dimanche 21 avril 2013

Prochaine sortie botanique: le 5 mai 2013 à l'étang de Meudon (forêt domaniale de Meudon-92)


La prochaine sortie botanique aura lieu le 5 mai 2013 à l’étang de Meudon (forêt domaniale de Meudon-92) :

Découverte de la flore sauvage comestible, médicinale et tinctoriale.





Le rendez-vous est fixé à 14 heures devant l’étang de Meudon,
Route des étangs/allée du Tronchet.

transports en commun:

Pour se rendre à l'étang de Meudon:
Bus 289 - arrêt Cimetière de Trivaux - Départ de la porte de St Cloud (correspondance métro 9) ou Clamart-Georges Pompidou.
Tram 2 - arrêt Les Moulineaux - Puis Bus 289 arrêt Cimetière de Trivaux.
RER C - arrêt Meudon Val Fleury - Puis Bus 289 arrêt Cimetière de Trivaux.

tarif: 9 € par personne

inscriptions par mail : lespetitesherbes@yahoo.fr ou téléphone : 06.32.25.02.37

fleurs, arbres et arbustes rencontrés lors de la sortie du 21 avril 2013 en forêt de Fausses-Reposes (Ville-d'Avray-92)

En forêt de Fausses-Reposes....






... nous avons rencontré, par ordre alphabétique des noms latins (ou du nom vernaculaire pour les plantes non identifiées précisément):





Anemone nemorosa L., Anémone des bois, Anémone sylvie, Renonculacées

 


 

L’Anémone des bois est une plante vivace qui mesure de 5 à 30 cm et fleurit de mars à mai.


Plante presque glabre, formant des colonies.
Feuilles toutes basilaires, émergeant en général après la floraison, à long pétiole, composées-palmées, à folioles incisées-dentées.
Bractées identiques aux feuilles, mais à pétiole plus court.
Fleurs solitaires, 20-40 mm de diamètre, penchées à dressées, blanches, souvent nuancées de rose ou de bleu à l’extérieur, avec 6-12 tépales ovales.
Fruit : petits akènes en tête globuleuse, penchée.

Distribution : toute la région, sauf extrême Nord.

Habitat : forêt, taillis, broussailles, haies, parfois prairies dans des zones plus humides.

(Source: Fleurs sauvages, 500 espèces, Christopher Grey-Wilson, Larousse, 2005)


Betula pendula Roth, Bouleau verruqueux, Bétulacées

plante tinctoriale






Arbre atteignant 15-30 m de hauteur, à croissance assez rapide ; port dressé, ramifié, parfois retombant ; rameaux rouges et lisses, flexibles et minces.

Ecorce : typique, blanche parsemée de petites taches noires, souvent craquelée quand l’arbre vieillit, qui se détache en lambeaux.

Feuilles : à longs pétioles, de taille moyenne, d’un vert franc dessus, plus clair en dessous, triangulaires et très pointues, finement dentées.

Fleurs : (avril-mai) en chatons, les mâles longs et pendants, les femelles plus courts et hérissés.

Fruits : graines ailées.

Habitat : le Bouleau verruqueux apprécie les sols humides et acides, les terres siliceuses et pauvres de landes. Arbre pionnier, il est aussi fréquent dans les bois clairs et en montagne. C’est un arbre qui supporte bien le froid.

Répartition : on le trouve dans toute la France sauf en région méditerranéenne. Il est présent en Europe centrale et jusque dans le grand Nord.

Risque de confusion : le Bouleau pubescent (Betula alba L.) a des feuilles finement veloutées au revers, une écorce plus lisse, blanc rosé un peu poudreux avec des stries beige foncé.

