Nous étions dimanche 31 juillet dans le Domaine national de
Marly-le-Roi, riche d’une flore sauvage très variée, et voici les plantes
rencontrées :
Hypericum perforatum L., Millepertuis commun,
Hypéricacées :
Plante tinctoriale :
A partir des parties aériennes de la plante fleurie, on
obtient du jaune à vert vif (aucun additif), du vert à bronze (additif : fer),
du rouge violacé à brun (additif : alcool).
A partir des sommités fleuries, on obtient des verts vifs
(aucun additif).
Plante comestible :
On consomme les feuilles et les fleurs.
Plante médicinale :
En usage interne, préconisé dans les cas de dépression,
nervosité , anxiété…
En usage externe, l'huile de millepertuis (macération de
plante dans de l'huile) favorise le renouvellement des tissus, d'où son emploi
contre les brûlures, plaies, douleurs dentaires et articulaires… Ses composants
inhibent certains médicaments. L'hypéricine qu'elle contient est antivirale.
Plante toxique :
Le millepertuis peut augmenter la sensibilité de la peau à
la lumière solaire, entraînant des rougeurs cutanées.
La photosensibilisations est liée à l’action des rayons du
soleil sur une molécule sensible : l’hypéricine.
Prunella vulgaris L., Brunelle commune,
Lamiacées :
Plante comestible :
On consomme les jeunes feuilles et les pointes avec leurs
boutons en avril-mai et les fleurs.
Plante médicinale :
Emploi traditionnel contre les maladies
gastro-intestinales.
La plante est bactéricide ; autrefois on l’utilisait
contre la diphtérie, les pharyngites et les laryngites.
En usage externe contre les troubles oculaires et pour
favoriser la cicatrisation.
Galle causé par un Diptère : Dasineura urticae
Perris, Cécidomyie des orties, Cecidomyiidae sur Urtica dioica L.,
Grande ortie, Urticacées :
Tussilago farfara L., Tussilage,
Astéracées :
Plante médicinale :
Toux (les fleurs et feuilles renferment énormément de
mucilages), anti-inflammatoire.
Plante toxique :
Contient des alcaloïdes de pyrrolizidine.
Geranium robertianum L., Géranium
herbe-à-Robert, Géraniacées :
Plante médicinale :
Les tanins contenus dans les parties aériennes aident en
usage externe à cicatriser les blessures se refermant difficilement.
Lythrum salicaria L., Salicaire commune,
Lythracées :
Plante comestible :
De juin jusqu’à début septembre, on cuit la plante pour en
extraire le jus qui sert de colorant pour les plats sucrés, ou qu’on transforme
en sirop en le faisant réduire sur le feu ou en l’additionnant de sucre.
Les fleurs se mangent aussi comme décoration.
En avril-mai, jeunes pousses et feuilles tendres sont un
bon ingrédient de diverses salades. Les pousses donnent une note fruitée aux
spiritueux et aux limonades.
Épluchées, les tiges récoltées en mai se cuisinent à l’eau
ou à la poêle. Salées et brunies dans du beurre, elles se marient bien avec les
plats de pomme de terre. Plus tard dans la saison, les tiges sont trop
coriaces.
Plante médicinale :
L’infusion de plantes séchées (1 cm3 par tasse)
est antidiarrhéique. En médecine traditionnelle contre les gastro-entérites.
Dans l’Antiquité, on l’employait aussi contre la dysenterie
et le typhus.
En usage externe pour traiter les hémorroïdes, l’eczéma et
les plaies.
Lotus pedunculatus Cav., Lotier des marais,
Fabacées :
Lycopus europaeus L., Chanvre d'eau,
Lamiacées :
Plante médicinale :
Les médicaments fabriqués avec les parties vertes du
Chanvre d'eau sont prescrits par la médecine officielle.
Ils réduisent l’activité de la glande thyroïde lors d’une
hyperthyroïdie légère et modifient le taux d’hormones avant les règles,
atténuant ainsi les effets secondaires prémenstruels.
En médecine populaire, le Chanvre d'eau était connu comme
fébrifuge.
Buddleja davidii Franchet, Arbre aux papillons,
Buddlejacées ou Scrofulariacées :
Plante médicinale :
Le Buddleia du père David a d'abord été utilisé comme
plante médicinale en Chine où l'écorce de ses racines et ses rameaux feuillés
sont utilisés comme matière médicale sous le nom de jiuyaohua.
Sa culture comme plante ornementale est répandue en Europe
et en Australie. Elle a favorisé la création de nombreuses variétés horticoles.
Plante toxique :
Cette essence contient des molécules toxiques (aucubine en
particulier) ce qui explique que ses feuilles, son écorce et ses racines ne
sont pas mangées par la plupart des espèces autochtones là où il a été
introduit.
Les analyses phytochimiques d’espèces de Buddleja ont
montré la présence de flavonoïdes, d’iridoïdes (d’aucubine et de ses dérivés,
et de buddlédines), de sesquiterpénoïdes, de phényléthanoïdes et de lignanes. À
partir de la racine de Buddleja davidii ont été isolés 13 glycosides de
phényléthanoïdes, un glycoside d’iridoïde et 4 complexes de glycosides
d’iridoïde-lignane.
La toxicité pour les poissons du Buddleia davidii a été
confirmée par l’isolement des buddlédines A, B et C, dans l’écorce de la
racine. L’activité antifongique significative des extraits de B. davidii est
due à la buddlédine A.
Plante invasive :
Le buddleia du père David, est toujours prisé comme plante
ornementale et en raison de son attrait pour les papillons, dans les jardins de
particuliers mais aussi dans certains aménagements paysagers (autoroutiers ou
communaux par exemple). Toutefois il a tendance à se propager facilement dans
les décombres et à se répandre le long des voies de chemin de fer. Il est
devenu une espèce invasive en de nombreux endroits. La première conséquence est
que, paradoxalement, il peut contribuer à l'extinction des papillons : en
effet, « ses feuilles ne participent pas à leur cycle biologique : le buddleia
ne nourrit pas les chenilles comme certaines plantes-hôtes indigènes (orties,
graminées, buissons,…) », auxquelles il se substitue.
Il s’est naturalisé et est devenu envahissant dans de
larges régions d'Europe de l’Ouest jusqu’à Bergen (Norvège). Il pose aussi
problème en Nouvelle-Zélande et dans le Sud-Est de l’Australie. En France, il
est présent de manière envahissante dans le Sud-Ouest, le Sud-Est, en Bretagne
et dans le Bassin Parisien. Le Centre semble la région la moins touchée.
Il est donc important de contrôler sa culture dans les
jardins. Il peut par exemple être remplacé par différentes espèces de lilas, la
menthe en arbre (Rostrinucula dependens), le gattilier ou des Buddleja hybrides
stériles : Buddleja × weyeriana.
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Buddleia_de_David
Plante tinctoriale :
A partir des feuilles, on obtient du jaune ocre (aucun
additif), du bru kaki (fer).
Heracleum sphondylium L., Berce commune, Apiacées :
Plante comestible :
On consomme les feuilles, les tiges, les boutons floraux,
les graines vertes et immatures et la racine.
Plante médicinale :
Emploi traditionnel et homéopathique en cas de troubles
digestifs, d'hypertension, de toux et d'extinction de voix. En naturopathie
contre les troubles du système nerveux central, la sclérose multiple, les
rhinopharyngites, l'apathie, la somnolence et les maux de tête. Comme le
gingembre, la racine est employée comme réjuvénateur et comme aphrodisiaque.
Plante toxique :
La plante élabore des furocoumarines (psoralène,
bergaptène, etc.) à propriétés photosensibilisantes.
Cirsium arvense (L.) Scop., Cirse des champs,
Astéracées :
Plante comestible :
On consomme les jeunes racines de première année de
l'automne jusqu'au printemps, les jeunes feuilles encore dépourvues de piquants
se mangent crues ou cuites à l'eau avant la floraison.
En mai, on mange les boutons cuits comme légume ou on les
confit dans la saumure ou dans une marinade piquante. Les pétales décorent les
plats.
Plante médicinale :
Comme tous les cirses, la plante est peu utilisée à des
fins médicinales.
Clinopodium vulgare L., Calament clinopode,
Lamiacées :
Plante tinctoriale :
La plante est tinctoriale et fournit une teinture jaune.
C'est une plante mellifère.
Plante médicinale :
C'est une plante médicinale utilisée comme tonique.
Source :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Clinopodium_vulgare
Artemisia vulgaris L., Armoise commune,
Astéracées :
Plante tinctoriale :
A partir des extrémités fleuries, on obtient du beige ocre
(aucun additif), du vert kaki (additif : cuivre) et du bronze, noir (additif :
fer).
Plante comestible :
On consomme les très jeunes feuilles et pousses.
Plante médicinale :
En infusion, elle a un effet sédatif sur le système
nerveux.
Elle est également tonique et ne doit pas être bue en début
de grossesse. Elle calme les douleurs menstruelles, stimule la digestion et la
rate.
L’huile imprégnée d’Armoise soulage les rhumatismes.
Senecio inaequidens DC., Séneçon du Cap,
Astéracées :
Plante toxique :
Une fois implantée dans certains prés cette espèce est
toxique pour le bétail par la présence d’alcaloïdes toxiques qui rend ce
séneçon non comestible pour les animaux, la plupart des insectes y compris. La
plante diffuse dans le sol des substances toxiques pour ses voisines.
Source : http://www.cbnbrest.fr/site/pdf/senecon.pdf
Senecio jacobaea L., Séneçon jacobée,
Astéracées :
Plante toxique :
Contient des alcaloïdes pyrrolizidiniques (sénécionine,
sénéciphylline, etc.), rassemblés sous l’appellation de « nécines ».
Daucus carota L., Carotte sauvage,
Apiacées :
Plante tinctoriale :
A partir des parties aériennes fleuries ou des fanes de
carotte, on obtient du jaune vif à vert vif (le vert s'obtient plus facilement
avec la plante fraîche et en maintenant la température en dessous de
l'ébullition, aucun additif), du vert bronze (additif : fer).
Plante comestible :
On consomme la racine (la première année, de septembre
jusqu'au printemps suivant), les feuilles, les fleurs et les graines.
Plante médicinale :
Vermifuge, diurétique, en cas de diarrhées.
Solidago canadensis L., Solidage du Canada,
Astéracées :
Plante tinctoriale :
A partir des sommités fleuries, on obtient du jaune vif
(aucun additif), du vert (additif : fer).
Plante comestible :
On consomme le cœur verdâtre des jeunes pousses en
avril-juin, et les fleurs.
Plante médicinale :
L'infusion de la plante (2 cm3 par tasse)
soulage les affections urinaires et rénales. Elle est anti-inflammatoire et
fortement diurétique, contribuant à l'élimination des résidus métaboliques et à
la prévention des calculs. On l'utilise en bain de bouche contre les infections
de la gencive. La plante fraîche broyée s'utilise en cas d'enflure.
Epilobium angustifolium L., Épilobe
en épis, Oenothéracées :
Plante comestible :
On consomme les jeunes tiges encore souples, les fleurs et
boutons floraux et les racines.
Plante médicinale :
L’épilobe est anti-inflammatoire. En cas de tumeur bénigne
de la prostate, on l’utilise pour faciliter la miction. L’infusion d’épilobe
soulage les brûlures d’estomac et les entérites.
Stachys sylvatica L., Épiaire des bois,
Lamiacées :
Plante comestible :
On consomme les jeunes feuilles jusqu'en juin et les
racines de septembre jusqu'au printemps.
Plante médicinale :
Les Épiaires des bois et des marais (Stachys palustris L.)
ne sont pratiquement plus utilisées, bien que toutes deux aient des propriétés
antispasmodiques.
Elles stimulent le système nerveux et sont utiles en cas de
névralgie, de troubles de la thyroïde et de la rate, de rhumatismes, de goutte
et d'affections respiratoires.
L'Épiaire des bois peut contribuer à régler les
menstruations, l'Épiaire des marais est diurétique.
On les administre généralement sous forme d'infusion.
La décoction favorise la guérison des plaies et leur
cicatrisation.
Mais la plante s'emploie aussi avec du vin ou du vinaigre.
Solanum nigrum L., Morelle noire,
Solanacées :
Plante toxique :
La plante contient des alcaloïdes de type solanidane
(solanines) qui sont surtout concentrés dans les fruits encore verts : leur
consommation est irritante pour le tube digestif, ils provoquent vomissements,
diarrhées, gastro-entérites, mais aussi une hémolyse et éventuellement une
dépression respiratoire.
Les feuilles sont consommées en Grèce à la manière des
épinards.
Scrophularia nodosa L., Scrofulaire noueuse,
Scrofulariacées :
Plante médicinale :
Utilisé traditionnellement comme altératif, comme
diurétique, comme antalgique, comme antiscrophuleux, pour soulager les douleurs
menstruelles, comme laxatif léger, pour traiter les épaississements
épiphysaires et le gonflement des articulations, pour traiter des maladies
cutanées, plus particulièrement l'eczéma, le psoriasis et le prurit.
Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Scrofulaire_noueuse
Trois trèfles :
A gauche (haut et bas) : Trifolium fragiferum L.,
Trèfle fraise, Fabacées,
En haut à droite : Trifolium repens L., Trèfle
rampant, Fabacées,
En bas à droite : Trifolium pratense L., Trèfle
des prés, Fabacées :
Trifolium pratense L., Trèfle des prés,
Fabacées :
Plante comestible :
On consomme les pousses et feuilles d'avril à juin, les
fleurs fraîches, et les graines.
Plante médicinale :
Traditionnellement utilisé contre les diarrhées, la toux et les éruptions cutanées chroniques. L'extrait de trèfle est de plus en plus utilisé contre les troubles de la ménopause en raison de sa teneur en ivoflavones. Ceux-ci sont des phytoestrogènes également employés dans la prévention des cancers d'origine hormonale, notamment ceux du sein, de l'utérus et de la prostate. L'infusion (3 cm3 de fleurs par tasse) est dépurative et rafraîchissante pour les yeux fatigués.
Trifolium fragiferum L., Trèfle fraise,
Fabacées &
Lotus corniculatus L., Lotier corniculé,
Fabacées :
Lotus corniculatus L., Lotier corniculé,
Fabacées :
Plante comestible :
On consomme les feuilles tendres en mars-avril, les gousses
à partir de juillet et les fleurs.
Plante médicinale :
L'infusion de fleurs est antispasmodique et sédative, on
l'emploie contre les troubles du sommeil et la nervosité. En usage externe
contre la conjonctivite et en gargarisme contre les gingivites. L'extrait de
Lotier corniculé protège la peau. La plante fraîche contient du cyanhydrate que
l'on élimine en la faisant bouillir sans couvercle. Cependant, la plante
fraîche est inoffensive en petites quantités pour relever les plats.
Bryonia dioica Jacq., Bryone dioïque,
Curcurbitacées :
Plante toxique :
La Bryone dioïque est une plante très toxique ! Au
Moyen-Âge, on s’accommodait de ce risque et on l’utilisait pour provoquer
nausées fortes et diarrhées.
Les constituants de la racine irritent les muqueuses du
tube digestif.
En usage externe, on utilisait la racine contre les
rhumatismes et la goutte.
En raison de la dilution, il n’existe plus aucun risque
d’intoxication dans les préparations homéopathiques. Ces dernières sont
administrées lors d’inflammations des voies respiratoires, du foie, de la
plèvre et du péritoine.
Thymus polytrichus A.Kerner ex Borbas, Serpolet,
Lamiacées :
Euphorbia amygdaloides L., Euphorbe des bois,
Euphorbiacées :
Plante toxique :
C'est une plante vénéneuse, parfois dangereuse pour le bétail. Ses fleurs sont visitées par les abeilles. Chez l'homme, cette plante est violemment vomitive et purgative.
Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Euphorbe_des_bois
Sources :
350 plantes médicinales, docteur Wolfgang Hensel,
Éditions Delachaux et Niestlé, Paris 2008, réimpression 2010
Cueillir et cuisiner les plantes sauvages. Recettes,
conseils et confidences, Éditions Édisud, Compagnie des éditions de la
Lesse, Aix-en-Provence, 2011
Guide des plantes sauvages comestibles et toxiques,
François Couplan et Eva Styner, Éditions Delachaux et Niestlé, Les guides du
naturaliste, Paris, 2007
Guide des plantes toxiques et allergisantes, Michel
Botineau, collection Les guides des… Fous de Nature !, Éditions Belin 2011
Guide des teintures naturelles, plantes à fleurs, Marie
Marquet, collection Les guides des… Fous de Nature !, Éditions Belin 2011
La cuisine des plantes sauvages, Meret
Bisseger, Éditions Ulmer, Paris 2012
La phytothérapie, se soigner par les plantes, Docteur
Jean Valnet, Éditions Le Livre de Poche, Paris, 2016
Larousse des plantes médicinales. Identification, préparation,
soins, Éditions Larousse / VUEF, 2001
Plantes sauvages comestibles, Alain
Creton, Séquoïa Éditions, Colomars 2011
Plantes sauvages comestibles, S.G.
Fleischhauer, J. Guthmann & R. Spiegelberger, Éditions Ulmer, Paris 2012
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