Nous étions samedi après-midi sur l’Île de Monsieur, et
voici la flore observée :
Individu femelle d’Ilex aquifolium L., Houx,
Aquifoliacées :
Plante toxique :
Le houx contient dans son feuillage ainsi que dans les
fruits des alcaloïdes toxiques, notamment de l'ilicine. La consommation des
fruits risque d'entraîner des vomissements et des troubles digestifs, voire, si
la quantité est plus importante, des troubles neurologiques. Il faut veiller à
ce que les jeunes enfants ne soient tentés de manger ces fruits souvent
présents dans les maisons pendant les fêtes de fin d'année.
Toutefois, cette plante fut employée autrefois en médecine
populaire, tant par voie externe pour son pouvoir résolutif (sous forme de
cataplasmes de feuilles fraîches broyées) ou par voie interne pour son pouvoir
fébrifuge (sous forme de décoction de feuilles ou de macération dans du vin).
Dans certaines régions d'Europe, comme l'Alsace, de l'alcool blanc est produit à
partir de fruits fermentés et distillés.
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Houx
Devant Picris echioides L., Picris fausse
vipérine, Astéracées :
Plante comestible :
On consomme les feuilles.
Samares d’Acer pseudoplatanus L., Érable sycomore,
Acéracées ou Sapindacées :
Plante tinctoriale :
À partir des samares (les fruits), on obtient du beige et
du brun, avec l’écorce, du brun-rouge ou du noir et avec les feuilles du jaune
ocre ou du vert kaki.
Devant Ligustrum vulgare L., Troène commun,
Oléacées :
Plante tinctoriale :
À partir des baies mûres, on obtient du gris bleuté, des
bleus-gris clairs, et du vert céladon clair ; avec l’écorce, les feuilles et
les rameaux, on obtient des jaunes à bruns et du vert bronze.
Les différentes couleurs obtenues avec les baies mûres du
Troène :
- gris bleuté (aucun additif),
- bleus-gris clairs (additif : fer),
- vert céladon clair (additif : cuivre).
Les différentes couleurs obtenues avec l’écorce, les
feuilles et les rameaux du Troène :
- jaunes à brun selon proportions (aucun additif),
- vert bronze (additif : fer).
Ses baies écrasées fournissent une encre noire utilisée par
les enlumineurs du Moyen-Âge et par les chapeliers pour teindre les feutres.
Source: http://www.ap32.fr/page10_troene.html
Plante toxique :
Jusqu’à une ingestion de 5 baies, les symptômes restent
d’ordre digestif. Mais au-delà, la présence de saponosides et de principes
amers provoque des vomissements s’accompagnant de troubles neurologiques,
cardiaques et respiratoires, pouvant aller potentiellement jusqu’à un coma
selon une littérature relativement ancienne. Si les cas d’intoxication sont
rares chez l’Homme, les enfants en particulier, en raison même de l’amertume,
on connaît par contre des intoxications par les feuilles chez le cheval et le
mouton.
Plante pour la vannerie :
Le Troène tient son nom scientifique, Ligustrum, du
latin Ligare, qui signifie lier, en effet, les jardiniers de jadis
mettaient à profit la flexibilité de ses rameaux pour faire les ligatures et
les vanniers pour confectionner les paniers.
Source : http://www.ap32.fr/page10_troene.html
Anthriscus sylvestris (L.) Hoffm., Cerfeuil
sauvage, Apiacées :
Plante comestible :
On consomme les feuilles et pointes tendres, les tiges
florales, les boutons floraux, les graines et la racine.
Plante médicinale :
Plante digestive, diurétique, dépurative, sudorifique,
antioxydante.
En usage externe : eczéma et inflammation cutanée.
Vidéo, canne Colvert :
cliquez ici !
Devant un individu femelle de Taxus baccata L., If,
Taxacées :
Je tiens dans la main l’arille* de l’If :
Plante toxique et plante
comestible :
Toute la plante est extrêmement toxique, à l’exception
notable de l’arille rouge (l’enveloppe du fruit) qui a une saveur douceâtre.
Mais sa consommation est à déconseiller très fortement, car il ne faut surtout
pas mâcher la graine.
Plante médicinale :
Un composant, le taxotère, est extrait des aiguilles de
l’If et entre dans la composition de traitements de chimiothérapie.
* Arille :
En botanique, un arille est une enveloppe charnue plus ou
moins développée autour d'une graine.
Un des cas le plus représentatifs est celui de la
pseudo-baie d'if pour laquelle l'enveloppe charnue est incomplète. Cette graine
d'if ne constitue en fait pas un fruit, le fruit étant défini, en botanique,
comme un organe dérivant de l'ovaire (vrai fruit) et potentiellement d'autres
organes (faux fruit) et recouvrant complètement la graine. L'arille est la
seule partie non toxique de l'if, sucrée, mucilagineuse.
