Nous nous sommes promenés dimanche après-midi dans l'Espace
régional du plateau de Saclay, qui regorge de plantes sauvages !
Vous trouverez ci-après un petit reportage photographique
des plantes, telles que nous les avons observées au fur et mesure de la balade.
Devant un parterre de Menthe à feuilles rondes :
Mentha suaveolens Ehrh., Menthe à feuilles
rondes, Lamiacées
La Menthe à feuilles rondes est une espèce commune
des ruisseaux, fossés, bords d'eau, prairies humides, bords de chemins,
sentiers ombragés jusqu'à 1 600 m
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Menthe_odorante
Devant des pieds de Plantain lancéolé (Plantago
lanceolata L.) et Plantain à larges feuilles (Plantago major L.),
deux plantes de la famille des Plantaginacées :
Je tiens dans la main la feuille et l’inflorescence d’un Plantain
à larges feuilles
Les plantains renferment des tanins, des mucilages
et une substance antiseptique. Les feuilles fraîches broyées calment les
piqûres et ont une action cicatrisante remarquable.
D'avril à juin, les feuilles centrales de la rosette sont
aromatiques. A cause de leurs fibres longitudinales, on les coupe en bandes
transversales. On les mange en salade ou cuites comme des épinards et dans les
omelettes. Elles servent aussi à décorer le pain et divers plats, et on peut en
extraire le jus. On les utilise même dans certains spiritueux.
On trouve les tendres boutons floraux d'avril à juillet.
On peut les mâcher crus, les ajouter aux salades, les faire réduire à la poêle
ou encore les conserver dans l'huile ou le vinaigre.
Les graines se forment d'août à novembre. Elles donnent un
goût fin aux plats de légumes. L'huile qu'elles contiennent apporte une touche
de noisette dans les salades et sur les toasts.
La racine, qu'on récolte d'octobre à avril, a de
nombreuses radicelles et doit être soigneusement brossée. Emincée, elle entre
dans la composition de tourtes avec d'autres légumes tels que tomate, poivron
ou carotte cuits à l'eau et légèrement salés, puis liés avec de l'œuf et de la
farine.
Devant un pied de Tanaisie vulgaire :
Tanacetum vulgare L., Tanaisie vulgaire,
Astéracées
Sainte Hildegarde de Bingen recommande l’utilisation des
parties vertes de la Tanaisie vulgaire contre les vers intestinaux –
cette application s’est longtemps maintenue en médecine populaire.
L’automédication est fortement déconseillée en raison de
la toxicité de la drogue. En effet, la Tanaisie contient des principes
similaires à ceux de l’Absinthe, en particulier de la thuyone.
Les fleurs étaient également utilisées en cas de crampes
gastriques, troubles digestifs et menstruels.
La Tanaisie vulgaire est une plante
tinctoriale : en portant à ébullition les parties aériennes fleuries, on
obtient du jaune vif (sans additif) ou du noir (en ajoutant du fer).
Carotte sauvage :
Daucus carota L., Carotte sauvage,
Apiacées
La racine de carotte contient de la vitamine B1,
B2, B6 et PP, du sodium, potassium, magnésium et du phosphore. Elle contient
beaucoup moins de carotène (vitamine A) que sa cousine cultivée qui nous vient
du moyen orient.
La racine, blanche, peut se consommer crue, râpée ou
cuite.
Les fruits aromatiques constituent un excellent condiment.
Les jeunes feuilles peuvent être cuites et cuisinées de
différentes façons, dans les soupes, sautées à la poêle…
Les fleurs fraîches peuvent être préparées en beignet ou
saupoudrées pour décorer un plat.
Comme sa parente cultivée, la Carotte sauvage est
un vermifuge modéré qu'on utilise aussi en cas de diarrhée.
Le carotène qu'elle contient peut être transformé par
l'organisme en vitamine A, qui joue un rôle important dans la vision.
Les caroténoïdes protègent les cellules des radicaux
libres.
Le calcium présent en grande quantité a un effet
diurétique.
Les graines sont également diurétiques et s'utilisent en
cas de troubles rénaux et de la vessie.
La Carotte sauvage est aussi utilisée en teinture.
Avec les parties aériennes et les fanes, on obtient du jaune vif à vert frais
vif (sans additif) et du vert bronze (en ajoutant du fer).
