La ville de Croissy-sur-Seine, afin de promouvoir sa
politique d’entretien des espaces verts, sur lesquels elle n’utilise aucun
produit phytosanitaire, a organisé à destination d’un public familial deux
balades sur les bords de la Seine, les 23 et 30 mai dernier.
Lors de ces dernières, nous avons pu observer la
biodiversité des berges de la Seine. Vous retrouverez les noms et vertus des plantes
sauvages qui y poussent, en cliquant sur le lien suivant :
« La flore sauvage des berges de la Seine – sorties des 23 et 30 mai 2015 à Croissy-sur-Seine (78) »
Elle a par ailleurs mis en place des animations s’adressant
aux enfants du centre de loisirs.
Lors de ces dernières, j’ai distribué aux enfants deux
types de support.
Le premier est un livret « découverte des fleurs et
arbres sauvages ». Les enfants se sont livrés à un travail d’observation,
qui leur a permis notamment de dessiner la feuille d’un Trèfle, d’un Érable sycomore…
Le livret contient aussi des anecdotes sur la flore
sauvage : ainsi, on apprend qu’une infusion d’écorce de Frêne fait baisser
la fièvre, ou bien encore que le Plantain
soigne les piqûres des insectes et de l’Ortie !
Le deuxième support est un herbier, composé de trois
feuilles blanches sur lesquelles les enfants ont pu coller trois plantes de
leur choix.
Voici les photos de l’animation, qui seront suivies des
photos de la flore sauvage des berges de la Seine telle que l’on peut
l’observer début juillet (les fruits ont bien mûri et sont fin prêts pour la
dégustation ! … Je pense aux prunes, aux baies du Sureau noir…) :
La flore sauvage des berges de la Seine, par ordre
alphabétique des noms latins :
Je n’indique les usages culinaires, vertus médicinales,
que pour les plantes que je n’ai pas déjà citées dans l’article « La flore sauvage des berges de la Seine – sorties des 23 et 30 mai 2015 à Croissy-sur-Seine (78) ».
Hypothèses d’identification :
Tripleurospermum inodorum Sch.Bip., Camomille
inodore, Astéracées
ou
Matricaria recutita L., Matricaire
camomille, Astéracées
Les Roses trémières aux pétales pourpres peuvent être
utilisées comme plantes tinctoriales :
A partir des pétales des variétés pourpres, on obtient du
vert sapin (additif : lessive de cendre), du violet, mauve (additif :
vinaigre, mais pour un nuançage plus mauve, moins bleu, on n’utilise pas de
vinaigre).
Arctium minus (Hill) Bernh., Bardane
à petites têtes, Petite bardane, Astéracées :
Utilisations alimentaires :
En avril-mai, les très jeunes feuilles et pousses sont
aromatiques et pas encore amères, et viennent agrémenter les salades, quiches,
omelettes…. On les utilise aussi pour préparer liqueurs et tisanes. Avant la
floraison, on peut éplucher les 10 cm supérieurs et les cuisiner en légume.
Pendant toute la période de végétation, on peut faire la récolte des feuilles
tant qu'elles sont encore juteuses.
De juillet à octobre, on fait cuire à l'eau les
ramifications avec leurs inflorescences, parfois déjà ligneuses à la base.
Retirer les tiges avant de servir.
Goût : L’Armoise a un goût aromatique, douceâtre à
amer. En pleine maturité, elle accompagne avec profit les plats gras.
Composants :
Tanins, substances amères (lactones sesquiterpéniques),
flavonoïdes, coumarine, triterpènes, huile essentielle (jusqu’à 0,3 %) dont
cinéol et thuyone.
Propriétés médicinales:
En infusion, elle a un effet sédatif sur le système
nerveux.
Elle est également tonique et ne doit pas être bue en
début de grossesse. Elle calme les douleurs menstruelles, stimule la digestion
et la rate.
L’huile imprégnée d’Armoise soulage les rhumatismes.
Plante tinctoriale :
A partir des extrémités fleuries, on obtient du beige ocre
(aucun additif), du vert kaki (additif : cuivre) et du bronze, noir
(additif : fer).
Utilisations alimentaires :
On récolte les jeunes racines de première année de
l'automne jusqu'au printemps. On les sèche pour obtenir une farine dont on fait
des bouillies ou qui allongera la farine de céréales. Epluchées, on les cuit à
l'eau ou au four; après la cuisson à l'eau, on peut les faire sauter à la
poêle.
Les tiges molles après épluchage et les jeunes feuilles
encore dépourvues de piquants se mangent crues ou cuites à l'eau avant la
floraison.
