Par une petite pluie fine, suivie d’un beau soleil, nous étions de sortie au parc
de Saint-Cloud !
Et voici quelques plantes rencontrées lors de notre balade
(par ordre alphabétique des noms latins) :
L’allée de Chartres, et ses rangées de Marronniers
d'Inde (Aesculus hippocastanum L.)-Hippocastanacées ou Sapindacées
Aesculus hippocastanum L., Marronnier d'Inde,
Hippocastanacées ou Sapindacées
Grand arbre pouvant atteindre 25 à 30 m de haut.
Feuilles : issues de gros bourgeons visqueux, grandes,
longuement pétiolées, composées-palmées avec 5 ou 7 folioles dentées.
Fleurs : fleurs blanches tachetées de rose (très
mellifères), en grappes composées (nommées thyrses) et dressées.
Fruit : grosse capsule verte à épines espacées, renfermant
généralement une grosse graine nommée marron, brun luisant avec un large hile
blanchâtre (maturité : octobre).
Habitat : originaire en fait de Turquie et des Balkans,
importé en France en 1615 ; planté dans les parcs et le long des avenues ;
devenu subspontané en maints endroits, en particulier dans les forêts de
ravins.
Toxicité : contenant effectivement des
saponosides, la graine de la capsule épineuse ou « marron » est réputée
toxique, y compris pour le bétail et ce malgré son nom d’espèce, hippocastanum,
qui signifie « châtaigne de cheval ». En fait, cette graine est amère, et les
cas d’intoxications connus concernent seulement des espèces nord-américaines.
Risques de confusion : il ne faut pas
confondre le marron, graine de la capsule épineuse du Marronnier, et la
Châtaigne, fruit (akène) comestible du Châtaignier (Castanea sativa Miller)
inclus dans une bogue épineuse, qui est quelquefois nommé « marron » (marrons
glacés, marrons grillés, etc.) !
Le saviez-vous ? Malgré son nom usuel de
Marronnier d’Inde, cet arbre est en fait originaire des Balkans, et a été
introduit à Vienne en 1575 et à Paris en 1615. Il a été dédié par Linné à
Esculape, dieu de la médecine. En effet, le Marronnier est aussi une plante
médicinale : on extrait d’une part de l’écorce l’esculoside, à propriétés
vasculoprotectrices, d’autre part des cotylédons de la graine fraîche les
saponosides totaux ou escine, à propriétés anti-inflammatoires.
Utilisations culinaires :
De mars à juillet, les jeunes feuilles ainsi que
les épis en bouton ou en fleurs apportent une touche âpre aux plats de pommes
de terre et aux galettes de légumes.
Les fleurs douces, parfois légèrement amères,
s’utilisent comme décoration à manger.
Goût : La plante a un goût fort et amer de
chicorée. Il est donc préférable d’utiliser feuilles et fleurs crues en petites
quantités, par exemple dans les salades et le fromage blanc aux herbes. On peut
en mettre un peu plus dans les plats cuits tels que pommes de terre aux herbes,
purées de plantes sauvages, plats mijotés, farces et galettes de légumes, pains
de légumes, quiches ou les omelettes.
Composants :
Tanins, saponine et glycosides.
Propriétés médicinales :
L’infusion de Bugle rampante a des propriétés
anti-inflammatoires et vulnéraires et s’emploie dans les affections
bucco-pharyngées. Elle a aussi une importante action bactéricide, antivirale et
anti-toxique. En cataplasme, elle soulagerait les pincements et les contusions.
Autrefois, on employait l’infusion contre les rhumatismes, les ulcères de
l’estomac et les affections de la vésicule biliaire. Elle aurait aussi un effet
légèrement laxatif et hypotenseur.
Utilisations culinaires :
En mars-avril, les feuilles à forte odeur d’ail se
dégustent en pesto, dans le fromage blanc aux herbes, sur du pain, dans le
beurre aux herbes, les sauces et les légumes cuits.
Les boutons floraux se conservent dans l’huile, le
vinaigre ou la saumure et se dégustent en apéritif. Les fleurs servent de
décoration à manger.
Les graines rondes et vertes récoltées en juin
remplacent le poivre vert dans le fromage blanc, les sauces et les plats de
légumes. Mûres, les graines séchées et moulues peuvent remplacer le poivre
noir.
Après disparition des feuilles, de juin jusqu’en février
de l’année suivante, on conserve dans le vinaigre les bulbes déterrés à
20 cm de profondeur. On les utilise aussi comme les gousses d’ail cultivé.
La plante a un goût d’ail piquant et aromatique.
Attention ! La plante ressemble à la Colchique
d’automne (Colchicum autumnale L.) et au Muguet (Convallaria majalis
L.), toutes deux très toxiques. Mais les feuilles de ce dernier n’ont pas
de pétiole. Il ressemble encore au Gouet tacheté (Arum maculatum L.),
lui aussi toxique.
Toutes les autres espèces européennes d’ail (Allium)
s’utilisent de la même façon.
Propriétés médicinales :
Toute la plante est utilisée. Grâce à ses propriétés
bactéricides, l’ail soulage les troubles gastro-intestinaux, il fait baisser la
tension artérielle et le taux de cholestérol et combat l’athérosclérose, ce qui
en fait un excellent moyen de prévention de l’infarctus.
La plante est également dépurative, anti-inflammatoire,
diurétique, expectorante, tonique et stimulante.
Composants :
Huile d’ail, alliine, allicine, flavonoïdes, saponine,
polysaccharides, huile essentielle, mucilages et sucre.
