samedi 6 juin 2015

La flore sauvage des berges de la Seine – sorties des 23 et 30 mai 2015 à Croissy-sur-Seine (78)


Les samedis 23 et 30 mai, nous nous sommes promenés le long de la berge de la Seine, en partant du parc des Berges en direction du château de Chanorier.



La balade a été filmée par un journaliste, qui a réalisé un petit film.
Vous pouvez le visionner en cliquant sur le lien suivant :



Vous pouvez retrouver les différents espaces verts de la ville de Croissy-sur-Seine, dont les berges de la Seine font partie, sur le site internet de la commune :



La ville de Croissy-sur-Seine n’utilise aucun traitement phytosanitaire dans l’entretien de ses espaces verts. Les petites pousses sauvages ont ainsi le droit de cité ! Et c’est afin de faire découvrir le patrimoine végétal sauvage que le service environnement de la ville a organisé deux balades sur les berges de la Seine.


Nous avons rencontré pléthore de fleurs sauvages ! En voici quelques unes, par ordre alphabétique des noms latins. Certaines sont suivies d’un texte relatant leurs usages culinaires, vertus médicinales, toxicité ou usage en teinture :

Alcea rosea L., Rose trémière, Malvacées :









Anthriscus sylvestris (L.) Hoffm., Cerfeuil sauvage, Apiacées :



Habitat :

Le Cerfeuil des prés forme des communautés importantes dans les alpages riches en nutriments. A plus basse altitude, on le rencontre plutôt dans les zones ombragées, en bordure des prairies ou à proximité des haies.

Caractéristiques botaniques :

Le Cerfeuil des prés est l’une des plantes de la famille des Apiacées les plus difficiles à déterminer. Ses caractéristiques sont les suivantes : la tige est creuse, cannelée, recouverte de poils blancs le long des cannelures de la partie inférieure, de forme étoilée en coupe transversale, sans taches rouges et à nœuds peu renflés.
Les feuilles sont profondément divisées, glabres ; leur face supérieure est vert clair brillant, leur face inférieure est mate. Leur forme générale rappelle celle d’un grand triangle.
La plante dégage une vague odeur de carotte.
Autres signes distinctifs : les petits involucelles situés à la base des fleurs, ou les becs situés à l’extrémité des graines.
Il est vivement conseillé de consulter plusieurs ouvrages de détermination botanique.

Cueillette et usage culinaire :
Toutes les parties tendres, comme les jeunes feuilles et les pousses terminales, ainsi que les bourgeons floraux, sont parfaitement comestibles.
On peut par exemple les consommer crus dans les salades, auxquelles ils confèrent une saveur aromatique.
Les boutons de fleur hachés saupoudrés sur une tartine beurrée ont un goût délicat.
La saveur du Cerfeuil des bois évoque légèrement la carotte et l’anis.
Les graines peuvent être utilisées comme le carvi pour aromatiser les plats.

Risques de confusion :
Le cerfeuil des prés se confond facilement avec des Apiacées extrêmement toxiques, comme la Petite ciguë (Aethusa cynapium) ou la grande ciguë ou Ciguë tachetée (Conium maculatum), qui sont toutefois moins répandues et se rencontrent sur des sites différents.
Il peut également être confondu avec différentes espèces de Cerfeuil (Chaerophyllum spp.) et plus généralement avec des plantes de la même famille.


Anthriscus sylvestris (L.) Hoffm., Cerfeuil sauvage, Apiacées et
Dactylis glomerata L., Dactyle aggloméré, Poacées :









Brassicacée (à identifier) :










Calystegia sepium (L.) R.Brown, Liseron des haies, Convolvulacées :




Cardaria draba (L.) Desv., Cardaire drave, Brassicacées :


Les feuilles tendres en rosette se cueillent dès octobre et jusqu’au printemps.
En mars ou avril, sur la tige dressée on ne garde que les feuilles.
En avril et mai, on cueille les boutons floraux.

Les possibilités d’utilisation sont nombreuses, feuilles crues dans les salades, cuites en potage, crème, plat d’herbes.
Les petits bouquets sont le plus souvent cuits à la vapeur.









J’ai dans la main une inflorescence de Carex spicata Huds., Laîche en épi, Cypéracées et de Lolium, Ray-grass, Poacées :








Centranthus ruber (L.) DC., Centranthe rouge, Valérianacées :





Utilisations alimentaires : bien qu’amères, les feuilles crues font de bonnes additions aux salades. Leur texture croquante est agréable. Pour les consommer en légume, il faudrait les faire bouillir dans deux eaux.
Les fleurs décorent joliment les salades. Elles sont également amères.

