Nous avons exploré dimanche le Bois de la Grille Noire,
puis le Bois Persan.
Voici quelques unes des plantes rencontrées :
Silene dioica (L.) Clairv., Compagnon rouge,
Caryophyllacées
Stellaria holostea L., Stellaire holostée, Caryophyllacées
Devant des pieds d’Ail des ours (Allium ursinum L.), Gouet tacheté (Arum maculatum L.) et Muguet (Convallaria majalis L.):
Les feuilles de ces trois plantes se ressemblent fortement
au début du printemps, ce qui peut être une source de confusion, car si l’Ail
des ours est comestible, le Muguet et le Gouet tacheté sont toxiques.
Néanmoins, et pour ne pas se tromper, quand on ramasse l’Ail des ours, ce dernier dégage un
délicieux parfum d’ail alors que les deux autres sont inodores.
Hypochaeris radicata L., Porcelle enracinée, Astéracées
Devant des pieds de Bruyère cendrée :
Erica cinerea L., Bruyère cendrée, Ericacées
Bruyère cendrée entourée par un Chêne sessile (Quercus
petraea Liebl.) à gauche et un Châtaignier (Castanea sativa Miller) à droite
Cette espèce de bruyère est utilisée pour ses propriétés
antiseptiques urinaires et diurétiques ainsi que pour éliminer l'excès d'acide
urique. L'analyse de la plante a permis d'identifier l'agent thérapeutique
principal: l'arbutine.
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Bruy%C3%A8re_cendr%C3%A9e
La Bruyère cendrée est une plante qui pousse dans des sols
acides et caractérise un milieu appelé "lande acide" (dont le pH est inférieur ou égal à 5).
Le Chèvrefeuille des bois, la Germandrée scorodoine, la
Véronique officinale… caractérisent quant à elles la végétation des chênaies
oligotrophes à Chêne sessile (Quercus petraea Liebl.).
Un milieu oligotrophe est un milieu particulièrement
pauvre en éléments nutritifs.
Lonicera periclymenum L., Chèvrefeuille des bois,
Caprifoliacées
Les baies de Chèvrefeuilles, quelle en soit l’espèce, sont
soupçonnées d’avoir provoqué des intoxications, mais en fait non rigoureusement
vérifiées.
Sans doute les troubles ne sont-ils que d’ordre digestif,
car les baies contiennent effectivement des saponosides.
Teucrium scorodonia L., Germandrée scorodoine, Lamiacées
Le nom du genre, Teucrium, se réfère à Teucer, roi de
Troie, qui aurait utilisé la Germandrée sauvage pour soigner les maladies de la
rate.
En médecine populaire, la drogue est recommandée lors de catarrhes
bronchiques, mais est également utilisée comme vulnéraire, lors de maladies
gastriques et intestinales et autrefois même contre la tuberculose.
Veronica officinalis L., Véronique officinale,
Scrophulariacées ou Plantaginacées
L’utilisation de la Véronique officinale a connu son
apogée au Moyen-Âge.
Les parties vertes sont uniquement utilisées en médecine
populaire en cas de refroidissements, de troubles digestifs et de rhumatismes.
L’infusion de Véronique est par ailleurs diurétique et soulagerait les bouffées
de chaleur de la ménopause ; en gargarisme, elle calmerait les
inflammations de la bouche et de la gorge. L’homéopathie administre les dilutions
lors d’eczémas et de catharres des bronches.
Devant des pieds d’Épervière des murs :
Hieracium murorum L., Épervière des murs, Astéracées
Dioscorea communis (L.) Caddick & Wilkin, Tamier
commun, Dioscoréacées
Utilisations alimentaires :
Les jeunes pousses de Tamier ressemblent à celles des
asperges et se consomment de la même façon, généralement cuites à l’eau ou en
omelettes. Leur saveur est agréable, bien qu’elles soient parfois amères.
Consommées depuis l’Antiquité, les pousses de Tamier
étaient tombées dans l’oubli avant de connaître au cours de notre siècle un
renouveau, spectaculaire mais localisé, dans le département du Tarn, où la
cueillette des « respunchu » est devenue un important rituel printanier.
Composition :
Le rhizome renferme des raphides d’oxalate de calcium, des
saponines et de la diosgénine.
Propriétés médicinales :
Le rhizome est antiecchymotique, d’où le surnom d’« Herbe
aux femmes battues » que l’on donne souvent au Tamier, car frotté sur un « bleu
» il le fait rapidement disparaître.
On lui attribue aussi des vertus antirhumatismales.
Mais le rhizome est également rubéfiant (*) et irritant,
et son emploi n’est pas sans danger.
* Un rubéfiant est une substance analgésique vendue en
pharmacie, pour application externe seulement, qui peut produire une rougeur sur
la peau, en dilatant les capillaires sanguins et causant un surplus de
circulation sanguine dans les parties affectées. Le but du rubéfiant est de
soulager la douleur. il peut être irritant. En solution dans l'éthanol il est
aussi astringent et désinfectant. (Source :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Rub%C3%A9fiant).
