Nous nous sommes promenés le samedi 11 avril le long du ru
de Guyancourt, qui longe la plaine de Villaroy.
plaine
de Villaroy
Voici les plantes rencontrées, dans l’ordre alphabétique
des noms latins :
Anthriscus
sylvestris (L.) Hoffm., Cerfeuil sauvage, Apiacées
Utilisations culinaires
D'avril à août, on l'utilise pour parfumer légumes et
soupes, mais aussi beurre aux herbes, épinards et omelette. On le conserve en
le faisant sécher lentement.
D'avril à mai, les feuilles et pointes tendres
et très douces servent de base à des salades. Les tiges florales
épluchées se mangent encore crues en juin ou finement hachées dans les salades.
Les boutons floraux tendres et aromatiques qui
apparaissent en mai parfument salades et tartines beurrées. On les conserve
dans du vinaigre épicé pour les manger comme apéritif.
Les racines de première année se consomment râpées
dans les salades ou cuites à l'eau.
On utilise les graines à partir d'août comme les
graines de Carvi pour aromatiser divers plats et on les mange germées en hiver.
Goût : la saveur du Cerfeuil sauvage est un mélange de
carotte, d’anis et de cumin. La racine est légèrement piquante.
Composants :
Apiine (un glycoside de flavone), substances amères, huile
essentielle, coumarine.
Propriétés médicinales:
Le Cerfeuil est diurétique, digestif, dépuratif,
sudorifique et antioxydant.
Les substances amères stimulent la sécrétion de sucs
digestifs et de bile.
On l'utilise en cures printanières.
Le cataplasme de bouillie de plante fraîche s'utilise en
cas d'eczéma et d'inflammation cutanée.
Attention ! Certaines plantes toxiques ont des
ombelles et des feuilles comparables, mais leurs tiges sont différentes.
Ainsi, il peut être confondu avec la Petite
ciguë (Aethusa cynapium L.) et la Ciguë aquatique (Cicuta virosa L.).
Bellis
perennis L., Pâquerette vivace, Astéracées
La pâquerette est mentionnée dans tous les herbiers
importants, où elle est décrite comme « excellente » pour toutes sortes de
maladies.
Aujourd’hui, elle joue exclusivement un rôle en
homéopathie pour soigner les contusions et les maladies cutanées.
En médecine populaire, on utilise volontiers les feuilles
fraîches en salade printanière.
Les amers, les flavonoïdes et l’huile essentielle de la
pâquerette stimulent le métabolisme. L’usage externe en présence de pus, de
furoncle et de maladies cutanées est également indiqué.
Application médicale : pour nettoyer la peau
: faire macérer une cuillère à café de pâquerettes et une cuillère à café de
parties vertes de pensées dans un litre d’eau, toute la nuit à température
ambiante.
Cardamine
hirsuta L., Cardamine hérissée, Cardamine hirsute,
Brassicacées
Jusqu’en mai, les feuilles basales se mangent en
salade, dans divers plats de légumes, farces, gratins et soupes, dans le
fromage blanc et le beurre aux herbes ou le pesto. Elles parfument aussi les
gâteaux.
Les racines peuvent être consommées avec le reste
de la plante.
Fleurs et boutons floraux et les tiges florales
tendres parfument et décorent divers plats.
De mai à juillet, on emploie les graines pour
relever les sauces de salade. On peut aussi les consommer germées en hiver.
Goût : saveur prononcée de citron.
Composants : Glycoside d’huile de
moutarde, minéraux, substances amères, vitamine C (jusqu’à 360 mg/100g, soit
trois fois les besoins quotidiens).
Propriétés médicinales :
Les glycosides d’huile de moutarde stimulent l’activité
hépatique et biliaire. La plante est antispasmodique et s’emploie contre les
douleurs rhumatismales. On a décrit des effets positifs de l’extrait de la
plante contre la toux et l’asthme. Usage traditionnel comme dépuratif. En
homéopathie contre les crampes d’estomac.
ru de
Guyancourt
Cardamine
pratensis L., Cardamine des prés, Brassicacées
Avant la floraison, les feuilles et autres parties
tendres se mangent en salade, dans des potages de plantes sauvages et autres
plats mijotés. Plus tard elles sont amères, mais on peut les utiliser comme
tabac à fumer avec d’autres plantes aromatiques.