Composition : la racine renferme une huile essentielle.

Propriétés médicinales : la racine est un excellent rééquilibrant nerveux, comme la Valériane.







Chaerophyllum temulum L., Cerfeuil penché, Apiacées :


Toutes les parties de cette plante sont toxiques tant pour l'homme que pour le bétail. Leur ingestion provoque des paralysies.




J’ai dans la main droite une feuille de Cerfeuil penché et dans celle de gauche une feuille de Cerfeuil sauvage, afin de montrer la différence entre les deux cerfeuils, le premier étant toxique et le deuxième comestible :




Cornus sanguinea L., Cornouiller sanguin, Cornacées :


Les fruits acides et astringents, provoquent des troubles digestifs.










Crataegus monogyna Jacq., Aubépine commune, Rosacées ou Malacées :


Utilisations alimentaires :

On récolte les cenelles en août-septembre et on les dénoyaute afin de les consommer crues ou ajoutées à diverses confitures, compotes et vins doux. On les écrase en purée chaude mélangée à du lait. Les cenelles séchées se boivent en tisane ou allongent la farine de céréales.
Les graines concassées et rôties peuvent servir de substitut de café.
On aromatise les alcools avec les jeunes feuilles juste sorties des bourgeons. On peut aussi les manger crues ou dans des salades. En été, on prépare des salades et un vin cardiotonique avec les feuilles fermes.
Les fleurs odorantes aromatisent toutes sortes de desserts ainsi que le sucre, les sorbets et les liqueurs. On en saupoudre les salades. Début avril, les boutons s'ajoutent aux plats de légumes ou se conservent comme les câpres.

Goût : Les jeunes feuilles et les fleurs ont un goût d’amande amère. Les cenelles sont farineuses, fruitées et sucrées.

Composants : flavonoïdes (principalement  procyanidine, hypéroside et rutoside), en particulier dans les feuilles et l’écorce. Les fruits en contiennent beaucoup moins. Amines biogènes. Dans les fleurs : jusqu’à 0,15 % d’huile essentielle.

Propriétés médicinales :

Feuilles, fleurs et fruits sont utilisées. L'action médicinale de l'Aubépine n'a été découverte que récemment. Des essais cliniques ont démontré une amélioration de la circulation sanguine et un effet hypotenseur. On l'emploie aussi dans les troubles cardiaques non organiques et dans les traitements post-infarctus. Cette action ne se révèle que sur la durée. L'Aubépine se tolère très bien et ne provoque pas d'effets secondaires.









Dactylis glomerata L., Dactyle aggloméré, Poacées :

Au premier plan, du Dactyle aggloméré




Dipsacus sativus (L.) Honckeny, Cabaret des oiseaux, Cardère sauvage, Dipsacacées :




On aperçoit à l’aisselle l’eau de pluie, qui sert aux oiseaux à étancher leur soif, d’où le nom de « Cabaret des oiseaux ».




Evonymus europaeus L., Fusain d'Europe, Célastracées :


Le Fusain d’Europe est à al fois une plante médicinale et toxique.

Propriétés médicinales :

Ses fruits remarquables contiennent des glucosides cardiotoniques, des alcaloïdes, des amers, des tanins et des lectines.
En raison de leur toxicité, les fruits ne sont plus utilisés en médecine, mais on fabrique des remèdes homéopathiques à base de cette plante.
Autrefois, on l’employait pour les troubles cardiaques, son utilisation contre les poux et les sarcoptes (parasites acariens) était cependant plus développée.


Toxicité :

Les graines du Fusain, amères, contiennent de petites quantités d’alcaloïdes, mais surtout des hétérosides cardiotoxiques. Les accidents semblent cependant rares, se limitant semble-t-il à des troubles digestifs.
Le traitement consiste à éliminer ce qui a pu être absorbé et à soulager les symptômes.

Risque de confusion : on cultive fréquemment dans les parcs et les jardins Euonymus japonicus L. f. au feuillage persistant ; il serait également toxique.

Le saviez-vous ? La calcination du bois de Fusain d’obtenir un charbon sec et léger, à l’origine du fusain des dessinateurs. L’autre surnom de « Bois à lardoires » attaché à cet arbuste traduit son utilisation pour fabriquer broches, aiguilles, fuseaux, navettes, etc. Son grain est très fin, jaune clair à soufré, rappelant celui du Buis, mais nettement moins dur.