En mai, on mange les boutons floraux cuits comme légume ou
on les confit dans la saumure ou dans une marinade piquante. Les fins pétales
décorent salades de crudités et de fruits et pâtes à tartiner.
Goût : jeune, la plante a une saveur de blette, juteuse
et douce. Plus tard, elle devient fibreuse. L’écorce de la tige est amère.
Composants :
Inuline, huile essentielle, résine, calcium, acide
silicique.
Propriétés médicinales :
Utilisations alimentaires :
La première année, la racine s'enrichit en sucre;
on peut la récolter de septembre jusqu'au printemps suivant. Elle est alors
encore tendre et peut se manger crue. On la cuisine également à l'eau, au four
ou à la poêle.
Jusqu'en juin, les feuilles et leurs pétioles
parfument salades, légumes, soupes et conserves au vinaigre.
Les fleurs tendres s'utilisent comme décoration à
manger dans les salades et autres plats. On peut aussi les faire frire dans de
la pâte à beignets.
Les graines se forment en septembre-octobre et
aromatisent divers plats et desserts.
Goût : le goût de la racine ressemble à celui de la
carotte potagère, mais elle est moins sucrée et plus sèche. La plante et les
graines ont une saveur de persil ou d’anis.
Composants :
Huile essentielle, flavonoïdes, lycopine, pectine, forte
teneur en minéraux (notamment potassium), caroténoïdes, vitamines B1, B2 et C.
Propriétés médicinales :
Comme sa parente cultivée, la Carotte sauvage est un
vermifuge modéré qu'on utilise aussi en cas de diarrhée.
Le carotène qu'elle contient peut être transformé par
l'organisme en vitamine A, qui joue un rôle important dans la vision.
Les caroténoïdes protègent les cellules des radicaux
libres.
Le calcium présent en grande quantité a un effet
diurétique.
Les graines sont également diurétiques et s'utilisent en
cas de troubles rénaux et de la vessie.
Plante tinctoriale :
A partir des parties aériennes fleuries ou des fanes de
carotte, on obtient du jaune vif à vert vif (le vert s'obtient plus facilement
avec la plante fraîche et en maintenant la température en dessous de
l'ébullition, aucun additif), du vert bronze (additif : fer).
Utilisations alimentaires :
On récolte les feuilles en avril-mai et les tiges
feuillues de mai à septembre. Feuilles et tiges débarrassées de leurs fibres
épaisses se mangent crues en salades ou cuites à l'eau, au four ou à la poêle.
Les feuilles se consomment aussi en omelette ou dans le fromage aux herbes. On
peut les faire lactofermenter façon choucroute ou les faire sécher en vue de
leur stockage.
Les gros boutons floraux aromatiques sont un légume
délicieux qu'on mange cuit ou cru en salade, de mai à septembre. On peut également
les confire dans le vinaigre avec des épices.
Les graines vertes et immatures servent de condiment dans
les plats sucrés ou dans une sorte de bière aromatique.
La racine blanche ressemblant au raifort s'utilise
comme condiment râpé ou se cuisine à l'eau.
Goût : la Berce évoque un peu la carotte. Les graines
sont aromatiques et piquantes, la tige est très juteuse, la racine est
légèrement piquante.
Composants :
Jusqu’à 10% de sucre, acide linoléique, acide palmitique
et acide oléique, substances amères, provitamine A (bétacarotène), protéines,
fer, potassium et 6 fois plus de magnésium, 8 fois plus de calcium et 20 fois
plus de vitamine C que la laitue. Huile essentielle contenant des
furocoumarines (responsable de la photosensibilisation).
Propriétés médicinales :
Emploi traditionnel et homéopathique en cas de troubles
digestifs, d'hypertension, de toux et d'extinction de voix. En naturopathie
contre les troubles du système nerveux central, la sclérose multiple, les
rhinopharyngites, l'apathie, la somnolence et les maux de tête. Comme le
gingembre, la racine est employée comme réjuvénateur et comme aphrodisiaque.
Utilisations alimentaires :
Autrefois, on utilisait les grandes feuilles avec
le tabac et dans des tisanes mixtes.
En avril, la sève récoltée en incisant le tronc
se transforme en sirop (prélever des quantités modérées pour ne pas nuire à
l’arbre) après une longue cuisson. Le sirop a une saveur sucrée et âpre.
Les cerneaux de noix pressés fournissent une huile
de grande valeur et très goûteuse, excellente dans les salades. On grignote
aussi les cerneaux tels quels et on les utilise dans divers desserts, salades
et sauces. Rôtis, ils déploient un arôme particulier qui s’exprime dans le pain
et les pâtisseries. En juillet-août, l’écale verte sert de base au vin
de noix. A la même époque, on conserve dans le vinaigre les noix (écale
incluse) encore molles et découpées en tranches pour en faire des « pickles »
amers et piquants.