Dans 100 g de plante fraîche : 150 mg de vitamine C, 340
mg de potassium, 320 μg de manganèse.
Habitat :
Le cerfeuil des prés forme des communautés importantes
dans les alpages riches en nutriments. A plus basse altitude, on le rencontre
plutôt dans les zones ombragées, en bordure des prairies ou à proximité des
haies.
Caractéristiques botaniques :
Le cerfeuil des prés est l’une des plantes de la famille
des Apiacées les plus difficiles à déterminer. Ses caractéristiques sont les
suivantes : la tige est creuse, cannelée, recouverte de poils blancs le long
des cannelures de la partie inférieure, de forme étoilée en coupe transversale,
sans taches rouges et à nœuds peu renflés.
Les feuilles sont profondément divisées, glabres ; leur
face supérieure est vert clair brillant, leur face inférieure est mate. Leur
forme générale rappelle celle d’un grand triangle.
La plante dégage une vague odeur de carotte.
Autres signes distinctifs : les petits involucelles situés
à la base des fleurs, ou les becs situés à l’extrémité des graines.
Il est vivement conseillé de consulter plusieurs ouvrages
de détermination botanique.
Cueillette et usage culinaire :
Toutes les parties tendres, comme les jeunes feuilles et
les pousses terminales, ainsi que les bourgeons floraux, sont parfaitement
comestibles.
On peut par exemple les consommer crus dans les salades,
auxquelles ils confèrent une saveur aromatique.
Les boutons de fleur hachés saupoudrés sur une tartine
beurrée ont un goût délicat.
La saveur du cerfeuil des bois évoque légèrement la
carotte et l’anis.
Les graines peuvent être utilisées comme le carvi pour
aromatiser les plats.
Risques de confusion :
Le cerfeuil des prés se confond facilement avec
des Apiacées extrêmement toxiques, comme la petite ciguë (Aethusa cynapium)
ou la grande ciguë ou ciguë tachetée (Conium maculatum), qui sont
toutefois moins répandues et se rencontrent sur des sites différents.
Il peut également être confondu avec différentes
espèces de cerfeuil (Chaerophyllum spp.) et plus généralement avec des
plantes de la même famille.
Arum
maculatum L., Gouet tacheté, Aracées
De la rosette, surgit au mois de mai une inflorescence
formée d'un spadice charnu odorant enveloppé par une spathe en forme de flamme.
spadice
charnu odorant enveloppé par une spathe en forme de flamme
Un renflement à la base de la spathe, appelé chambre
florale, forme à floraison un piège à insectes. Attirés par les odeurs exhalées
par le spadice, ils tombent à l'intérieur de cette chambre.
Sur le spadice, des poils les empêchent de ressortir par
le haut, les parois internes de la spathe sont glissantes et laissent exsuder
un liquide nourricier. Les fleurs femelles à la base du spadice s'ouvrent en
premier et sont donc fécondées par les petites mouches du genre Psychoda
porteuses de pollen provenant d'autres plantes. Le deuxième jour, ce sont les
fleurs mâles qui libèrent leur pollen, après quoi l'intérieur de la spathe
s'assèche, les poils se relâchent et les Psychoda peuvent s'échapper, emportant
le pollen vers d'autres plantes. Ce phénomène ne dépasse pas 72 heures.
l’appareil reproducteur, avec de bas en haut : les
fleurs femelles, les fleurs mâles, les poils, le spadice.
détail
de l’appareil reproducteur
Ne subsiste plus tard dans la saison que l'axe du spadice
portant un épi de baies rouges familièrement appelées « raisins de serpent ».
Les baies et les feuilles contiennent de l'oxalate de calcium; elles sont
toxiques.
l'axe du
spadice portant un épi de baies rouges
La diffusion des odeurs par le spadice est facilitée par
un important dégagement de chaleur produit au niveau des mitochondries par un
phénomène métabolique nommé thermogenèse. Les tissus de l'Arum maculatum
produisent jusqu'à 400 mW g-1 alors qu'un colibri en vol ne produit que 240 mW
g-1. Les deux zones de plus grande activité métabolique sont l'extrémité du
spadice (l'appendice) et la zone des fleurs mâles.
Souche gazonnante.
Tiges atteignant 80 cm.
Feuilles assez larges (3-6 mm), molles, luisantes, vertes
à jaune-vert, sempervirentes.
Ligules courtes, obtuses.
Inflorescence penchée, à 1 épi mâle dominant 3-5 épis
femelles longuement pédonculés.
Bractées inférieures dépassant parfois l’inflorescence.
Ecailles femelles jaune pâle ou brunes.
Fruits verts, à long bec.
Commun dans les bois.
Utilisations culinaires:
Mélangées à d'autres plantes
sauvages, les jeunes feuilles tout juste sorties s'emploient dans le fromage
blanc aux herbes, le beurre aux herbes et le sel aux fines herbes.
Les premières graines se forment
en mai, juste après la floraison. Débarrassées de leurs ailes membraneuses, on
les cuit avec des légumes ou on les confit dans le vinaigre à la manière des
"pickles". Si leur amertume ne vous convient pas, mettez-les à
tremper dans de l'eau salée avant utilisation. Vous pourrez ensuite les ajouter
à des salades toniques.
On récolte les fruits ailés de
juillet à septembre pour en extraire une huile de table.
Goût :
l’amertume du Charme enrichira les mélanges d’aromates.
Propriétés médicinales:
composants et usages médicinaux
inconnus.