Fraxinus excelsior L., Frêne élevé, Frêne commun, Oléacées :


Utilisations alimentaires :

Jusqu'en juillet, les samares ailées sont encore vertes et immatures. On les cuit entièrement avant que les ailes deviennent coriaces. Changer plusieurs fois l'eau pour éliminer l'amertume. On obtient un légume ferme qu'on utilise dans les farces végétales ou qu'on conserve dans le vinaigre à la façon des câpres. La farine de jeunes fruits séchés est utilisée comme source d'amertume.
Les graines se forment en août dans les samares mûres. On en fait de la farine pour aromatiser les pâtisseries.
Les jeunes rejets d'avril et les feuilles tendres se consomment en salade et dans divers plats de légumes. Les feuilles plus vieilles servent pour les tisanes.

Goût : les parties vertes sont amères. On les utilise donc essentiellement pour donner une note forte aux divers plats.

Propriétés médicinales :

On emploie traditionnellement une préparation diurétique à base de feuilles en cas de rhumatismes et de fièvre. Les feuilles seraient aussi légèrement laxatives. L'écorce fraîche est anti-inflammatoire et analgésique. En homéopathie en cas de rhumatismes, d'affections biliaire et d'hyperthyroïdie.

Composants :
Dans les feuilles et l’écorce : flavonoïdes, stérols, tanins, coumarine, iridoïdes, huile essentielle, mannitol, acide malique, mucilages.





Heracleum mantegazzianum Sommier et Levier, Berce du Caucase, Apiacées :


La Berce du Caucase ou Berce de Mantegazzi (Heracleum mantegazzianum), est une plante herbacée de la famille des Apiacées. Sa sève est phototoxique, et elle est considérée en Europe comme une espèce invasive.

Elle a été "découverte" en 1880 dans la vallée de Klioutsch (Caucase) par les botanistes Émile Levier et Stephan Sommier et scientifiquement décrite en 1895, mais recensée parmi d'autres graines en Grande-Bretagne (aux jardins botaniques de Kew) dès 1817, et fut introduite comme plante ornementale dans les jardins britanniques dans la décennie suivante, pour se répandre très vite à l'état sauvage dans une grande partie de l'Europe. Elle a été introduite sur le continent américain en 1917 pour des raisons horticoles et répertoriée pour la première fois au Québec en 1990.

La Berce du Caucase produit une toxine phototoxique appelée Xanthotoxine (phototoxique signifie qu'elle réagit si on l'expose à la lumière). Cette toxine, présente dans la sève, provoque des inflammations et des brûlures de la peau. Si l'on n'expose pas à la lumière la zone infectée pendant plusieurs jours, la réaction ne se déclenche pas. La sève est incolore avec une odeur très caractéristique due à la furanocoumarine. Les cloques provoquées peuvent atteindre la taille d'une pomme de terre. Les séquelles de la phototoxicité de la sève de la Berce du Caucase n'apparaissent qu'après plusieurs heures et peuvent persister durant des années.

En cas de contact de la peau avec de la sève, il faut éliminer la sève le plus rapidement possible, en prenant soin de ne pas étendre la surface de la zone touchée: enlever la sève de la peau avec un papier absorbant sans frotter, puis laver au savon, et rincer abondamment à l'eau l'endroit atteint. Ensuite, il faut éviter l'exposition de la zone touchée à la lumière durant plus de 48 h, le temps de la disparition de l'effet photosensibilisateur. Si les yeux sont atteints, les rincer abondamment à l'eau claire puis porter des lunettes de soleil pour réduire leur exposition à la lumière et consulter un médecin immédiatement. En cas de contact important, ou si un enfant est atteint, consulter sans tarder un médecin ou le centre anti-poison pour tout conseil approprié.

L'éradication de la Berce du Caucase nécessite le port d'un équipement approprié permettant d'éviter tout contact de la peau, des mains et des yeux avec sa sève (salopette imperméable à la sève, gants en plastique à manches longues, lunettes de sécurité contre les projections de sève dans les yeux).

