vendredi 5 juillet 2013

Le festival des sports de nature de Meudon (92)-édition 2013


J’ai participé au festival des sports de nature organisé par la Communauté d’agglomération Grand Paris Seine Ouest.

Cette manifestation met à l’honneur des activités sportives et environnementales.



L’intervention des « Petites Herbes » s’est faite en deux temps.



Le festival a organisé à l’intention des scolaires deux journées de découverte les 25 et 27 juin 2013.

Il s’agissait de leur proposer à la fois des activités sportives et d’autres liées à l’environnement, comme la découverte de la flore et des insectes.



L’activité flore s’est déroulée dans le Bas-parc du Domaine national de Saint-Cloud (92).



Le but de cette dernière était de faire découvrir aux enfants la biodiversité de la flore sauvage présente dans les bois, ses vertus médicinales ou usages culinaires…



Le long d’un sentier riche en plantes sauvages, les enfants des classes de CM2, munis de fiches d’identification, sont partis à leur recherche.

Chaque fiche comprenait au recto des photos des différentes parties de la plante (feuille, fleur, fruit…), permettant son identification, et au verso les vertus médicinales, culinaires et tinctoriales des plantes.





Le festival avait ensuite organisé à l’intention du public familial, les 29 et 30 juin, des activités sportives et liées à l’environnement, sur le complexe sportif de Marcel Bec (Meudon-92).



J’y ai tenu un stand, sur lequel j’avais installé un herbier vivant composé de plusieurs fleurs et arbres indigènes. La récolte fut facile : le complexe sportif est entouré par la forêt de Meudon !

Il s’agissait de permettre au public, grâce à du matériel vivant, de reconnaître les espèces communes que l’on retrouve dans les forêts, espaces naturels et même en milieu urbain. Certaines sont toxiques et ressemblent à s’y méprendre à d’autres qui sont comestibles. Ainsi, j’ai pu montrer les différences existant entre le Sureau noir (dont les fleurs et les baies sont comestibles), et le Cornouiller sanguin (dont les baies sont toxiques). Leurs fleurs et baies étant semblables (avec toute fois une corymbe de fleurs bien plus grande pour le Sureau), la différence se fait grâce aux feuilles notamment (composées pour le Sureau noir, simples pour le Cornouiller sanguin).

J’avais aussi récolté des plantes comestibles, telles que le Cerfeuil des bois, la Grande bardane, le Merisier (dont on mange les merises), le Châtaignier (dont on mange les châtaignes)…. des plantes médicinales telles que la Grande chélidoine, dont la sève orange soigne les verrues, le Géranium herbe-à-Robert, dont l’huile essentielle soigne les plaies, le Millepertuis perforé, qui lui aussi a un effet cicatrisant (entre autre !)…

des plantes toxiques tel que le Fraisier de Duchesne, qui ressemble à la délicieuse fraise des bois… ou bien encore des plantes tinctoriales comme le Troène commun, dont on utilise les baies mûres, l’écorce, les feuilles et les rameaux, pour obtenir une grande palette de couleurs (gris bleuté, bleus-gris clairs, vert céladon clair, jaunes à bruns et vert bronze), ou encore l’Érable sycomore, dont les samares (les fruits), l’écorce et les feuilles donnent du beige, brun rouge, noir, jaune ocre ou encore vert kaki.







Les journées découvertes de la flore sauvage destinées aux scolaires dans le Domaine national de Saint-Cloud.



Les enfants ont réussi très facilement à retrouver les plantes photographiées sur les fiches descriptives, dans le sentier où se déroulait l’animation.












devant un Cornus sanguinea L., Cornouiller sanguin, Cornacées







Acer platanoides L., Érable plane, Acéracées ou Sapindacées




Acer pseudoplatanus L., Érable sycomore, Acéracées ou Sapindacées





Anthriscus sylvestris (L.) Hoffm., Cerfeuil sauvage, Cerfeuil des bois, Apiacées





Galium aparine L., Gaillet gratteron, Rubiacées





Geum urbanum L., Benoîte commune, Rosacées





Hedera helix L., Lierre grimpant, Araliacées




Et quand on s’est fait piquer par des orties, on se frotte avec du Plantain !