Les boutons floraux se mangent dans le fromage
blanc aux herbes et le pesto. Les fleurs fournissent une décoration
piquante. Jusqu’en juin, les tiges florales apportent une note relevée
aux plats de légumes, gratins et soupes.
En août-septembre, les graines piquantes se mangent
sur du pain ; séchées, elles peuvent remplacer le poivre. Concassées et
pressées avec du sel et du vinaigre pour produire une sorte de moutarde.
Goût : saveur de cresson amer.
Composants : Glycoside d’huile de
moutarde, minéraux, substances amères, vitamine C (jusqu’à 360 mg/100g, soit
trois fois les besoins quotidiens).
Propriétés médicinales :
Les glycosides d’huile de moutarde stimulent l’activité
hépatique et biliaire. La plante est antispasmodique et s’emploie contre les
douleurs rhumatismales. On a décrit des effets positifs de l’extrait de la
plante contre la toux et l’asthme. Usage traditionnel comme dépuratif. En
homéopathie contre les crampes d’estomac.
Cornus
mas L., Cornouiller mâle, Cornacées
Sur cette photo, les fleurs ont été fécondées, les voici quelques semaines plutôt:
et voici une cornouille en été:
Les cornouilles ornent l’arbuste de leurs grappes
rouges de juillet à octobre. On peut les déguster directement sur l’arbre comme
les cerises, à condition de choisir uniquement les fruits sur le point de
tomber ou qu’on fait tomber en les secouant. Ces fruits rouge foncé sont bien
mûrs et suffisamment sucrés, mais les fruits pas encore mûrs sont très amers.
On en fait du jus, des compotes, des gelées ou de la confiture. Le jus peut
servir à fabriquer vin doux et eau-de-vie. On ajoute aussi les fruits aux
liqueurs et autres spiritueux. On peut aussi couper les fruits en deux pour
extraire le noyau et les saupoudrer à volonté de sucre ; ils se conservent
ainsi jusqu’à quatre jours au réfrigérateur. Les fruits séchés et dénoyautés seront
réservés pour de futures tisanes. En juillet-août, les fruits encore immatures
et les fruits mûrs se conservent dans l’huile ou le vinaigre et rappellent les
olives confites.
On boit en mars-avril une infusion de feuilles
mélangées à d’autres plantes sauvages.
En février-mars, les fleurs aromatisent liqueurs et
tisanes.
Les graines séchées et moulues s’utilisent comme
substitut de café.
Goût : Les cornouilles ont un goût acide à sucré
rappelant la groseille. Les feuilles et les fleurs apportent une touche fruitée
aux boissons.
Composants : Dans les fruits :
divers sucres, tanins, anthocyanes, acides organiques, vitamines B, C et E,
flavonoïdes (rutine).
Propriétés médicinales : Le fruit et
l’écorce sont astringents et fébrifuges. Autrefois, on les utilisait avec
succès contre les entérites chroniques et la diarrhée. L’infusion de feuilles
ou d’écorce a les mêmes propriétés. On en tire aussi un baume pour soigner les
varices.
Geum
urbanum L., Benoîte commune, Rosacées
Les jeunes feuilles sont les ingrédients de
diverses salades, plats de légumes et farces végétales. On les mélange aussi
dans le fromage blanc et le pesto. Les feuilles plus âgées ne s’emploient que
dans le sel aux herbes.
Fleurs et boutons floraux décorent en mai-juin
salades et plats chauds. Les boutons cuits à l’eau se mangent en légume.
La racine se récolte de septembre jusqu’en hiver.
On l’utilise râpée comme condiment ou fraîche dans les soupes de légumes et
pour aromatiser bières, limonades, spiritueux et autres boissons comme la
tisane d’épices au lait.
Goût : la racine a un arôme âpre et douceâtre, les
feuilles et les fleurs sont un peu amères même jeunes.
Composants :
Jusqu’à 18 % de tanins du type gallotanins, sucre, huile
essentielle (principalement eugénol).
