mardi 22 juillet 2014

La flore sauvage de l’Espace régional du plateau de Saclay, Cour Roland (sortie du 20 juillet 2014)


Nous nous sommes promenés dimanche après-midi dans l'Espace régional du plateau de Saclay, qui regorge de plantes sauvages !

Vous trouverez ci-après un petit reportage photographique des plantes, telles que nous les avons observées au fur et mesure de la balade.



Devant un parterre de Menthe à feuilles rondes :






 Mentha suaveolens Ehrh., Menthe à feuilles rondes, Lamiacées

La Menthe à feuilles rondes est une espèce commune des ruisseaux, fossés, bords d'eau, prairies humides, bords de chemins, sentiers ombragés jusqu'à 1 600 m

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Menthe_odorante




Devant des pieds de Plantain lancéolé (Plantago lanceolata L.) et Plantain à larges feuilles (Plantago major L.), deux plantes de la famille des Plantaginacées :




 Je tiens dans la main la feuille et l’inflorescence d’un Plantain à larges feuilles


Les plantains renferment des tanins, des mucilages et une substance antiseptique. Les feuilles fraîches broyées calment les piqûres et ont une action cicatrisante remarquable.

D'avril à juin, les feuilles centrales de la rosette sont aromatiques. A cause de leurs fibres longitudinales, on les coupe en bandes transversales. On les mange en salade ou cuites comme des épinards et dans les omelettes. Elles servent aussi à décorer le pain et divers plats, et on peut en extraire le jus. On les utilise même dans certains spiritueux.
On trouve les tendres boutons floraux d'avril à juillet. On peut les mâcher crus, les ajouter aux salades, les faire réduire à la poêle ou encore les conserver dans l'huile ou le vinaigre.
Les graines se forment d'août à novembre. Elles donnent un goût fin aux plats de légumes. L'huile qu'elles contiennent apporte une touche de noisette dans les salades et sur les toasts.
La racine, qu'on récolte d'octobre à avril, a de nombreuses radicelles et doit être soigneusement brossée. Emincée, elle entre dans la composition de tourtes avec d'autres légumes tels que tomate, poivron ou carotte cuits à l'eau et légèrement salés, puis liés avec de l'œuf et de la farine.




Devant un pied de Tanaisie vulgaire :

Tanacetum vulgare L., Tanaisie vulgaire, Astéracées


Sainte Hildegarde de Bingen recommande l’utilisation des parties vertes de la Tanaisie vulgaire contre les vers intestinaux – cette application s’est longtemps maintenue en médecine populaire.
L’automédication est fortement déconseillée en raison de la toxicité de la drogue. En effet, la Tanaisie contient des principes similaires à ceux de l’Absinthe, en particulier de la thuyone.
Les fleurs étaient également utilisées en cas de crampes gastriques, troubles digestifs et menstruels.

La Tanaisie vulgaire est une plante tinctoriale : en portant à ébullition les parties aériennes fleuries, on obtient du jaune vif (sans additif) ou du noir (en ajoutant du fer).




Carotte sauvage :
  




Daucus carota L., Carotte sauvage, Apiacées


La racine de carotte contient de la vitamine B1, B2, B6 et PP, du sodium, potassium, magnésium et du phosphore. Elle contient beaucoup moins de carotène (vitamine A) que sa cousine cultivée qui nous vient du moyen orient.
 
La racine, blanche, peut se consommer crue, râpée ou cuite.
Les fruits aromatiques constituent un excellent condiment.
Les jeunes feuilles peuvent être cuites et cuisinées de différentes façons, dans les soupes, sautées à la poêle…
Les fleurs fraîches peuvent être préparées en beignet ou saupoudrées pour décorer un plat.

Comme sa parente cultivée, la Carotte sauvage est un vermifuge modéré qu'on utilise aussi en cas de diarrhée.
Le carotène qu'elle contient peut être transformé par l'organisme en vitamine A, qui joue un rôle important dans la vision.
Les caroténoïdes protègent les cellules des radicaux libres.
Le calcium présent en grande quantité a un effet diurétique.
Les graines sont également diurétiques et s'utilisent en cas de troubles rénaux et de la vessie.

La Carotte sauvage est aussi utilisée en teinture. Avec les parties aériennes et les fanes, on obtient du jaune vif à vert frais vif (sans additif) et du vert bronze (en ajoutant du fer).