Utilisations culinaires:
Les châtaignes ou
"marrons" se récoltent en août-septembre. Après les avoir
débarrassées de la bogue piquante, on les épluche avant de les faire griller
sur le feu ou au four. Cuites au four ou à l'eau, elles se conservent en bocaux
ou servent à faire la crème de marrons, qu'il est possible de congeler.
Celle-ci se cuisine en soupe ou en pâtisseries et autres desserts. La farine de
châtaignes permet d'épaissir les soupes et les desserts. Les châtaignes rôties
et moulues remplacent le café. Après lavage des fruits moulus, de la fécule se
dépose au fond de l'eau; après évaporation, on obtient du sucre dont on peut
faire de l'alcool.
Goût : Les
châtaignes ont un goût sucré de … marron.
Composants :
Feuilles :
tanins (surtout ellagitanins), flavonoïdes, triterpènes, acides gras, beaucoup
d’amidon, résine, pectine et vitamine C (feuilles fraîches) ;
Fruits :
riches en glucides, potassium, magnésium, manganèse et cuivre, acides gras
insaturés, vitamines B1, B2, B5, B6 et E, phytostérine.
Propriétés médicinales:
feuilles: Utilisées
traditionnellement contre la toux et la coqueluche, ainsi que contre la
diarrhée en raison de leur forte teneur en tanins. Emploi en gargarismes en cas
d'inflammation bucco-pharyngée. Préparations homéopathiques contre la toux
convulsive et la rectite.
fruits: La châtaigne était
utilisée comme antidiarrhéique.
Galle de Cynips du châtaignier (Dryocosmus
kuriphilus Yasumatsu))- Cynipidae, un insecte hyménoptère, sur feuille de Castanea sativa Miller, Châtaignier,
Fagacées
Plante vivace, mesurant 5-30 cm, fleurissant d’avril à
novembre.
Plante en touffe lâche, un peu poilue, à tiges stériles et
pousses florifères ascendantes.
Feuilles lancéolées, 5-20 mm de long.
Fleurs 6-10 mm de diamètre, à pétales très échancrés, en
cymes étalées.
Fruit : capsule s’ouvrant par 10 dents apicales.
Distribution : toute la région.
Habitat : lieux herbeux et
humides, dunes, bancs de galets ; le plus souvent sur sol neutre ou
calcaire.
Liane sarmenteuse dont les tiges, parfois spectaculaires,
peuvent dépasser 20 m de haut, et ainsi grimper sur des arbrisseaux et des
arbres et les recouvrir ; l’écorce de ces tiges se détache en lambeaux
allongés.
Feuilles : opposées, pétiolées, composées de 3 à 9 grandes
folioles.
Fleurs : blanc crème, formées de 4 sépales poilus, sans
pétales, et à nombreuses étamines, en panicules insérés à l’aisselle des
feuilles.
Fruits : nombreux akènes prolongés chacun par une longue
arête plumeuse, dont l’ensemble se repère facilement à l’automne par cet aspect
floconneux blanchâtre.
Habitat et répartition : lisières, haies (où
son abondance est un signe de dégradation), voisinage des habitations ; dans
toute la France, mais plus rare en région méditerranéenne.
Toxicité : si l’on a pu consommer
autrefois les jeunes pousses de la Clématite vigne-blanche en guise d’asperges
après les avoir fait cuire à l’eau, leur saveur devient rapidement irritante
chez la plante adulte, et celle de la plante fraîche est même brûlante. Le
frottement de la plante sur la peau est lui-même irritant et vésicant, à tel
point qu’au Moyen-Âge les mendiants s’en frottaient le visage et les membres
pour provoquer la pitié des passants (d’où son nom d’Herbe-aux-gueux »).
Risque de confusion : a priori aucun. D’autres
espèces de clématite existent en France : dans le Midi, mais aussi sur le
littoral Atlantique, se rencontre la Clématite flammette (Clematis flammula
L.) dont les feuilles sont deux fois divisées en folioles allongées ; plus
strictement méridionale est la Clématite dressée (Clematis recta L.)
dont les feuilles sont seulement une fois divisées en larges folioles. La
Clématite à vrilles (Clematis cirrhosa L.), localisée en Corse, a des feuilles profondément lobées.
Mentionnons enfin la Clématite des Alpes (Clematis alpina (L.) Miller),
aux folioles dentées.
Le saviez-vous ? Le nom de Clematis
provient du grec klèma qui signifie « sarment de vigne », en raison de la
ressemblance de la tige de cette plante avec des sarments.
carré boisé des Vingt-quatre arpents
Le Fraisier de Duchesne, Fraisier à fleurs jaunes,
Fraisier des Indes, Duchesnée ou Faux fraisier (Duchesnea indica (Andrews)
Focke) est une espèce de plante herbacée vivace stolonifère de la famille
des Rosacées.
Cette espèce a un caractère invasif dans les milieux qui
lui conviennent, concurrençant même la fraise des bois.
(Source :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Duchesnea_indica)
Utilisations culinaires :
Les jeunes feuilles tendres peuvent s’incorporer
dans les salades et divers plats de légumes ainsi que dans le fromage blanc aux
herbes et le pesto. Les feuilles plus âgées se boivent en tisanes. Fermentées,
elles donnent un substitut de thé.
Les fraises des bois mûrissent en juin-juillet. On
en fait des gelées, des marmelades, des sorbets et autres desserts sucrés. Le
jus peut se transformer en vin doux et en liqueur. On fait aussi des tisanes de
fraises séchées.