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Heracleum_mantegazzianum




Ligustrum vulgare L., Troène commun, Oléacées :


Le Troène commun est une plante tinctoriale et toxique :

Tinctoriale :
À partir des baies mûres, on obtient du gris bleuté, des bleus-gris clairs, et du vert céladon clair ; avec l’écorce, les feuilles et les rameaux, on obtient des jaunes à bruns et du vert bronze.
Les différentes couleurs obtenues avec les baies mûres du Troène :
- gris bleuté (aucun additif),
- bleus-gris clairs (additif : fer),
- vert céladon clair (additif : cuivre).

Les différentes couleurs obtenues avec l’écorce, les feuilles et les rameaux du Troène :
- jaunes à brun selon proportions (aucun additif),
- vert bronze (additif : fer).

Toxique :
Jusqu’à une ingestion de 5 baies, les symptômes restent d’ordre digestif. Mais au-delà, la présence de saponosides et de principes amers provoque des vomissements s’accompagnant de troubles neurologiques, cardiaques et respiratoires, pouvant aller potentiellement jusqu’à un coma selon une littérature relativement ancienne. Si les cas d’intoxication sont rares chez l’Homme, les enfants en particulier, en raison même de l’amertume, on connaît par contre des intoxications par les feuilles chez le cheval et le mouton.

Risque de confusion : aucun

Le saviez-vous ? Le nom de Ligustrum vient de ligare, « lier », en raison de la souplesse des tiges du Troène. Les espèces ornementales à feuilles plus larges, en particulier le Troène de Californie (Ligustrum ovalifolium Hassk.), originaire du japon, présenteraient la même toxicité.








Linaria vulgaris Miller, Linaire commune, Scrophulariacées :





Lonicera xylosteum L., Camérisier, Caprifoliacées :


Les baies sont vomitives.




Larve de Coccinelle sur une feuille de Camérisier :



Nymphe de Coccinelle sur une feuille de Camérisier :





Malva neglecta Wallr., Mauve à feuilles rondes, Petite mauve, Malvacées :


Les feuilles contiennent des mucilages et de petites quantités de tanins.
L’infusion de mauve aide lors de catarrhes des voies respiratoires supérieures et soulage les inflammations des muqueuses de la bouche et de la gorge, de même que celles de l’estomac et des intestins.
Dès l’Antiquité, la mauve est mentionnée avec ces mêmes indications.





Devant un pied de Mauve sauvage (Malva sylvestris L.)-Malvacées :


Propriétés : La mauve contient de la provitamine A, des vitamines B1, B2, C et E, du calcium, du phosphore.

Précautions et risques de confusion : Des confusions sont possibles avec d’autres Malvacées, mais sans gravité car toutes sont comestibles.

Utilisations alimentaires : Les jeunes feuilles peuvent être ajoutées crues aux salades.
Sa teneur en mucilage donne à la feuille de mauve des propriétés épaississantes que l’on peut utiliser dans les potages, sauces…
Les fleurs décorent joliment les salades et autres préparations.
On peut également consommer les jeunes fruits crus.
Les boutons floraux peuvent être préparés à la façon des câpres.




Medicago sativa L., Luzerne cultivée, Fabacées :



Utilisations alimentaires :

La Luzerne a un goût nettement plus fort que le trèfle. Pour l'atténuer, on peut hacher finement la plante, l'ébouillanter et la laisser dégorger avec un peu de sel avant utilisation.
Les jeunes pousses récoltées d'avril à juin relèvent les salades et les sauces de salades. On les mange aussi cuites à l'eau comme des épinards ou en soupe.
Les fleurs décorent joliment les salades et les tartines de fromage frais. De juin à septembre, on les utilise sèches dans les tisanes mixtes. Autrefois, on les moulait pour allonger la farine de céréales en période de disette. Les fleurs fraîches s'ajoutent aussi aux salades et aux légumes.
Les graines étaient moulues pour allonger la farine de céréales. On peut les faire germer sur le bord de la fenêtre, mais on peut aussi les manger crues.

Goût : La saveur rappelle celle des petits pois.

Composants: Phytoestrogènes, flavonoïdes, saponines, substances photosensibilisantes, protéines et vitamines, en particulier vitamine K et carotène, teneur élevée en calcium et chlorophylle.

Propriétés médicinales :

La plante est légèrement laxative et diurétique. Elle peut aussi soulager les troubles des menstruations et de la ménopause grâce à ses substances oestrogéniques.





Orobanche minor Smith, Orobanche du trèfle, Petite orobanche, Orobanchacées :




L’Orobanche du trèfle parasite le Trèfle et diverses Fabacées.