Goût : Les parties vertes de noyer ont un goût de
tanin amer et piquant, les cerneaux ont bien sûr un goût de noix.
Composants :
Feuilles sèches : environ 10% de tanin
(ellagitanins principalement), 3,4% de flavonoïdes (hypéroside et quercétine),
glycoside colorant (juglone), teneur élevée en vitamine C (1%).
Noix : riches en minéraux dont magnésium,
potassium, calcium et cuivre, beaucoup de vitamines (vitamine E notamment) en
concentration nettement plus élevée que dans de nombreux fruits et légumes,
teneur élevée en acides gras insaturés, mélatonine (une hormone).
Propriétés médicinales :
Feuilles séchées : usage principalement
externe sous forme de bain, d’aspersion et de cataplasme en cas de problèmes
cutanés. Leurs composants sont antifongiques, bactéricides et antisudorifiques.
Emploi interne comme vermifuge ainsi que contre les affections cutanées et les
gastro-entérites.
Noix : excellent aliment en cas de goutte et
d’affection rénale. Elles diminuent le taux de cholestérol et des études
récentes leur attribuent un effet anticancéreux.
Utilisations alimentaires :
Avant la floraison, on incorpore les jeunes feuilles
crues aux salades, aux herbes en mélange et au fromage frais. Les laver
préalablement sous le robinet pour expulser le latex et atténuer leur goût. On
les consomme aussi cuites en épinard, dans des soupes de légumes, dans des
farces ou à la vapeur. Les jeunes tiges épluchées se mangent crues ou
cuites à l’eau ou à la poêle jusqu’en juillet.
De septembre jusqu’au printemps, on presse les racines
fibreuses et on expose à l’air le latex obtenu pour l’épaissir. La substance
élastique qui en résulte est une pâte à mâcher bénéfique pour la santé.
Goût : La saveur est aussi marquée que celle de la
laitue cultivée et gagne en amertume avec le temps.
Composants : Fer et vitamines.
Propriétés médicinales :
Utilisations alimentaires :
En mars-avril, les feuilles tendres se cuisinent à
l'eau ou en farce végétale, avec aromates et condiments pour arrondir la saveur
forte de la plante. En salade, utiliser la plante avec parcimonie.
A partir du juillet, se forment les gousses que
l'on consomme comme les haricots verts.
En petites quantités, les fleurs sont décoratives
sur les tranches de pain; séchées et moulues, elles peuvent allonger la farine.
Goût : La plante a un goût fort mais non amer,
rappelant les petits pois ou l’amande.
Composants : Tanins, flavonoïdes,
forte teneur en lysine (un acide aminé), cyanhydrates.
Propriétés médicinales :
L'infusion de fleurs est antispasmodique et sédative, on
l'emploie contre les troubles du sommeil et la nervosité. En usage externe
contre la conjonctivite et en gargarisme contre les gingivites. L'extrait de
pied de poule protège la peau. La plante fraîche contient du cyanhydrate que
l'on élimine en la faisant bouillir sans couvercle. Cependant, la plante
fraîche est inoffensive en petites quantités pour relever les plats.
Lythrum salicaria L., Salicaire commune,
Lythracées :
Utilisations alimentaires :
De juin jusqu’à début septembre, on cuit la plante
pour en extraire le jus qui sert de colorant pour les plats sucrés, ou qu’on
transforme en sirop en le faisant réduire sur le feu ou en l’additionnant de
sucre.
Les fleurs se mangent aussi comme décoration.
En avril-mai, jeunes pousses et feuilles
tendres sont un bon ingrédient de diverses salades. Les pousses donnent une
note fruitée aux spiritueux et aux limonades.
Epluchées, les tiges récoltées en mai se cuisinent à l’eau
ou à la poêle. Salées et brunies dans du beurre, elles se marient bien avec les
plats de pomme de terre. Plus tard dans la saison, les tiges sont trop
coriaces.
Goût : Les parties tendres de la
salicaire rappellent les pruneaux secs.
Composants :
5-12 % de tanins (principalement gallotanins), choline,
flavonoïdes (surtout flavones glycosylées), salicarine, pectine, résine et
huile essentielle.
Propriétés médicinales :
L’infusion de plantes séchées (1 cm3 par tasse)
est antidiarrhéique. En médecine traditionnelle contre les gastro-entérites.
Dans l’Antiquité, on l’employait aussi contre la dysenterie
et le typhus.