Les fleurs servent surtout à préparer des tisanes.
Humectées d’eau sucrée et séchées lentement au four et à faible température,
c’est une friandise.
Goût : feuilles et fleurs ont un goût de thé vert
légèrement acidulé. Les fraises des bois ont un goût plus intense que les
fraises du commerce.
Toutes les espèces européennes de fraisiers sauvages (Fragaria)
s’emploient de manière similaire.
Composants :
Feuilles : 5-10 % de tanins (ellagitanins), flavonoïdes,
huile essentielle et acide salicylique.
Fruits : acide folique, vitamines C, E, K et B, fer,
potassium, calcium, cobalt, cuivre, magnésium, phosphore et zinc, acides de fruits,
flavonoïdes, phytostérines et alcool de sucre.
Contiennent très peu de calories.
Propriétés médicinales :
Feuilles : en infusion (1 cm3 par tasse)
contre les diarrhées en raison de leur teneur élevée en tanins et en gargarisme
contre les inflammations bucco-pharyngées. Elles sont aussi astringentes et
diurétiques.
Les racines ont une action comparable, on les employait en
cas de tension nerveuse, d’anémie, de rhume, d’affections hépatiques et
urinaires.
Fruits : les fraises sont plus efficaces que les feuilles
et ont meilleur goût. Diurétiques et rafraîchissantes, on les recommande dans
les régimes contre la goutte, les troubles du foie et de la vésicule, les
troubles cardiaques, les calculs rénaux, comme hématogène et pour nettoyer les
impuretés de la peau. Elles stimulent le foie, apaisent la fièvre et la
constipation. L’action bénéfique sur le foie et la vésicule a été confirmée par
la science.
Habitat :
Le gaillet gratteron est une mauvaise herbe des cultures,
qui pousse dans les zones riches en substances nutritives, sur les éboulis,
dans les friches, les haies, les forêts alluviales ou les vignes. Le gaillet
blanc ou le gaillet mollugine apprécie les prairies et les pâturages
ensoleillés, mais se rencontre également souvent dans les buissons et les bois
clairs.
Caractéristiques botaniques :
Les gaillets se caractérisent par leur tige quadrangulaire
et leur feuilles verticillées, c’est-à-dire réparties au même niveau tout
autour de la tige.
Le Gaillet gratteron est hérissé de poils durs et crochus
qui lui permettent de s’accrocher à tout ce qui passe à sa portée, humains
comme animaux, et de répandre ses graines alentour en tirant parti de leurs
déplacements.
Le gaillet blanc en revanche est glabre et généralement
plus fin et gracile.
Si ces gaillets trouvent un sol riche, leurs tiges peu
ramifiées peuvent atteindre 150 centimètres de longueur, voire plus ; elles se
retrouvent souvent à terre après un coup de vent, mais reviennent rapidement à
la verticale.
Les petites inflorescences blanches naissent à l’aisselle
des feuilles ; chez d’autres espèces, comme le gaillet jaune (Galium verum),
elles sont de couleur jaune. L’aspérule odorante ou gaillet odorant (Galium
odoratum) et le caféier d’Arabie appartiennent à la même famille.
Cueillette et usage culinaire :
Comme les tiges des deux espèces se lignifient rapidement,
il est important de cueillir uniquement les parties jeunes de la plante, avant
la floraison. L’extrémité comestible de la tige mesure 3 à 5 cm chez le
caille-lait blanc, et jusqu’à 15 centimètres chez le gaillet gratteron. On la
délimite en tâtant la tige.
Le Gaillet blanc se consomme surtout en salade, mélangé à
d’autres plantes ; il possède une saveur herbeuse, un peu relevée.
Les fleurs, mais également d’autres espèces de Galium
(comme Galium verum), peuvent s’utiliser de la même façon.
En revanche, le gaillet gratteron doit être cuit et
consommé comme un légume. Il possède une saveur légèrement amère et peut être
utilisé dans les tartes, les frittatas, les soupes ou les risottos par exemple.
Quant à l’aspérule odorante, il faut d’abord la laisser se
faner plusieurs heures avant que son parfum prenne toute sa dimension. Ensuite,
on la laisse macérer 1 à 2 heures dans du vin ou du jus de pomme, afin
d’aromatiser les délicats « vins de mai ».
Geranium dissectum L., Géranium découpé,
Gentianacées
Habitat :
forêts, bordures, bords des chemins, terres incultes.
Indicatrice de sol très riche.
Europe à Asie de l’Ouest.
Propriétés médicinales :
Au Moyen-Âge, la Benoîte commune était considérée comme
herba benedicta, c’est-à-dire « herbe bénie ». On lui attribuait donc de
nombreuses vertus curatives.
La racine contient des tanins et une huile essentielle qui
dégage une odeur de clous de girofle.
La médecine populaire utilisait les tanins pour traiter le
manque d’appétit, les troubles digestifs, les diarrhées, les inflammations de
la bouche et de la gorge et, en usage externe, en cas d’eczémas cutanés.
Application médicale :
Tisane (gargarismes, troubles digestifs) : verser de l’eau
bouillante sur 1 c. à c. d’herbe par tasse et laisser reposer 15 minutes.
Filtrer et boire avant les repas. Ne pas dépasser la dose.
Utilisations culinaires :
Jusqu’en juin, on consomme les feuilles crues pour
rafraîchir l’haleine ou pour aromatiser tisanes, liqueurs, vins doux,
eau-de-vie, bière et huile aux aromates. Feuilles et pointes tendres
s’incorporent à des salades, soupes, omelettes, quiches, plats mijotés, fromage
et fromage blanc aux herbes, beurre aux herbes.