Plantago major L., Plantain à larges feuilles, Plantain majeur, Grand plantain, Plantaginacées



L’effet apaisant est quasi-immédiat, les enfants en ont profité pour faire des réserves!










Prunus avium L., Cerisier des oiseaux, Merisier, Rosacées ou Amygdalacées





Rubus groupe fruticosus, Ronce des bois, Rosacées





Solanum dulcamara L., Morelle douce-amère, Solanacées





Stachys sylvatica L., Épiaire des bois, Lamiacées





Taraxacum officinale Weber, Pissenlit officinal, Astéracées





Trifolium pratense L., Trèfle des prés, Fabacées







L’animation flore sauvage destinée au public familial dans le complexe sportif Marcel Bec, au cœur de la forêt de Meudon:






Acer negundo L., Érable négundo, Acéracées ou Sapindacées















La récolte s’est faite dans la forêt de Meudon:


 










Elle est venue alimenter l’herbier vivant du stand :



Le stand :













Un délicieux parfum exhale des fleurs du Sureau noir

 




 







L’herbier et les fiches descriptives:






l'herbier 




Les plantes médicinales :












Alliaria petiolata (M. Bieb.) Cavara et Grande, Alliaire officinale, Brassicacées


Emploi traditionnel contre les inflammations des voies respiratoires et l’asthme, comme vermifuge et comme bactéricide, ainsi qu’en gargarisme.

L’Alliaire est digestive, diurétique et dépurative.

En cataplasme sur les plaies purulentes et les piqûres d’insectes.



(source : Plantes sauvages comestibles, S.G. Fleischhauer, J. Guthmann & R. Spiegelberger, Editions Ulmer, Paris 2012)










Arctium lappa L., Grande bardane, Astéracées


L’extrait de racine est bactéricide et hypotensif.

Dépurative, elle est traditionnellement utilisée en cas de calculs biliaires et de la vessie, dans les affections hépatiques, la goutte, les rhumatismes et le diabète. L’huile de racine est un remède connu à la chute des cheveux. Le baume ou le jus fraîchement pressé de la racine traitent diverses affections cutanées comme le psoriasis, les furoncles, les abcès, les brûlures, les impuretés, les pellicules. La racine est également vulnéraire.

En homéopathie contre les éruptions cutanées, la descente de l’utérus et les douleurs rhumatismales.



Composants :

27-45 % d’inuline, mucilages, huile essentielle, substances amères, glycosides, flavonoïdes, acides gras, acide phosphorique, acide tanique.



(source : Plantes sauvages comestibles, S.G. Fleischhauer, J. Guthmann & R. Spiegelberger, Editions Ulmer, Paris 2012)







Centaurium erythraea Rafn, Érythrée petite centaurée, Gentianacées


L’Erythrée petite centaurée se distingue par une teneur élevée en amers que l’on retrouve dans toutes les préparations.

L’infusion stimule la salivation et les sécrétions gastriques ; elle soulage les troubles digestifs et les lourdeurs d’estomac.

En médecine populaire, on la buvait pour éliminer les vers intestinaux, lors de chlorose et d’anémie.

Dans la thérapie des quintessences florales de Bach, « Centaury » renforce la conscience de soi.



Application médicale :

Le vin de l’Erythrée petite centaurée est apéritif : faire macérer 30 g de cette plante et 30 g de menthe, ainsi que le jus d’un citron (ou d’une orange) dans environ 1 litre de vin blanc sec pendant 7 à 10 jours, puis filtrer. Conserver dans une bouteille bien bouchée.



(source : 350 plantes médicinales, docteur Wolfgang Hensel, Editions Delachaux et Niestlé, Paris 2008, réimpression 2010)








Chelidonium majus L., Herbe-aux-verrues, Chélidoine, Éclaire, Papavéracées


L’Herbe-aux-verrues compte parmi les plantes faiblement toxiques. Ses parties vertes renferment en effet différents alcaloïdes. Un récit de Pline relate une des utilisations de cette plante depuis l’Antiquité. Il disait avoir vu les hirondelles (en grec chelidon) rendre la vue à leurs petits grâce à la sève de cette plante.

En médecine populaire, on utilise le latex frais pour brûler les verrues.

La médecine officielle prescrit des médicaments à base de Chélidoine contre les affections hépatiques et biliaires.