Propriétés médicinales :
C’est la racine qu’on utilise. L’infusion (1 cm3 pour 250
ml d’eau) est employée contre la diarrhée, la goutte, la gingivite et
l’inflammation des muqueuses, et en usage externe contre les varices et les
hémorroïdes. Elle est aussi fébrifuge, régule l’activité du foie et de la
vésicule biliaire et agit sur les troubles de l’humeur d’origine nerveuse. Elle
soulagerait aussi les malaises gastro-intestinaux. L’huile essentielle est
bactéricide. L’homéopathie l’utilise comme antisudorifique.
Glechoma
hederacea L., Lierre terrestre, Gléchome faux-lierre,
Lamiacées
Utilisations culinaires
Jusqu’en juin, on consomme les feuilles crues pour
rafraîchir l’haleine ou pour aromatiser tisanes, liqueurs, vins doux,
eau-de-vie, bière et huile aux aromates. Feuilles et pointes tendres
s’incorporent à des salades, soupes, omelettes, quiches, plats mijotés, fromage
et fromage blanc aux herbes, beurre aux herbes.
Les fleurs décorent salades et tartines et
aromatisent légume et huile de table.
Goût : La plante frottée dans les mains a une
odeur apéritive, sa saveur est âpre et aromatique. Les fleurs sont délicatement
sucrées.
Composants : Substances amères,
tanins, huile essentielle, saponine, choline, vitamine C et potassium.
Propriétés médicinales :
Contre les gastro-entérites, les troubles de la vessie,
les troubles hépatiques et les infections virales. On attribue au Lierre
terrestre une action rééquilibrante sur le métabolisme. Il est préférable
d’utiliser la plante fraîche, mais il est possible de la conserver dans de
l’huile végétale. L’huile obtenue sert à soigner les plaies et la peau. En
médecine chinoise en cas de trouble du côlon, de la vessie et des poumons.
Heracleum
sphondylium L., Berce commune, Grande Berce, Berce
sphondyle, Apiacées
Utilisations culinaires
On récolte les feuilles en avril-mai et les tiges
feuillues de mai à septembre. Feuilles et tiges débarrassées de leurs fibres
épaisses se mangent crues en salades ou cuites à l'eau, au four ou à la poêle.
Les feuilles se consomment aussi en omelette ou dans le fromage aux herbes. On
peut les faire lactofermenter façon choucroute ou les faire sécher en vue de
leur stockage.
Les gros boutons floraux aromatiques sont un légume
délicieux qu'on mange cuit ou cru en salade, de mai à septembre. On peut
également les confire dans le vinaigre avec des épices.
Les graines vertes et immatures servent de
condiment dans les plats sucrés ou dans une sorte de bière aromatique.
La racine blanche ressemblant au raifort s'utilise
comme condiment râpé ou se cuisine à l'eau.
Goût : la Berce évoque un peu la carotte. Les graines
sont aromatiques et piquantes, la tige est très juteuse, la racine est
légèrement piquante.
Composants :
Jusqu’à 10% de sucre, acide linoléique, acide palmitique
et acide oléique, substances amères, provitamine A (bétacarotène), protéines,
fer, potassium et 6 fois plus de magnésium, 8 fois plus de calcium et 20 fois
plus de vitamine C que la laitue. Huile essentielle
contenant des furocoumarines (responsable de la photosensibilisation).
Propriétés médicinales :
Emploi traditionnel et homéopathique en cas de troubles
digestifs, d'hypertension, de toux et d'extinction de voix. En naturopathie
contre les troubles du système nerveux central, la sclérose multiple, les
rhinopharyngites, l'apathie, la somnolence et les maux de tête. Comme le
gingembre, la racine est employée comme réjuvénateur et comme aphrodisiaque.
Prunus
avium L., Merisier, Rosacées ou Amygdalacées
Utilisations culinaires
On récolte les merises en juin-juillet et on les
mange crues. On en fait aussi du jus, des gelées, des confitures, des compotes,
des vins doux, du vinaigre et des spiritueux. Les noyaux moulus et rôtis
peuvent remplacer le café.
Les jeunes feuilles récoltées en avril aromatisent
les sauces en petites quantités. Plus tard, on les fait sécher pour les boire
en tisane.
Les fleurs peuvent être confites dans le sucre ou
bues en infusion.
Goût : les merises ont une saveur acidulée et sucrée,
les feuilles et les fleurs rappellent un peu l’amande.