Les fleurs décorent salades et tartines et
aromatisent légume et huile de table.
Goût : La plante frottée dans les mains a une odeur
apéritive, sa saveur est âpre et aromatique. Les fleurs sont délicatement
sucrées.
Composants : Substances amères, tanins,
huile essentielle, saponine, choline, vitamine C et potassium.
Propriétés médicinales :
Contre les gastro-entérites, les troubles de la vessie,
les troubles hépatiques et les infections virales. On attribue au Lierre
terrestre une action rééquilibrante sur le métabolisme. Il est préférable
d’utiliser la plante fraîche, mais il est possible de la conserver dans de
l’huile végétale. L’huile obtenue sert à soigner les plaies et la peau. En
médecine chinoise en cas de trouble du côlon, de la vessie et des poumons.
Habitat : forêts d’essences mixtes,
forêts fluviales, parcs et murs. Europe, Asie du Sud-Ouest.
Le Lierre est une plante médicinale très ancienne liée à
Dyonisos et Bacchus.
Ses feuilles renferment différents principes actifs
facilitant l’expectoration des muqueuses et antispasmodiques. En raison de la
toxicité de la plante, les médecins recourent aujourd’hui plutôt aux
préparations prêtes à l’emploi pour soigner la toux, les bronchites et
l’asthme. Les cataplasmes de feuilles de lierre étaient d’usage -uniquement en
médecine populaire- en cas de maladies cutanées et de rhumatismes.
Le saviez-vous ? Le Lierre est très important
pour le monde animal. Fleurissant tard, les insectes y trouvent encore du
nectar en automne. Au printemps suivant, les oiseaux chanteurs picorent
volontiers les baies et bâtissent leurs nids bien cachés dans les feuilles.
Plante herbacée vivace, robuste, à tige dressée de 1 à 2
m, cannelée, entièrement couverte de très nombreux poils blanchâtres assez
raides.
Feuilles : grandes, très variables par des découpures plus
ou moins profondes ; pétiole épais, muni à la base d’une large gaine rougeâtre
; en touffe à la base, puis alternes sur la tige.
Fleurs : blanches à odeur désagréable d’urine, en ombelles
de 12-40 rayons ; ni involucre, ni involucelle.
Fruits : akènes aplatis et ailés, très odorants.
Habitat et répartition : bords de route,
fossés, prairies, lisières et bois humides ; très commune partout, mais absente
du pourtour méditerranéen.
Toxicité : la Grande berce élabore des
furocoumarines (psoralène, bergaptène, etc.) à propriétés photosensibilisantes.
Mieux vaut prévenir les personnes sensibles qui seraient tentées de récolter la
plante pour la consommer.
Risques de confusion : d’autres espèces se
révèlent encore plus efficaces, si l’on peut dire : ainsi, une espèce qui est
parfois introduite dans les jardins, la Berce du Caucase (Heracleum
mantegazzianum Sommier et Levier), effectivement spectaculaire par sa
taille (jusqu’à 3 m), est à déconseiller fortement, ce d’autant plus qu’elle
peut devenir invasive.
La culture d’une espèce très proche et encore plus
robuste, Heracleum sosnowski Manden, connue localement sous le nom de «
borchtchevik » et qui peut atteindre 4 m a été imposée par Staline à partir de
1947 comme source de protéines et devant assurer des rendements exceptionnels.
La campagne pour sa culture atteint son apogée dans les années 1970, mais son
caractère particulièrement invasif fait qu’elle pose actuellement de gros
problèmes de santé en Russie.
Utilisations culinaires :
Avant l’apparition de la tige florale, les jeunes feuilles
se consomment en salade, en soupes, dans divers plats et galettes de légumes
ainsi que dans les pains de légumes sauvages.
Dès le mois de mai, on incorpore les boutons floraux
dans les salades et plats de légumes, on les conserve dans le vinaigre à la
façon des câpres. Les rayons jaunes des capitules décorent desserts, salades,
légumes, tartines et soupes.
La racine se cuisine à l’eau ou au four en
mars-avril ou sert de substitut de café une fois séchée et rôtie.
Goût : Goût de salade craquante et douce.
Propriétés médicinales :
On peut employer la Porcelle enracinée en cas d’affection
hépatique ou biliaire ainsi que pour stimuler la digestion. On l’utilise comme
le Pissenlit.
Utilisations culinaires :
Les fleurs jaunes sont décoratives, mais les
boutons et les capitules à peine éclos se mangent aussi dans les salades.
Jusqu'en juin, les feuilles tendres hachées se mangent en
salade, en soupes ou cuites à l'eau. On les incorpore aux quiches, omelettes et
herbes en mélange.
Les jeunes pointes et les pousses sont un délicat légume
tige qu'on mange aussi en salade.
Goût : La Lampsane a un goût âpre rappelant la chicorée
ou le chou.
Composants :
Minéraux, mucilages et substances amères, inuline dans les
racines.
Propriétés médicinales :
Le latex des tiges, les salades de feuilles crues et les
cataplasmes ont un effet apaisant sur la peau et les muqueuses. Le latex est
vulnéraire et on soigne les plaies avec les fleurs macérées dans l'huile.
L'extrait de toute la plante est hypoglycémiant. En infusion contre les
ganglions gonflés et la constipation.
Attention ! Les baies sont vomitives.