Usage en teinture :

partie de la plante
feuilles, rameaux
partie interne, rouge, de l'écorce
période de récolte
printemps
printemps
conservation et préparation
séchées
hachée fraîche ou sèche
mordant
alun + tartre
additifs
aucun
cuivre
aucun
couleurs obtenues
jaune brillant
vert
beige-rose
colorants identifiés
flavonoïdes: flavonols
tanins
solidité lumière
bonne
bonne
bonne
solidité lavage
bonne
bonne
bonne



Recettes : deux recettes possibles :

1°) Teinture par décoction en deux bains
Aussi appelée teinture à chaud ou teinture de bouillon, la teinture en deux bains est celle qui est le plus communément appliquée. On extrait d’abord le colorant en milieu aqueux, à chaud, puis on teint dans le bain ainsi constitué.

Préparation du bain


A partir de plantes fraîches ou sèches.

- hacher les plantes ;
- faire macérer au moins une demi-journée dans un volume d’eau suffisant pour teindre ensuite les fibres ;
- verser les plantes et le jus macéré dans une marmite et la placer sur le feu ;
- faire chauffer et maintenir cette décoction 1 heure ;
- porter à ébullition brièvement, laisser refroidir ;
- filtrer avant de teindre dans ce bain.

Teinture :

- laisser le bain préparé refroidir (vérifier qu’il y a assez d’eau : en ajouter si besoin), puis y tremper les fibres préalablement mordancées, mouillées et essorées ;
- les imprégner correctement en les tournant dans le bain ;
- faire chauffer pendant 1 h à 1 h 30 en tournant régulièrement et en s’assurant qu’il reste suffisamment d’eau (sinon en rajouter) ;
- laisser refroidir dans le bain, sauf mention contraire ;
- sortir, rincer et sécher.

2°) Teinture par décoction en deux bains, après macération longue

Aussi appelée teinture à chaud ou teinture de bouillon, la teinture en deux bains est celle qui est le plus communément appliquée. On extrait d’abord le colorant en milieu aqueux, à chaud, puis on teint dans le bain ainsi constitué.

Préparation du bain :


A partir de plantes fraîches ou sèches.
- hacher ou broyer les matières ligneuses ;
- faire macérer 24 h ou quelques jours avant la teinture dans un volume d’eau suffisant pour teindre ensuite les fibres ;
- les mettre avec l’eau de macération sur le feu dans un grand pot ;
- chauffer et maintenir à ébullition douce 2 à 3 h, sauf mention contraire dans le tableau recette (pour les plantes qui ne doivent pas bouillir, on maintient le bain sous la limite de l’ébullition) ;
- laisser refroidir ;
- filtrer et mettre en sac, avant de teindre dans ce bain dans lequel on laissera le sac de plantes.

Teinture :

- laisser le bain préparé refroidir (vérifier qu’il y a assez d’eau : en ajouter si besoin), puis y tremper les fibres préalablement mordancées, mouillées et essorées ;
- les imprégner correctement en les tournant dans le bain ;
- faire chauffer pendant 1 h à 1 h 30 en tournant régulièrement et en s’assurant qu’il reste suffisamment d’eau (sinon en rajouter) ;
- laisser refroidir dans le bain, sauf mention contraire ;
- sortir, rincer et sécher.

Le saviez-vous ? L’écorce de Bouleau était autrefois utilisée pour le tannage des peaux dans les pays du nord de l’Europe.
(Source: Guide des teintures naturelles, plantes à fleurs, Marie Marquet, collection Les guides des… Fous de Nature !, Editions Belin 2011)


Bruyère, Ericacées








Carpinus betulus L., Charme commun, Bétulacées





fleurs en chatons pendants du Charme


Arbre de 15 à 20 m de hauteur, à branches étalées ou dressées.
Houppier ample, ovoÏde chez les vieux sujets.
Rameaux fins.
Feuilles simples, de 8 à 12 cm de long, alternes.
Limbe ovale, aigu à l'apex, à marge doublement dentée, glabre, sauf dessous les nervures, ces dernières fortement saillantes.
Court pétiole.
Bourgeons brun-marron, arqués.
Espèce monoïque à fleurs en chatons pendants, verts, en mars-avril.
Fruits secs portés par une bractée favorisant la dispersion des graines.
Ecorce gris, demeurant lisse.
Tronc à pourtour cannelé.