Application médicale : en raison de sa toxicité, on ne peut utiliser la plante qu’après avoir consulté son médecin.

Pour l’usage externe, lors d’affections cutanées, on prépare une infusion avec les parties vertes. Laisser reposer 10 minutes et appliquer en cataplasme sur la peau.



(source : 350 plantes médicinales, docteur Wolfgang Hensel, Editions Delachaux et Niestlé, Paris 2008, réimpression 2010)











Corylus avellana L., Noisetier, Coudrier, Corylacées ou Bétulacées


Les feuilles sont utilisées contre les troubles du foie et de la vésicule. On les emploie sous forme de lotion et de cataplasme en cas de phlébite et de saignements. La noisette était une source de nourriture importante au Paléolithique. Très riche en nutriments, elle est facile à stocker. Elle est excellente pour le cerveau et les nerfs et améliore les troubles de l'équilibre. Elle stimulerait le système immunitaire et l'organisme. Réduite en bouillie, elle soulage les inflammations oculaires et les plaies purulentes. La précieuse huile de noisette est excellente pour les soins de peau.



Composants :

Dans les feuilles : huile essentielle, sitostérine.

Dans les fleurs : phytostérine, acide salicylique, acides gras (nombreux acides gras essentiels), sucre (jusqu’à 5 %), protéines (jusqu’à 20 %), vitamines B1, B2 et E, calcium, magnésium, silicium, phosphore, potassium et nombreux éléments à l’état de traces.



(source : Plantes sauvages comestibles, S.G. Fleischhauer, J. Guthmann & R. Spiegelberger, Editions Ulmer, Paris 2012)








 

Dryopteris filix-mas (L.) Schott, Fougère mâle, Dryopteridacées


Les guérisseurs de l’Antiquité savaient déjà que son rhizome paralysait les vers intestinaux, qui pouvaient être ainsi éliminés des intestins avec un laxatif. Cette utilisation a eu cours jusqu’à l’époque de Frédéric Le Grand. Elle était pourtant problématique, car certains patients perdaient la vue, d’autres mouraient suite à un surdosage. En homéopathie, on administre le rhizome en cas de troubles visuels. La médecine anthroposophique le prescrit pour soulager les troubles digestifs.



Le saviez-vous ? Au Moyen-Âge, les gens cherchaient les « graines de fougère » avec avidité. Selon la légende, celui qui en trouvait devenait riche et pouvait se rendre invisible. Les fougères ne produisant pas de graines, les naïfs et les crédules pouvaient les chercher longtemps…



(source : 350 plantes médicinales, docteur Wolfgang Hensel, Éditions Delachaux et Niestlé, Paris 2008, réimpression 2010)







Fragaria vesca L., Fraisier sauvage, Fraisier des bois, Rosacées


Feuilles : en infusion (1 cm3 par tasse) contre les diarrhées en raison de leur teneur élevée en tanins et en gargarisme contre les inflammations bucco-pharyngées. Elles sont aussi astringentes et diurétiques.

Les racines ont une action comparable, on les employait en cas de tension nerveuse, d’anémie, de rhume, d’affections hépatiques et urinaires.

Fruits : les fraises sont plus efficaces que les feuilles et ont meilleur goût. Diurétiques et rafraîchissantes, on les recommande dans les régimes contre la goutte, les troubles du foie et de la vésicule, les troubles cardiaques, les calculs rénaux, comme hématogène et pour nettoyer les impuretés de la peau. Elles stimulent le foie, apaisent la fièvre et la constipation. L’action bénéfique sur le foie et la vésicule a été confirmée par la science.



Composants :

Feuilles : 5-10 % de tanins (ellagitanins), flavonoïdes, huile essentielle et acide salicylique.

Fruits : acide folique, vitamines C, E, K et B, fer, potassium, calcium, cobalt, cuivre, magnésium, phosphore et zinc, acides de fruits, flavonoïdes, phytostérines et alcool de sucre.

Contiennent très peu de calories.



(source : Plantes sauvages comestibles, S.G. Fleischhauer, J. Guthmann & R. Spiegelberger, Editions Ulmer, Paris 2012)








Geranium robertianum L., Géranium herbe-à-Robert, Géraniacées


Les herbiers anciens font tous l’éloge de l’herbe de saint Robert.