Pastinaca sativa L., Panais commun, Panais cultivé, Apiacées :



Propriétés : La racine contient des glucides (amidon) et en quantités non négligeables, du calcium, du fer, du potassium, du phosphore, du sodium ainsi que des vitamines B1, B2, et PP.

Précautions et risques de confusion : On rencontre également le Panais sauvage (Pastinaca sylvestris Miller), velu, voire rêche dans toutes ses parties et le Panais urticant (Pastinaca sativa L. subsp. urens (Req. ex Godr.) Celak.) dont les feuilles sont… urticantes. Il se reconnaît à sa tige non anguleuse. Tous ont des racines comestibles.
Les ombellifères (Apiacées) toxiques ont des feuilles beaucoup plus découpées.

Utilisations alimentaires : La racine se récolte entre l’automne et le printemps. Lorsqu’elle est tendre, on peut la consommer râpée. On peut aussi la consommer grillée, en ragoût, sautée, dans le pot au feu. Lorsque la racine est trop ligneuse, on peut utiliser la partie superficielle dans les purées, les soupes.
Les jeunes feuilles sont très bonnes en soupe également.
Enfin les fruits très parfumés peuvent servir de condiment dans les soupes ou avec des céréales.




Picris echioides L., Picris fausse vipérine, Astéracées :



La plante se cueille jeune, quand la tige n’est pas développée, c’est-à-dire de septembre jusqu’au mois de mai.
Les feuilles grandissent, atteignant facilement 25 voire 40 cm. C’est à ce stade qu’elle est cueillie.

Les feuilles donnent un bon légume cuit, jamais amer ; ébouillantez, égouttez et préparez à votre façon.
Elle ne se consomme que cuite. C’est une plante de base des plats d’herbes durant l’hiver, une partie du printemps, à l’automne également dans le Sud.
Elle s’accommode fort bien d’œufs, de jambon, de canard, de morue, de fromage de chèvre frais ou sec, de pruneaux, etc.
La plante se cueille jeune, quand la tige n’est pas développée, c’est-à-dire de septembre jusqu’au mois de mai.
Les feuilles grandissent, atteignant facilement 25 voire 40 cm. C’est à ce stade qu’elle est cueillie.

Les feuilles donnent un bon légume cuit, jamais amer ; ébouillantez, égouttez et préparez à votre façon.
Elle ne se consomme que cuite. C’est une plante de base des plats d’herbes durant l’hiver, une partie du printemps, à l’automne également dans le Sud.
Elle s’accommode fort bien d’œufs, de jambon, de canard, de morue, de fromage de chèvre frais ou sec, de pruneaux, etc.




Reynoutria japonica Houtt., Renouée du Japon, Polygonacées :


Naturalisée dans les lisières des bois, sur les berges des cours d’eau, dans des terrains vagues et sur les sols pierreux.

Utilisations alimentaires :

En mars-avril, les jeunes tiges aromatiques et fondantes se cuisinent à la poêle ou se préparent en sauces. Comme la rhubarbe, on en fait des tartes, de la compote, des confitures et autres plats sucrés. En les couvrant au printemps, elles restent blanches et tendres. Les pousses confites dans le sel se dégustent en apéritif. Il existe bien d’autres façons d’accommoder cette plante polyvalente, par exemple pour préparer des chutneys épicés.
Les racines récoltées en août-septembre et cuites à l’eau se dégustent comme légume.

Goût : La plante est acidulée et sucrée, le goût rappelle la rhubarbe en moins prononcé. Plus tard dans l’année, elle devient ligneuse et coriace.

Composants : émodine et resvératrol

Propriétés médicinales :

Les médecines traditionnelles japonaise et chinoise utilisent la plante pour traiter les mycoses, les inflammations cutanées et les maladies cardiovasculaires. Ces propriétés sont dues à l’émodine, une anthraquinone laxative, et au resvératrol, un flavonoïde soluble dans l’eau et les graisses.


Rubus caesius L., Ronce bleuâtre, Ronce bleue, Rosacées :





Rumex crispus L., Patience crépue, Polygonacées :


Selon les régions, la cueillette se fait de septembre à début avril, mai, juin, juillet en altitude.