Cirsium vulgare (Savi.) Ten., Cirse
commun, Cirse lancéolé, Astéracées
Devant un pied de Berce commune :
Heracleum sphondylium L., Berce commune,
Apiacées
La Grande berce élabore des furocoumarines
(psoralène, bergaptène, etc.) à propriétés photosensibilisantes. Mieux vaut
prévenir les personnes sensibles qui seraient tentées de récolter la plante
pour la consommer.
Elle est utilisée en cas de troubles digestifs,
d'hypertension, de toux et d'extinction de voix. En naturopathie contre les
troubles du système nerveux central, la sclérose multiple, les
rhinopharyngites, l'apathie, la somnolence et les maux de tête. Comme le
gingembre, la racine est employée comme réjuvénateur et comme aphrodisiaque.
Devant un pied de Panais commun (Pastinaca
sativa L.), plante de la famille des Apiacées :
Le Panais est un parent de la carotte et se
consomme de la même manière.
Les graines qu'on récolte à la fin de l'été rappellent le
carvi et aromatisent salades, purées, choucroute, pommes de terre au four ainsi
que divers spiritueux.
Jusqu'en juillet, les feuilles, pointes et tiges molles
s'ajoutent aux salades et à divers plats de légumes. Elles agrémentent beurre
et fromage blanc aux herbes ainsi que les simples tartines beurrées.
Le premier automne, les racines contiennent des composants
importants. On les récolte jusqu'au printemps suivant et elles sont plus
tendres après les premières gelées. Finement coupées, on les mange en salade et
on les cuisine à l'eau, au four ou à la poêle. Même cuites, elles donnent de
savoureuses salades.
Fleurs et boutons sont les ingrédients aromatiques de
divers plats de légumes et s'utilisent comme décoration à manger.
Toutes les parties de la plante bues en infusion (1 cm3
par tasse) sont diurétiques. L'infusion est également analgésique et sédative.
La racine du panais est un légume méconnu de grande valeur et sa teneur en
inuline en fait un bon aliment pour les diabétiques. Elle procure aussi
protéines, vitamines et minéraux en abondance et tonifie l'organisme.
Hypericum perforatum L., Millepertuis commun,
Millepertuis perforé, Hypéricacées
Les propriétés du Millepertuis sont dues à la
présence d’un appareil sécréteur, visible par transparence au niveau des
feuilles, sous la forme de petites poches translucides à l’origine du mot «
millepertuis », et de massifs sécréteurs sous forme de points noirs. Cette
présence d’huile essentielle est à l’origine de ses applications médicinales
(notamment en tant que cicatrisant, dans le traitement des plaies et brûlures).
Mais le Millepertuis commun est à l’origine de
photosensibilisations, liées à l’action des rayons du soleil sur une molécule
sensible : l’hypéricine. Cette action est connue chez de nombreux animaux
susceptibles de le brouter, en particulier chez le mouton après la tonte, et
chez le cheval : il en résulte des lésions cutanées pouvant devenir graves, une
excitation psychomotrice, des troubles de nature épileptique, et une hémolyse
pouvant être mortelle. Cette action se retrouve chez l’Homme qui s’exposerait
au soleil après l’utilisation d’huile de Millepertuis ou de pommade en
contenant afin de soulager des gerçures, piqûres d’insectes ou… brûlures
superficielles et coups de soleil !
Risques de confusion : a priori aucun, si ce n’est avec
d’autres espèces de millepertuis qui ne développent pas les mêmes propriétés.
Plantes en mélange !:
Au 1er plan en droite : de la Clématite
des haies (Clematis vitalba L.), famille des Renonculacées
Au milieu à gauche : du Tussilage, Pas
d'âne (Tussilago farfara L.), famille des Astéracées : ces
grandes feuilles vertes pâles sont facilement reconnaissables.
Au milieu à droite : de la Germandrée scorodoine
(Teucrium scorodonia L.), famille des Lamiacées : on aperçoit une
hampe florale qui porte de petites fleurs, à une lèvre, 8-9 mm de long, jaune
verdâtre pâle ou blanchâtres, regroupées en grappes non feuillées.
Au fond à droite : de l’Eupatoire chanvrine (Eupatorium
cannabinum L.), famille des Astéracées
Si l’on a pu consommer autrefois les jeunes pousses de la Clématite
des haies en guise d’asperges après les avoir fait cuire à l’eau, leur
saveur devient rapidement irritante chez la plante adulte, et celle de la
plante fraîche est même brûlante. Le frottement de la plante sur la peau est
lui-même irritant et vésicant, à tel point qu’au Moyen-Âge les mendiants s’en frottaient
le visage et les membres pour provoquer la pitié des passants (d’où son nom
d’Herbe-aux-gueux »).