Cirsium vulgare (Savi.) Ten., Cirse commun, Cirse lancéolé, Astéracées



Devant un pied de Berce commune :

Heracleum sphondylium L., Berce commune, Apiacées


La Grande berce élabore des furocoumarines (psoralène, bergaptène, etc.) à propriétés photosensibilisantes. Mieux vaut prévenir les personnes sensibles qui seraient tentées de récolter la plante pour la consommer.

Elle est utilisée en cas de troubles digestifs, d'hypertension, de toux et d'extinction de voix. En naturopathie contre les troubles du système nerveux central, la sclérose multiple, les rhinopharyngites, l'apathie, la somnolence et les maux de tête. Comme le gingembre, la racine est employée comme réjuvénateur et comme aphrodisiaque.




Devant un pied de Panais commun (Pastinaca sativa L.), plante de la famille des Apiacées :
 


Le Panais est un parent de la carotte et se consomme de la même manière.
Les graines qu'on récolte à la fin de l'été rappellent le carvi et aromatisent salades, purées, choucroute, pommes de terre au four ainsi que divers spiritueux.
Jusqu'en juillet, les feuilles, pointes et tiges molles s'ajoutent aux salades et à divers plats de légumes. Elles agrémentent beurre et fromage blanc aux herbes ainsi que les simples tartines beurrées.
Le premier automne, les racines contiennent des composants importants. On les récolte jusqu'au printemps suivant et elles sont plus tendres après les premières gelées. Finement coupées, on les mange en salade et on les cuisine à l'eau, au four ou à la poêle. Même cuites, elles donnent de savoureuses salades.
Fleurs et boutons sont les ingrédients aromatiques de divers plats de légumes et s'utilisent comme décoration à manger.

Toutes les parties de la plante bues en infusion (1 cm3 par tasse) sont diurétiques. L'infusion est également analgésique et sédative. La racine du panais est un légume méconnu de grande valeur et sa teneur en inuline en fait un bon aliment pour les diabétiques. Elle procure aussi protéines, vitamines et minéraux en abondance et tonifie l'organisme.





Hypericum perforatum L., Millepertuis commun, Millepertuis perforé, Hypéricacées


Les propriétés du Millepertuis sont dues à la présence d’un appareil sécréteur, visible par transparence au niveau des feuilles, sous la forme de petites poches translucides à l’origine du mot « millepertuis », et de massifs sécréteurs sous forme de points noirs. Cette présence d’huile essentielle est à l’origine de ses applications médicinales (notamment en tant que cicatrisant, dans le traitement des plaies et brûlures).

Mais le Millepertuis commun est à l’origine de photosensibilisations, liées à l’action des rayons du soleil sur une molécule sensible : l’hypéricine. Cette action est connue chez de nombreux animaux susceptibles de le brouter, en particulier chez le mouton après la tonte, et chez le cheval : il en résulte des lésions cutanées pouvant devenir graves, une excitation psychomotrice, des troubles de nature épileptique, et une hémolyse pouvant être mortelle. Cette action se retrouve chez l’Homme qui s’exposerait au soleil après l’utilisation d’huile de Millepertuis ou de pommade en contenant afin de soulager des gerçures, piqûres d’insectes ou… brûlures superficielles et coups de soleil !

Risques de confusion : a priori aucun, si ce n’est avec d’autres espèces de millepertuis qui ne développent pas les mêmes propriétés.




Plantes en mélange !: 


Au 1er plan en droite : de la Clématite des haies (Clematis vitalba L.), famille des Renonculacées
Au milieu à gauche : du Tussilage, Pas d'âne (Tussilago farfara L.), famille des Astéracées : ces grandes feuilles vertes pâles sont facilement reconnaissables.
Au milieu à droite : de la Germandrée scorodoine (Teucrium scorodonia L.), famille des Lamiacées : on aperçoit une hampe florale qui porte de petites fleurs, à une lèvre, 8-9 mm de long, jaune verdâtre pâle ou blanchâtres, regroupées en grappes non feuillées.
Au fond à droite : de l’Eupatoire chanvrine (Eupatorium cannabinum L.), famille des Astéracées

Si l’on a pu consommer autrefois les jeunes pousses de la Clématite des haies en guise d’asperges après les avoir fait cuire à l’eau, leur saveur devient rapidement irritante chez la plante adulte, et celle de la plante fraîche est même brûlante. Le frottement de la plante sur la peau est lui-même irritant et vésicant, à tel point qu’au Moyen-Âge les mendiants s’en frottaient le visage et les membres pour provoquer la pitié des passants (d’où son nom d’Herbe-aux-gueux »).

