Les samedis 23 et 30 mai, nous nous sommes promenés le
long de la berge de la Seine, en partant du parc des Berges en direction du
château de Chanorier.
La balade a été filmée par un journaliste, qui a réalisé
un petit film.
Vous pouvez le visionner en cliquant sur le lien
suivant :
Vous pouvez retrouver les différents espaces verts de la
ville de Croissy-sur-Seine, dont les berges de la Seine font partie, sur le
site internet de la commune :
La ville de Croissy-sur-Seine n’utilise aucun traitement
phytosanitaire dans l’entretien de ses espaces verts. Les petites pousses
sauvages ont ainsi le droit de cité ! Et c’est afin de faire découvrir le
patrimoine végétal sauvage que le service environnement de la ville a organisé
deux balades sur les berges de la Seine.
Nous avons rencontré pléthore de fleurs sauvages ! En
voici quelques unes, par ordre alphabétique des noms latins. Certaines sont
suivies d’un texte relatant leurs usages culinaires, vertus médicinales,
toxicité ou usage en teinture :
Anthriscus sylvestris (L.) Hoffm., Cerfeuil
sauvage, Apiacées :
Habitat :
Le Cerfeuil des prés forme des communautés importantes
dans les alpages riches en nutriments. A plus basse altitude, on le rencontre
plutôt dans les zones ombragées, en bordure des prairies ou à proximité des
haies.
Caractéristiques botaniques :
Le Cerfeuil des prés est l’une des plantes de la famille
des Apiacées les plus difficiles à déterminer. Ses caractéristiques sont les
suivantes : la tige est creuse, cannelée, recouverte de poils blancs le long
des cannelures de la partie inférieure, de forme étoilée en coupe transversale,
sans taches rouges et à nœuds peu renflés.
Les feuilles sont profondément divisées, glabres ; leur
face supérieure est vert clair brillant, leur face inférieure est mate. Leur
forme générale rappelle celle d’un grand triangle.
La plante dégage une vague odeur de carotte.
Autres signes distinctifs : les petits involucelles situés
à la base des fleurs, ou les becs situés à l’extrémité des graines.
Il est vivement conseillé de consulter plusieurs ouvrages
de détermination botanique.
Cueillette et usage culinaire :
Toutes les parties tendres, comme les jeunes feuilles et
les pousses terminales, ainsi que les bourgeons floraux, sont parfaitement
comestibles.
On peut par exemple les consommer crus dans les salades,
auxquelles ils confèrent une saveur aromatique.
Les boutons de fleur hachés saupoudrés sur une tartine
beurrée ont un goût délicat.
La saveur du Cerfeuil des bois évoque légèrement la
carotte et l’anis.
Les graines peuvent être utilisées comme le carvi pour
aromatiser les plats.
Risques de confusion :
Le cerfeuil des prés se confond facilement avec des
Apiacées extrêmement toxiques, comme la Petite ciguë (Aethusa cynapium)
ou la grande ciguë ou Ciguë tachetée (Conium maculatum), qui sont
toutefois moins répandues et se rencontrent sur des sites différents.
Il peut également être confondu avec différentes espèces
de Cerfeuil (Chaerophyllum spp.) et plus généralement avec des plantes
de la même famille.
Anthriscus sylvestris (L.) Hoffm., Cerfeuil
sauvage, Apiacées et
Brassicacée (à identifier) :
Les feuilles tendres en rosette se cueillent dès octobre
et jusqu’au printemps.
En mars ou avril, sur la tige dressée on ne garde que les
feuilles.
En avril et mai, on cueille les boutons floraux.
Les possibilités d’utilisation sont nombreuses, feuilles
crues dans les salades, cuites en potage, crème, plat d’herbes.
J’ai dans la main une inflorescence de Carex spicata
Huds., Laîche en épi, Cypéracées et de Lolium, Ray-grass,
Poacées :
Utilisations alimentaires :
bien qu’amères, les feuilles crues font de bonnes additions aux salades. Leur
texture croquante est agréable. Pour les consommer en légume, il faudrait les
faire bouillir dans deux eaux.
Les fleurs décorent joliment les salades. Elles sont
également amères.
Composition : la racine renferme une
huile essentielle.
Propriétés médicinales : la racine est un
excellent rééquilibrant nerveux, comme la Valériane.
Toutes les parties de cette plante sont toxiques tant pour
l'homme que pour le bétail. Leur ingestion provoque des paralysies.
J’ai dans la main droite une feuille de Cerfeuil penché
et dans celle de gauche une feuille de Cerfeuil sauvage, afin de montrer
la différence entre les deux cerfeuils, le premier étant toxique et le deuxième
comestible :
Les fruits acides et astringents, provoquent des troubles
digestifs.
Utilisations alimentaires :
On récolte les cenelles en août-septembre et on les
dénoyaute afin de les consommer crues ou ajoutées à diverses confitures,
compotes et vins doux. On les écrase en purée chaude mélangée à du lait. Les
cenelles séchées se boivent en tisane ou allongent la farine de céréales.
Les graines concassées et rôties peuvent servir de
substitut de café.
On aromatise les alcools avec les jeunes feuilles
juste sorties des bourgeons. On peut aussi les manger crues ou dans des
salades. En été, on prépare des salades et un vin cardiotonique avec les
feuilles fermes.
Les fleurs odorantes aromatisent toutes sortes de
desserts ainsi que le sucre, les sorbets et les liqueurs. On en saupoudre les
salades. Début avril, les boutons s'ajoutent aux plats de légumes ou se
conservent comme les câpres.
Goût : Les jeunes feuilles et les fleurs ont un goût
d’amande amère. Les cenelles sont farineuses, fruitées et sucrées.
Composants : flavonoïdes (principalement procyanidine, hypéroside et rutoside), en
particulier dans les feuilles et l’écorce. Les fruits en contiennent beaucoup
moins. Amines biogènes. Dans les fleurs : jusqu’à 0,15 % d’huile essentielle.
Propriétés médicinales :
Feuilles, fleurs et fruits sont utilisées. L'action
médicinale de l'Aubépine n'a été découverte que récemment. Des essais cliniques
ont démontré une amélioration de la circulation sanguine et un effet
hypotenseur. On l'emploie aussi dans les troubles cardiaques non organiques et
dans les traitements post-infarctus. Cette action ne se révèle que sur la
durée. L'Aubépine se tolère très bien et ne provoque pas d'effets secondaires.
Au
premier plan, du Dactyle aggloméré
On aperçoit à l’aisselle l’eau de pluie, qui sert aux
oiseaux à étancher leur soif, d’où le nom de « Cabaret des oiseaux ».
Le Fusain d’Europe est à al fois une plante médicinale
et toxique.
Propriétés médicinales :
Ses fruits remarquables contiennent des glucosides
cardiotoniques, des alcaloïdes, des amers, des tanins et des lectines.
En raison de leur toxicité, les fruits ne sont plus
utilisés en médecine, mais on fabrique des remèdes homéopathiques à base de
cette plante.
Autrefois, on l’employait pour les troubles cardiaques,
son utilisation contre les poux et les sarcoptes (parasites acariens) était
cependant plus développée.
Toxicité :
Les graines du Fusain, amères, contiennent de petites
quantités d’alcaloïdes, mais surtout des hétérosides cardiotoxiques. Les
accidents semblent cependant rares, se limitant semble-t-il à des troubles
digestifs.
Le traitement consiste à éliminer ce qui a pu être absorbé
et à soulager les symptômes.
Risque de confusion : on cultive fréquemment
dans les parcs et les jardins Euonymus japonicus L. f. au feuillage
persistant ; il serait également toxique.
Le saviez-vous ? La calcination du bois
de Fusain d’obtenir un charbon sec et léger, à l’origine du fusain des
dessinateurs. L’autre surnom de « Bois à lardoires » attaché à cet
arbuste traduit son utilisation pour fabriquer broches, aiguilles, fuseaux,
navettes, etc. Son grain est très fin, jaune clair à soufré, rappelant celui du
Buis, mais nettement moins dur.
Utilisations alimentaires :
Jusqu'en juillet, les samares ailées sont encore
vertes et immatures. On les cuit entièrement avant que les ailes deviennent
coriaces. Changer plusieurs fois l'eau pour éliminer l'amertume. On obtient un
légume ferme qu'on utilise dans les farces végétales ou qu'on conserve dans le
vinaigre à la façon des câpres. La farine de jeunes fruits séchés est utilisée
comme source d'amertume.
Les graines se forment en août dans les samares
mûres. On en fait de la farine pour aromatiser les pâtisseries.
Les jeunes rejets d'avril et les feuilles tendres se
consomment en salade et dans divers plats de légumes. Les feuilles plus
vieilles servent pour les tisanes.
Goût : les parties vertes sont amères. On les utilise
donc essentiellement pour donner une note forte aux divers plats.
Propriétés médicinales :
On emploie traditionnellement une préparation diurétique à
base de feuilles en cas de rhumatismes et de fièvre. Les feuilles seraient
aussi légèrement laxatives. L'écorce fraîche est anti-inflammatoire et
analgésique. En homéopathie en cas de rhumatismes, d'affections biliaire et
d'hyperthyroïdie.
Composants :
Dans les feuilles et l’écorce : flavonoïdes, stérols,
tanins, coumarine, iridoïdes, huile essentielle, mannitol, acide malique,
mucilages.
La Berce du Caucase ou Berce de Mantegazzi (Heracleum
mantegazzianum), est une plante herbacée de la famille des Apiacées. Sa
sève est phototoxique, et elle est considérée en Europe comme une espèce
invasive.
Elle a été "découverte" en 1880 dans la vallée
de Klioutsch (Caucase) par les botanistes Émile Levier et Stephan Sommier et
scientifiquement décrite en 1895, mais recensée parmi d'autres graines en
Grande-Bretagne (aux jardins botaniques de Kew) dès 1817, et fut introduite
comme plante ornementale dans les jardins britanniques dans la décennie
suivante, pour se répandre très vite à l'état sauvage dans une grande partie de
l'Europe. Elle a été introduite sur le continent américain en 1917 pour des
raisons horticoles et répertoriée pour la première fois au Québec en 1990.
La Berce du Caucase produit une toxine phototoxique
appelée Xanthotoxine (phototoxique signifie qu'elle réagit si on l'expose à la
lumière). Cette toxine, présente dans la sève, provoque des inflammations et
des brûlures de la peau. Si l'on n'expose pas à la lumière la zone infectée
pendant plusieurs jours, la réaction ne se déclenche pas. La sève est incolore
avec une odeur très caractéristique due à la furanocoumarine. Les cloques
provoquées peuvent atteindre la taille d'une pomme de terre. Les séquelles de
la phototoxicité de la sève de la Berce du Caucase n'apparaissent qu'après
plusieurs heures et peuvent persister durant des années.
En cas de contact de la peau avec de la sève, il faut
éliminer la sève le plus rapidement possible, en prenant soin de ne pas étendre
la surface de la zone touchée: enlever la sève de la peau avec un papier
absorbant sans frotter, puis laver au savon, et rincer abondamment à l'eau
l'endroit atteint. Ensuite, il faut éviter l'exposition de la zone touchée à la
lumière durant plus de 48 h, le temps de la disparition de l'effet
photosensibilisateur. Si les yeux sont atteints, les rincer abondamment à l'eau
claire puis porter des lunettes de soleil pour réduire leur exposition à la
lumière et consulter un médecin immédiatement. En cas de contact important, ou
si un enfant est atteint, consulter sans tarder un médecin ou le centre
anti-poison pour tout conseil approprié.
L'éradication de la Berce du Caucase nécessite le port
d'un équipement approprié permettant d'éviter tout contact de la peau, des
mains et des yeux avec sa sève (salopette imperméable à la sève, gants en
plastique à manches longues, lunettes de sécurité contre les projections de
sève dans les yeux).
Source :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Heracleum_mantegazzianum
Le Troène commun est une plante tinctoriale et toxique :
Tinctoriale :
À partir des baies mûres, on obtient du gris bleuté, des
bleus-gris clairs, et du vert céladon clair ; avec l’écorce, les feuilles et les
rameaux, on obtient des jaunes à bruns et du vert bronze.
Les différentes couleurs obtenues avec les baies mûres du
Troène :
- gris bleuté (aucun additif),
- bleus-gris clairs (additif : fer),
- vert céladon clair (additif : cuivre).
Les différentes couleurs obtenues avec l’écorce, les
feuilles et les rameaux du Troène :
- jaunes à brun selon proportions (aucun additif),
- vert bronze (additif : fer).
Toxique :
Jusqu’à une ingestion de 5 baies, les symptômes restent
d’ordre digestif. Mais au-delà, la présence de saponosides et de principes
amers provoque des vomissements s’accompagnant de troubles neurologiques,
cardiaques et respiratoires, pouvant aller potentiellement jusqu’à un coma
selon une littérature relativement ancienne. Si les cas d’intoxication sont
rares chez l’Homme, les enfants en particulier, en raison même de l’amertume,
on connaît par contre des intoxications par les feuilles chez le cheval et le
mouton.
Risque de confusion : aucun
Le saviez-vous ? Le nom de Ligustrum vient de
ligare, « lier », en raison de la souplesse des tiges du Troène. Les espèces
ornementales à feuilles plus larges, en particulier le Troène de Californie
(Ligustrum ovalifolium Hassk.), originaire du japon, présenteraient la même
toxicité.
Les baies sont vomitives.
Les feuilles contiennent des mucilages et de petites
quantités de tanins.
L’infusion de mauve aide lors de catarrhes des voies
respiratoires supérieures et soulage les inflammations des muqueuses de la
bouche et de la gorge, de même que celles de l’estomac et des intestins.
Dès l’Antiquité, la mauve est mentionnée avec ces mêmes
indications.
Propriétés : La mauve contient de la
provitamine A, des vitamines B1, B2, C et E, du calcium, du phosphore.
Précautions et risques de confusion : Des
confusions sont possibles avec d’autres Malvacées, mais sans gravité car toutes
sont comestibles.
Utilisations alimentaires : Les
jeunes feuilles peuvent être ajoutées crues aux salades.
Sa teneur en mucilage donne à la feuille de mauve des
propriétés épaississantes que l’on peut utiliser dans les potages, sauces…
Les fleurs décorent joliment les salades et autres
préparations.
On peut également consommer les jeunes fruits crus.
Les boutons floraux peuvent être préparés à la façon des
câpres.
Utilisations alimentaires :
La Luzerne a un goût nettement plus fort que le trèfle.
Pour l'atténuer, on peut hacher finement la plante, l'ébouillanter et la
laisser dégorger avec un peu de sel avant utilisation.
Les jeunes pousses récoltées d'avril à juin
relèvent les salades et les sauces de salades. On les mange aussi cuites à
l'eau comme des épinards ou en soupe.
Les fleurs décorent joliment les salades et les
tartines de fromage frais. De juin à septembre, on les utilise sèches dans les
tisanes mixtes. Autrefois, on les moulait pour allonger la farine de céréales
en période de disette. Les fleurs fraîches s'ajoutent aussi aux salades et aux
légumes.
Les graines étaient moulues pour allonger la farine
de céréales. On peut les faire germer sur le bord de la fenêtre, mais on peut
aussi les manger crues.
Goût : La saveur rappelle celle des petits pois.
Composants: Phytoestrogènes, flavonoïdes,
saponines, substances photosensibilisantes, protéines et vitamines, en
particulier vitamine K et carotène, teneur élevée en calcium et chlorophylle.
Propriétés médicinales :
La plante est légèrement laxative et diurétique. Elle peut
aussi soulager les troubles des menstruations et de la ménopause grâce à ses
substances oestrogéniques.
L’Orobanche du trèfle parasite le Trèfle et diverses
Fabacées.
Propriétés : La racine contient des
glucides (amidon) et en quantités non négligeables, du calcium, du fer, du
potassium, du phosphore, du sodium ainsi que des vitamines B1, B2, et PP.
Précautions et risques de confusion : On
rencontre également le Panais sauvage (Pastinaca sylvestris Miller),
velu, voire rêche dans toutes ses parties et le Panais urticant (Pastinaca
sativa L. subsp. urens (Req. ex Godr.) Celak.) dont les feuilles sont…
urticantes. Il se reconnaît à sa tige non anguleuse. Tous ont des racines
comestibles.
Les ombellifères (Apiacées) toxiques ont des feuilles
beaucoup plus découpées.
Utilisations alimentaires : La
racine se récolte entre l’automne et le printemps. Lorsqu’elle est tendre, on
peut la consommer râpée. On peut aussi la consommer grillée, en ragoût, sautée,
dans le pot au feu. Lorsque la racine est trop ligneuse, on peut utiliser la
partie superficielle dans les purées, les soupes.
Les jeunes feuilles sont très bonnes en soupe également.
Enfin les fruits très parfumés peuvent servir de condiment
dans les soupes ou avec des céréales.
La plante se cueille jeune, quand la tige n’est pas
développée, c’est-à-dire de septembre jusqu’au mois de mai.
Les feuilles grandissent, atteignant facilement 25 voire
40 cm. C’est à ce stade qu’elle est cueillie.
Les feuilles donnent un bon légume cuit, jamais
amer ; ébouillantez, égouttez et préparez à votre façon.
Elle ne se consomme que cuite. C’est une plante de base
des plats d’herbes durant l’hiver, une partie du printemps, à l’automne
également dans le Sud.
Elle s’accommode fort bien d’œufs, de jambon, de canard,
de morue, de fromage de chèvre frais ou sec, de pruneaux, etc.
La plante se cueille jeune, quand la tige n’est pas
développée, c’est-à-dire de septembre jusqu’au mois de mai.
Les feuilles grandissent, atteignant facilement 25 voire
40 cm. C’est à ce stade qu’elle est cueillie.
Les feuilles donnent un bon légume cuit, jamais
amer ; ébouillantez, égouttez et préparez à votre façon.
Elle ne se consomme que cuite. C’est une plante de base
des plats d’herbes durant l’hiver, une partie du printemps, à l’automne
également dans le Sud.
Elle s’accommode fort bien d’œufs, de jambon, de canard,
de morue, de fromage de chèvre frais ou sec, de pruneaux, etc.
Naturalisée dans les lisières des bois, sur les berges des
cours d’eau, dans des terrains vagues et sur les sols pierreux.
Utilisations alimentaires :
En mars-avril, les jeunes tiges aromatiques et
fondantes se cuisinent à la poêle ou se préparent en sauces. Comme la rhubarbe,
on en fait des tartes, de la compote, des confitures et autres plats sucrés. En
les couvrant au printemps, elles restent blanches et tendres. Les pousses
confites dans le sel se dégustent en apéritif. Il existe bien d’autres façons
d’accommoder cette plante polyvalente, par exemple pour préparer des chutneys
épicés.
Les racines récoltées en août-septembre et cuites à
l’eau se dégustent comme légume.
Goût : La plante est acidulée et sucrée, le goût
rappelle la rhubarbe en moins prononcé. Plus tard dans l’année, elle devient
ligneuse et coriace.
Composants : émodine et resvératrol
Propriétés médicinales :
Les médecines traditionnelles japonaise et chinoise
utilisent la plante pour traiter les mycoses, les inflammations cutanées et les
maladies cardiovasculaires. Ces propriétés sont dues à l’émodine, une
anthraquinone laxative, et au resvératrol, un flavonoïde soluble dans l’eau et
les graisses.
Selon les régions, la cueillette se fait de septembre à
début avril, mai, juin, juillet en altitude.
La Patience crépue s’utilise comme des épinards :
- crus quand les feuilles sont jeunes, elles font partie
des mescluns d’hiver ;
- cuits après été bouillis dans une grande quantité d’eau,
en gratin, tarte aux herbes…
On peut rouler un filet épais de poisson dans les grandes
feuilles de Patience crépue après avoir ôté la nervure centrale. On les cuit
ensuite à la vapeur puis, avec un bon couteau, on découpe des bouchées arrosées
d’huile d’olive citronnée.
Comme tous les Rumex, cette plante riche en acide oxalique
est à consommer raisonnablement. Il est bon de la faire cuire à l’eau et de
jeter l’eau de cuisson contenant des oxalates pouvant provoquer des problèmes
rénaux ; il est à noter que la plante crue en contient moins que cuite.
La Patience crépue est aussi une plante tinctoriale :
à partir des rhizomes, on obtient des jaunes, beiges à roux et du noir ; avec
les parties aériennes en graines, on obtient de l’orange à roux et du rouge.
Les différentes couleurs obtenues avec les rhizomes :
- jaunes, beiges à roux (aucun additif)
- noir (additif : fer)
On n’utilise aucun additif avec les parties aériennes :
plus l’ébullition sera prolongée plus le bain donnera des tons rouges.
L’écorce du Saule blanc est fébrifuge. Elle contient la
salicine que le corps transforme en acide salicylique, chimiquement apparenté
au principe actif de l’aspirine. En médecine populaire, les décoctions d’écorce
étaient recommandées pour traiter les rhumatismes, les maux de tête, les
douleurs névralgiques, les refroidissements accompagnés de fièvre et la goutte.
La quintessence florale de Bach « Willow » réjouirait les personnes aigries. Ne
pas utiliser pendant la grossesse.
Application médicale :
Décoction d’écorce de saule pour troubles
gastro-intestinaux : verser de l’eau froide sur une cuillère à café d’écorce
finement broyée par tasse, porter lentement à ébullition. Laisser reposer 5
minutes et filtrer.
Sans aller jusqu’à une véritable intoxication, les fruits
de Sureau yèble sont indigestes, mais également amers même cuits ; ils
contiennent des hémagglutinines.
Une confusion assez fréquente entre les baies du Sureau
yèble et celles du Sureau noir (Sambucus nigra L.) est commise
par les personnes désirant faire de la confiture : ce dernier est une plante
ligneuse (arbuste ou arbre) ramifiée, à écorce jeune typiquement interrompue
par de nombreuses lenticelles en relief, dont les feuilles ont 5 au plus 7
folioles, et les fruits sont toujours pendants et également plus précoces.
Localisation : Le sureau pousse dans les bois
frais, les haies, les décombres, au voisinage des villages et des fermes.
Description : Le sureau noir est un petit
arbre à l’écorce verruqueuse dont les jeunes rameaux contiennent une moelle
blanche. Les feuilles opposées sont composées de folioles à court pétiole,
ovales, aiguës et dentées. Les fleurs sont réunies en nombreux corymbes très
parfumés qui se muent en grappes de petites baies noires portées par des
pédicelles rougeâtres. Les grappes de fruits sont pendantes.
Propriétés : Les fruits du sureau sont
équilibrés en vitamines A, B1, B2, PP et C, ainsi qu’en sels minéraux,
notamment en potassium.
Précautions et risques de confusion : Un
autre sureau, le Sureau rouge (Sambucus racemosa L.) présent au nord de
la France et en montagne donne des baies rouges comestibles, également après
cuisson.
Le Sureau yèble (Sambucus ebulus L.) se caractérise
par deux stipules vertes à la base de chaque feuille. Les fruits en corymbes
dressés sont légèrement toxiques.
Utilisations alimentaires : Les
fleurs du sureau, au parfum capiteux, s’ajoutent crues aux salades de fruits ou
parfument les crèmes, les tartes, les gâteaux, le vin. On fait de délicieux
beignets avec ses corymbes, de la limonade. Les pommes conservées sur un lit de
fleurs prennent le goût d’ananas.
Les baies juteuses servent à fabriquer des sirops, des
gelées.
Le Sureau noir est aussi une plante tinctoriale :
à partir des baies mûres, on obtient du mauve à violet (additif :
vinaigre), du vert sapin (additif : lessive de cendre ou sulfate de fer), du
mauve à rose (aucun additif).
Utilisations alimentaires :
En avril-juin, on mange en salade le cœur verdâtre des
jeunes pousses. On peut aussi les cuire à la vapeur ou brièvement au
four. On les incorpore dans les gratins de légumes racine, on les confit dans
le vinaigre ou dans le sel. Toujours éplucher les tiges, car la peau et les
feuilles sont amères. Récolter les 20 cm supérieurs aussi longtemps que la tige
est souple.
Les très jeunes feuilles séchées entre avril et
juillet se boivent en infusion.
Les grandes et belles fleurs jaunes produisent une
savoureuse tisane.
Propriétés médicinales :
L'infusion de la plante (2 cm3 par tasse) soulage les
affections urinaires et rénales. Elle est anti-inflammatoire et fortement
diurétique, contribuant à l'élimination des résidus métaboliques et à la
prévention des calculs. On l'utilise en bain de bouche contre les infections de
la gencive. La plante fraîche broyée s'utilise en cas d'enflure.
Utilisations alimentaires :
L'ortie est un légume ancien dont on cuisine les feuilles
à la manière des épinards. On les consomme dans les omelettes et tourtes, on en
fait du jus et des sauces, on s'en sert pour relever les plats et aromatiser
des boissons comme la bière et les tisanes. On les utilise dans diverses
recettes de légume, de farces et pour le pesto. Blanchir les pousses et les
feuilles tendres pendant 3 secondes avant de les presser soigneusement avec un
rouleau à pâtisserie afin d'éliminer leurs poils urticants. On peut alors les
manger crues en salade. Séchées dans un lieu aéré, elles se conservent bien et
sont une source hivernale de vitamines. Autrefois, on les utilisait après
cuisson pour faire cailler le lait dans la fabrication du fromage.
Les graines rôties ou séchées ont un emploi de
condiment. Dans le fromage aux herbes, on ajoute les graines vertes de
juillet-août ou les graines mûres du début d'automne.
Les boutons floraux se mangent en salade au début
de l'été.
Goût : l’Ortie a un goût d’épinard en plus aromatique
et plus épicé. Les graines ont un goût de noix.
Propriétés médicinales :
Toute la plante ainsi que les graines sont employées
contre les douleurs rhumatismales, les troubles digestifs et biliaires et les
troubles de la prostate. L'ortie est hypoglycémiante et sa légère action
dépurative agit positivement sur les troubles rénaux. Elle est hémogène et
stimule la production d'enzymes pancréatiques. Depuis très longtemps, l'action
dépurative et détoxifiante de l'ortie fait l'objet de cures printanières. Les
enzymes et les hormones végétales qu'elle contient contribuent à prévenir le
cancer. Emploi externe pour combattre les cheveux gras et les pellicules.
Traditionnellement, on utilise les graines broyées contre les rhumatismes et
les affections cutanées; en usage interne elles sont toniques et stimulantes.
Composants :
1-2 % de flavonoïdes (surtout quercétine, huile
essentielle de camphre et isorhamnétine), lipides, glucides, beaucoup de
magnésium, potassium, fer et silicium sous forme d’acide silicique soluble,
vitamines A, C et E.
Dans les graines : environ 30 % d’acides gras (en
particulier acide linoléique), teneur élevée en vitamine E (jusqu’à 0,1 %),
mucilages et caroténoïdes.
Sources :
Guide des plantes toxiques et allergisantes, Michel
Botineau, collection Les guides des… Fous de Nature !, Editions Belin 2011
Plantes sauvages comestibles, S.G.
Fleischhauer, J. Guthmann & R. Spiegelberger, Editions Ulmer, Paris 2012
Plantes sauvages comestibles, Alain
Creton, Séquoïa Editions, Colomars 2011
Guide des plantes sauvages comestibles et toxiques,
François Couplan et Eva Styner, Éditions Delachaux et Niestlé, Les guides du
naturaliste, Paris, 2007
Cueillir et cuisiner les plantes sauvages. Recettes,
conseils et confidences, Éditions Édisud, Compagnie des éditions de la
Lesse, Aix-en-Provence, 2011
La cuisine des plantes sauvages, Meret
Bisseger, Editions Ulmer, Paris 2012
350 plantes médicinales, docteur Wolfgang
Hensel, Éditions Delachaux et Niestlé, Paris 2008, réimpression 2010
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