Le nom de Clematis provient du grec klèma qui
signifie « sarment de vigne », en raison de la ressemblance de la tige de cette
plante avec des sarments.
Les fleurs et les jeunes feuilles du Tussilage
renferment énormément de mucilages, c’est pourquoi on les préconise depuis
l’Antiquité comme remède contre la toux et l’enrouement (du latin tussis, «
toux »). Malheureusement, elles contiennent également des alcaloïdes de
pyrrolizidine et ne se prêtent donc pas à une utilisation régulière. Des
cultures sans alcaloïdes permettent néanmoins aujourd’hui l’utilisation
médicale de cette plante. Le Tussilage est anti-inflammatoire, il existe même
des cigarettes de Tussilage contre l’asthme.
Application médicale : tisane contre la toux : ne pas
cueillir la plante, mais l’acheter en herboristerie. Verser de l’eau bouillante
sur 1,5 c. à c. de drogue par tasse. Laisser reposer 10-15 minutes et boire une
tasse plusieurs fois par jour. Peut être sucrée avec du miel.
Le nom du genre, Teucrium, se réfère à Teucer, roi de
Troie, qui aurait utilisé la Germandrée scorodoine pour soigner les
maladies de la rate. En médecine populaire, la drogue est recommandée lors de
catarrhes bronchiques, mais est également utilisée comme vulnéraire, lors de
maladies gastriques et intestinales et autrefois même contre la tuberculose.
L’Eupatoire chanvrine est une plante
tinctoriale : avec la plante entière, y compris la racine, on obtient du
jaune mordoré.
Devant un Robinier faux-acacia, Acacia (Robinia
pseudoacacia L.), famille des Fabacées :
En juin, les fleurs du Robinier faux-acacia
aromatisent sorbets, pâtisseries, spiritueux, tisanes et gelées sucrées. On les
fait frire dans de la pâte à beignets ou on les trempe dans de l’eau sucrée. En
mai, on confit les boutons dans le vinaigre à la manière des câpres.
La tisane et le vin de fleurs seraient cholagogues,
antispasmodiques et toniques. En homéopathie, l’écorce des jeunes pousses est
employée en cas d’acidité excessive de l’estomac. Aussi contre les migraines et
les névralgies faciales.
Devant des pieds de Solidage du Canada (Solidago
canadensis L.), famille des Astéracées :
En avril-juin, on mange en salade le cœur verdâtre des jeunes
pousses du Solidage du Canada. On peut aussi les cuire à la vapeur ou
brièvement au four. On les incorpore dans les gratins de légumes racine, on les
confit dans le vinaigre ou dans le sel. Toujours éplucher les tiges, car la
peau et les feuilles sont amères. Récolter les 20 cm supérieurs aussi longtemps
que la tige est souple.
Les très jeunes feuilles séchées entre avril et juillet se
boivent en infusion.
Les grandes et belles fleurs jaunes produisent une
savoureuse tisane.
L'infusion de la plante (2 cm3 par tasse) soulage les
affections urinaires et rénales. Elle est anti-inflammatoire et fortement
diurétique, contribuant à l'élimination des résidus métaboliques et à la
prévention des calculs. On l'utilise en bain de bouche contre les infections de
la gencive. La plante fraîche broyée s'utilise en cas d'enflure.
J’ai déterré un pied de Benoîte commune (Geum
urbanum L.), famille des Rosacées :
Les jeunes feuilles de la Benoîte commune sont les
ingrédients de diverses salades, plats de légumes et farces végétales. On les
mélange aussi dans le fromage blanc et le pesto. Les feuilles plus âgées ne
s’emploient que dans le sel aux herbes.
Fleurs et boutons floraux décorent en mai-juin salades et
plats chauds. Les boutons cuits à l’eau se mangent en légume.
La racine se récolte de septembre jusqu’en hiver. On
l’utilise râpée comme condiment ou fraîche dans les soupes de légumes et pour
aromatiser bières, limonades, spiritueux et autres boissons comme la tisane
d’épices au lait.
C’est la racine qu’on utilise pour ses propriétés
médicinales. L’infusion (1 cm3 pour 250 ml d’eau) est employée contre la
diarrhée, la goutte, la gingivite et l’inflammation des muqueuses, et en usage
externe contre les varices et les hémorroïdes. Elle est aussi fébrifuge, régule
l’activité du foie et de la vésicule biliaire et agit sur les troubles de
l’humeur d’origine nerveuse. Elle soulagerait aussi les malaises
gastro-intestinaux. L’huile essentielle est bactéricide. L’homéopathie
l’utilise comme antisudorifique.