C'est une espèce rustique, qui ne supporte pas les sols trop acides ou trop humides.
Longévité: plus de 150 ans.
Multiplication par graines.
Rejette vigoureusement de souche.





Castanea sativa Miller, Châtaignier, Châtaignier commun, Fagacées

plante tinctoriale


 
 bourgeon du Châtaignier en phase de débourrement



écorce du Châtaignier 
 

Grand arbre pouvant dépasser 30 m de haut et atteindre un diamètre très important.

Ecorce : grisâtre, épaisse et crevassée dans le sens de la longueur du tronc sur les sujets âgés.

Feuilles : caduques, vert brillant, grandes, lancéolées, nettement dentées.

Fleurs : (juin-juillet) mâles en longs chatons poudreux, fleurs femelles vertes groupées dans un involucre qui donne naissance au fruit.

Fruits : les châtaignes, contenues par 1-2 ou trois dans une bogue très épineuse.

Habitat : les Châtaigniers vivent en forêt, parfois regroupés en vastes châtaigneraies. Présents sur les versants des reliefs, sur sols acides, siliceux, jusqu’en moyenne montagne, mais jamais en altitude, ils apprécient un climat tempéré à doux, et supportent bien la chaleur.

Répartition : courants en Europe méridionale et méditerranéenne, jusqu’en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, les Châtaigniers peuvent par ailleurs se rencontrer dans la moitié nord de l’Europe, où ils ont été introduits dès l’époque romaine et anciennement cultivés.

Usage en teinture :

partie de la plante
bogues, écorce, bois
période de récolte
lors de la taille
conservation et préparation
moulus
mordant
sans
alun + fer
additifs
aucun
fer
couleurs obtenues
beige
brun-rouge
brun-noir
colorants identifiés
tanins: gallotanins (dont hamamélitanin), tanins condensés
solidité lumière
très bonne
solidité lavage
très bonne



Recette : Teinture par décoction en deux bains, après macération longue

Aussi appelée teinture à chaud ou teinture de bouillon, la teinture en deux bains est celle qui est le plus communément appliquée. On extrait d’abord le colorant en milieu aqueux, à chaud, puis on teint dans le bain ainsi constitué.

Préparation du bain :


A partir de plantes fraîches ou sèches.
- hacher ou broyer les matières ligneuses ;
- faire macérer 24 h ou quelques jours avant la teinture dans un volume d’eau suffisant pour teindre ensuite les fibres ;
- les mettre avec l’eau de macération sur le feu dans un grand pot ;
- chauffer et maintenir à ébullition douce 2 à 3 h, sauf mention contraire dans le tableau recette (pour les plantes qui ne doivent pas bouillir, on maintient le bain sous la limite de l’ébullition) ;
- laisser refroidir ;
- filtrer et mettre en sac, avant de teindre dans ce bain dans lequel on laissera le sac de plantes.

Teinture :

- laisser le bain préparé refroidir (vérifier qu’il y a assez d’eau : en ajouter si besoin), puis y tremper les fibres préalablement mordancées, mouillées et essorées ;
- les imprégner correctement en les tournant dans le bain ;
- faire chauffer pendant 1 h à 1 h 30 en tournant régulièrement et en s’assurant qu’il reste suffisamment d’eau (sinon en rajouter) ;
- laisser refroidir dans le bain, sauf mention contraire ;
- sortir, rincer et sécher.

Le saviez-vous ? Le Châtaignier, planté et cultivé pour ses châtaignes, fut aussi exploité autrefois en tannerie comme en teinturerie comme source d’excellents tanins. Il est encore cultivé aujourd’hui pour son bois, excellent en charpente, menuiserie et ébénisterie.

(Source: Guide des teintures naturelles, plantes à fleurs, Marie Marquet, collection Les guides des… Fous de Nature !, Editions Belin 2011)

 


Corylus avellana L., Noisetier, Coudrier, Bétulacées ou Corylacées

plante comestible





Les jeunes feuilles tendres, tout juste écloses en mars-avril, se cuisinent avec d'autres plantes sauvages. Les feuilles séchées étaient jadis utilisées pour couper le tabac.
Les chatons mâles fleurissent dès l'hiver et leurs étamines jaune sont riches en protéines. Séchés et moulus, ils permettent d'allonger les farines de céréales ou de préparer des chutneys avec des légumes épicés.
C'est en septembre que l'arbrisseau offre ses noisettes. C'est encore crues qu'elles sont le meilleur, mais aussi rôties dans les salades et les pâtisseries. On en extrait une huile de table de grande valeur et on peut les conserver dans les liqueurs.

(Source: Plantes sauvages comestibles, S.G. Fleischhauer, J. Guthmann & R. Spiegelberger, Editions Ulmer, Paris 2012)



Crataegus monogyna Jacq., Aubépine commune, Aubépine à un style, Epine blanche, Rosacées ou Malacées

plante comestible


 
On récolte les cenelles en août-septembre et on les dénoyaute afin de les consommer crues ou ajoutées à diverses confitures, compotes et vins doux. On les écrase en purée chaude mélangée à du lait. Les cenelles séchées se boivent en tisane ou allongent la farine de céréales.
Les graines concassées et rôties peuvent servir de substitut de café.
On aromatise les alcools avec les jeunes feuilles juste sorties des bourgeons. On peut aussi les manger crues ou dans des salades. En été, on prépare des salades et un vin cardiotonique avec les feuilles fermes.
Les fleurs odorantes aromatisent toutes sortes de desserts ainsi que le sucre, les sorbets et les liqueurs. On en saupoudre les salades. Début avril, les boutons s'ajoutent aux plats de légumes ou se conservent comme les câpres.
Goût : Les jeunes feuilles et les fleurs ont un goût d’amande amère. Les cenelles sont farineuses, fruitées et sucrées.

Composants : flavonoïdes (principalement  procyanidine, hypéroside et rutoside), en particulier dans les feuilles et l’écorce. Les fruits en contiennent beaucoup moins. Amines biogènes. Dans les fleurs : jusqu’à 0,15 % d’huile essentielle.

(Source: Plantes sauvages comestibles, S.G. Fleischhauer, J. Guthmann & R. Spiegelberger, Editions Ulmer, Paris 2012)


 


Cytisus scoparius (L.) Link, Genêt à balais, Fabacées

plante tinctoriale




Arbuste pérenne au port dressé et évasé, qui peut atteindre 3 m de hauteur ; tronc ne dépassant généralement pas 5 cm de diamètre.

Rameaux : verts, droits et flexibles, quadrangulaires, glabres.

Feuilles : alternes, composées de 3 folioles ovales pétiolées en bas puis sessiles et simples vert le haut de la tige.

Fleurs : (avril-juin) papilionacées, abondantes, d’un jaune d’or lumineux, à l’aisselle des feuilles.

Fruits : gousses vertes et pubescentes, devenant noires à maturité, éclatant alors pour libérer de petites graines noires, rondes et aplaties.

Habitat : le Genêt à balais caractérise les landes, aime une exposition bien ensoleillée, et supporte bien l’exposition au vent et aux embruns, les sols profonds secs ou salés.

Répartition : endémique de l’Europe occidentale et centrale, on rencontre le Genêt à balais dans toute la France, à basse altitude et particulièrement sur les façades maritimes, à l’exclusion du Midi de la France où il se fait rare, laissant la place à d’autres espèces.

Usage en teinture :

partie de la plante
fleurs
rameaux juste fleuris
période de récolte
avril-mai
printemps
conservation et préparation
fraîches
frais ou secs (couleurs moins vives avec la plante sèche)
mordant
alun + tartre
additifs
aucun
aucun
cuivre
couleurs obtenues
jaune
jaune vif un peu vert
vert vif
colorants identifiés
flavonoïdes: flavonols (quercétine), flavones (scoparine), isoflavones (genisteine), caroténoïdes
solidité lumière
très bonne
très bonne
très bonne
solidité lavage
très bonne
très bonne
très bonne


Recettes :

Recette pour les fleurs:  

Les fleurs fraîches s’emploient d’ordinaire après cueillette en un seul bain. On emploie généralement 300 % du poids de fibre à teindre. Cette recette peut aussi convenir à des fleurs sèches :
- couvrir les fleurs d’eau tiède, laisser macérer une demi-journée maximum ;
- tremper les fibres mordancées et rincées ;
- faire chauffer ¾ d’heure en remuant, à la limite de l’ébullition ;
- refroidir dans le bain et sortir les fibres ;
- rincer et sécher.

Recette pour les rameaux juste fleuris : Teinture par décoction en deux bains

Aussi appelée teinture à chaud ou teinture de bouillon, la teinture en deux bains est celle qui est le plus communément appliquée. On extrait d’abord le colorant en milieu aqueux, à chaud, puis on teint dans le bain ainsi constitué.

Préparation du bain


A partie de plantes fraîches ou sèches.

- hacher les plantes ;
- faire macérer au moins une demi-journée dans un volume d’eau suffisant pour teindre ensuite les fibres ;
- verser les plantes et le jus macéré dans une marmite et la placer sur le feu ;
- faire chauffer et maintenir cette décoction 1 heure ;
- porter à ébullition brièvement, laisser refroidir ;
- filtrer avant de teindre dans ce bain.

Teinture :

- laisser le bain préparé refroidir (vérifier qu’il y a assez d’eau : en ajouter si besoin), puis y tremper les fibres préalablement mordancées, mouillées et essorées ;
- les imprégner correctement en les tournant dans le bain ;
- faire chauffer pendant 1h à 1h30 en tournant régulièrement et en s’assurant qu’il reste suffisamment d’eau (sinon en rajouter) ;
- laisser refroidir dans le bain, sauf mention contraire ;
- sortir, rincer et sécher.

Le saviez-vous ? L’usage du Genêt à balais en teinture est depuis longtemps connu en teinture et attesté sur des textiles du Moyen-Âge, dont la tapisserie de Bayeux. Il était aussi connu pour ses propriétés thérapeutiques mentionnées dès l’Antiquité : les gousses contiennent notamment des alcaloïdes.

(Source: Guide des teintures naturelles, plantes à fleurs, Marie Marquet, collection Les guides des… Fous de Nature !, Editions Belin 2011)


Epilobe, Oenothéracées






Hedera helix L., Lierre grimpant, Araliacées

plante médicinale

Habitat : forêts d’essences mixtes, forêts fluviales, parcs et murs. Europe, Asie du Sud-Ouest.

Le Lierre est une plante médicinale très ancienne liée à Dyonisos et Bacchus.
Ses feuilles renferment différents principes actifs facilitant l’expectoration des muqueuses et antispasmodiques. En raison de la toxicité de la plante, les médecins recourent aujourd’hui plutôt aux préparations prêtes à l’emploi pour soigner la toux, les bronchites et l’asthme. Les cataplasmes de feuilles de lierre étaient d’usage -uniquement en médecine populaire- en cas de maladies cutanées et de rhumatismes.

Le saviez-vous ? Le Lierre est très important pour le monde animal. Fleurissant tard, les insectes y trouvent encore du nectar en automne. Au printemps suivant, les oiseaux chanteurs picorent volontiers les baies et bâtissent leurs nids bien cachés dans les feuilles.

(Source: 350 plantes médicinales, docteur Wolfgang Hensel, Éditions Delachaux et Niestlé, Paris 2008, réimpression 2010)


Ilex aquifolium L., Houx, Aquifoliacées

plante toxique





Arbuste ou petit arbre de 3 à 15 m, à écorce lisse, vertes chez les jeunes rameaux, puis grise.

Feuilles : alternes, persistantes, vert foncé, luisantes dessus et ternes dessous, souvent épineuses mais parfois entières.

Inflorescences : groupes de fleurs à 4 ou parfois 5 pétales d’un blanc plus ou moins rosé, insérées à l’aisselle des feuilles ; fleurs le plus souvent unisexuées, le Houx étant dioïque, mais les fleurs mâles présentent des ébauches d’ovaires et les fleurs femelles des ébauches d’étamines.

Fruits : drupes rouges à maturité (septembre-mars), peu charnues, mais de saveur aromatique, et renfermant 4 à 6 noyaux, contenant les graines ; la dissémination est assurée par les oiseaux.

Habitat et répartition : caractéristique des chênaies et hêtraies, également dans les haies ; dans une grande partie de la France, manque cependant par endroits ; le Houx et des formes hybrides (Ilex x altaclerensis (Loudon) Dallimore) sont souvent cultivés dans les parcs et jardins.

Toxicité : les drupes concentrent de la ménisdaurine, hétéroside cyanométhylénique, mais qui ne libère pas d’acide cyanhydrique. Ce qui fait que les fruits ne sont pas véritablement toxiques. Du reste, dans certaines régions, on propose de la liqueur de « baies de Houx ». néanmoins des troubles gastro-intestinaux ont pu survenir après la consommation de plusieurs fruits. L’absorption de préparations à base de feuilles est à éviter.

Risque de confusion : aucun.

Le saviez-vous ? Ilex désignait en latin le Chêne vert. Ce même mot a été attribué au Houx par Linné, en raison de la ressemblance des feuilles de ces deux arbres. L’écorce de Houx a servi dans certaines régions à préparer la glu des oiseleurs.

(Source: Guide des plantes toxiques et allergisantes, Michel Botineau, collection Les guides des… Fous de Nature !, Editions Belin 2011)


Laurus nobilis L., Laurier, Laurier-sauce, Laurier vrai, Lauracées

plante toxique


 

Arbuste toujours vert de 3 à 6 m de haut, mais souvent taillé.

Feuilles : alternes, grandes (10-15 cm), coriaces, persistantes, face supérieure d’un vert sombre brillant, limbe bordé de petites dents espacées ; leur froissement dégage une odeur caractéristique d’amande amère.

Fleurs : en longues grappes dressées, odorantes, à 5 pétales blancs et nombreuses étamines.

Fruits : drupes d’environ 8 mm, initialement rougeâtres devenant noires à maturité (septembre-octobre).

Habitat et répartition : originaire de Turquie et importé vers le milieu du XVIème siècle ; cultivé très fréquemment pour former des haies, parfois subspontané.

Toxicité : les feuilles et les graines (ou amandes) du Laurier-cerise contiennent des hétérosides cyanogènes, mais ceux-ci ne sont libérés que par lésion de ces éléments. Se produit alors une hydrolyse enzymatique qui va libérer d’une part du glucose, du benzaldéhyde qui est responsable de cette odeur aromatique dite d’« amande amère », d’autre part de l’acide cyanhydrique qui est un poison violent.
Les feuilles de Laurier-cerise ont pu servir pour parfumer des desserts, mais des accidents sont survenus en particulier chez des enfants. Mieux vaut donc s’abstenir.
Quant aux fruits, ils ne sont pas toxiques par eux-mêmes, mais les graines qu’ils renferment sont riches en ces principes vénéneux. Heureusement, leur saveur est peu agréable.

Risque de confusion : avec le Laurier commun ou Laurier-sauce (Laurus nobilis L.), utilisé comme condiment ; chez cet arbuste, les fleurs jaunâtres sont assemblées en inflorescence compacte, et les feuilles - également persistantes – sont ondulées sur les bords et dégagent par froissement une odeur aromatique spécifique.

(Source: Guide des plantes toxiques et allergisantes, Michel Botineau, collection Les guides des… Fous de Nature !, Editions Belin 2011)




Lonicera periclymenum L., Chèvrefeuille des bois, Caprifoliacées

plante toxique  


 

Liane volubile, à tige grêle s’enroulant sur la végétation alentour jusqu’à son étranglement.






étranglement de la branche servant de support au chèvrefeuille

Feuilles : opposées, ovales, entières.

Inflorescences : fleurs au parfum suave, à corolle blanc jaunâtre, en cymes ; chaque fleur est très zygomorphe, formée d’un tube assez long et bossu à la base qui se termine par 2 lèvres, la supérieure à 4 pétales, l’inférieure à 1 seul pétale ; 5 étamines saillantes.

Fruits : baies rouges luisantes, en bouquets terminaux (maturité : septembre-novembre).

Habitat et répartition : haies et bois acidiphiles ; très commun partout, sauf en région méditerranéenne et en Corse.

Toxicité : les baies de Chèvrefeuilles, quelle en soit l’espèce, sont soupçonnées d’avoir provoqué des intoxications, mais en fait non rigoureusement vérifiées. Sans doute les troubles ne sont-ils que d’ordre digestif, car les baies contiennent effectivement des saponosides.
Parmi les autres chèvrefeuilles-lianes, mentionnons : souvent introduit dans les jardins, Lonicera caprifolium L. qui se distingue par ses feuilles toutes soudées entre elles par leur base et, caractéristiques du pourtour méditerranéen, Lonicera implexa Aiton et Lonicera etrusca Santi., ces derniers à fleurs plus rougeâtres. Quelques autres espèces sont arbustives.

Risque de confusion : aucun.

Le saviez-vous ? Le qualificatif de periclymenum, « baigné tout autour », voulait s’appliquer à des espèces méridionales aux feuilles soudées en une petite cuvette où s’accumule l’eau de pluie, et a été malencontreusement reporté par Linné à cette espèce aux feuilles non soudées.

(Source: Guide des plantes toxiques et allergisantes, Michel Botineau, collection Les guides des… Fous de Nature !, Editions Belin 2011)

Veronica officinalis L., Véronique officinale, Scrophulariacées



La Véronique officinale est une vivace qui fleurit de mai à août et mesure de 10 à 40 cm.
Plante en touffe, aux tiges étalées à ascendantes, s'enracinant souvent aux nœuds inférieurs, poilues tout autour.
Feuilles par 2, assez petites, oblongues à elliptiques, souvent plus larges au-dessus du milieu, pétiolées, dentées.
Fleurs 5-9 mm de diamètre, bleu lilas ou lilas, à veines plus sombres, en grappes à longs pédoncules, solitaires ou par 2.
Bractées linéaires.
Fruit: petite capsule cordiforme, velue, dépassant le calice.

Elle pousse dans les forêts claires, landes, lieux herbeux; sur sols bien drainés, jusqu'à 2150 m.

(Source : Fleurs sauvages, 500 espèces, Christopher Grey-Wilson, Larousse, 2005)


Pteridium aquilinum (L.) Kuhn, Fougère Aigle, Grande Fougère, Dennstaedtiacées

plante toxique





Grande fougère pouvant dépasser 1,6 m de haut, vivace par un gros rhizome noir traçant, à fronde ayant un profil triangulaire avec deux ordres de ramifications, à limbe divisé.

fructifications: rarement visibles, les sporanges (maturité: juillet-octobre) forment une ligne continue sur le bord enroulé des segments, protégées par une pellicule membraneuse, mais la Fougère-aigle se propage surtout de façon végétative (à l'aide de son rhizome).

Habitat et répartition : landes, sous-bois, lisières, talus, caractéristique des terrains acides ; répandue dans toute la France, limitée par l'altitude vers 2000 m.

Toxicité : toute la plante est toxique lorsqu'elle est jeune, car elle contient des hétérosides cyanogènes.
Par ailleurs, la Fougère-aigle élabore une thiaminase, responsable de la dégradation de la thiamine (vitamine B1). L’effet toxique se manifeste chez les animaux dépendant d’un apport exogène en vitamine B1, comme le cheval : on observe alors l’incoordination des mouvements, des contractions musculaires involontaires, voire des convulsions et des arythmies.

Enfin, un sesquiterpène, le ptaliquoside, provoque des hémorragies et hématuries (présence de sang dans les urines) chez les bovins (c’est le ptéridisme ou hématidrose), et montre une action cancérigène chez l’Homme (cancer de l’œsophage et de l’estomac). Ce principe est cependant détruit à la chaleur.
Pour ces diverses raisons, il n’est guère raisonnable de proposer la Fougère-aigle comme plante comestible, même si elle a pu être consommée historiquement en Europe et si elle est toujours proposée _ après certaines préparations_ en Asie.

Risque de confusion : aucun

Le saviez-vous ? Le nom Fougère-aigle a été attribué à cette plante parce que la coupe du rhizome montre des circonvolutions qui rappellent la double tête d’un aigle héraldique.

(Source: Guide des plantes toxiques et allergisantes, Michel Botineau, collection Les guides des… Fous de Nature !, Editions Belin 2011)

Rubus groupe fruticosus, Ronce des bois, Rosacées

plante médicinale





On utilise l'infusion de feuilles contre la diarrhée en raison de leur forte teneur en tanins. En gargarisme, la ronce rend de précieux services dans les inflammations bucco-pharyngées. Les mûres, de même que l'infusion, ont un effet sédatif.  Elles ont une grande valeur nutritive et contiennent plus de provitamine A et de vitamine E que les autres baies ainsi que beaucoup de vitamine B. Elles surpassent ainsi les autres fruits par leur teneur élevée en magnésium et en fer. De plus, elles contiennent des oligo-éléments importants comme le zinc, le manganèse et le cuivre (des études récentes suggèrent que la carence en cuivre contribue à l'apparition de la maladie d'Alzheimer). La couleur foncée des mûres indique une forte teneur en pigments végétaux antioxydants. Ceux-ci protègent l'organisme des radicaux libres nocifs qui jouent un rôle dans de nombreuses maladies dégénératives et dans le processus de vieillissement.

(Source: Plantes sauvages comestibles, S.G. Fleischhauer, J. Guthmann & R. Spiegelberger, Editions Ulmer, Paris 2012)



Sambucus nigra L., Sureau noir, Caprifoliacées

plante médicinale




 


La tisane de fleurs (2 cm3 par tasse) est sudorifique ; on les associe souvent aux fleurs de tilleul contre les rhinopharyngites. Elles stimulent les sécrétions bronchiales et entrent dans la préparation des gargarismes.
Baies : grâce à leurs anthocyanes, les baies et le jus ont une action antioxydante ; de plus, elles renforcent les défenses immunitaires. Emploi traditionnel contre les sciatiques et les névralgies. Les baies fournissent aussi un colorant alimentaire naturel.

(Source: Plantes sauvages comestibles, S.G. Fleischhauer, J. Guthmann & R. Spiegelberger, Editions Ulmer, Paris 2012)



Vinca minor L., Petite pervenche, Apocynacées

plante médicinale








Description: Sur une base sarmenteuse, se forment des tiges rampantes, érigées portant des feuilles opposées, ovales, vert foncé, parcheminées, qui produisent des fleurs terminales solitaires, bleues, à 5 pétales carrés asymétriques.

Répartition: C'est une plante commune dans toutes les forêts françaises.

Habitats: C'est une plante des sous-bois, de parcs et de haies.

(Source: http://fr.wikipedia.org/wiki/Petite_pervenche)

 
La Petite pervenche renferme un alcaloïde vincamine, administré en médecine officielle contre les troubles de la circulation sanguine du cerveau et de l’oreille interne. La médecine populaire utilisait les parties vertes contre les hématomes, les eczémas et en gargarismes. Elles étaient également employées en cas de mémoire défaillante. Automédication déconseillée.

(Source: 350 plantes médicinales, docteur Wolfgang Hensel, Éditions Delachaux et Niestlé, Paris 2008, réimpression 2010)