On le conserve en
le faisant sécher lentement.
D'avril à mai, les feuilles et pointes tendres
et très douces servent de base à des salades. Les tiges florales
épluchées se mangent encore crues en juin ou finement hachées dans les salades.
Les boutons floraux tendres et aromatiques qui
apparaissent en mai parfument salades et tartines beurrées. On les conserve
dans du vinaigre épicé pour les manger comme apéritif.
Les racines de première année se consomment râpées
dans les salades ou cuites à l'eau.
On utilise les graines à partir d'août comme les
graines de Carvi pour aromatiser divers plats et on les mange germées en hiver.
Goût : la saveur du Cerfeuil sauvage est un
mélange de carotte, d’anis et de cumin. La racine est légèrement piquante.
Composants :
Apiine (un glycoside de flavone), substances amères, huile
essentielle, coumarine.
(source : Plantes sauvages comestibles, S.G.
Fleischhauer, J. Guthmann & R. Spiegelberger, Editions Ulmer, Paris 2012)
Fraxinus
excelsior L., Frêne élevé, Frêne commun, Oléacées
Jusqu'en juillet, les samares ailées sont encore
vertes et immatures. On les cuit entièrement avant que les ailes deviennent
coriaces. Changer plusieurs fois l'eau pour éliminer l'amertume. On obtient un
légume ferme qu'on utilise dans les farces végétales ou qu'on conserve dans le
vinaigre à la façon des câpres. La farine de jeunes fruits séchés est utilisée
comme source d'amertume.
Les graines se forment en août dans les samares
mûres. On en fait de la farine pour aromatiser les pâtisseries.
Les jeunes rejets d'avril et les feuilles
tendres se consomment en salade et dans divers plats de légumes. Les feuilles
plus vieilles servent pour les tisanes.
Goût : les parties vertes sont amères. On les
utilise donc essentiellement pour donner une note forte aux divers plats.
Composants :
Dans les feuilles et l’écorce : flavonoïdes, stérols,
tanins, coumarine, iridoïdes, huile essentielle, mannitol, acide malique,
mucilages.
(source : Plantes sauvages comestibles, S.G.
Fleischhauer, J. Guthmann & R. Spiegelberger, Editions Ulmer, Paris 2012)
Galium
aparine L., Gaillet gratteron, Rubiacées
De mai à août, on extrait le jus des feuilles et pointes
poilues de la plante au moyen d'un extracteur de jus, ou en les faisant
réduire avant de les filtrer. Le jus sert de base pour des soupes, des fonds de
sauce et des boissons vitaminées. Cuites à l'étuvée, les feuillent entrent dans
la composition de farces, de gratins, de soupes, de galettes et pains de
légumes, d'omelettes, quiches et fromage blanc aux herbes.
De mai à octobre, les fleurs au léger goût herbacé
décorent les plats crus, par exemple.
En septembre-octobre, on fait rôtir légèrement les graines
au four ou à la poêle pour préparer un substitut de café.
Goût : la plante a un léger goût de salade. Seuls
les poils peuvent être gênants, mais la préparation les ramollit.
Composants :
Glycosides tels que l’aspéruloside, faibles quantités
d’alcaloïdes, tanins, huile essentielle.
(source : Plantes sauvages comestibles, S.G.
Fleischhauer, J. Guthmann & R. Spiegelberger, Editions Ulmer, Paris 2012)
Geum
urbanum L., Benoîte commune, Rosacées
Les jeunes feuilles sont les ingrédients de
diverses salades, plats de légumes et farces végétales. On les mélange aussi
dans le fromage blanc et le pesto. Les feuilles plus âgées ne s’emploient que
dans le sel aux herbes.
Fleurs et boutons floraux décorent en mai-juin
salades et plats chauds. Les boutons cuits à l’eau se mangent en légume.
La racine se récolte de
septembre jusqu’en hiver. On l’utilise râpée comme condiment ou fraîche dans
les soupes de légumes et pour aromatiser bières, limonades, spiritueux et
autres boissons comme la tisane d’épices au lait.
Goût : la racine a un arôme âpre et douceâtre, les
feuilles et les fleurs sont un peu amères même jeunes.
Composants :
Jusqu’à 18 % de tanins du type gallotanins, sucre, huile
essentielle (principalement eugénol).
(source : Plantes sauvages comestibles, S.G.