Galle d’un acarien, Aceria genistae Nalepa
sur la tige d’un Genêt à balais (Cytisus scoparius (L.) Link),
famille des Fabacées
Crataegus monogyna Jacq., Aubépine commune, Rosacées ou Malacées
On aperçoit les petits fruits encore verts de l’Aubépine
commune, appelés « cenelles ».
On récolte les cenelles en août-septembre et on les
dénoyaute afin de les consommer crues ou ajoutées à diverses confitures,
compotes et vins doux. On les écrase en purée chaude mélangée à du lait. Les
cenelles séchées se boivent en tisane ou allongent la farine de céréales.
Les graines concassées et rôties peuvent servir de
substitut de café.
On aromatise les alcools avec les jeunes feuilles juste
sorties des bourgeons. On peut aussi les manger crues ou dans des salades. En
été, on prépare des salades et un vin cardiotonique avec les feuilles fermes.
Les fleurs odorantes aromatisent toutes sortes de desserts
ainsi que le sucre, les sorbets et les liqueurs. On en saupoudre les salades.
Début avril, les boutons s'ajoutent aux plats de légumes ou se conservent comme
les câpres.
Les jeunes feuilles et les fleurs ont un goût d’amande
amère. Les cenelles sont farineuses, fruitées et sucrées.
Les feuilles, fleurs et fruits sont utilisées pour leurs
propriétés médicinales. L'action médicinale de l'Aubépine n'a été découverte
que récemment. Des essais cliniques ont démontré une amélioration de la
circulation sanguine et un effet hypotenseur. On l'emploie aussi dans les
troubles cardiaques non organiques et dans les traitements post-infarctus.
Cette action ne se révèle que sur la durée. L'Aubépine se tolère très bien et
ne provoque pas d'effets secondaires.
Equisetum arvense L., Prêle des champs,
Équisétacées
Les parois cellulaires de cette plante renferment de la
silice qui la rend mécaniquement très résistance. Autrefois, on l’utilisait
volontiers pour polir l’étain. Ses parties végétales séchées sont utilisées
depuis l’Antiquité comme diurétique et vulnéraire. Actuellement, on administre
encore fréquemment de la tisane de prêle pour laver les voies urinaires en cas
d’inflammations, ou en gargarismes pour traiter les catarrhes de la gorge. La
médecine populaire la recommande comme antirhumatismal.
Application médicale :
Compresse contre les rhumatismes : verser 1 litre d’eau
bouillante sur 3-5 cuillères à soupe de la drogue et laisser reposer une heure,
puis filtrer. En bain ou pour imbiber des compresses.
Reynoutria japonica Houtt., Renouée
du Japon, Polygonacées
La Renouée du Japon est l'une des espèces les plus
envahissantes en Europe occidentale.
Elle est originaire d'Asie centrale (Chine, Japon, Corée).
Elle forme des peuplements
monospécifiques étendus le long des berges des cours d'eau. Une étude menée en
Europe centrale a montré une baisse moyenne de 73 % du nombre des espèces
végétales des sites envahis par rapport aux sites non envahis d'un même
habitat.
Elle s'oppose également à la régénération naturelle de la
forêt et les peuplements de bords de rivières favorisent l'érosion des berges.
Elle colonise les berges des cours d'eau, mais aussi les
lisières forestières, talus, bords de routes, bords de voies ferrées, friches,
terrains abandonnés, abord des habitations.
Bien qu'indifférente au pH du sol, la Renouée du Japon
semble moins vigoureuse sur les sols calcaires et plus proliférante sur les
sols acides (jusqu'à un pH de 4).
Lutter contre la Renouée du Japon est très difficile à
cause du réseau très important de rhizomes pouvant atteindre 10 m de longueur
et s'enfoncer jusqu'à 3 m de profondeur.
Les renouées sont essentiellement disséminées par
multiplication végétative: un simple fragment de rhizome ou une bouture de tige
peuvent donner naissance à un nouvel individu. La dissémination de ces espèces
est ainsi favorisée par le déplacement de terre "contaminée" lors de
travaux routiers ou d'aménagement des berges. Des fragments peuvent aussi être
dispersés naturellement par l'eau, l'érosion des berges ou les animaux.