Composants :
Potassium, calcium, vitamine C, provitamine A, acides
organiques, tanins, huile essentielle, résine, pectine, sucre et enzymes, mais
aussi allantoïne, amygdalyne, asparagine, cyanidine et salicylate de méthyle.
Propriétés médicinales :
L’écorce, les feuilles et les fleurs étaient jadis
utilisées à des fins médicinales.
Aujourd’hui, on utilise parfois les pétioles aux
propriétés diurétiques. L’eau-de-vie de merise serait bonne pour l’estomac. En
usage interne, les fruits sont astringents, diurétiques et hématogènes.
Utilisés aussi contre la toux, la fièvre, la diarrhée, les oedèmes et la
nervosité.
Ranunculus
ficaria L., Ficaire fausse-renoncule, Renonculacées
Utilisations culinaires
Les jeunes feuilles peuvent être ajoutées crues aux
salades composées. Elles sont à peine âcres, alors que celles de ses cousines,
renoncules ou boutons d’or, sont beaucoup trop irritantes pour pouvoir être
utilisées. Plus âgée, la ficaire peut être cuite à l’eau pour éliminer son
âcreté, puis préparée de diverses manières. C’est un légume qui n’est pas
désagréable. Quelques fleurs peuvent décorer la salade.
Composition :
Comme de nombreuses Renonculacées, la ficaire renferme une
substance âcre, la protoanémonine, formée à la lumière. Le séchage la transforme
en anémonine, qui n’est pas irritante.
Propriétés médicinales :
La ficaire était autrefois considérée comme remède
spécifique des hémorroïdes, sous forme d’onguent ou de compresses à appliquer
et d’une décoction à ingurgiter. D’après la médecine des signatures,
l’indication de cet emploi était donné par la forme des racines, qui
effectivement ressemblent un peu à des hémorroïdes.
Toxicité :
Une salade entière de feuilles de ficaire vertes et crues
serait irritante, voire même dangereuse. Mais utilisée avec modération, et
mélangée avec d’autres végétaux si on l’emploie crue, la plante est
inoffensive.
Rumex acetosa L., Oseille commune,
Polygonacées
Utilisations culinaires
L’Oseille commune est un légume sauvage classique qu’on
récolte de mars à octobre.
Les feuilles se mangent en salade, mais aussi en
soupe avant un plat riche et gras ou encore pour aromatiser celui-ci.
Faire revenir dans un peu d’eau les pointes et les inflorescences
en boutons pour les ajouter à divers plats de légumes (par exemple
lentilles avec tomates et courgettes), aux sauces et dips acides ainsi qu’au
beurre et au fromage blanc aux herbes. Le jus extrait des parties tendres de la
plante et mélangé à de l’eau ou du yaourt fournit une boisson tonique. Faire
cuire les pointes et les feuilles à l’eau pour les conserver en bocaux.
On boit les graines en tisanes en août-septembre ou
on les mange germées sur un rebord de fenêtre.
Les racines séchées se boivent en tisane. Moulues,
elles peuvent allonger la farine à pâtisserie.
Attention ! La plante
contient de l’acide oxalique, mais à peine plus que la rhubarbe. Ingéré
régulièrement pendant plusieurs mois, l’acide oxalique peut endommager les
reins. Il est cependant soluble dans l’eau et on l’élimine en jetant l’eau de
cuisson. En ajoutant du lait ou de la crème fraîche, une partie de l’acide
oxalique se lie au calcium du lait et devient inoffensif.
Goût : L’Oseille commune a une saveur acidulée
rappelant un peu le citron.
Composants : Dans les parties
aériennes : protéines (2%), acide oxalique libre, flavonoïdes, beaucoup de
vitamine C, carotène, fer, tanins et hypéroside.
Dans les racines : anthranoïdes.
Propriétés médicinales :
Les espèces comestibles de Rumex sont dépuratives
et diurétiques et seraient immunostimulantes ; on les emploie surtout au
printemps. L’Oseille commune faciliterait la digestion des plats lourds. En
cataplasme, elle soulage les affections cutanées et les maladies de la muqueuse
buccale.
Le bouillon de racines entre dans le traitement de la
jaunisse, des calculs et des saignements internes. En homéopathie en cas de
démangeaisons, de crampes et de maux de gorge.
Cerfeuil sauvage, Primevère officinale, Cardamine des
prés, Pâquerette vivace, Lierre terrestre
Rumex
obtusifolius L., Patience à feuilles obtuses, Polygonacées
Symphytum
officinale L., Consoude officinale, Boraginacées
Utilisations culinaires
La grande consoude fleurit de mai à juillet. Boutons et
fleurs se consomment crus dans les salades, notamment de concombre, ou
cuits comme légumes.
Epluchées et débarrassées de leurs fibres, les jeunes tiges
encore souples et coupées en morceaux ainsi que les jeunes pousses s'ajoutent
crues aux salades et se mangent sautées à la poêle ou cuites au four avec un
peu de sel.
D'avril à juillet, on ajoute les feuilles souples,
grandes et petites, aux salades de plantes sauvages et autres salades vertes
ainsi qu'aux sauces de salade. On peut aussi les cuisiner comme légume, en
roulade ou dans de la pâte. On s'en sert aussi pour adoucir les plats très
amers, piquants ou acides. On extrait le jus vert et vitaminé pour le boire
avec de la limonade ou des jus de fruits. Autrefois, on mélangeait les feuilles
séchées au tabac.
Goût : les parties aériennes encore tendres ont un goût
de concombre. Non préparées, elles sont poilues.
Attention ! Il existe un risque de confusion
avec les feuilles de la Digitale pourpre (Digitalis purpurea L.), très toxique.
La Grande consoude contient un alcaloïde, la
pyrrolizidine, susceptible d’affecter le foie ; il faut donc l’employer avec
prudence. Cela dit, la Grande consoude est appréciée depuis des siècles comme
plante alimentaire et médicinale, et on la consommait en grandes quantités sans
que des effets nocifs aient été décrits. On considère la consommation occasionnelle
de petites quantités comme inoffensive. D’autre part, les alcaloïdes sont
principalement présents dans la racine, qu’on ne consomme pas, et il faudrait
une consommation exclusive et aberrante de feuilles pour représenter un danger.
Composants : Allantoïne, tanins (jusqu’à 6
%), mucilages, amidon, triterpènes, asparagine (1-3 %), phytostérols,
pyrrolizidine (0,04-0,6 %).
Propriétés médicinales:
On l'emploie sous diverses formes (compresse, pommade,
crème ou gel) en cas de douleurs articulaires, de tendinite, goutte,
contusions, saignements, fractures, phlébites, gonflements des glandes et
mammites. La décoction de la consoude était aussi employée contre les
rhumatismes, la bronchite et la péritonite.
ru de
Guyancourt
Taraxacum
officinale Weber, Pissenlit officinal, Astéracées
Habitat :
Le pissenlit (également nommé dent-de-lion) est
particulièrement répandu dans les prairies et les pâturages fortement
fertilisés. Comme il possède de bonnes capacités d’adaptation, on le rencontre
également sur les chemins, dans les fissures des trottoirs ou des murs, ainsi
que dans les jardins, où il est considéré comme une mauvaise herbe.
Caractéristiques botaniques :
Le genre Taraxacum revêt des formes très diverses.
Parfois, seuls d’infimes détails, invisibles aux yeux des profanes, permettent
de les différencier. Cette plante se reconnaît généralement à ses feuilles
glabres ou pubescentes à la texture relativement douce, fortement dentées, dont
l’extrémité pointue est tournée vers le bas (toutefois, certaines feuilles
possèdent parfois des bords presque droits), et ses capitules jaunes isolés
particulièrement massifs, composés exclusivement de fleurons ligulés, perchés
sur des hampes creuses, relativement fragiles.
Toute la plante sécrète une sève blanche.
Ses épaisses racines pivotantes, qui peuvent atteindre 2
mètres de profondeur, produisent constamment de nouvelles pousses.
Cueillette et usage culinaire :
Le pissenlit est la salade amère la plus connue. Ses
feuilles tendres, qui peuvent être déjà très grandes au stade juvénile, sont
cueillies au printemps ou après la fauche des prés, et se consomment crues.
Plus elles sont âgées, et donc coriaces, plus elles doivent être coupées
finement. Pour couper la nervure centrale, qui est dure, on superpose toutes
les feuilles dans le même sens.
La cuisson dans l’eau salée adoucit également leur goût.
Elles peuvent alors entrer dans la composition de différents accompagnements et
entrées.