Aujourd’hui, seule l’homéopathie l’utilise encore.

Les tanins contenus dans les parties aériennes calment les diarrhées et aident en usage externe à cicatriser les blessures se refermant difficilement.

La médecine populaire l’emploie également pour apaiser les inflammations gastro-intestinales, vésicales et rénales.



(source : 350 plantes médicinales, docteur Wolfgang Hensel, Editions Delachaux et Niestlé, Paris 2008, réimpression 2010)




 


Hedera helix L., Lierre grimpant, Araliacées


Le Lierre est une plante médicinale très ancienne liée à Dyonisos et Bacchus.

Ses feuilles renferment différents principes actifs facilitant l’expectoration des muqueuses et antispasmodiques. En raison de la toxicité de la plante, les médecins recourent aujourd’hui plutôt aux préparations prêtes à l’emploi pour soigner la toux, les bronchites et l’asthme. Les cataplasmes de feuilles de lierre étaient d’usage -uniquement en médecine populaire- en cas de maladies cutanées et de rhumatismes.



(source : 350 plantes médicinales, docteur Wolfgang Hensel, Éditions Delachaux et Niestlé, Paris 2008, réimpression 2010)










Hypericum perforatum L., Millepertuis commun, Millepertuis perforé, Hypéricacées


Le Millepertuis entre dans la composition de nombreux médicaments, souvent à forte dose. Il est indiqué pour la dépression, la nervosité et l'anxiété. On le boit aussi sous forme d'infusion (2 cm3 par tasse) en cas de maux d'estomac, d'affections du foie et de la vésicule. L'huile de millepertuis (macération de plante dans de l'huile) favorise le renouvellement des tissus, d'où son emploi contre les brûlures, plaies, douleurs dentaires et articulaires et contre les ulcères d'estomac. Mais le millepertuis peut augmenter la sensibilité de la peau à la lumière solaire, entraînant des rougeurs cutanées. Ses composants inhibent certains médicaments. L'hypéricine qu'elle contient est antivirale, d'où son emploi contre le virus du sida.



Composants :

Flavonoïdes (hypéricine et hyperforine), tanins, huiles essentielles, anthocyanes.



(source : Plantes sauvages comestibles, S.G. Fleischhauer, J. Guthmann & R. Spiegelberger, Editions Ulmer, Paris 2012)











Rubus groupe fruticosus, Ronce des bois, Rosacées

Une Abeille solitaire est en train de butiner la fleur



On utilise l'infusion de feuilles contre la diarrhée en raison de leur forte teneur en tanins. En gargarisme, la ronce rend de précieux services dans les inflammations bucco-pharyngées. Les mûres, de même que l'infusion, ont un effet sédatif. Elles ont une grande valeur nutritive et contiennent plus de provitamine A et de vitamine E que les autres baies ainsi que beaucoup de vitamine B. Elles surpassent ainsi les autres fruits par leur teneur élevée en magnésium et en fer. De plus, elles contiennent des oligo-éléments importants comme le zinc, le manganèse et le cuivre (des études récentes suggèrent que la carence en cuivre contribue à l'apparition de la maladie d'Alzheimer). La couleur foncée des mûres indique une forte teneur en pigments végétaux antioxydants. Ceux-ci protègent l'organisme des radicaux libres nocifs qui jouent un rôle dans de nombreuses maladies dégénératives et dans le processus de vieillissement.



Composants :

Teneur élevée en tanins (jusqu’à 14 %, surtout gallotanins et ellagitanins), flavonoïdes et acides de fruits (acide citrique).



(source : Plantes sauvages comestibles, S.G. Fleischhauer, J. Guthmann & R. Spiegelberger, Editions Ulmer, Paris 2012)








 

Stachys sylvatica L., Épiaire des bois, Lamiacées


Les Épiaires des bois et des marais (Stachys palustris L.) ne sont pratiquement plus utilisées, bien que toutes deux aient des propriétés antispasmodiques.

Elles stimulent le système nerveux et sont utiles en cas de névralgie, de troubles de la thyroïde et de la rate, de rhumatismes, de goutte et d'affections respiratoires.

L'Épiaire des bois peut contribuer à régler les menstruations, l'Épiaire des marais est diurétique.

On les administre généralement sous forme d'infusion.