Le nom de Clematis provient du grec klèma qui signifie « sarment de vigne », en raison de la ressemblance de la tige de cette plante avec des sarments.

Les fleurs et les jeunes feuilles du Tussilage renferment énormément de mucilages, c’est pourquoi on les préconise depuis l’Antiquité comme remède contre la toux et l’enrouement (du latin tussis, « toux »). Malheureusement, elles contiennent également des alcaloïdes de pyrrolizidine et ne se prêtent donc pas à une utilisation régulière. Des cultures sans alcaloïdes permettent néanmoins aujourd’hui l’utilisation médicale de cette plante. Le Tussilage est anti-inflammatoire, il existe même des cigarettes de Tussilage contre l’asthme.

Application médicale : tisane contre la toux : ne pas cueillir la plante, mais l’acheter en herboristerie. Verser de l’eau bouillante sur 1,5 c. à c. de drogue par tasse. Laisser reposer 10-15 minutes et boire une tasse plusieurs fois par jour. Peut être sucrée avec du miel.

Le nom du genre, Teucrium, se réfère à Teucer, roi de Troie, qui aurait utilisé la Germandrée scorodoine pour soigner les maladies de la rate. En médecine populaire, la drogue est recommandée lors de catarrhes bronchiques, mais est également utilisée comme vulnéraire, lors de maladies gastriques et intestinales et autrefois même contre la tuberculose.

L’Eupatoire chanvrine est une plante tinctoriale : avec la plante entière, y compris la racine, on obtient du jaune mordoré.




Devant un Robinier faux-acacia, Acacia (Robinia pseudoacacia L.), famille des Fabacées :



En juin, les fleurs du Robinier faux-acacia aromatisent sorbets, pâtisseries, spiritueux, tisanes et gelées sucrées. On les fait frire dans de la pâte à beignets ou on les trempe dans de l’eau sucrée. En mai, on confit les boutons dans le vinaigre à la manière des câpres.

La tisane et le vin de fleurs seraient cholagogues, antispasmodiques et toniques. En homéopathie, l’écorce des jeunes pousses est employée en cas d’acidité excessive de l’estomac. Aussi contre les migraines et les névralgies faciales.




Devant des pieds de Solidage du Canada (Solidago canadensis L.), famille des Astéracées :
 


En avril-juin, on mange en salade le cœur verdâtre des jeunes pousses du Solidage du Canada. On peut aussi les cuire à la vapeur ou brièvement au four. On les incorpore dans les gratins de légumes racine, on les confit dans le vinaigre ou dans le sel. Toujours éplucher les tiges, car la peau et les feuilles sont amères. Récolter les 20 cm supérieurs aussi longtemps que la tige est souple.
Les très jeunes feuilles séchées entre avril et juillet se boivent en infusion.
Les grandes et belles fleurs jaunes produisent une savoureuse tisane.

L'infusion de la plante (2 cm3 par tasse) soulage les affections urinaires et rénales. Elle est anti-inflammatoire et fortement diurétique, contribuant à l'élimination des résidus métaboliques et à la prévention des calculs. On l'utilise en bain de bouche contre les infections de la gencive. La plante fraîche broyée s'utilise en cas d'enflure.




J’ai déterré un pied de Benoîte commune (Geum urbanum L.), famille des Rosacées :

 
Les jeunes feuilles de la Benoîte commune sont les ingrédients de diverses salades, plats de légumes et farces végétales. On les mélange aussi dans le fromage blanc et le pesto. Les feuilles plus âgées ne s’emploient que dans le sel aux herbes.
Fleurs et boutons floraux décorent en mai-juin salades et plats chauds. Les boutons cuits à l’eau se mangent en légume.
La racine se récolte de septembre jusqu’en hiver. On l’utilise râpée comme condiment ou fraîche dans les soupes de légumes et pour aromatiser bières, limonades, spiritueux et autres boissons comme la tisane d’épices au lait.

C’est la racine qu’on utilise pour ses propriétés médicinales. L’infusion (1 cm3 pour 250 ml d’eau) est employée contre la diarrhée, la goutte, la gingivite et l’inflammation des muqueuses, et en usage externe contre les varices et les hémorroïdes. Elle est aussi fébrifuge, régule l’activité du foie et de la vésicule biliaire et agit sur les troubles de l’humeur d’origine nerveuse. Elle soulagerait aussi les malaises gastro-intestinaux. L’huile essentielle est bactéricide. L’homéopathie l’utilise comme antisudorifique.