La Patience crépue s’utilise comme des épinards :
- crus quand les feuilles sont jeunes, elles font partie des mescluns d’hiver ;
- cuits après été bouillis dans une grande quantité d’eau, en gratin, tarte aux herbes…
On peut rouler un filet épais de poisson dans les grandes feuilles de Patience crépue après avoir ôté la nervure centrale. On les cuit ensuite à la vapeur puis, avec un bon couteau, on découpe des bouchées arrosées d’huile d’olive citronnée.
Comme tous les Rumex, cette plante riche en acide oxalique est à consommer raisonnablement. Il est bon de la faire cuire à l’eau et de jeter l’eau de cuisson contenant des oxalates pouvant provoquer des problèmes rénaux ; il est à noter que la plante crue en contient moins que cuite.

La Patience crépue est aussi une plante tinctoriale : à partir des rhizomes, on obtient des jaunes, beiges à roux et du noir ; avec les parties aériennes en graines, on obtient de l’orange à roux et du rouge.
Les différentes couleurs obtenues avec les rhizomes :
- jaunes, beiges à roux (aucun additif)
- noir (additif : fer)
On n’utilise aucun additif avec les parties aériennes : plus l’ébullition sera prolongée plus le bain donnera des tons rouges.




Salix alba L., Saule blanc, Osier blanc, Salicacées :


L’écorce du Saule blanc est fébrifuge. Elle contient la salicine que le corps transforme en acide salicylique, chimiquement apparenté au principe actif de l’aspirine. En médecine populaire, les décoctions d’écorce étaient recommandées pour traiter les rhumatismes, les maux de tête, les douleurs névralgiques, les refroidissements accompagnés de fièvre et la goutte. La quintessence florale de Bach « Willow » réjouirait les personnes aigries. Ne pas utiliser pendant la grossesse.

Application médicale :
Décoction d’écorce de saule pour troubles gastro-intestinaux : verser de l’eau froide sur une cuillère à café d’écorce finement broyée par tasse, porter lentement à ébullition. Laisser reposer 5 minutes et filtrer.
















Sambucus ebulus L., Sureau yèble, Petit sureau, Caprifoliacées :


Sans aller jusqu’à une véritable intoxication, les fruits de Sureau yèble sont indigestes, mais également amers même cuits ; ils contiennent des hémagglutinines.

J’ai dans la main une branche de Sureau yèble :


Une confusion assez fréquente entre les baies du Sureau yèble et celles du Sureau noir (Sambucus nigra L.) est commise par les personnes désirant faire de la confiture : ce dernier est une plante ligneuse (arbuste ou arbre) ramifiée, à écorce jeune typiquement interrompue par de nombreuses lenticelles en relief, dont les feuilles ont 5 au plus 7 folioles, et les fruits sont toujours pendants et également plus précoces.




Devant un Sambucus nigra L., Sureau noir, Caprifoliacées ou Adoxacées :


Localisation : Le sureau pousse dans les bois frais, les haies, les décombres, au voisinage des villages et des fermes.

Description : Le sureau noir est un petit arbre à l’écorce verruqueuse dont les jeunes rameaux contiennent une moelle blanche. Les feuilles opposées sont composées de folioles à court pétiole, ovales, aiguës et dentées. Les fleurs sont réunies en nombreux corymbes très parfumés qui se muent en grappes de petites baies noires portées par des pédicelles rougeâtres. Les grappes de fruits sont pendantes.

Propriétés : Les fruits du sureau sont équilibrés en vitamines A, B1, B2, PP et C, ainsi qu’en sels minéraux, notamment en potassium.

Précautions et risques de confusion : Un autre sureau, le Sureau rouge (Sambucus racemosa L.) présent au nord de la France et en montagne donne des baies rouges comestibles, également après cuisson.
Le Sureau yèble (Sambucus ebulus L.) se caractérise par deux stipules vertes à la base de chaque feuille. Les fruits en corymbes dressés sont légèrement toxiques.

Utilisations alimentaires : Les fleurs du sureau, au parfum capiteux, s’ajoutent crues aux salades de fruits ou parfument les crèmes, les tartes, les gâteaux, le vin. On fait de délicieux beignets avec ses corymbes, de la limonade. Les pommes conservées sur un lit de fleurs prennent le goût d’ananas.
Les baies juteuses servent à fabriquer des sirops, des gelées.

Le Sureau noir est aussi une plante tinctoriale : à partir des baies mûres, on obtient du mauve à violet (additif : vinaigre), du vert sapin (additif : lessive de cendre ou sulfate de fer), du mauve à rose (aucun additif).