En usage externe pour traiter les hémorroïdes, l’eczéma et
les plaies.
Les fleurs sèches du mélilot ont un parfum
rappelant la vanille, dû à la coumarine. Elles permettent de parfumer les
crèmes, flans et autres desserts et accompagnent délicatement les viandes
blanches.
On peut ajouter quelques jeunes feuilles dans les
salades mais avec tempérance car leur saveur est un peu amère.
En excès, le mélilot donne un goût désagréable aux
préparations et devient toxique à fortes doses. La moisissure transforme la
coumarine en dicoumarol, substance toxique. Il faudra se débarrasser de toute
plante séchée au parfum ou à l’apparence douteux.
Il existe deux autres mélilots à fleurs jaunes comestibles
:
Melilotus officinalis Lam., Mélilot
officinal, Fabacées
Melilotus macrorhiza Pers., Mélilot
à grosse racine, Fabacées
Le Réséda des teinturiers ou Réséda jaunâtre (Reseda
luteola L.) est une plante herbacée bisannuelle de la famille des
Résédacées, assez commune en Europe occidentale et méridionale, qui fut
cultivée autrefois comme plante tinctoriale. Toute la plante contient des
matières colorantes de la famille des flavonoïdes (couleur jaune).
Il est parfois appelé la Gaude, le Grand réséda, l'Herbe à
jaunir, l'Herbe jaune ou la Mignonette jaunâtre.
Utilisation :
La Gaude contient un principe colorant qui est le lutéolol
(ou lutéoline) isolé pour la première fois par le chimiste français Chevreul.
Elle produit une teinte jaune très solide, considérée comme la meilleure des
teintures jaunes naturelles. Toute la partie aérienne est utilisée à cet effet
(tiges, feuilles notamment).
(Source :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Reseda_luteola)
Réputé pour fournir la meilleure teinture jaune de
l’Europe occidentale, le Réséda des teinturiers fut employé dès la préhistoire,
comme l’attestent les graines retrouvées sur les sites archéologiques lacustres
d’époque néolithique. Il fut aussi beaucoup utilisé au Moyen-Âge pour obtenir
jaunes et verts en association avec le Pastel.
Utilisations alimentaires :
En juin, les fleurs aromatisent sorbets,
pâtisseries, spiritueux, tisanes et gelées sucrées. On les fait frire dans de
la pâte à beignets ou on les trempe dans de l’eau sucrée. En mai, on confit les
boutons dans le vinaigre à la manière des câpres.
Composants :
Dans les fleurs et feuilles :
glycosides, huile essentielle avec des composants odorants, flavonoïdes et
tanins.
Dans les graines, racine, et écorce :
substance toxique (lectine).
Propriétés médicinales :
La tisane et le vin de fleurs seraient cholagogues,
antispasmodiques et toniques. En homéopathie, l’écorce des jeunes pousses est
employée en cas d’acidité excessive de l’estomac. Aussi contre les migraines et
les névralgies faciales.
Le Clytre à 4 points (Clytra quadripunctata L.)
est un insecte coléoptère de la famille des Chrysomélidés.
Les adultes se nourrissent principalement de feuilles de
saules.
Ils vivent près des nids de fourmis des bois où ils
pondent et où vivent les larves.
(Sources :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Clytra_quadripunctata
Insectes de France et d’Europe occidentale,
Michael Chinery, Éditions Flammarion, Paris, 2012)
Sambucus nigra L., Sureau noir,
Caprifoliacées ou Adoxacées :
Malgré son utilisation ancestrale en tant que plante
médicinale, le Séneçon jabobée tout entier contient des alcaloïdes
pyrrolizidiniques (sénécionine, sénéciphylline, etc.), rassemblés sous
l’appellation de « nécines » : ils ne sont pas directement toxiques, mais le
deviennent par leur métabolisation en composés pyrroliques qui eux provoquent
une nécrose des cellules hépatiques et peuvent de plus être cancérigènes. Les
accidents connus sont liés à une intoxication chronique.
Risques de confusion : les rosettes du
Séneçon jabobée pourraient être confondues avec celles _ comestibles _ de
certaines plantes de la famille du Chou (Brassicacées), ces dernières ayant un
goût et parfois une odeur caractéristiques.
Le saviez-vous ? Le terme de Séneçon a été donné
car les akènes mûrs sont pourvus d’un duvet blanchâtre comme la tête des
vieillards (l’adjectif latin senex signifie « vieux, âgé »).
On récolte les jeunes pousses d’octobre à mars, avril,
puis les jeunes tiges feuillues en avril, mai.