Pour d'autres, tels que le fruit de la passion et certaines
espèces appartenant à la famille des Sapindacées, comme le litchi, la chair que
l'on déguste est en fait l'arille.
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Arille
Devant Medicago sativa L., Luzerne cultivée,
Fabacées :
Plante comestible :
On consomme les jeunes pousses récoltées d'avril à juin,
les fleurs et les graines (germée ou crues).
Plante médicinale :
La plante est légèrement laxative et diurétique. Elle peut
aussi soulager les troubles des menstruations et de la ménopause grâce à ses
substances oestrogéniques.
Devant Potentilla reptans L., Potentille rampante,
Rosacées :
Plante comestible :
On consomme les très jeunes pousses pas encore fibreuses et
les fleurs en décoration.
Plante médicinale :
Elle est astringente, analgésique et antidiarrhéique.
Devant un Alnus sp., Aulne, Bétulacées :
Un Héron au milieu de l’étang…
… une Carpe koï…
… et tout autour, de la Typha angustifolia L., Massette
à feuilles étroites, Typhacées :
Plante pour la vannerie :
Ce sont les feuilles qui servent en vannerie. On peut en
faire notamment des besaces, des paniers en vannerie spiralée...
C'est une plante utile, entre autres, pour des mammifères
semi-aquatiques (rats musqués par exemple).
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Massette_%C3%A0_feuilles_%C3%A9troites
Asplenium scolopendrium var. scolopendrium, Scolopendre
langue-de-cerf, Aspléniacées :
Plante médicinale :
Cette fougère était considérée, dans l'Antiquité, comme
efficace contre les infections du foie et de la rate (d'où ses autres
dénominations). Aujourd'hui, on lui reconnaît des propriétés expectorantes,
astringentes et émollientes car elle contient des mucilages et des tanins. La
scolopendre entre dans la composition du sirop officinal de chicorée composé.
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Scolopendre_%28foug%C3%A8re%29
Scolopendre langue-de-cerf & Dryopteris
filix-mas (L.) Schott, Fougère mâle, Dryoptéridacées :
Dryopteris filix-mas (L.) Schott, Fougère
mâle, Dryoptéridacées :
Plante toxique et plante
médicinale :
Cette plante, comme d’autres fougères, est plus ou moins
toxique. On ne l’emploiera donc pas en automédication.
Par contre, elle est fréquemment récoltée par les
laboratoires pharmaceutiques, car irremplaçable en tant qu’anti-parasitaire
végétal, notamment contre le ténia. Les Anciens, comme Pline ou Dioscoride, la
signalaient déjà pour cet usage.
L’extrait de fougère mâle, produit résineux obtenu à l’aide
de l’alcool, constitue ainsi – aujourd’hui encore – la base de plusieurs
préparations vétérinaires antiparasitaires.
Phragmites australis (Cav.) Steudel., Roseau
commun, Poacées :
Plante comestible :
On consomme les racines les jeunes pousses et les graines.
Plante médicinale :
En médecine chinoise, le roseau passe pour analgésique,
diurétique et fébrifuge. Le jus de racine est utilisé contre la toux et la
nausée. L’infusion de fleurs et de feuilles est censé agir contre la bronchite,
le choléra et les intoxications alimentaires.
Carex pseudocyperus L., Laîche faux souchet,
Cypéracées :
La Laîche faux-souchet est protégée en Algérie.
Source :
https://fr.wikipedia.org/wiki/La%C3%AEche_faux_souchet
Devant Achillea millefolium L., Achillée
millefeuille, Astéracées :
Plante tinctoriale :
Avec les parties aériennes fleuries, on obtient du jaune
(aucun additif) et du vert bronze, brun (additif : fer).
Plante comestible :
On consomme les feuilles fraîches ou sèches (dans la
préparation de spiritueux et tisanes), les boutons floraux et les fleurs
(aromatisent les boissons).
Plante médicinale :
C'est un anti-inflammatoire du tube digestif, sédatif,
dépuratif et tonique. Elle est utilisée dans les affections rénales, les
palpitations cardiaques, les névralgies, les maux de tête et de dents. Les
substances amères stimulent la sécrétions de bile et soulagent les affections
hépatiques chroniques.
En usage externe contre les douleurs articulaires et les
impuretés de peau. Emploi traditionnel contre les hémorroïdes et les troubles
menstruels, en homéopathie contre les saignements (d'où le nom populaire
d'herbe-à-la coupure).
Chez les personnes sensibles, l’Achillée combinée au soleil
peut provoquer une allergie de contact appelée « dermite des prés ».
Plante comestible :
On consomme les feuilles, les graines et les boutons
floraux.
Avec les feuilles, je fabrique de la bière….