La décoction favorise la guérison des plaies et leur cicatrisation.

Mais la plante s'emploie aussi avec du vin ou du vinaigre.



Composants :

Huiles essentielles, substances amères et tanins.



(source : Plantes sauvages comestibles, S.G. Fleischhauer, J. Guthmann & R. Spiegelberger, Editions Ulmer, Paris 2012)






Les plantes toxiques :








Les informations ci-dessous sur les plantes toxiques proviennent de l’ouvrage suivant : Guide des plantes toxiques et allergisantes, Michel Botineau, collection Les guides des… Fous de Nature !, Editions Belin 2011







 

Cornus sanguinea L., Cornouiller sanguin, Cornacées


La toxicité des fruits, de toute façon acides et astringents, n’est guère connue, et sans doute se limite-t-elle à quelques troubles digestifs.



Risque de confusion : le Cornouiller sanguin peut être confondu avec le Nerprun purgatif (Rhamnus cathartica L.).










Duchesnea indica (Andrews) Focke, Fraisier de Duchesne, Fraisier des Indes, Rosacées

La consommation excessive du fruit peut entraîner des troubles digestifs.



Risque de confusion : avec le Fraisier sauvage (Fragaria vesca L.)







Prunus laurocerasus L., Laurier-cerise, Laurier-palme, Laurier de Trébizonde, Laurier-amande, Rosacées ou Amygdalacées


Les feuilles et les graines (ou amandes) du Laurier-cerise contiennent des hétérosides cyanogènes, mais ceux-ci ne sont libérés que par lésion de ces éléments. Se produit alors une hydrolyse enzymatique qui va libérer d’une part du glucose, du benzaldéhyde qui est responsable de cette odeur aromatique dite d’« amande amère », d’autre part de l’acide cyanhydrique qui est un poison violent.

Les feuilles de Laurier-cerise ont pu servir pour parfumer des desserts, mais des accidents sont survenus en particulier chez des enfants. Mieux vaut donc s’abstenir.

Quant aux fruits, ils ne sont pas toxiques par eux-mêmes, mais les graines qu’ils renferment sont riches en ces principes vénéneux. Heureusement, leur saveur est peu agréable.



Risque de confusion : avec le Laurier commun ou Laurier-sauce (Laurus nobilis L.), utilisé comme condiment ; chez cet arbuste, les fleurs jaunâtres sont assemblées en inflorescence compacte, et les feuilles - également persistantes – sont ondulées sur les bords et dégagent par froissement une odeur aromatique spécifique.











Polygonatum multiflorum (L.) All., Sceau de Salomon multiflore, Liliacées ou Convallariacées


Les fruits du Sceau-de-Salomon sont riches en saponosides toxiques, leur saveur sucrée est cependant plutôt repoussante. Par ailleurs, le rhizome et les feuilles contiennent de l’oxalate de calcium cristallisé sous forme d’aiguilles (raphides), conférant des propriétés irritantes sur la peau et les muqueuses.



Risques de confusion : le très proche Sceau-de-Salomon odorant (Polygonatum odoratum (Miller) Druce, synonyme Polygonatum officinale All., Polygonatum vulgare Desf.) présente une ou deux fleurs plus grandes, au parfum suave, et des tiges nettement anguleuses, ses fruits sont un peu plus gros. Sa répartition est plus localisée (plus fréquent dans l’est de la France), recherchant des terrains plus secs ; mais il est également cultivé dans les jardins.








Solanum dulcamara L., Morelle douce-amère, Solanacées


Toute la Morelle douce-amère est toxique par la présence d’alcaloïdes de type solanidane (solanines), ceux-ci étant concentrés dans la tige, les feuilles, et surtout dans les fruits verts ; par contre ces molécules disparaîtraient en grande partie lors de la maturation. Irritantes pour le tube digestif, elles provoquent vomissements, diarrhées, gastro-entérites, mais aussi hémolyse et parfois dépression respiratoire.



Risque de confusion : aucun.








Les plantes comestibles :












Anthriscus sylvestris (L.) Hoffm., Cerfeuil sauvage, Cerfeuil des bois, Apiacées


D'avril à août, on l'utilise pour parfumer légumes et soupes, mais aussi beurre aux herbes, épinards et omelette. On le conserve en le faisant sécher lentement.