Fleischhauer, J. Guthmann & R. Spiegelberger, Editions Ulmer, Paris 2012)
Heracleum
sphondylium L., Berce commune, Grande Berce, Berce sphondyle,
Apiacées
On récolte les feuilles en avril-mai et les tiges
feuillues de mai à septembre. Feuilles et tiges débarrassées de leurs fibres
épaisses se mangent crues en salades ou cuites à l'eau, au four ou à la poêle.
Les feuilles se consomment aussi en omelette ou dans le fromage aux herbes. On
peut les faire lactofermenter façon choucroute ou les faire sécher en vue de
leur stockage.
Les gros boutons floraux aromatiques sont un légume
délicieux qu'on mange cuit ou cru en salade, de mai à septembre. On peut
également les confire dans le vinaigre avec des épices.
Les graines vertes et immatures servent de
condiment dans les plats sucrés ou dans une sorte de bière aromatique.
La racine blanche ressemblant au raifort s'utilise
comme condiment râpé ou se cuisine à l'eau.
Goût : la Berce évoque un peu la carotte. Les
graines sont aromatiques et piquantes, la tige est très juteuse, la racine est
légèrement piquante.
Composants :
Jusqu’à 10% de sucre, acide linoléique, acide palmitique
et acide oléique, substances amères, provitamine A (bétacarotène), protéines,
fer, potassium et 6 fois plus de magnésium, 8 fois plus de calcium et 20 fois
plus de vitamine C que la laitue. Huile essentielle contenant des
furocoumarines (responsable de la photosensibilisation).
(source : Plantes sauvages comestibles, S.G.
Fleischhauer, J. Guthmann & R. Spiegelberger, Editions Ulmer, Paris 2012)
Lapsana
communis L., Lampsane commune, Astéracées
Une Abeille solitaire et un coléoptère sont attablés sur
la fleur de la Lampsane !
Les fleurs jaunes sont décoratives, mais les boutons
et les capitules à peine éclos se mangent aussi dans les salades.
Jusqu'en juin, les feuilles tendres hachées se
mangent en salade, en soupes ou cuites à l'eau. On les incorpore aux quiches,
omelettes et herbes en mélange.
Les jeunes pointes et les pousses sont un
délicat légume tige qu'on mange aussi en salade.
Goût : La Lampsane a un goût âpre rappelant la
chicorée ou le chou.
Composants :
Minéraux, mucilages et substances amères, inuline dans les
racines.
(source : Plantes sauvages comestibles, S.G.
Fleischhauer, J. Guthmann & R. Spiegelberger, Editions Ulmer, Paris 2012)
Prunus
avium L., Cerisier des oiseaux, Merisier, Rosacées ou
Amygdalacées
On récolte les merises en
juin-juillet et on les mange crues. On en fait aussi du jus, des gelées, des
confitures, des compotes, des vins doux, du vinaigre et des spiritueux. Les
noyaux moulus et rôtis peuvent remplacer le café.
Les jeunes feuilles récoltées en avril aromatisent
les sauces en petites quantités. Plus tard, on les fait sécher pour les boire
en tisane.
Les fleurs peuvent être confites dans le sucre ou
bues en infusion.
Goût : les merises ont une saveur acidulée et
sucrée, les feuilles et les fleurs rappellent un peu l’amande.
Composants :
Potassium, calcium, vitamine C,
provitamine A, acides organiques, tanins, huile essentielle, résine, pectine,
sucre et enzymes, mais aussi allantoïne, amygdalyne, asparagine, cyanidine et
salicylate de méthyle.
(source : Plantes sauvages comestibles, S.G.
Fleischhauer, J. Guthmann & R. Spiegelberger, Editions Ulmer, Paris 2012)
le Sureau noir en fleurs
les baies sont encore vertes
Sambucus
nigra L., Sureau noir, Caprifoliacées ou Adoxacées
Les jeunes feuilles à peines écloses servaient à
couper le tabac.
Avec les fleurs odorantes on prépare vinaigre, vin
doux, limonades, tisanes et plats sucrés. On peut les cuire au four incorporées
dans de la Maïzena ou on les saupoudre sur les salades après avoir coupé les
pédoncules.
Les boutons floraux cuits se préparent en « pickles »
avec du vinaigre et du sel.