Solidago canadensis L., Solidage du Canada, Astéracées :


Utilisations alimentaires :

En avril-juin, on mange en salade le cœur verdâtre des jeunes pousses. On peut aussi les cuire à la vapeur ou brièvement au four. On les incorpore dans les gratins de légumes racine, on les confit dans le vinaigre ou dans le sel. Toujours éplucher les tiges, car la peau et les feuilles sont amères. Récolter les 20 cm supérieurs aussi longtemps que la tige est souple.
Les très jeunes feuilles séchées entre avril et juillet se boivent en infusion.
Les grandes et belles fleurs jaunes produisent une savoureuse tisane.

Propriétés médicinales :

L'infusion de la plante (2 cm3 par tasse) soulage les affections urinaires et rénales. Elle est anti-inflammatoire et fortement diurétique, contribuant à l'élimination des résidus métaboliques et à la prévention des calculs. On l'utilise en bain de bouche contre les infections de la gencive. La plante fraîche broyée s'utilise en cas d'enflure.








Urtica dioica L., Grande ortie, Ortie dioïque, Urticacées :


Utilisations alimentaires :

L'ortie est un légume ancien dont on cuisine les feuilles à la manière des épinards. On les consomme dans les omelettes et tourtes, on en fait du jus et des sauces, on s'en sert pour relever les plats et aromatiser des boissons comme la bière et les tisanes. On les utilise dans diverses recettes de légume, de farces et pour le pesto. Blanchir les pousses et les feuilles tendres pendant 3 secondes avant de les presser soigneusement avec un rouleau à pâtisserie afin d'éliminer leurs poils urticants. On peut alors les manger crues en salade. Séchées dans un lieu aéré, elles se conservent bien et sont une source hivernale de vitamines. Autrefois, on les utilisait après cuisson pour faire cailler le lait dans la fabrication du fromage.
Les graines rôties ou séchées ont un emploi de condiment. Dans le fromage aux herbes, on ajoute les graines vertes de juillet-août ou les graines mûres du début d'automne.
Les boutons floraux se mangent en salade au début de l'été.

Goût : l’Ortie a un goût d’épinard en plus aromatique et plus épicé. Les graines ont un goût de noix.

Propriétés médicinales :

Toute la plante ainsi que les graines sont employées contre les douleurs rhumatismales, les troubles digestifs et biliaires et les troubles de la prostate. L'ortie est hypoglycémiante et sa légère action dépurative agit positivement sur les troubles rénaux. Elle est hémogène et stimule la production d'enzymes pancréatiques. Depuis très longtemps, l'action dépurative et détoxifiante de l'ortie fait l'objet de cures printanières. Les enzymes et les hormones végétales qu'elle contient contribuent à prévenir le cancer. Emploi externe pour combattre les cheveux gras et les pellicules. Traditionnellement, on utilise les graines broyées contre les rhumatismes et les affections cutanées; en usage interne elles sont toniques et stimulantes.

Composants :
1-2 % de flavonoïdes (surtout quercétine, huile essentielle de camphre et isorhamnétine), lipides, glucides, beaucoup de magnésium, potassium, fer et silicium sous forme d’acide silicique soluble, vitamines A, C et E.
Dans les graines : environ 30 % d’acides gras (en particulier acide linoléique), teneur élevée en vitamine E (jusqu’à 0,1 %), mucilages et caroténoïdes.



Viburnum lantana L., Viorne lantane, Mancienne, Caprifoliacées :




Sources :

Guide des plantes toxiques et allergisantes, Michel Botineau, collection Les guides des… Fous de Nature !, Editions Belin 2011

Plantes sauvages comestibles, S.G. Fleischhauer, J. Guthmann & R. Spiegelberger, Editions Ulmer, Paris 2012

Plantes sauvages comestibles, Alain Creton, Séquoïa Editions, Colomars 2011

Guide des plantes sauvages comestibles et toxiques, François Couplan et Eva Styner, Éditions Delachaux et Niestlé, Les guides du naturaliste, Paris, 2007

Cueillir et cuisiner les plantes sauvages. Recettes, conseils et confidences, Éditions Édisud, Compagnie des éditions de la Lesse, Aix-en-Provence, 2011


La cuisine des plantes sauvages, Meret Bisseger, Editions Ulmer, Paris 2012


350 plantes médicinales, docteur Wolfgang Hensel, Éditions Delachaux et Niestlé, Paris 2008, réimpression 2010

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire