Nous nous sommes promenés dimanche dans l’Île de Monsieur.
La précédente sortie dans l’île a eu lieu le dimanche 21
août.
Article sur la flore sauvage de l’Île de Monsieur – sortie
du 21 août 2016 : cliquez ici !
Avant de vous montrer la flore rencontrée pendant cette
sortie, voici les photos d’un très bel herbier qu’une des participantes a
réalisé avec des plantes récoltées lors de la sortie autour de l’étang de
Meudon :
Article sur la flore sauvage de l’étang de Meudon – sortie
du 11 septembre 2016 : cliquez ici !
La flore de l’Île de Monsieur :
Medicago sativa L., Luzerne cultivée,
Fabacées :
Plante comestible :
On consomme les jeunes pousses récoltées d'avril à juin,
les fleurs et les graines (germée ou crues).
Plante médicinale :
Pulicaria dysenterica (L.) Bernh., Pulicaire
dysentérique, Astéracées :
Populus tremula L., Peuplier tremble,
Salicacées :
Les participants observent à la lumière du soleil la
transparence de la feuille du Millepertuis commun, aussi appelé Millepertuis
perforé. Il tient ce nom des multiples points transparents que l‘on aperçoit en
contre-jour : il s’agit de petites poches sécrétrices contenant des huiles
essentielles.
Hypericum perforatum L., Millepertuis commun,
Hypéricacées :
Plante tinctoriale :
A partir des parties aériennes de la plante fleurie, on
obtient du jaune à vert vif (aucun additif), du vert à bronze (additif : fer),
du rouge violacé à brun (additif : alcool).
A partir des sommités fleuries, on obtient des verts vifs
(aucun additif).
Plante comestible :
On consomme les feuilles et les fleurs.
Plante médicinale :
En usage interne, préconisé dans les cas de dépression,
nervosité , anxiété…
En usage externe, l'huile de millepertuis (macération de
plante dans de l'huile) favorise le renouvellement des tissus, d'où son emploi
contre les brûlures, plaies, douleurs dentaires et articulaires… Ses composants
inhibent certains médicaments. L'hypéricine qu'elle contient est antivirale.
Plante toxique :
Le millepertuis peut augmenter la sensibilité de la peau à
la lumière solaire, entraînant des rougeurs cutanées.
La photosensibilisations est liée à l’action des rayons du
soleil sur une molécule sensible : l’hypéricine.
Devant Ailanthus altissima (Mill.) Swingle, Ailante
glanduleux, Simaroubacées :
Plante médicinale :
Les racines, les feuilles et l'écorce sont encore utilisées
aujourd'hui dans la médecine chinoise traditionnelle, principalement comme
astringent.
Une des plus anciennes recettes, enregistrée dans un
ouvrage datant de 732 apr. J.-C., était employée dans le traitement de la
maladie mentale. Elle utilisait un mélange de racines d'Ailanthe hachées,
d'urine de jeunes garçons et de haricots noirs fermentés. Après avoir laissé
reposer pendant une journée, le liquide était filtré puis donné à boire au
patient pendant plusieurs jours.
Une autre source datant de 684 apr. J.-C., à l'époque de la
dynastie Tang et inscrite dans le Compendium de Médecine de Li Shizhen, stipule
que l'absorption de feuilles provoque incohérence et somnolence, tandis qu'une
application externe permet de traiter efficacement les furoncles, les abcès et
le prurit. Une autre recette enregistrée par Li utilise les feuilles pour
traiter la calvitie. La formule demande de broyer ensemble de jeunes feuilles
d'Ailante, de Catalpa et de Pêcher et d'appliquer le liquide obtenu sur le cuir
chevelu pour stimuler la croissance des cheveux.
L'écorce séchée est encore considérée comme un médicament
et est répertoriée dans la pharmacopée chinoise moderne sous le nom de chun bai
pi (en chinois: 白皮 椿; pinyin: chūnbáipí), ce qui signifie « écorce blanche du
printemps ». Des travaux récents traitent en détail de ce sujet, discutant des
constituants chimiques, de l'identification du produit et de ses utilisations
pharmaceutiques. Elle est préparée par abattage de l'arbre à l'automne ou au
printemps, décortication, grattage des parties les plus dures des parties les
plus externes, qui sont ensuite séchées au soleil, mises à tremper dans de
l'eau, partiellement resséchées dans un panier et, enfin, coupées en lanières.
Cette écorce est censée avoir des propriétés antipyrétiques et astringentes et
devoir être principalement utilisée pour traiter les dysenteries, les
rectorragies, les ménorragies et l'éjaculation spontanée. Il est prévu de n'en
utiliser que des quantités comprises entre 4 et 10 grammes afin de ne pas
empoisonner les patients. Le compendium de Li donne 18 recettes faisant appel à
l'utilisation de l'écorce. Des chimistes asiatiques et européens ont trouvé une
justification à son utilisation médicale, cette écorce contenant une grande
variété de produits chimiques actifs comme la quassine et des saponines, ainsi
que de l'ailanthone, le produit chimique allélopathique de cet arbre, qui est
un antipaludéen. L'écorce est disponible dans la plupart des magasins
spécialisés dans la médecine traditionnelle chinoise. Une teinture d'écorce de
racine a été utilisée avec succès dans le traitement des palpitations, de
l'asthme et de l'épilepsie.
Les samares sont également utilisées dans la médecine
chinoise moderne sous le nom de feng yan cao (en chinois simplifié: 草 凤眼; en
chinois traditionnel: 凤眼 草; en pinyin: fèngyǎncǎo), ce qui signifie « œil de
Phoenix ». Elles sont utilisées comme agent hémostatique, dans l'éjaculation
spontanée et pour le traitement des rectorragies et des hématuries. On a
cliniquement prouvé qu'elle était en mesure de traiter la trichomonase,
l'infection vaginale causée par le protozoaire Trichomonas vaginalis. En
Occident, un extrait d'écorce vendu sous le synonyme d’A. glandulosa est
parfois utilisé en phytothérapie pour le traitement de différentes affections,
dont le cancer.
Des preuves anecdotiques suggèrent que la plante peut être
légèrement toxique. Les odeurs nauséabondes ont été associées à des nausées et
des maux de tête, ainsi qu'à une dermite de contact signalée à la fois chez des
humains et des moutons, qui ont également développé une faiblesse et une
paralysie. La plante contient en effet une quinone irritante, la
2,6-diméthoxybenzoquinone, ainsi que des quassinoïdes (comme l'ailanthone) qui
peuvent provoquer de tels effets, mais il s'est cependant avéré difficile,
voire impossible, de reproduire ces symptômes chez les humains et les chèvres.
Lors d'une expérimentation médicale, une teinture à base de fleurs et de
feuilles a provoqué des nausées, des vomissements et un relâchement musculaire.
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Ailanthus_altissima
Typha angustifolia L., Massette à feuilles
étroites, Typhacées :
Epilobium hirsutum L., Épilobe hérissé,
Oenothéracées ou Onagracées :
Scabiosa columbaria L., Colombaire,
Dipsacacées :
Urtica dioica L., Grande ortie,
Urticacées :
Individu femelle (les inflorescences retombent) :
Individu mâle (les inflorescences sont redressées) :
Plante comestible :
On consomme les feuilles, les graines et les boutons
floraux.
Avec les feuilles, je fabrique de la bière….
Voir l’article dans mon blog : Fabrication d’une bière à l’Ortie
… et je réalise des crêpes goûteuses ! :
Voir l’article : Atelier cuisine sauvage (crêpes auxorties) au Domaine national de Saint-Cloud - 19 juillet 2016
Plante médicinale :
En interne : douleurs rhumatismales, troubles digestifs et
biliaires et troubles de la prostate.
En externe : pour les cheveux gras et les pellicules.
Plante à fibres :
Avec la « peau » que l’on retire de la tige de
l’Ortie dioïque, on peut fabriquer une cordelette.
Voir l’article dans mon blog : Fabrication d’une
ficelle en Ortie dioïque (Urtica dioica)
Galium mollugo L., Gaillet mollugine,
Rubiacées :
Plante comestible :
On consomme les feuilles, les tiges, les fleurs, les
boutons floraux et les graines germées.
Plante médicinale :
Action diurétique et dépurative, stimule la circulation
lymphatique.
Eupatorium cannabinum L., Eupatoire chanvrine,
Astéracées :
Plante tinctoriale :
À partir de la plante entière, y compris la racine, on
obtient du jaune mordoré.
Plante médicinale :
Les médecins de l’Antiquité recommandaient l’Eupatoire
chanvrine pour traiter les morsures de serpent, la dysenterie et les maladies
du foie.
Le Moyen-Âge voyait dans cette plante un fortifiant pour la
virilité.
Les constituants font supposer un effet immunostimulant,
tandis que la médecine populaire décrit l’Eupatoire chanvrine comme diurétique,
laxative et cholagogue.
Aujourd’hui, elle ne joue plus aucun rôle en médecine.
Daucus carota L., Carotte sauvage,
Apiacées :
Plante tinctoriale :
A partir des parties aériennes fleuries ou des fanes de
carotte, on obtient du jaune vif à vert vif (le vert s'obtient plus facilement
avec la plante fraîche et en maintenant la température en dessous de
l'ébullition, aucun additif), du vert bronze (additif : fer).
Plante comestible :
On consomme la racine (la première année, de septembre
jusqu'au printemps suivant), les feuilles, les fleurs et les graines.
Plante médicinale :
Vermifuge, diurétique, en cas de diarrhées.
Une jolie Achillea millefolium L., Achillée
millefeuille, Astéracées se fait tirer le portrait ! :
Plante tinctoriale :
Avec les parties aériennes fleuries, on obtient du jaune
(aucun additif) et du vert bronze, brun (additif : fer).
Plante comestible :
On consomme les feuilles fraîches ou sèches (dans la
préparation de spiritueux et tisanes), les boutons floraux et les fleurs
(aromatisent les boissons).
Plante médicinale :
C'est un anti-inflammatoire du tube digestif, sédatif,
dépuratif et tonique. Elle est utilisée dans les affections rénales, les
palpitations cardiaques, les névralgies, les maux de tête et de dents. Les
substances amères stimulent la sécrétions de bile et soulagent les affections
hépatiques chroniques.
En usage externe contre les douleurs articulaires et les
impuretés de peau. Emploi traditionnel contre les hémorroïdes et les troubles
menstruels, en homéopathie contre les saignements (d'où le nom populaire
d'herbe-à-la coupure).
Chez les personnes sensibles, l’Achillée combinée au soleil
peut provoquer une allergie de contact appelée « dermite des prés ».
Petasites hybridus (L.) G.Gaertner, B.Meyer & Scherb., Pétasite
officinal, Astéracées :
Plante comestible :
On consomme les pétioles et les jeunes feuilles.
Plante médicinale et plante toxique :
Sa racine renferme différents principes actifs pouvant
soulager les crampes, calmer la douleur, enrayer les inflammations et lutter
contre la migraine et les maux de tête liés au stress.
La médecine populaire avait recours aux extraits, mais la
forme sauvage contient des alcaloïdes de pyrrolizidine nocifs pour le foie.
La phytothérapie moderne utilise des préparations prêtes à
l’emploi provenant de cultures de cette plante sans alcaloïdes.
Tanacetum vulgare L., Tanaisie vulgaire,
Astéracées :
Plante tinctoriale :
Avec les parties aériennes fleuries, on obtient du jaune
vif, devenant brun si on cuit trop le bain (additif : aucun), du noir (additif
: fer).
Plante toxique et plante
médicinale :
Sainte Hildegarde de Bingen recommande l’utilisation de ses
parties vertes contre les vers intestinaux – cette application s’est longtemps
maintenue en médecine populaire.
L’automédication est fortement déconseillée en raison de la
toxicité de la drogue.
Les fleurs étaient également utilisées en cas de crampes
gastriques, troubles digestifs et menstruels.
Evonymus europaeus L., Fusain d’Europe,
Célastracées :
Plante tinctoriale :
L'enveloppe des graines donnait une teinture rouge.
Plante toxique :
Toutes les parties de la plante sont toxiques, en
particulier le fruit, qui peut renfermer jusqu'à 0,1 % d'un mélange
d'hétérosides cardiotoniques et d'alcaloïdes sesquiterpéniques.
Utilisations :
Carbonisé en vase clos, il produit un charbon de bois très
apprécié des dessinateurs.
Son bois, de couleur jaune, était parfois utilisé en
sculpture et il servait aussi à fabriquer des lardoires et des fuseaux de
rouet. Il sert toujours en horlogerie pour nettoyer rouages en laiton et rubis
sans les griffer.
Les capsules de cet arbuste réduites en poudre étaient
autrefois utilisées sur les cheveux et les vêtements pour essayer de les
débarrasser des poux.
La décoction des fruits servait à se blondir les cheveux.
Equisetum arvense L., Prêle des champs,
Équisétacées :
Plante médicinale :
Les parois cellulaires de cette plante renferment de la
silice qui la rend mécaniquement très résistance. Autrefois, on l’utilisait
volontiers pour polir l’étain. Ses parties végétales séchées sont utilisées
depuis l’Antiquité comme diurétique et vulnéraire. Actuellement, on administre
encore fréquemment de la tisane de prêle pour laver les voies urinaires en cas
d’inflammations, ou en gargarismes pour traiter les catarrhes de la gorge. La
médecine populaire la recommande comme antirhumatismal.
Symphytum officinale L., Consoude officinale,
Boraginacées :
Plante comestible :
On consomme les jeunes tiges encore souples, les feuilles
souples d’avril à juillet, les boutons et fleurs.
Attention ! Il existe un risque de confusion avec les
feuilles de la Digitale pourpre (Digitalis purpurea L.), très toxique.
La Grande consoude contient un alcaloïde, la pyrrolizidine,
susceptible d’affecter le foie ; il faut donc l’employer avec prudence. Cela
dit, la Grande consoude est appréciée depuis des siècles comme plante
alimentaire et médicinale, et on la consommait en grandes quantités sans que
des effets nocifs aient été décrits. On considère la consommation occasionnelle
de petites quantités comme inoffensive. D’autre part, les alcaloïdes sont
principalement présents dans la racine, qu’on ne consomme pas, et il faudrait
une consommation exclusive et aberrante de feuilles pour représenter un danger.
Plante médicinale :
On l'emploie sous diverses formes (compresse, pommade,
crème ou gel) en cas de douleurs articulaires, de tendinite, goutte,
contusions, saignements, fractures, phlébites, gonflements des glandes et
mammites. La décoction de la consoude était aussi employée contre les
rhumatismes, la bronchite et la péritonite.
Galle provoquée par le Cynips du rosier (Diplolepis
rosae L.), un Hyménoptère de la famille des Cynipidae :
Cette galle est appelée « bédégar » ou
« barbe de Saint-Pierre ».
Quand on sectionne la galle en deux, on aperçoit les larves
blanches logées dans de petites cavités :
Sources :
350 plantes médicinales, docteur Wolfgang Hensel,
Éditions Delachaux et Niestlé, Paris 2008, réimpression 2010
Cueillir et cuisiner les plantes sauvages. Recettes,
conseils et confidences, Éditions Édisud, Compagnie des éditions de la
Lesse, Aix-en-Provence, 2011
Guide des plantes sauvages comestibles et toxiques, François
Couplan et Eva Styner, Éditions Delachaux et Niestlé, Les guides du
naturaliste, Paris, 2007
Guide des plantes toxiques et allergisantes, Michel
Botineau, collection Les guides des… Fous de Nature !, Éditions Belin 2011
Guide des teintures naturelles, plantes à fleurs, Marie
Marquet, collection Les guides des… Fous de Nature !, Éditions Belin 2011
La cuisine des plantes sauvages, Meret
Bisseger, Éditions Ulmer, Paris 2012
La phytothérapie, se soigner par les plantes, Docteur
Jean Valnet, Éditions Le Livre de Poche, Paris, 2016
Larousse des plantes médicinales. Identification,
préparation, soins, Éditions Larousse / VUEF, 2001
Plantes sauvages comestibles, Alain
Creton, Séquoïa Éditions, Colomars 2011
Plantes sauvages comestibles, S.G.
Fleischhauer, J. Guthmann & R. Spiegelberger, Éditions Ulmer, Paris 2012
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