 Galle d’un acarien, Aceria genistae Nalepa sur la tige d’un Genêt à balais (Cytisus scoparius (L.) Link), famille des Fabacées




Crataegus monogyna Jacq., Aubépine commune, Rosacées ou Malacées


On aperçoit les petits fruits encore verts de l’Aubépine commune, appelés « cenelles ».

On récolte les cenelles en août-septembre et on les dénoyaute afin de les consommer crues ou ajoutées à diverses confitures, compotes et vins doux. On les écrase en purée chaude mélangée à du lait. Les cenelles séchées se boivent en tisane ou allongent la farine de céréales.
Les graines concassées et rôties peuvent servir de substitut de café.
On aromatise les alcools avec les jeunes feuilles juste sorties des bourgeons. On peut aussi les manger crues ou dans des salades. En été, on prépare des salades et un vin cardiotonique avec les feuilles fermes.
Les fleurs odorantes aromatisent toutes sortes de desserts ainsi que le sucre, les sorbets et les liqueurs. On en saupoudre les salades. Début avril, les boutons s'ajoutent aux plats de légumes ou se conservent comme les câpres.
Les jeunes feuilles et les fleurs ont un goût d’amande amère. Les cenelles sont farineuses, fruitées et sucrées.

Les feuilles, fleurs et fruits sont utilisées pour leurs propriétés médicinales. L'action médicinale de l'Aubépine n'a été découverte que récemment. Des essais cliniques ont démontré une amélioration de la circulation sanguine et un effet hypotenseur. On l'emploie aussi dans les troubles cardiaques non organiques et dans les traitements post-infarctus. Cette action ne se révèle que sur la durée. L'Aubépine se tolère très bien et ne provoque pas d'effets secondaires.





 Equisetum arvense L., Prêle des champs, Équisétacées

Les parois cellulaires de cette plante renferment de la silice qui la rend mécaniquement très résistance. Autrefois, on l’utilisait volontiers pour polir l’étain. Ses parties végétales séchées sont utilisées depuis l’Antiquité comme diurétique et vulnéraire. Actuellement, on administre encore fréquemment de la tisane de prêle pour laver les voies urinaires en cas d’inflammations, ou en gargarismes pour traiter les catarrhes de la gorge. La médecine populaire la recommande comme antirhumatismal.

Application médicale :
Compresse contre les rhumatismes : verser 1 litre d’eau bouillante sur 3-5 cuillères à soupe de la drogue et laisser reposer une heure, puis filtrer. En bain ou pour imbiber des compresses.





Reynoutria japonica Houtt., Renouée du Japon, Polygonacées


La Renouée du Japon est l'une des espèces les plus envahissantes en Europe occidentale.
Elle est originaire d'Asie centrale (Chine, Japon, Corée).
Elle forme des peuplements monospécifiques étendus le long des berges des cours d'eau. Une étude menée en Europe centrale a montré une baisse moyenne de 73 % du nombre des espèces végétales des sites envahis par rapport aux sites non envahis d'un même habitat.
Elle s'oppose également à la régénération naturelle de la forêt et les peuplements de bords de rivières favorisent l'érosion des berges.
Elle colonise les berges des cours d'eau, mais aussi les lisières forestières, talus, bords de routes, bords de voies ferrées, friches, terrains abandonnés, abord des habitations.
Bien qu'indifférente au pH du sol, la Renouée du Japon semble moins vigoureuse sur les sols calcaires et plus proliférante sur les sols acides (jusqu'à un pH de 4).

Lutter contre la Renouée du Japon est très difficile à cause du réseau très important de rhizomes pouvant atteindre 10 m de longueur et s'enfoncer jusqu'à 3 m de profondeur.
Les renouées sont essentiellement disséminées par multiplication végétative: un simple fragment de rhizome ou une bouture de tige peuvent donner naissance à un nouvel individu. La dissémination de ces espèces est ainsi favorisée par le déplacement de terre "contaminée" lors de travaux routiers ou d'aménagement des berges. Des fragments peuvent aussi être dispersés naturellement par l'eau, l'érosion des berges ou les animaux.