En juillet, on utilise les baies
encore vertes en petites quantités. Les baies mûres peuvent se manger crues à
la fin de l’été, mais on en fait principalement du jus. Une cuisson longue
permet de les conserver sous forme de « rob » que l’on sucre pour
pouvoir le boire. Le jus est aussi la base de gelées, de vin doux et de
vinaigre. Les baies séchées se grignotent ou s’emploient comme condiment amer.
Goût : Les baies de sureau sont âpres, aromatiques et fruitées.
Les fleurs ont une forte odeur douceâtre rappelant l’ananas.
Attention ! Ne consommer les baies
vertes ou mûres qu’en petites quantités, car elles provoquent parfois diarrhées
et nausées. Les baies cuites et les fleurs sont inoffensives.
Composants :
Fleurs : huile essentielle, forte teneur en acides
gras libres, jusqu’à 3,5 % de flavonoïdes (principalement rutine), tanins et
mucilages, teneur remarquable de 4-9 % de sels de calcium.
Baies : huile essentielle, flavonoïdes,
anthocyanes, sucre (7,5 %), acides de fruits, vitamines : 100 g de baies
fraîches contiennent 65 mg de vitamines B2, 18 mg de vitamine C et 17 mg
d’acide folique.
Feuilles, écorce : glycoside
cyanogénétique.
(source : Plantes sauvages comestibles, S.G.
Fleischhauer, J. Guthmann & R. Spiegelberger, Editions Ulmer, Paris 2012)
Urtica
dioica L., Grande ortie, Ortie dioïque, Urticacées
Propriétés : Avec 20 à 40% de son
poids sec en protides, beaucoup de vitamines, notamment A, B et C, des
oligo-éléments (dont fer, cuivre, souffre, magnésium, zinc), des acides
organiques, l’ortie est un vrai steack végétal, tonique, reminéralisante et
anti-anémique.
Précautions : L’ortie pique moins
après la pluie et plus du tout lorsqu’elle est sèche.
Précautions et risques de confusion :
La confusion est possible avec d’autres espèces d’ortie ou avec l’ortie
blanche, mais cela serait sans danger car les autres espèces d’orties ont
quasiment les mêmes propriétés et sont toutes comestibles. L’ortie brûlante (Urtica
urens L.) est même moins fibreuse que la grande ortie…
Utilisations alimentaires :
L’ortie s’épanouit dans la simplicité. Revenue dans un peu de beurre avec du
sel et du poivre, un peu de crème et voilà réalisé en quelques secondes un
accompagnement des plus raffinés.
L’ortie est très facile à faire sécher. Il suffit de
répartir des tiges récoltées avant la fleuraison ou mieux des jeunes têtes
fraîchement coupées dans des cagettes exposées dans un endroit aéré et à
l’ombre. Une fois sèches, pulvériser les feuilles un peu comme une levure et
les stocker dans des bocaux étanches ? A saupoudrer sur les gratins, dans
les potages, les sauces de salades…
(source : Plantes sauvages comestibles, Alain
Creton, Séquoïa Editions, Colomars 2011)
Les plantes tinctoriales :
Les informations ci-dessous sur les plantes tinctoriales
proviennent de l’ouvrage suivant : Guide
des teintures naturelles, plantes à fleurs,
Marie Marquet, collection Les guides des… Fous de Nature !, Editions Belin
2011
Acer
platanoides L., Érable plane, Acéracées ou Sapindacées
À partir des samares
(les fruits), on obtient du beige et du brun, avec l’écorce, du brun-rouge ou
du noir et avec les feuilles du jaune ocre ou du vert kaki.
Acer
pseudoplatanus L., Érable sycomore, Acéracées ou Sapindacées
À partir des samares
(les fruits), on obtient du beige et du brun, avec l’écorce, du brun-rouge ou
du noir et avec les feuilles du jaune ocre ou du vert kaki.
Castanea
sativa Miller, Châtaignier, Châtaignier commun, Fagacées
À partir des bogues, de l’écorce et du bois, on obtient du
beige, brun-rouge ou brun noir.
Eupatorium
cannabinum L., Eupatoire chanvrine, Astéracées
À partir de la plante entière, y compris la racine, on obtient
du jaune mordoré.
Ligustrum
vulgare L., Troène commun, Oléacées
À partir des baies mûres, on obtient du gris bleuté, des
bleus-gris clairs, et du vert céladon clair ; avec l’écorce, les feuilles
et les rameaux, on obtient des jaunes à bruns et du vert bronze.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire