samedi 30 mars 2013

Les activités botaniques de l’année 2012


Retrouvez toutes les activités de l’année 2012 sur mon précédent blog :
 


























Mercurialis perennis L., Mercuriale vivace, Euphorbiacées




 









L’Étang Neuf de Ville-d’Avray





 Iris pseudacorus L., Iris des marais, Iris faux-acore, Iridacées





  












Hypericum tetrapterum Fries, Millepertuis à quatre ailes, Millepertuis ailé, Hypéricacées






Calamagrostis Adans., Calamagrostis, Poacées
















Odontites vernus (Bellardi) Dumort., Euphraise rouge, Odontite rouge, Scrophulariacées



Le vallon des Gallicourts

au 1er plan, à gauche : Heracleum sphondylium L., Berce commune, Grande Berce, Berce sphondyle, Apiacées
au 1er plan à droite : Crataegus monogyna Jacq., Aubépine commune, Aubépine à un style, Epine blanche, Rosacées ou Malacées


















Issoria lathonia L., Petit nacré, lépidoptère appartenant à la famille des Nymphalidae


photo de Fabien Virey, Insectes de France





Colutea arborescens L., Baguenaudier, Arbre à vessies, Fabacées
















Daucus carota L., Carotte sauvage, Apiacées



La prairie-verger du Domaine national de Versailles


















Mentha pulegium L., Menthe pouliot, Lamiacées






Le Domaine national de Marly-le-Roi


















Symphytum officinale L., Consoude officinale, Boraginacées





Medicago sativa L., Luzerne cultivée, Fabacées













Polyommatus icarus Rottemburg, Argus bleu, Azuré commun, Azuré de la Bugrane lépidoptère de la famille des Lycaenidae, 

sur Trifolium fragiferum L., Trèfle fraise, Trèfle porte-fraise, Fabacées




Centaurea scabiosa L., Centaurée scabieuse, Astéracées et Salvia pratensis L., Sauge des prés, Lamiacées

















On matérialise une zone à herboriser (un « transect »), à l’aide de ficelle et de tiges en bambou, qui délimitent un carré. Les enfants relèveront les espèces présentes dans ce dernier à différents moments dans l’année








Myosotis arvensis Hill, Myosotis des champs, Boraginacées












 

Calendrier 2012 des sorties botaniques




Date de la sortie


Lieu de la sortie

Heure et lieu du Rendez-vous

22 juillet 2012




14 h, Terrasse de l’Orangerie


12 août 2012




14 h Terrasse de l’Orangerie


19 août 2012




14 h sur le parking (gratuit), situé devant la Grille royale. On y accède par le rond-point faisant la jonction entre la route de Marly et la route de Versailles situées sur la commune mitoyenne de Louveciennes.


26 août 2012




14 h devant la Grille des Matelots du Domaine, qui se situe au point de jonction de la route de Saint-Cyr et de la rue de la Division Leclerc


2 septembre 2012







14 h devant la grille de l'entrée sud-ouest, accessible depuis l'avenue Jean Monnet.




9 septembre 2012







14 h à l’intersection du chemin du Ponceau et de l’avenue de Versailles


16 septembre 2012




14 h devant la Porte Royale du Domaine national de Marly-le-Roi, avenue des Combattants


23 septembre 2012




14 h rue du Lac


30 septembre 2012




14 h à l’entrée de la forêt (devant la piscine), route du Mail



mardi 12 mars 2013

Prochaine sortie botanique: le 7 avril 2013 dans le Domaine national de Saint-Cloud (92)


La prochaine sortie botanique aura lieu le 7 avril 2013 dans le Domaine national de Saint-Cloud.



Domaine national de Saint-Cloud, bosquet des Vingt-quatre arpents




Le rendez-vous est fixé à 14 heures au niveau du bassin des 24 jets, devant le restaurant « la petite folie ».

Découverte de la flore sauvage comestible et médicinale.

Nous apprendrons à reconnaître les espèces comestibles, et les espèces toxiques qui peuvent être confondues avec elles…
Cette ballade botanique sera aussi l’occasion d’évoquer les vertus médicinales des plantes sauvages.


tarif: 9 € par personne

transports:  métro : ligne 10, tramway : ligne T2, Bus : lignes 52,72 et 126, train : Transilien



inscriptions par mail : lespetitesherbes@yahoo.fr ou téléphone : 06.32.25.02.37

La découverte de la botanique sur la chaîne TVFil78, émission du 5 mars 2013 "la chronique de l'Environnement"

Le 5 mars dernier j’étais sur le plateau de la chaîne TVFil 78, pour parler de botanique dans la chronique de l’Environnement du mardi.
J’avais pour l’occasion apporter des échantillons des premières fleurs du printemps, lesquelles auraient pu composer de succulentes salades sauvages, ou servir à la préparation de remèdes pour soulager les petits maux !


 https://www.youtube.com/watch?v=Cftn8ZH_FBg




Les plantes sauvages citées dans l’émission, par ordre alphabétiques des noms latins :


Allium ursinum L., l’Ail des ours, plante de la famille des Liliacées ou Alliacées

 

Usages culinaires :

En mars-avril, les feuilles à forte odeur d’ail se dégustent en pesto, dans le fromage blanc aux herbes, sur du pain, dans le beurre aux herbes, les sauces et les légumes cuits.
Les boutons floraux se conservent dans l’huile, le vinaigre ou la saumure et se dégustent en apéritif. Les fleurs servent de décoration à manger.
Les graines rondes et vertes récoltées en juin remplacent le poivre vert dans le fromage blanc, les sauces et les plats de légumes. Mûres, les graines séchées et moulues peuvent remplacer le poivre noir.
Après disparition des feuilles, de juin jusqu’en février de l’année suivante, on conserve dans le vinaigre les bulbes déterrés à 20 cm de profondeur. On les utilise aussi comme les gousses d’ail cultivé.
La plante a un goût d’ail piquant et aromatique.

Attention ! La plante ressemble à la Colchique (Colchicum autumnale L.) et au Muguet (Convallaria majalis L.), toutes deux très toxiques. Mais les feuilles de ce dernier n’ont pas de pétiole.

Toute les autres espèces européennes d’ail (Allium) s’utilisent de la même façon. 

Utilisations médicinales : 

Toute la plante est utilisée. Grâce à ses propriétés bactéricides, l’ail soulage les troubles gastro-intestinaux, il fait baisser la tension artérielle et le taux de cholestérol et combat l’athérosclérose, ce qui en fait un excellent moyen de prévention de l’infarctus.
La plante est également dépurative, anti-inflammatoire, diurétique, expectorante, tonique et stimulante.


Arum maculatum L., le Gouet tacheté, plante de la famille des Aracées

 
Gouet tacheté « sans tache »




Gouet tacheté « avec tache »

Plante herbacée vivace par un tubercule. 


Feuilles : à limbe de 20-30 cm d’un vert sombre brillant typiquement en fer de lance, ordinairement tachées (mais caractère non constant).


Inflorescence : typique, formée d’un épi charnu ou spadice se terminant en massue violacée, entouré d’une grande enveloppe foliacée (ou spathe) blanc crème ; à la base de l’épi sont les fleurs femelles, au-dessus des fleurs mâles, et encore au-dessus des fleurs stériles munies de longs poils qui ont pour rôle de piéger les petites mouches pollinisatrices à l’intérieur de l’inflorescence.
Fruits : baies serrées les unes contre les autres sur l’axe du spadice, vertes puis d’un rouge luisant à maturité (août-septembre, alors que les feuilles ont disparu).


Habitat et répartition : bois frais (chênaie-frênaie), haies ; dans une grande partie de la France, mais manque dans certaines régions.


Toxicité :

Tous les arums sont toxiques, mais ce sont surtout les fruits, susceptibles d’attirer les enfants, qui sont potentiellement dangereux, surtout que leur saveur est sucrée. Or, à l’époque de leur maturation, il n’y a plus de trace de feuilles et on ne sait plus identifier cet épi de baies rouges.
Les effets des principes encore mal connus sont une irritation de la sphère bucco-pharyngée, des nausées et vomissements, de la diarrhée. Mais en général un traitement symptomatique est suffisant, vu les faibles quantités qui sont en général ingérées.

Risque de confusion :

Arum italicum Miller n’a pas les feuilles tachées, par contre celles-ci sont veinées de blanc et le spadice présente une massue jaune. Plus thermophile, cet Arum tolère des milieux plus secs ; il est souvent cultivé dans les jardins, d’où il est susceptible de se propager. Dracunculus vulgaris Schoot (synonyme Arum dracunculus L.) a une grande spathe violacée, un spadice pourpre-noir, et est méditerranéen. Les fruits de tous les arums sont toxiques.

Le saviez-vous ?:

Afin d’attirer les insectes pollinisateurs, les inflorescences d’Aracées dégagent, outre une odeur parfois nauséabonde, une importante chaleur : si, chez Arum maculatum, celle-ci dépasse seulement de 7 à 9 °C celle de l’air ambiant, certaines espèces tropicales émettent une chaleur supérieure de 10 à 12 °C, pouvant même aller jusqu’à 20 °C.


Chelidonium majus L., l’Herbe-aux-verrues, Chélidoine, Eclaire, plante de la famille des Papavéracées





L’Herbe-aux-verrues compte parmi les plantes faiblement toxiques. Ses parties vertes renferment en effet différents alcaloïdes. Un récit de Pline relate une des utilisations de cette plante depuis l’Antiquité. Il disait avoir vu les hirondelles (en grec chelidon) rendre la vue à leurs petits grâce à la sève de cette plante.

En médecine populaire, on utilise le latex frais pour brûler les verrues.
La médecine officielle prescrit des médicaments à base de chélidoine contre les affections hépatiques et biliaires.

Application médicale : en raison de sa toxicité, on ne peut utiliser la plante qu’après avoir consulté son médecin.

Pour l’usage externe, lors d’affections cutanées, on prépare une infusion avec les parties vertes. Laisser reposer 10 minutes et appliquer en cataplasme sur la peau.


Heracleum sphondylium L., la Berce commune, Grande Berce, Berce sphondyle, plante de la famille des Apiacées

 

Propriétés :

La berce contient en abondance du calcium, du magnésium et du potassium, ainsi que du fer et du phosphore. Les feuilles renferment beaucoup de vitamine C et A.

Précautions et risques de confusion :

Les feuilles et le pétiole peuvent être récoltés durant toute la vie de la plante.
La tige se consomme jeune et tendre.
Les inflorescences se cueillent jeunes lorsque le bouton est encore en partie caché dans la « gaine » du pétiole.

Usages culinaires:

Les jeunes feuilles se consomment en salade. Plus âgées, on peut les cuire en gratins, soupes…
Les jeunes tiges, pelées, se dégustent crues ou cuites. Leur goût légèrement acidulé et sucré est excellent.
Les jeunes inflorescences peuvent être cuites à la vapeur.
Les fruits se consomment frais ou secs pour parfumer les gâteaux, les crèmes, les liqueurs. Leur goût est fort, il faut donc les utiliser avec parcimonie.

Attention ! la Grande berce élabore des furocoumarines (psoralène, bergaptène, etc.) à propriétés photosensibilisantes. Mieux vaut prévenir les personnes sensibles qui seraient tenter de récolter la plante pour la consommer.


Utilisations médicinales :

Emploi traditionnel et homéopathique en cas de troubles digestifs, d'hypertension, de toux et d'extinction de voix. En naturopathie contre les troubles du système nerveux central, la sclérose multiple, les rhinopharyngites, l'apathie, la somnolence et les maux de tête. Comme le gingembre, la racine est employée comme réjuvénateur et comme aphrodisiaque.


Lamium album L., le Lamier blanc, Ortie blanche, plante de la famille des Lamiacées

 

Précautions et risques de confusion :

Avec l’ortie, mais les lamiers ne piquent pas. Avec une autre lamiacée, mais aucune n’est dangereuse.

Usages culinaires :

Selon les espèces, le goût des lamiers peut être très agréable ou simplement passable.
On consomme les très jeunes pousses crues en salade où leur goût légèrement musqué est agréable. Plus tard, il faudra les cuire comme celles de l’ortie.
L’espèce la plus consommée est le lamier blanc Lamium album L. ou ortie blanche, mais chacune a ses caractéristiques et peut prendre une place de choix dans vos recettes.
Les fleurs crues peuvent être ajoutées aux salades.


Lamium purpureum L., le Lamier pourpre, plante de la famille des Lamiacées

 

Mêmes utilisations que le Lamier blanc



Plantago lanceolata L., le Plantain lancéolé, plante de la famille des Plantaginacées





Propriétés :

Les plantains renferment des tanins, des mucilages et une substance antiseptique. Les feuilles fraîches broyées calment les piqûres et ont une action cicatrisante remarquable.

Précautions et risques de confusion :

Aucune confusion n’est a priori envisageable si ce n’est avec d’autres plantains tous comestibles.

Usages culinaires :

D'avril à juin, les feuilles centrales de la rosette sont aromatiques. A cause de leurs fibres longitudinales, on les coupe en bandes transversales. On les mange en salade ou cuites comme des épinards et dans les omelettes. Elles servent aussi à décorer le pain et divers plats, et on peut en extraire le jus. On les utilise même dans certains spiritueux.
On trouve les tendres boutons floraux d'avril à juillet. On peut les mâcher crus, les ajouter aux salades, les faire réduire à la poêle ou encore les conserver dans l'huile ou le vinaigre.
Les graines se forment d'août à novembre. Elles donnent un goût fin aux plats de légumes. L'huile qu'elles contiennent apporte une touche de noisette dans les salades et sur les toasts.
La racine, qu'on récolte d'octobre à avril, a de nombreuses radicelles et doit être soigneusement brossée. Emincée, elle entre dans la composition de tourtes avec d'autres légumes tels que tomate, poivron ou carotte cuits à l'eau et légèrement salés, puis liés avec de l'œuf et de la farine.

Utilisations médicinales :

C'est une des plantes les plus utilisées depuis l'Antiquité en raison de sa vaste répartition géographique. Encore aujourd'hui, la racine séchée a des utilisations médicinales: verser de l'eau frémissante sur 2 cm3 par tasse de racine séchée et laisser infuser 15 min. Toutes les plantaginacées sont bactéricides, rafraîchissantes et dépuratives. Le plantain est surtout utilisé pour soigner plaies, irritations cutanées, brûlures, enflures et piqûres d'insectes. L'extrait passe pour très efficace contre les inflammations oculaires. En usage interne, le plantain soulage les affections des voies respiratoires supérieures ainsi que les inflammations bucco-pharyngées, de même que les ulcères de l'estomac, les colites et les inflammations urinaires. Les feuilles fraîches froissées avec la main soulagent parfois les piqûres d'insectes.


Rubus groupe fruticosus , la Ronce des bois, plante de la famille des Rosacées





Usages culinaires :

En avril, tant que les épines sont encore molles, les feuilles en train d'éclore s'ajoutent hachées aux herbes en mélange, aux sauces de salades, à d'autres légumes feuille (par exemple l'ortie) et à divers plats de légumes, notamment les nems. Plus tard et jusqu'en septembre, les feuilles fraîches ou séchées se boivent en infusion.
Les mûres se savourent crues mais aussi en jus, sirop, gelée, confiture, sirop, pâtisseries, vinaigre de fruit, vin doux et autres alcools. On les conserve séchées pour les boire sous forme de tisane.
Les fleurs donnent aussi des tisanes agréables.

Utilisations médicinales :

On utilise l'infusion de feuilles contre la diarrhée en raison de leur forte teneur en tanins. En gargarisme, la ronce rend de précieux services dans les inflammations bucco-pharyngées. Les mûres, de même que l'infusion, ont un effet sédatif.  Elles ont une grande valeur nutritive et contiennent plus de provitamine A et de vitamine E que les autres baies ainsi que beaucoup de vitamine B. Elles surpassent ainsi les autres fruits par leur teneur élevée en magnésium et en fer. De plus, elles contiennent des oligo-éléments importants comme le zinc, le manganèse et le cuivre (des études récentes suggèrent que la carence en cuivre contribue à l'apparition de la maladie d'Alzheimer). La couleur foncée des mûres indique une forte teneur en pigments végétaux antioxydants. Ceux-ci protègent l'organisme des radicaux libres nocifs qui jouent un rôle dans de nombreuses maladies dégénératives et dans le processus de vieillissement.


Taraxacum officinale Weber, le Pissenlit officinal, plante de la famille des Astéracées

 

Propriétés :

Le pissenlit est très riche en sels minéraux, notamment en sodium, potassium, magnésium, fer et phosphore. Il contient énormément de provitamine A, beaucoup de vitamines PP, C, B1, B2 et E. C’est un excellent dépuratif. Les racines contiennent de l’inuline.

Précautions et risques de confusion :

De nombreuses plantes à feuilles en rosette comme les chicorées ou les crépides ressemblent au pissenlit qui lui-même compte une infinie variété de formes… La présence du bouton floral au cœur de la rosette et l’absence de poils devrait éviter les confusions. Les autres astéracées à fleur jaune ont souvent des tiges ramifiées et aucune n’est dangereuse.

Usages culinaires :

Les feuilles se consomment en salade. Elles ont une saveur plus ou moins amère. Plus âgées, elles peuvent être cuites.
Les racines, souvent amères elles aussi, peuvent être cuites et réduites en purée, ou sautées…
Les boutons floraux sont souvent utilisés comme des câpres.
La cueillette des fleurs ne doit s’effectuer que par temps beau et sec pour la recette du miel de pissenlit. Les fleurs débarrassées de leur capitule (partie verte) peuvent être ajoutées crues aux salades ou servir à décorer des plats…

Utilisations médicinales :

Le pissenlit est une plante d’usage ancien et courant. Toute la plante, racine incluse, est diurétique (d’où son nom de « pisse-au-lit ») et soulage les affections hépatiques, la goutte et les rhumatismes. Elle stimule la sécrétion de bile, elle est dépurative et légèrement laxative et agit contre les troubles de la digestion.
En usage externe contre l’eczéma et autres affections cutanées. Le latex blanc est utilisé contre les verrues mais ne doit pas entrer en contact avec les yeux.
En homéopathie en cas de gastrite et d’affection hépatique.