Je désigne avec mon parapluie des pieds de Potentille des oies (Potentilla anserina L.)-Rosacées:




Les feuilles de la Potentille des oies, en rosette, sont vertes ou grisâtres dessus, argentées dessous, pennées, avec 15-25 folioles majeures, oblongues, en général séparées par des folioles plus petites.




Devant des pieds d’Aigremoine eupatoire (Agrimonia eupatoria L.), famille des Rosacées et de Mélilot blanc (Melilotus alba Medik.), famille des Fabacées :




Je tiens dans mes mains l’inflorescence de l’Aigremoine eupatoire, les fleurs jaunes (que l’on aperçoit sur un autre pied juste en dessous), on laissé place ici aux fruits, des akènes dans un réceptacle muni d’épines crochues, se fixant facilement aux vêtements et à la fourrure des animaux.

On aperçoit en bas à gauche de la photo les denses grappes axillaires des fleurs du Mélilot blanc.


Mentionnée par Pline et Dioscoride, l’Aigremoine eupatoire est une plante importante de la pharmacopée traditionnelle, aux propriétés anti-inflammatoires, bactéricides et antivirales, mais aussi astringentes, anti-diarrhéiques et hémostatiques. Ces propriétés lui sont d’ailleurs conférées par les tanins et flavonoïdes agissant en teinture, dont l’association permet d’obtenir des couleurs d’une bonne stabilité.

C’est aussi une plante tinctoriale : on utilise la plante entière pour obtenir des jaunes, roux, marron (sans additif), et du brun, gris (en rajoutant du sulfate de fer).




Prunella vulgaris L., Brunelle commune, Lamiacées


La Brunelle commune contient des tanins et substances amères, de la saponine, des flavonoïdes et des résines.

Finement hachées, les jeunes feuilles et les pointes avec leurs boutons confèrent en avril-mai un peu d’âpreté au beurre aux herbes, aux salades et aux sauces de salade. Dans les sauces de salade, employer une huile à la saveur forte pour atténuer le goût âpre. On l’ajoute en petites quantités aux mélanges d’herbes aromatiques et aux sandwiches. Cuisinées dans un peu d’eau, on les incorpore dans les plats mijotés, les légumes cuits à l’eau et les soupes. Les feuilles séchées aromatisent les macérations (par exemple macérées pendant la nuit), les alcools ainsi que le tabac.
Les fleurs violettes décoreront toutes sortes de plats, de bowls et de tisanes.

Les feuilles et fleurs ont un goût âpre et aromatique.




Lotus corniculatus L., Lotier corniculé, Pied de poule, Fabacées
 
 
En mars-avril, les feuilles tendres du Lotier corniculé se cuisinent à l'eau ou en farce végétale, avec aromates et condiments pour arrondir la saveur forte de la plante. En salade, utiliser la plante avec parcimonie.
A partir du juillet, se forment les gousses que l'on consomme comme les haricots verts.
En petites quantités, les fleurs sont décoratives sur les tranches de pain; séchées et moulues, elles peuvent allonger la farine.

L'infusion de fleurs est antispasmodique et sédative, on l'emploie contre les troubles du sommeil et la nervosité. En usage externe contre la conjonctivite et en gargarisme contre les gingivites. L'extrait de pied de poule protège la peau. La plante fraîche contient du cyanhydrate que l'on élimine en la faisant bouillir sans couvercle. Cependant, la plante fraîche est inoffensive en petites quantités pour relever les plats.



Fin de la ballade ! Une petite pause au bord de l’étang…






















 
Sources :


Plantes sauvages comestibles, Alain Creton, Séquoïa Editions, Colomars 2011

Plantes sauvages comestibles, S.G. Fleischhauer, J. Guthmann & R. Spiegelberger, Editions Ulmer, Paris 2012

350 plantes médicinales, docteur Wolfgang Hensel, Éditions Delachaux et Niestlé, Paris 2008, réimpression 2010

Guide des plantes toxiques et allergisantes, Michel Botineau, collection Les guides des… Fous de Nature !, Editions Belin 2011

Guide des teintures naturelles, plantes à fleurs, Marie Marquet, collection Les guides des… Fous de Nature !, Editions Belin 2011

Fleurs sauvages, 500 espèces, Christopher Grey-Wilson, collection l’œil nature, Éditions Larousse, 2005

Guide des plantes invasives, Guillaume Fried, collection Les guides des… Fous de Nature !, Éditions Belin 2012

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