Voir l’article dans mon blog : Fabrication d’une bière à l’Ortie
… et je réalise des crêpes goûteuses ! :
Voir l’article : Atelier cuisine sauvage (crêpes aux orties) au Domaine national de Saint-Cloud - 19 juillet 2016
Plante médicinale :
En interne : douleurs rhumatismales, troubles digestifs et
biliaires et troubles de la prostate.
En externe : pour les cheveux gras et les pellicules.
Plante à fibres :
Avec la « peau » que l’on retire de la tige de
l’Ortie dioïque, on peut fabriquer une cordelette.
Voir l’article dans mon blog : Fabrication d’une
ficelle en Ortie dioïque (Urtica dioica)
Au premier plan : Phragmites australis (Cav.)
Steudel., Roseau commun, Poacées :
Ligustrum vulgare L., Troène commun, Oléacées :
Anthyllis vulneraria L., Anthyllide
vulnéraire, Fabacées :
Plante médicinale :
Comme son nom l'indique, cette plante était autrefois
considérée comme vulnéraire. La plaie à guérir était recouverte de fleurs
écrasées ou lavées avec l'infusion. Les fleurs étaient seulement appréciées en
médecine populaire.
Elle était utilisée en cas d'ulcères ou de jambes couvertes
de plaies et d'engelures; on buvait également la tisane en cas d'inflammations
de la bouche et de la gorge.
Tanacetum vulgare L., Tanaisie vulgaire,
Astéracées :
Plante tinctoriale :
Avec les parties aériennes fleuries, on obtient du jaune
vif, devenant brun si on cuit trop le bain (additif : aucun), du noir (additif
: fer).
Plante toxique et plante
médicinale :
Sainte Hildegarde de Bingen recommande l’utilisation de ses
parties vertes contre les vers intestinaux – cette application s’est longtemps
maintenue en médecine populaire.
L’automédication est fortement déconseillée en raison de la
toxicité de la drogue.
Les fleurs étaient également utilisées en cas de crampes
gastriques, troubles digestifs et menstruels.
Devant Carpinus betulus L., Charme commun,
Bétulacées :
Plante comestible :
On consomme les jeunes feuilles.
Plante médicinale :
Composants et usages médicinaux inconnus.
Oh !! Un(e) vannier(e) officie sur l’île… il (elle) a
entreposé là un beau fagot d’osier ! :
Hedera helix L., Lierre grimpant,
Araliacées :
Plante médicinale :
Toux, bronchites, asthme.
Plante toxique:
Ce sont les baies qui sont toxiques. Le contact du Lierre
avec la peau peut irriter les personnes sensibles.
Pour fabriquer son produit vaisselle maison ! :
Faire bouillir 100 g de lierre dans 2 litres d’eau
plusieurs minutes. Presser, le jus obtenu peut alors être utilisé en tant que
liquide vaisselle.
Feuilles :
Les feuilles du lierre sont alternes, à limbe assez
coriace, vert foncé ou légèrement blanchie sur les contours du limbe.
Elles présentent deux formes différentes selon leur
fonction, on parle de dimorphisme foliaire ou hétérophyllie : les feuilles
caulinaires sont palmatinervées à 5 lobes plus ou moins profonds (parfois 3),
celles des tiges florifères (ayant accès à la lumière) sont
ovales, à sommet aigu.
Ces feuilles sont persistantes et tombent au cours de leur
sixième année.
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Lierre_grimpant
Plante pour la vannerie :
La liane du Lierre grimpant sert d’éclisse ou pour réaliser
les nœuds…
Sources :
350 plantes médicinales, docteur Wolfgang Hensel,
Éditions Delachaux et Niestlé, Paris 2008, réimpression 2010
Cueillir et cuisiner les plantes sauvages. Recettes,
conseils et confidences, Éditions Édisud, Compagnie des éditions de la
Lesse, Aix-en-Provence, 2011
Guide des plantes sauvages comestibles et toxiques,
François Couplan et Eva Styner, Éditions Delachaux et Niestlé, Les guides du
naturaliste, Paris, 2007
Guide des plantes toxiques et allergisantes, Michel
Botineau, collection Les guides des… Fous de Nature !, Éditions Belin 2011
Guide des teintures naturelles, plantes à fleurs, Marie
Marquet, collection Les guides des… Fous de Nature !, Éditions Belin 2011
La cuisine des plantes sauvages, Meret
Bisseger, Éditions Ulmer, Paris 2012
La phytothérapie, se soigner par les plantes, Docteur
Jean Valnet, Éditions Le Livre de Poche, Paris, 2016
Larousse des plantes médicinales. Identification,
préparation, soins, Éditions Larousse / VUEF, 2001
Plantes sauvages comestibles, Alain
Creton, Séquoïa Éditions, Colomars 2011
Plantes sauvages comestibles, S.G.
Fleischhauer, J. Guthmann & R. Spiegelberger, Éditions Ulmer, Paris 2012
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