D'avril à mai, les feuilles et pointes tendres et très douces servent de base à des salades. Les tiges florales épluchées se mangent encore crues en juin ou finement hachées dans les salades.

Les boutons floraux tendres et aromatiques qui apparaissent en mai parfument salades et tartines beurrées. On les conserve dans du vinaigre épicé pour les manger comme apéritif.

Les racines de première année se consomment râpées dans les salades ou cuites à l'eau.

On utilise les graines à partir d'août comme les graines de Carvi pour aromatiser divers plats et on les mange germées en hiver.



Goût : la saveur du Cerfeuil sauvage est un mélange de carotte, d’anis et de cumin. La racine est légèrement piquante.



Composants :

Apiine (un glycoside de flavone), substances amères, huile essentielle, coumarine.



(source : Plantes sauvages comestibles, S.G. Fleischhauer, J. Guthmann & R. Spiegelberger, Editions Ulmer, Paris 2012)








Fraxinus excelsior L., Frêne élevé, Frêne commun, Oléacées


Jusqu'en juillet, les samares ailées sont encore vertes et immatures. On les cuit entièrement avant que les ailes deviennent coriaces. Changer plusieurs fois l'eau pour éliminer l'amertume. On obtient un légume ferme qu'on utilise dans les farces végétales ou qu'on conserve dans le vinaigre à la façon des câpres. La farine de jeunes fruits séchés est utilisée comme source d'amertume.

Les graines se forment en août dans les samares mûres. On en fait de la farine pour aromatiser les pâtisseries.

Les jeunes rejets d'avril et les feuilles tendres se consomment en salade et dans divers plats de légumes. Les feuilles plus vieilles servent pour les tisanes.



Goût : les parties vertes sont amères. On les utilise donc essentiellement pour donner une note forte aux divers plats.



Composants :

Dans les feuilles et l’écorce : flavonoïdes, stérols, tanins, coumarine, iridoïdes, huile essentielle, mannitol, acide malique, mucilages.



(source : Plantes sauvages comestibles, S.G. Fleischhauer, J. Guthmann & R. Spiegelberger, Editions Ulmer, Paris 2012)










Galium aparine L., Gaillet gratteron, Rubiacées


De mai à août, on extrait le jus des feuilles et pointes poilues de la plante au moyen d'un extracteur de jus, ou en les faisant réduire avant de les filtrer. Le jus sert de base pour des soupes, des fonds de sauce et des boissons vitaminées. Cuites à l'étuvée, les feuillent entrent dans la composition de farces, de gratins, de soupes, de galettes et pains de légumes, d'omelettes, quiches et fromage blanc aux herbes.

De mai à octobre, les fleurs au léger goût herbacé décorent les plats crus, par exemple.

En septembre-octobre, on fait rôtir légèrement les graines au four ou à la poêle pour préparer un substitut de café.



Goût : la plante a un léger goût de salade. Seuls les poils peuvent être gênants, mais la préparation les ramollit.



Composants :

Glycosides tels que l’aspéruloside, faibles quantités d’alcaloïdes, tanins, huile essentielle.



(source : Plantes sauvages comestibles, S.G. Fleischhauer, J. Guthmann & R. Spiegelberger, Editions Ulmer, Paris 2012)










Geum urbanum L., Benoîte commune, Rosacées


Les jeunes feuilles sont les ingrédients de diverses salades, plats de légumes et farces végétales. On les mélange aussi dans le fromage blanc et le pesto. Les feuilles plus âgées ne s’emploient que dans le sel aux herbes.

Fleurs et boutons floraux décorent en mai-juin salades et plats chauds. Les boutons cuits à l’eau se mangent en légume.

La racine se récolte de septembre jusqu’en hiver. On l’utilise râpée comme condiment ou fraîche dans les soupes de légumes et pour aromatiser bières, limonades, spiritueux et autres boissons comme la tisane d’épices au lait.



Goût : la racine a un arôme âpre et douceâtre, les feuilles et les fleurs sont un peu amères même jeunes.



Composants :

Jusqu’à 18 % de tanins du type gallotanins, sucre, huile essentielle (principalement eugénol).



