lundi 27 juin 2016

Initiation à la vannerie sauvage - sortie du 19 juin dans l'Espace régional du Plateau de Saclay


Par une belle après-midi d’été, les participants se sont initiés à la vannerie sauvage.

Nous avons manipulé deux lianes : la Clématite des haies et le Lierre grimpant.


Avec la première, nous avons réalisé de petits objets décoratifs, quant à la deuxième, elle a servi de lien pour la fabrication d’un hôtel à insectes en Renouée du Japon.

Nous avons aussi récolté les tiges de la Ronce des bois, qui servent d’éclisses ou de liens.

Voici les photos de l’animation, entre-coupées des photos de fleurs sauvages rencontrées ce jour-là :



Récolte de la matière première : de belles lianes de Clématite des haies (Clematis vitalba L.)-Renonculacées :










Hieracium aurantiacum L., Épervière orangée, Astéracées :











Découpe des pousses latérales de la Clématite des haies :







Cytisus scoparius (L.) Link, Genêt à balais, Fabacées :



Le Genêt à balais est à droite sur la photo



Plante tinctoriale :


A partir des fleurs, on obtient du jaune (aucun additif) ; à partir des rameaux juste fleuris, on obtient du jaune vif un peu vert (aucun additif), du vert vif (additif : cuivre).





Plante médicinale et plante toxique :


La plante renferme des amines (tyramine, dopamine), des flavonoïdes (génitoside, spiracoside et scoparoside, entre autres) et des alcaloïdes. Parmi les alcaloïdes (une vingtaine en tout) on citera la spartéine, majoritaire dans les rameaux, et la lupanine majoritaire dans les graines, mais aussi l'ammodendrine et l'hydroxylupanine.

Traditionnellement on utilisait la fleur comme diurétique et pour le traitement des troubles circulatoires (la présence de flavonoïdes explique cet usage). Les rameaux sont récoltés pour en extraire la spartéine pour les besoins de l'industrie pharmaceutique. Cet alcaloïde possède différentes propriétés pharmacologiques : il a un effet régulateur sur les battements cardiaques (en fait, il soustrait le cœur à l'influence du système nerveux végétatif), il est donc indiqué pour le traitement de l'éréthisme cardiaque. Par son activité ocytocique (il augmente les contractions de l'utérus) il peut servir, sous forme injectable, à déclencher un accouchement (il est potentiellement abortif… donc contre indiqué en cas de grossesse).


Source: http://fr.wikipedia.org/wiki/Gen%C3%AAt_%C3%A0_balais








Ecorçage de la Clématite des haies :







Couronne en Clématite des haies :









Euphorbia amygdaloides L., Euphorbe des bois, Euphorbiacées :




Plante toxique :


C'est une plante vénéneuse, parfois dangereuse pour le bétail. Ses fleurs sont visitées par les abeilles. Chez l'homme, cette plante est violemment vomitive et purgative.





Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Euphorbe_des_bois






Croisillon en Érable sycomore et éclisse en Clématite des haies


Une couronne en Clématite des haies !:











Quercus robur L., Chêne pédonculé, Fagacées :




Plante tinctoriale :


A partir de l'écorce, on obtient du beige jusqu'au brun (aucun additif), du gris et du noir (additif: fer).



Plante comestible :


On consomme les glands (en purée) et les jeunes feuilles.



Plante médicinale :


L’écorce est employée sous forme de gargarisme, mais aussi de lavements et de bains pour traiter les infections et inflammations cutanées. Ajouter 3 cuillerées à soupe dans 250 ml d’eau et faire bouillir 15 minutes. Les bains sont également efficaces en cas d’hémorroïdes, utérite, sudation excessive des pieds et comme sédatif. En usage interne, l’infusion d’écorce agit contre la diarrhée.



Croisillon en Érable sycomore et éclisse en Clématite des haies, fleurs de Crépis à tige capillaire et Trèfle rampant




Galles en bourse d'Acarien (Aceria macrorhynchus)-Eriophyidae sur une feuille d’Érable champêtre (Acer campestre L.)-Acéracées ou Sapindacées :










Les épines de la Ronce des bois sont retirées en passant la tige dans une branche d’Érable sycomore fendue en deux :











Un champ de Digitalis purpurea L., Digitale pourpre, Scrofulariacées :



Plante toxique :


La plante entière est très toxique par la présence d’hétérosides à visée cardiaque, les cardénolides ou digitoxosides. Si ces principes sont effectivement utilisés en thérapeutique, ils deviennent rapidement toxiques.


Les symptômes de l’empoisonnement sont typiques. Après des troubles digestifs, on observe une phase d’anxiété et surtout des troubles cardiaques : forte bradycardie, fibrillation, tachycardie ventriculaire extrasystole, la mort pouvant survenir par syncope cardiaque.







Récolte des lianes d’Hedera helix L., Lierre grimpant, Araliacées :












Un petit poisson en Clématite des haies :








Le croisillon de tout à l’heure a été enrichi d’une couronne de Clématite des haies agrémentée d’une liane de Lierre grimpant…




Pastinaca sativa L., Panais commun, Apiacées :




Plante comestible :

On consomme les feuilles, les tiges, les fleurs, les graines et les racines.

Plante médicinale :

Diurétique, analgésique et sédative.






Les prémices d’un très beau panier réalisé en vannerie à arceaux :


La anse, la bordure et les clés (les clés servent à assembler les deux éléments principaux de l’armature d’une vannerie à arceaux) sont en Clématite des haies.

Les côtes sont en Érable sycomore et Cornouiller sanguin.









Clématite des haies

Clématite des haies et Érable sycomore






Pour la fabrication des hôtels à insectes, nous avons utilisé de la Renouée du Japon (Reynoutria japonica Houtt.)-Polygonacées :


Attention ! La Renouée du Japon est une plante très invasive, un seul petit morceau de plante abandonné au sol, et celle-ci repart de plus belle !

C’est pour cela que nous avons pris soin de mettre tous les déchets dans des sacs poubelle…







Les tiges de Renouée sont creuses, et cloisonnées, environ tous les 10-15 cm par des petites membranes dures.


Nous avons sectionné les tiges en bâton de cette taille environ, en laissant à une extrémité la membrane (le « tube » est ainsi naturellement bouché d’un côté), et l’autre extrémité ouverte, pour permettre aux insectes d’entrer dans la tige.


Les tiges découpées sont ensuite mises en petits fagot, retenues par une liane de Lierre grimpant.


























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