Toxicité :
Les baies rouges sont très toxiques du fait des substances
dangereuses, semblables à celles du rhizome, qu’elles renferment. Elles
irritent les muqueuses et peuvent déterminer des troubles digestifs et
respiratoires, parfois graves.
Le Cerfeuil penché, le Lierre terrestre, le Robinier
faux-acacia… caractérisent la végétation des bois et broussailles anthropiques
(fréquentées par l’Homme) sur sols nitratés.
Devant un pied de Cerfeuil penché:
Chaerophyllum temulum L., Cerfeuil penché, Apiacées
Toutes les parties de cette plante sont toxiques tant pour
l'homme que pour le bétail. Leur ingestion provoque des paralysies.
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Cerfeuil_pench%C3%A9
Glechoma hederacea L., Lierre terrestre, Gléchome
faux-lierre, Lamiacées
Les trois petites excroissances poilues et rougeâtres que
l’on aperçoit sur la feuille du Lierre terrestre sont des galles provoquées par
un insecte, un Hyménoptère : Liposthenes glechomae L.
Cette cécidie a été décrite par Linné (1758) sous le nom
de Cynips glechomae. Les jeunes galles sont mangeables et ont été consommées en
France. Réaumur écrivait en 1737 : « Le Lierre terrestre qui est une
plante usuelle, très connue et commune, croît en grande quantité dans les bois
de Saint-Maur près Paris ; elle est sujette à donner des galles en pommes,
et dans certaines années où elle en étoit chargée, les paysans se sont avisés
de manger de ces pommes du Lierre terrestre, et les ont trouvées bonnes. J’en
ai goûté, leur saveur aromatique m’a paru tenir beaucoup de celle que l’odorat
fait imaginer que la plante doit avoir : au reste, il faut cueillir de ces
galles de bonne heure, pour ne pas les avoir trop sèches et trop filamenteuses.
Je ne sais pourtant si elles pourront jamais parvenir à être mises au rang de
bons fruits ».
Cette galle, connue depuis longtemps, a fait l’objet de
nombreux travaux d’histologie et de culture in vitro.
(le Robinier faux-acacia se trouve au centre de la photo, on aperçoit
ses grappes de fleurs blanches)
Robinia pseudoacacia L., Robinier faux-acacia, Acacia,
Fabacées
Les fleurs aromatisent sorbets, pâtisseries, spiritueux,
tisanes et gelées sucrées. On les fait frire dans de la pâte à beignets ou on
les trempe dans de l’eau sucrée. On confit les boutons dans le vinaigre à la
manière des câpres.
La tisane et le vin de fleurs seraient cholagogues,
antispasmodiques et toniques. En homéopathie, l’écorce des jeunes pousses est
employée en cas d’acidité excessive de l’estomac. Aussi contre les migraines et
les névralgies faciales.
L'arbre contient de la robine (dans l'écorce) et de la
robinine (feuilles et graines), des lectines toxiques pour l'homme et les
animaux (en particulier le cheval et les poules).
Il contient également de la phasine: cette substance (qui
est une lectine) a de nombreux effets physiologiques et est utile en recherche
médicale. À haute dose, c'est une toxine.
Devant un Châtaignier (Castanea sativa Miller)-Fagacées:
Les composants du Châtaignier:
Les feuilles contiennent des tanins (surtout
ellagitanins), flavonoïdes, triterpènes, acides gras, beaucoup d’amidon,
résine, pectine et vitamine C (feuilles fraîches), les fruits sont riches en
glucides, potassium, magnésium, manganèse et cuivre, acides gras insaturés,
vitamines B1, B2, B5, B6 et E, phytostérine.
Les feuilles sont utilisées traditionnellement contre la
toux et la coqueluche, ainsi que contre la diarrhée en raison de leur forte
teneur en tanins. On les emploie en gargarismes en cas d'inflammation
bucco-pharyngée. On réalise avec les feuilles des préparations homéopathiques
contre la toux convulsive et la rectite.
Sources :
350 plantes médicinales, docteur Wolfgang
Hensel, Éditions Delachaux et Niestlé, Paris 2008, réimpression 2010
Guide des plantes toxiques et allergisantes, Michel
Botineau, collection Les guides des… Fous de Nature !, Editions Belin, 2011
Guide des groupements végétaux de la Région parisienne,
Bassin parisien – Nord de la France (écologie et phytogéographie), Gérard
Arnal, Christian Bock, Marcel Bournérias, Éditions Belin, Paris, 2001
Guide des plantes sauvages comestibles et toxiques,
François Couplan et Eva Styner, Éditions Delachaux et Niestlé, Les guides du
naturaliste, Paris, 2007
Plantes sauvages comestibles, S.G.
Fleischhauer, J. Guthmann & R. Spiegelberger, Editions Ulmer, Paris 2012
Guide des galles de France et d’Europe,
Patrick Dauphin, collection guide des fous de nature, Édition Belin, 2012
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