(source : Plantes sauvages comestibles, S.G. Fleischhauer, J. Guthmann & R. Spiegelberger, Editions Ulmer, Paris 2012)








Heracleum sphondylium L., Berce commune, Grande Berce, Berce sphondyle, Apiacées


On récolte les feuilles en avril-mai et les tiges feuillues de mai à septembre. Feuilles et tiges débarrassées de leurs fibres épaisses se mangent crues en salades ou cuites à l'eau, au four ou à la poêle. Les feuilles se consomment aussi en omelette ou dans le fromage aux herbes. On peut les faire lactofermenter façon choucroute ou les faire sécher en vue de leur stockage.

Les gros boutons floraux aromatiques sont un légume délicieux qu'on mange cuit ou cru en salade, de mai à septembre. On peut également les confire dans le vinaigre avec des épices.

Les graines vertes et immatures servent de condiment dans les plats sucrés ou dans une sorte de bière aromatique.

La racine blanche ressemblant au raifort s'utilise comme condiment râpé ou se cuisine à l'eau.



Goût : la Berce évoque un peu la carotte. Les graines sont aromatiques et piquantes, la tige est très juteuse, la racine est légèrement piquante.



Composants :

Jusqu’à 10% de sucre, acide linoléique, acide palmitique et acide oléique, substances amères, provitamine A (bétacarotène), protéines, fer, potassium et 6 fois plus de magnésium, 8 fois plus de calcium et 20 fois plus de vitamine C que la laitue. Huile essentielle contenant des furocoumarines (responsable de la photosensibilisation).



(source : Plantes sauvages comestibles, S.G. Fleischhauer, J. Guthmann & R. Spiegelberger, Editions Ulmer, Paris 2012)







 

Lapsana communis L., Lampsane commune, Astéracées

Une Abeille solitaire et un coléoptère sont attablés sur la fleur de la Lampsane !




Les fleurs jaunes sont décoratives, mais les boutons et les capitules à peine éclos se mangent aussi dans les salades.

Jusqu'en juin, les feuilles tendres hachées se mangent en salade, en soupes ou cuites à l'eau. On les incorpore aux quiches, omelettes et herbes en mélange.

Les jeunes pointes et les pousses sont un délicat légume tige qu'on mange aussi en salade.



Goût : La Lampsane a un goût âpre rappelant la chicorée ou le chou.



Composants :



Minéraux, mucilages et substances amères, inuline dans les racines.



(source : Plantes sauvages comestibles, S.G. Fleischhauer, J. Guthmann & R. Spiegelberger, Editions Ulmer, Paris 2012)












Prunus avium L., Cerisier des oiseaux, Merisier, Rosacées ou Amygdalacées


On récolte les merises en juin-juillet et on les mange crues. On en fait aussi du jus, des gelées, des confitures, des compotes, des vins doux, du vinaigre et des spiritueux. Les noyaux moulus et rôtis peuvent remplacer le café.

Les jeunes feuilles récoltées en avril aromatisent les sauces en petites quantités. Plus tard, on les fait sécher pour les boire en tisane.

Les fleurs peuvent être confites dans le sucre ou bues en infusion.



Goût : les merises ont une saveur acidulée et sucrée, les feuilles et les fleurs rappellent un peu l’amande.



Composants :

Potassium, calcium, vitamine C, provitamine A, acides organiques, tanins, huile essentielle, résine, pectine, sucre et enzymes, mais aussi allantoïne, amygdalyne, asparagine, cyanidine et salicylate de méthyle.



(source : Plantes sauvages comestibles, S.G. Fleischhauer, J. Guthmann & R. Spiegelberger, Editions Ulmer, Paris 2012)







le Sureau noir en fleurs




les baies sont encore vertes



Sambucus nigra L., Sureau noir, Caprifoliacées ou Adoxacées


Les jeunes feuilles à peines écloses servaient à couper le tabac.

Avec les fleurs odorantes on prépare vinaigre, vin doux, limonades, tisanes et plats sucrés. On peut les cuire au four incorporées dans de la Maïzena ou on les saupoudre sur les salades après avoir coupé les pédoncules.

Les boutons floraux cuits se préparent en « pickles » avec du vinaigre et du sel.