Leur saveur amère favorise la digestion, et l’action
conjointe de plusieurs de leurs composants explique la forte valeur nutritive
que leur prête la tradition populaire, et pas seulement pour l’homme.
Les capitules, qui peuvent se consommer encore fermés
comme des câpres, ouverts comme ingrédient décoratif, ou entrer dans la
préparation des sirops et liqueurs, sont délicieux.
Même les hampes creuses peuvent se déguster crues ou
cuites.
Les racines sont délicieuses consommées comme des légumes.
Elles peuvent également être utilisées grillées en remplacement du café.
Risque de confusion :
Avant la floraison, le pissenlit peut être confondu avec
le liondent, la porcelle, les crépides et différentes plantes de la famille des
Astéracées. Toutes ces plantes sont comestibles.
Urtica
dioica L., Grande ortie, Ortie dioïque, Urticacées
Utilisations culinaires
L'ortie est un légume ancien dont on cuisine les feuilles
à la manière des épinards. On les consomme dans les omelettes et tourtes, on en
fait du jus et des sauces, on s'en sert pour relever les plats et aromatiser des
boissons comme la bière et les tisanes. On les utilise dans diverses recettes
de légume, de farces et pour le pesto. Blanchir les pousses et les feuilles
tendres pendant 3 secondes avant de les presser soigneusement avec un rouleau à
pâtisserie afin d'éliminer leurs poils urticants. On peut alors les manger
crues en salade. Séchées dans un lieu aéré, elles se conservent bien et sont
une source hivernale de vitamines. Autrefois, on les utilisait après cuisson
pour faire cailler le lait dans la fabrication du fromage.
Les graines rôties ou séchées ont un emploi de
condiment. Dans le fromage aux herbes, on ajoute les graines vertes de
juillet-août ou les graines mûres du début d'automne.
Les boutons floraux se mangent en salade au début
de l'été.
Goût : l’Ortie a un goût d’épinard en plus aromatique
et plus épicé. Les graines ont un goût de noix.
Composants :
1-2 % de flavonoïdes (surtout quercétine, huile
essentielle de camphre et isorhamnétine), lipides, glucides, beaucoup de
magnésium, potassium, fer et silicium sous forme d’acide silicique soluble,
vitamines A, C et E.
Dans les graines : environ 30 % d’acides gras (en
particulier acide linoléique), teneur élevée en vitamine E (jusqu’à 0,1 %),
mucilages et caroténoïdes.
Propriétés médicinales:
Toute la plante ainsi que les graines sont employées
contre les douleurs rhumatismales, les troubles digestifs et biliaires et les
troubles de la prostate. L'ortie est hypoglycémiante et sa légère action
dépurative agit positivement sur les troubles rénaux. Elle est hémogène et
stimule la production d'enzymes pancréatiques. Depuis très longtemps, l'action
dépurative et détoxifiante de l'ortie fait l'objet de cures printanières. Les
enzymes et les hormones végétales qu'elle contient contribuent à prévenir le
cancer. Emploi externe pour combattre les cheveux gras et les pellicules.
Traditionnellement, on utilise les graines broyées contre les rhumatismes et
les affections cutanées; en usage interne elles sont toniques et stimulantes.
Un joli bouquet ! (Cardamine des prés, Merisier,
Consoude officinale)
Sources :
La cuisine des plantes sauvages, Meret Bisseger, Editions
Ulmer, Paris 2012
Guide des plantes sauvages comestibles et toxiques,
François Couplan et Eva Styner, Éditions Delachaux et Niestlé, Les guides du
naturaliste, Paris, 2007
Plantes sauvages comestibles, S.G. Fleischhauer, J.
Guthmann & R. Spiegelberger, Editions Ulmer, Paris 2012
350 plantes médicinales, docteur Wolfgang Hensel, Éditions
Delachaux et Niestlé, Paris 2008, réimpression 2010
Merciiii !
RépondreSupprimerDe rien !
SupprimerPour information, vous pouvez trouver de nombreuses activités à faire avec les plantes dans mes livres : La vannerie avec des plantes sauvages (Éditions Ulmer), 50 activités à faire avec les végétaux (Éditions Vigot) et 45 plantes sauvages à récolter et déguster (Éditions Jouvence). Je vous souhaite une bonne lecture !