Confusions possibles : Quand il n’y a que des
jeunes pousses, les risques de confusion sont possibles avec le Centranthe
rouge (Centranthus ruber (L.) DC.), mais ils sont réduits et sans
gravité, le Centranthe rouge étant comestible.
Le risque disparaît quand la plante est en fleur, en avril
ou mai. Les fleurs présentent alors un calice renflé en forme d’outre, à
nervures ramifiées en réseau.
Utilisations alimentaires :
On récolte les feuilles et pousses fines
jusqu’en juin, en pleine floraison. Leur saveur piquante en fait un condiment
pour salades. On les consomme aussi cuites à l’eau avec d’autres légumes, en
épinard ou en purée. On s’en sert en mélange avec d’autres herbes et sur les
tartines de beurre.
Les graines récoltées à la fin de l’été sont un
condiment pour les conserves, les plats mijotés et les gratins. Les graines mûres
et broyées produisent une sorte de moutarde.
Goût : La plante rappelle le cresson ou
une laitue un peu amère et croquante.
Composants : Glycosinolates, tanins et
glycosides.
Propriétés médicinales :
Utilisée depuis toujours en cas d’inflammation des voies
respiratoires. Cette indication s’explique par les glycosides d’huile de
moutarde (glycosinolates) de la plante. On prétend qu’il faut l’utiliser
fraîche, mais elle est également active à l’état sec. En homéopathie en cas
d’extinction de voix.
Toute la Morelle douce-amère est toxique par la présence
d’alcaloïdes de type solanidane (solanines), ceux-ci étant concentrés dans la
tige, les feuilles, et surtout dans les fruits verts ; par contre ces molécules
disparaîtraient en grande partie lors de la maturation. Irritantes pour le tube
digestif, elles provoquent vomissements, diarrhées, gastro-entérites, mais
aussi hémolyse et parfois dépression respiratoire.
Autrefois, les guérisseurs administraient les tiges et les
jeunes pousses comme diurétique et laxatif, contre les nausées, les bronchites
chroniques, l’asthme et les affections cutanées.
En raison des alcaloïdes toxiques qu’elle contient, la
Morelle est seulement utilisée en préparations prêtes à l’emploi contre les
eczémas et en homéopathie.
Sources :
Plantes sauvages comestibles, S.G.
Fleischhauer, J. Guthmann & R. Spiegelberger, Editions Ulmer, Paris 2012
Guide des teintures naturelles, plantes à fleurs, Marie
Marquet, collection Les guides des… Fous de Nature !, Editions Belin 2011
Guide des plantes toxiques et allergisantes, Michel
Botineau, collection Les guides des… Fous de Nature !, Editions Belin 2011
350 plantes médicinales, docteur Wolfgang
Hensel, Editions Delachaux et Niestlé, Paris 2008, réimpression 2010
Cueillir et cuisiner les plantes sauvages. Recettes,
conseils et confidences, Éditions Édisud, Compagnie des éditions de la
Lesse, Aix-en-Provence, 2011
Insectes de France et d’Europe occidentale,
Michael Chinery, Éditions Flammarion, Paris, 2012
Bonjour
RépondreSupprimerje souhaite organiser une sortie sur les plantes en ville et l'idée de faire un herbier m'est venue. En cherchant des techniques, j'ai trouvé ce blog et ce témoignage.
Avez-vous un retour d'expérience sur la technique utilisée ici ? Est-ce que coller les plantes "fraîches" a bien fonctionné ?
Merci par avance de votre réponse !
Bonjour,
SupprimerL'herbier dont la réalisation a été confiée aux enfants comportait une dizaine de planches, ce qui permet un séchage dans de bonnes conditions. En effet, plus il y a de matériau de récolte, plus il y a d'humidité et donc de risque que cela pourrisse... J'avais précisé aux enfants, une fois de retour chez eux, de poser des feuilles de papier journal sur chaque planche d'herbier et de les changer tous les jours les trois premiers jours, et ce afin d'enlever un maximum d'humidité.
Les feuilles d'arbres/de plantes ont été fixées le jour même de la récolte avec du scotch classique, mais pour un rendu plus esthétique, je vous conseille d'utiliser du rouleau adhésif de masquage ou de protection pour les travaux de peinture.
Bonne sortie!
Christelle - Les Petites Herbes
Bonjour, pour information, vous pouvez trouver de nombreuses activités à faire avec les plantes dans mes livres : La vannerie avec des plantes sauvages (Éditions Ulmer), 50 activités à faire avec les végétaux (Éditions Vigot) et 45 plantes sauvages à récolter et déguster (Éditions Jouvence). Je vous souhaite une bonne lecture !
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