En juillet, on utilise les baies encore vertes en petites quantités. Les baies mûres peuvent se manger crues à la fin de l’été, mais on en fait principalement du jus. Une cuisson longue permet de les conserver sous forme de « rob » que l’on sucre pour pouvoir le boire. Le jus est aussi la base de gelées, de vin doux et de vinaigre. Les baies séchées se grignotent ou s’emploient comme condiment amer.



Goût : Les baies de sureau sont âpres, aromatiques et fruitées. Les fleurs ont une forte odeur douceâtre rappelant l’ananas.



Attention ! Ne consommer les baies vertes ou mûres qu’en petites quantités, car elles provoquent parfois diarrhées et nausées. Les baies cuites et les fleurs sont inoffensives.



Composants :

Fleurs : huile essentielle, forte teneur en acides gras libres, jusqu’à 3,5 % de flavonoïdes (principalement rutine), tanins et mucilages, teneur remarquable de 4-9 % de sels de calcium.

Baies : huile essentielle, flavonoïdes, anthocyanes, sucre (7,5 %), acides de fruits, vitamines : 100 g de baies fraîches contiennent 65 mg de vitamines B2, 18 mg de vitamine C et 17 mg d’acide folique.

Feuilles, écorce : glycoside cyanogénétique.



(source : Plantes sauvages comestibles, S.G. Fleischhauer, J. Guthmann & R. Spiegelberger, Editions Ulmer, Paris 2012)











Urtica dioica L., Grande ortie, Ortie dioïque, Urticacées


Propriétés : Avec 20 à 40% de son poids sec en protides, beaucoup de vitamines, notamment A, B et C, des oligo-éléments (dont fer, cuivre, souffre, magnésium, zinc), des acides organiques, l’ortie est un vrai steack végétal, tonique, reminéralisante et anti-anémique.



Précautions : L’ortie pique moins après la pluie et plus du tout lorsqu’elle est sèche.



Précautions et risques de confusion : La confusion est possible avec d’autres espèces d’ortie ou avec l’ortie blanche, mais cela serait sans danger car les autres espèces d’orties ont quasiment les mêmes propriétés et sont toutes comestibles. L’ortie brûlante (Urtica urens L.) est même moins fibreuse que la grande ortie…



Utilisations alimentaires : L’ortie s’épanouit dans la simplicité. Revenue dans un peu de beurre avec du sel et du poivre, un peu de crème et voilà réalisé en quelques secondes un accompagnement des plus raffinés.

L’ortie est très facile à faire sécher. Il suffit de répartir des tiges récoltées avant la fleuraison ou mieux des jeunes têtes fraîchement coupées dans des cagettes exposées dans un endroit aéré et à l’ombre. Une fois sèches, pulvériser les feuilles un peu comme une levure et les stocker dans des bocaux étanches ? A saupoudrer sur les gratins, dans les potages, les sauces de salades…



(source : Plantes sauvages comestibles, Alain Creton, Séquoïa Editions, Colomars 2011)





Les plantes tinctoriales :








Les informations ci-dessous sur les plantes tinctoriales proviennent de l’ouvrage suivant : Guide des teintures naturelles, plantes à fleurs, Marie Marquet, collection Les guides des… Fous de Nature !, Editions Belin 2011



 

 



Acer platanoides L., Érable plane, Acéracées ou Sapindacées


À partir des samares (les fruits), on obtient du beige et du brun, avec l’écorce, du brun-rouge ou du noir et avec les feuilles du jaune ocre ou du vert kaki.








Acer pseudoplatanus L., Érable sycomore, Acéracées ou Sapindacées


À partir des samares (les fruits), on obtient du beige et du brun, avec l’écorce, du brun-rouge ou du noir et avec les feuilles du jaune ocre ou du vert kaki.








Castanea sativa Miller, Châtaignier, Châtaignier commun, Fagacées


À partir des bogues, de l’écorce et du bois, on obtient du beige, brun-rouge ou brun noir.







Eupatorium cannabinum L., Eupatoire chanvrine, Astéracées


À partir de la plante entière, y compris la racine, on obtient du jaune mordoré.







Ligustrum vulgare L., Troène commun, Oléacées


À partir des baies mûres, on obtient du gris bleuté, des bleus-gris clairs, et du vert céladon clair ; avec l’écorce, les feuilles et les rameaux, on obtient des jaunes à bruns et du vert bronze.


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