Luzula forsteri (Sm.) DC., Luzule de Forster,
Joncacées
Propriétés : Les plantains renferment des tanins, des
mucilages et une substance antiseptique. Les feuilles fraîches broyées calment
les piqûres et ont une action cicatrisante remarquable.
Précautions et risques de confusion : Aucune confusion
n’est a priori envisageable si ce n’est avec d’autres plantains tous
comestibles.
Utilisations alimentaires : Les très jeunes feuilles ont
un arôme de champignon, rappelant la girolle. Cette saveur se préserve avec une
légère cuisson. On les ajoute aux salades ou pour relever une sauce.
Les feuilles plus âgées doivent être cuites en légume
vert.
On peut consommer le sommet de la hampe florale avec l’épi
très jeune, tant qu’il est encore tendre, en salade, ou cuisiné de diverses
façons : sauté au beurre, en beignets sucrés…
habitat : pelouses et prairies maigres,
lisières, forêts claires. Généralement sur sols calcaires. Grandes parties de
l’Europe, Asie.
Fleurissant tôt dans l’année, la Primevère officinale
avait une grande importance dans la mythologie nordique : ondines et elfes
étaient considérés comme ses protecteurs. Ses racines soulagent lors de
catarrhes des voies respiratoires et sont diurétiques. Une infusion de ses
fleurs calme la toux.
Toxicité : les feuilles et les graines
(ou amandes) du Laurier-cerise contiennent des hétérosides cyanogènes, mais
ceux-ci ne sont libérés que par lésion de ces éléments. Se produit alors une
hydrolyse enzymatique qui va libérer d’une part du glucose, du benzaldéhyde qui
est responsable de cette odeur aromatique dite d’« amande amère », d’autre part
de l’acide cyanhydrique qui est un poison violent.
Les feuilles de Laurier-cerise ont pu servir pour parfumer
des desserts, mais des accidents sont survenus en particulier chez des enfants.
Mieux vaut donc s’abstenir.
Quant aux fruits, ils ne sont pas toxiques par eux-mêmes,
mais les graines qu’ils renferment sont riches en ces principes vénéneux.
Heureusement, leur saveur est peu agréable.
Risque de confusion : avec le Laurier commun ou
Laurier-sauce (Laurus nobilis L.), utilisé comme condiment ; chez cet
arbuste, les fleurs jaunâtres sont assemblées en inflorescence compacte, et les
feuilles - également persistantes – sont ondulées sur les bords et dégagent par
froissement une odeur aromatique spécifique.
Habitat : prairies, pâturages. Sur sols
humides. Largement répandue en Europe et en Asie.
Bien que ses parties vertes fraîches irritent fortement la
peau, elles étaient autrefois utilisées sous forme de cataplasmes lors
d’affections cutanées chroniques, de rhumatismes et de goutte. Elles étaient
également considérées comme remède maison contre la constipation et les vers
intestinaux. La phytothérapie n’y a pas recours.
habitat :
Forêts fluviales, forêts de feuillus mixtes, prairies
humides, parcs.
Europe, Asie, Afrique du Nord.
Ses jeunes feuilles riches en vitamine C étaient autrefois
mangées en salade printanière pour lutter contre le scorbut.
Son jus pressé frais était employé comme dépuratif.
En revanche, la protoanémonine toxique irritante pour la
peau s’accumule principalement dans les fleurs et les pousses.
Utilisations culinaires:
En avril, tant que les épines sont encore molles, les
feuilles en train d'éclore s'ajoutent hachées aux herbes en mélange, aux sauces
de salades, à d'autres légumes feuille (par exemple l'ortie) et à divers plats
de légumes, notamment les nems. Plus tard et jusqu'en septembre, les feuilles
fraîches ou séchées se boivent en infusion.
Les mûres se savourent crues mais aussi en jus, sirop,
gelée, confiture, sirop, pâtisseries, vinaigre de fruit, vin doux et autres
alcools. On les conserve séchées pour les boire sous forme de tisane.
Les fleurs donnent aussi des tisanes agréables.
Goût : les mûres sont sucrées, aromatiques et fruitées.
Les feuilles ont un goût de pomme ; fermentées, elles peuvent remplacer le thé
noir (2 cm3 par tasse).
Propriétés médicinales:
On utilise l'infusion de feuilles contre la diarrhée en
raison de leur forte teneur en tanins. En gargarisme, la ronce rend de précieux
services dans les inflammations bucco-pharyngées. Les mûres, de même que
l'infusion, ont un effet sédatif. Elles ont une grande valeur nutritive et
contiennent plus de provitamine A et de vitamine E que les autres baies ainsi
que beaucoup de vitamine B. Elles surpassent ainsi les autres fruits par leur
teneur élevée en magnésium et en fer. De plus, elles contiennent des
oligo-éléments importants comme le zinc, le manganèse et le cuivre (des études
récentes suggèrent que la carence en cuivre contribue à l'apparition de la
maladie d'Alzheimer). La couleur foncée des mûres indique une forte teneur en
pigments végétaux antioxydants. Ceux-ci protègent l'organisme des radicaux
libres nocifs qui jouent un rôle dans de nombreuses maladies dégénératives et
dans le processus de vieillissement.
Composants :
Teneur élevée en tanins (jusqu’à 14 %, surtout gallotanins
et ellagitanins), flavonoïdes et acides de fruits (acide citrique).
carré
boisé des Vingt-quatre arpents
La Patience à feuilles obtuses est une grande vivace
robuste, mesurant 100 cm, qui fleurit de juin à septembre.
Feuilles : les basiliaires jusqu’à 100 cm, larges,
fortement cordées à la base, glabres dessus, pubescentes dessous.
Fleurs : inflorescence lâche, feuillée dans le bas.
Fruits : valves fructifères triangulaires, à dents
proéminentes, l’une d’elle pourvue d’une callosité (périanthe à 1 calosité).
Habitat : terrains vagues, talus ,
pâturages, bermes, bord des eaux, sols perturbés.
Distribution : presque toute l’Europe
sauf Nord Scandinavie.
Utilisations culinaires:
Jusqu'en juin, les jeunes feuilles couvertes de
poils fins s'ajoutent hachées dans les mélanges d'herbes, le fromage aux
herbes, les salades et sauces de salade, ainsi que dans les purées de plantes
sauvages et les gratins.
Les soupes et les bouillons à l'épiaire sont une
spécialité. Faire sécher ou mariner les feuilles dans l'huile en vue de leur
conservation.
La base des tiges au départ des racines se cuisine à la
poêle en avril, après épluchage.
De septembre jusqu'au printemps, quand le sol n'est pas
gelé, les racines cuites à l'eau ou au four sont un légume finement
épicé. Séchées et moulues, elles fournissent une farine pour bouillies et
pains.
Goût : l’Épiaire a une saveur aromatique et épicée
rappelant le cèpe.
Propriétés médicinales:
Les Épiaires des bois et des marais (Stachys palustris
L.) ne sont pratiquement plus utilisées, bien que toutes deux aient des
propriétés antispasmodiques.
Elles stimulent le système nerveux et sont utiles en cas
de névralgie, de troubles de la thyroïde et de la rate, de rhumatismes, de
goutte et d'affections respiratoires.
L'Épiaire des bois peut contribuer à régler les
menstruations, l'Épiaire des marais est diurétique.
On les administre généralement sous forme d'infusion.
La décoction favorise la guérison des plaies et leur
cicatrisation.
Mais la plante s'emploie aussi avec du vin ou du vinaigre.
Composants :
Huiles essentielles, substances amères et tanins.
Propriétés : Le pissenlit est très
riche en sels minéraux, notamment en sodium, potassium, magnésium, fer et
phosphore. Il contient énormément de provitamine A, beaucoup de vitamines PP,
C, B1, B2 et E. C’est un excellent dépuratif. Les racines contiennent de
l’inuline.
Précautions et risques de confusion : De
nombreuses plantes à feuilles en rosette comme les chicorées ou les crépides
ressemblent au pissenlit qui lui-même compte une infinie variété de formes… La
présence du bouton floral au cœur de la rosette et l’absence de poils devrait
éviter les confusions. Les autres astéracées à fleur jaune ont souvent des
tiges ramifiées et aucune n’est dangereuse.
Utilisations alimentaires : Les
feuilles se consomment en salade. Elles ont une saveur plus ou moins amère.
Plus âgées, elles peuvent être cuites.
Les racines, souvent amères elles aussi, peuvent être
cuites et réduites en purée, ou sautées…
Les boutons floraux sont souvent utilisés comme des
câpres.
La cueillette des fleurs ne doit s’effectuer que par temps
beau et sec pour la recette du miel de pissenlit. Les fleurs débarrassées de leur
capitule (partie verte) peuvent être ajoutées crues aux salades ou servir à
décorer des plats…
L’allée des Glaises, et ses rangées de Tilleuls à
petites feuilles (Tilia cordata Mill.)-Tiliacées ou Malvacées
Habitat :
Le tilleul est un arbre très répandu, qui atteint 30 à 40
mètres de hauteur.
On le trouve dans les forêts mixtes, dans les régions au
climat tempéré.
Il était traditionnellement planté sur la place des
villages ; sous ces arbres dont certains étaient immenses, on rendait des
jugements et on faisait la fête.
Dans les villes, on le rencontre souvent en bordure des
allées et dans les parcs, où il s’accompagne d’autres variétés : Tilia
platyphyllos (Tilleul à grandes feuilles) et Tilia x vulgaris, un croisement
des deux.
Caractéristiques botaniques :
Ses feuilles en forme de cœur, luisantes et finement
dentées sont vert tendre au printemps. Les feuilles adultes présentent une
touffe de poils à l’aisselle des nervures de la face inférieure.
L’écorce de l’arbre est très sombre. Les arbres élagués
développent de nouvelles branches à la base du tronc, sur lesquelles on trouve
même plus tard quelques jeunes feuilles.
Lorsque le tilleul fleurit en juin, il répand une odeur délicieuse
et incomparable, qui attire de nombreuses abeilles.
Cueillette et usages culinaires :
Les feuilles tendres peuvent être cueillies alors qu’elles
sont encore bourgeonnantes, jusqu’à ce qu’elles prennent une teinte plus
foncée.
Avec leur saveur douce et agréable et leur consistance
légèrement crémeuse, elles permettent de préparer d’exquises salades, peut-être
les meilleures ; elles peuvent presque se passer de vinaigrette.
Une feuille de tilleul et une feuille d’oseille sont
respectivement comparables à l’huile et au vinaigre en termes de saveur et de
texture.
Pour vérifier si les feuilles de tilleul sont suffisamment
tendres, il est préférable de les goûter : si on a l’impression d’avoir une
feuille de papier entre les dents, c’est que la saison est passée.
Les fleurs peuvent être utilisées pour aromatiser les
plats salés et sucrés.
La Véronique petit-chêne est une plante vivace qui fleurit
de mars à juin et mesure de 20 à 40 cm.
Plante poilue, aux tiges étalées à rampantes, s’enracinant
aux nœuds inférieurs.
Feuilles ovales à presque triangulaires ; inférieures à
court pétiole, supérieures sessiles.
Fleurs bleu vif, 9-12 mm de diamètre, à 2 étamines, en
grappes axillaires, lâches, en général opposées.
Fruit : petite capsule cordiforme, plus courte que les
sépales persistants.
Distribution : toute la région, sauf extrême
nord ; commune localement.
Habitat : forêts, taillis, fourrés,
lisières, haies, talus et prairies sèches ; jusqu’à 2 250 m d’altitude.
Espèce voisine : Véronique des montagnes (Veronica
montana L.), à fleurs bleu lilacé pâle, à feuilles plus pâles, pétiolées,
et à tiges velues tout autour.
Forêts humides, partout sauf Nord de la Scandinavie et
Islande.
La Véronique à feuilles de serpolet est une vivace
mesurant 10-30 cm, fleurissant de mai à octobre.
Plante variable, rampante, peu poilue.
Feuilles opposées ou alternes, ovales à elliptiques, à
bord denté ou non, à court pétiole.
Fleurs bleu pâle ou blanches, 6-8 mm de diamètre, en
général veinées de plus sombre sur le pétale supérieur, à corolle à 4 lobes et
à 2 étamines.
Fruit : petite capsule velue, cordiforme.
Distribution : toute la région.
Habitat : cultures, friches,
prairies, forêts ouvertes.
Les VESCES :
Habitat : Les vesces sont des plantes
herbacées semi-grimpantes qui prospèrent dans les prairies, les jardins, les
champs, sur les friches et le long des haies.
Caractéristiques botaniques :
Le genre Vicia regroupe de nombreuses espèces différentes, les plus
connues étant la Vesce craque, la Vesce des haies et la Vesce commune. Toutes
les vesces présentent la particularité de s’accrocher aux plantes voisines et
aux haies pour y grimper. A cette fin, elles utilisent les petites vrilles qui
se développent à l’extrémité de leurs feuilles pennées et s’accrochent à tout
ce qui se trouve à proximité ; la tige seule ne serait pas assez solide
pour se dresser aussi haut. Leurs fleurs revêtent la forme caractéristique des
fleurs des Fabacées et sont blanches, jaunes, bleues à violettes. Selon
l’espèce, elles sont solitaires, doubles ou disposées en grappes autour d’une
tige commune.
Cueillette et usage culinaire :
Les jeunes pousses terminales de vesce sont délicieuses dans les salades de
début de printemps ; plus tard, elles se dégustent cuites en
accompagnement, ou dans les potages, les tartes ou les frittatas. Les
inflorescences encore jeunes peuvent être consommées crues en petite quantité,
ou cuites avec de jeunes feuilles. Le goût rappelle celui des pois et des
haricots.
Risque de confusion : Une éventuelle confusion
entre les différentes espèces de vesces est sans conséquence, car elles sont
toutes comestibles ; toutefois, certaines peuvent s’avérer coriaces. Il
est également possible de les confondre avec les gesses (Lathyrus ssp.),
qui s’utilisent de la même façon ; elles possèdent généralement des tiges
ailées et des feuilles plus allongées. On reconnaît les autres Fabacées à
l’absence de vrille à l’extrémité de la feuille.
Sources :
La cuisine des plantes sauvages, Meret
Bisseger, Editions Ulmer, Paris 2012
Plantes sauvages comestibles, Alain
Creton, Séquoïa Editions, Colomars 2011
Fleurs sauvages, 500 espèces,
Christopher Grey-Wilson, collection l’œil nature, Éditions Larousse, 2005
Guide des plantes toxiques et allergisantes, Michel
Botineau, collection Les guides des… Fous de Nature !, Editions Belin 2011
Guide Delachaux des fleurs de France et d’Europe, David
Streeter, C. Hart-Davis, A. Hardcastle, F. Cole & L. Harper, Éditions
Delachaux et Niestlé, Paris 2011
Guide des graminées, carex, joncs et fougères, toutes les
herbes d'Europe, Richard Fitter, Alastair Fitter, Ann Farrer,
Éditions Delachaux et Niestlé, Les guides du naturaliste, Paris, 1991,
réimpression 2009
350 plantes médicinales, docteur Wolfgang
Hensel, Éditions Delachaux et Niestlé, Paris 2008, réimpression 2010
Non, les plantains ne sont pas tous comestibles, le plantain d’eau est toxique. Le grand plantain lui ressemble, mais le plantain lancéolé s’en distingue nettement, alors il est plus prudent de se contenter du plantain lancéolé et de se méfier des plantains aux feuilles plus « rondes ».
RépondreSupprimerBonjour,
SupprimerL'article fait référence aux plantains appartenant à la famille des Plantaginacées, ce qui n'est pas le cas du Grand plantain d'eau (Alisma plantago-aquatica L.), qui appartient à la famille des Alismatacées.
Oui, je viens de vérifier. Je ne l’avais jamais vu fleuri, alors j’ai toujours cru que c’était la même famille. En fleur, c’est assez impossible à confondre.
SupprimerBonjour, pour information, vous pouvez trouver de nombreuses activités à faire avec les plantes dans mes livres : La vannerie avec des plantes sauvages (Éditions Ulmer), 50 activités à faire avec les végétaux (Éditions Vigot) et 45 plantes sauvages à récolter et déguster (Éditions Jouvence). Je vous souhaite une bonne lecture !
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