Je désigne avec mon parapluie des pieds de Potentille des
oies (Potentilla anserina L.)-Rosacées:
Les feuilles de la Potentille des oies, en rosette,
sont vertes ou grisâtres dessus, argentées dessous, pennées, avec 15-25
folioles majeures, oblongues, en général séparées par des folioles plus
petites.
Devant des pieds d’Aigremoine eupatoire (Agrimonia
eupatoria L.), famille des Rosacées et de Mélilot blanc (Melilotus
alba Medik.), famille des Fabacées :
Je tiens dans mes mains l’inflorescence de l’Aigremoine
eupatoire, les fleurs jaunes (que l’on aperçoit sur un autre pied juste en
dessous), on laissé place ici aux fruits, des akènes dans un réceptacle muni
d’épines crochues, se fixant facilement aux vêtements et à la fourrure des
animaux.
On aperçoit en bas à gauche de la photo les denses grappes
axillaires des fleurs du Mélilot blanc.
Mentionnée par Pline et Dioscoride, l’Aigremoine
eupatoire est une plante importante de la pharmacopée traditionnelle, aux
propriétés anti-inflammatoires, bactéricides et antivirales, mais aussi
astringentes, anti-diarrhéiques et hémostatiques. Ces propriétés lui sont
d’ailleurs conférées par les tanins et flavonoïdes agissant en teinture, dont
l’association permet d’obtenir des couleurs d’une bonne stabilité.
C’est aussi une plante tinctoriale : on utilise la
plante entière pour obtenir des jaunes, roux, marron (sans additif), et du
brun, gris (en rajoutant du sulfate de fer).
Prunella vulgaris L., Brunelle commune,
Lamiacées
La Brunelle commune contient des tanins et
substances amères, de la saponine, des flavonoïdes et des résines.
Finement hachées, les jeunes feuilles et les pointes avec
leurs boutons confèrent en avril-mai un peu d’âpreté au beurre aux herbes, aux
salades et aux sauces de salade. Dans les sauces de salade, employer une huile
à la saveur forte pour atténuer le goût âpre. On l’ajoute en petites quantités
aux mélanges d’herbes aromatiques et aux sandwiches. Cuisinées dans un peu
d’eau, on les incorpore dans les plats mijotés, les légumes cuits à l’eau et
les soupes. Les feuilles séchées aromatisent les macérations (par exemple
macérées pendant la nuit), les alcools ainsi que le tabac.
Les fleurs violettes décoreront toutes sortes de plats, de
bowls et de tisanes.
Les feuilles et fleurs ont un goût âpre et aromatique.
Lotus corniculatus L., Lotier corniculé,
Pied de poule, Fabacées
En mars-avril, les feuilles tendres du Lotier corniculé
se cuisinent à l'eau ou en farce végétale, avec aromates et condiments pour
arrondir la saveur forte de la plante. En salade, utiliser la plante avec
parcimonie.
A partir du juillet, se forment les gousses que l'on
consomme comme les haricots verts.
En petites quantités, les fleurs sont décoratives sur les
tranches de pain; séchées et moulues, elles peuvent allonger la farine.
L'infusion de fleurs est antispasmodique et sédative, on
l'emploie contre les troubles du sommeil et la nervosité. En usage externe
contre la conjonctivite et en gargarisme contre les gingivites. L'extrait de
pied de poule protège la peau. La plante fraîche contient du cyanhydrate que
l'on élimine en la faisant bouillir sans couvercle. Cependant, la plante
fraîche est inoffensive en petites quantités pour relever les plats.
Fin de la ballade ! Une petite pause au bord de
l’étang…
Sources :
Plantes sauvages comestibles, Alain
Creton, Séquoïa Editions, Colomars 2011
Plantes sauvages comestibles, S.G.
Fleischhauer, J. Guthmann & R. Spiegelberger, Editions Ulmer, Paris 2012
350 plantes médicinales, docteur Wolfgang
Hensel, Éditions Delachaux et Niestlé, Paris 2008, réimpression 2010
Guide des plantes toxiques et allergisantes, Michel
Botineau, collection Les guides des… Fous de Nature !, Editions Belin 2011
Guide des teintures naturelles, plantes à fleurs, Marie
Marquet, collection Les guides des… Fous de Nature !, Editions Belin 2011
Fleurs sauvages, 500 espèces,
Christopher Grey-Wilson, collection l’œil nature, Éditions Larousse, 2005
Guide des plantes invasives,
Guillaume Fried, collection Les guides des… Fous de Nature !, Éditions Belin 2012
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