dimanche 30 octobre 2016

La flore sauvage de l’Île de Monsieur – sortie du 2 octobre 2016


Nous nous sommes promenés dimanche dans l’Île de Monsieur.



La précédente sortie dans l’île a eu lieu le dimanche 21 août.



Article sur la flore sauvage de l’Île de Monsieur – sortie du 21 août 2016 : cliquez ici !



Avant de vous montrer la flore rencontrée pendant cette sortie, voici les photos d’un très bel herbier qu’une des participantes a réalisé avec des plantes récoltées lors de la sortie autour de l’étang de Meudon :


Article sur la flore sauvage de l’étang de Meudon – sortie du 11 septembre 2016 : cliquez ici !














La flore de l’Île de Monsieur :



Medicago sativa L., Luzerne cultivée, Fabacées :



Plante comestible :

On consomme les jeunes pousses récoltées d'avril à juin, les fleurs et les graines (germée ou crues).





Plante médicinale :

La plante est légèrement laxative et diurétique. Elle peut aussi soulager les troubles des menstruations et de la ménopause grâce à ses substances oestrogéniques.





Pulicaria dysenterica (L.) Bernh., Pulicaire dysentérique, Astéracées :








Populus tremula L., Peuplier tremble, Salicacées :










Les participants observent à la lumière du soleil la transparence de la feuille du Millepertuis commun, aussi appelé Millepertuis perforé. Il tient ce nom des multiples points transparents que l‘on aperçoit en contre-jour : il s’agit de petites poches sécrétrices contenant des huiles essentielles.

Hypericum perforatum L., Millepertuis commun, Hypéricacées :







Plante tinctoriale :

A partir des parties aériennes de la plante fleurie, on obtient du jaune à vert vif (aucun additif), du vert à bronze (additif : fer), du rouge violacé à brun (additif : alcool).

A partir des sommités fleuries, on obtient des verts vifs (aucun additif).



Plante comestible :

On consomme les feuilles et les fleurs.



Plante médicinale :

En usage interne, préconisé dans les cas de dépression, nervosité , anxiété…

En usage externe, l'huile de millepertuis (macération de plante dans de l'huile) favorise le renouvellement des tissus, d'où son emploi contre les brûlures, plaies, douleurs dentaires et articulaires… Ses composants inhibent certains médicaments. L'hypéricine qu'elle contient est antivirale.



Plante toxique :

Le millepertuis peut augmenter la sensibilité de la peau à la lumière solaire, entraînant des rougeurs cutanées.

La photosensibilisations est liée à l’action des rayons du soleil sur une molécule sensible : l’hypéricine.






Devant Ailanthus altissima (Mill.) Swingle, Ailante glanduleux, Simaroubacées :



Plante médicinale :

Les racines, les feuilles et l'écorce sont encore utilisées aujourd'hui dans la médecine chinoise traditionnelle, principalement comme astringent.



Une des plus anciennes recettes, enregistrée dans un ouvrage datant de 732 apr. J.-C., était employée dans le traitement de la maladie mentale. Elle utilisait un mélange de racines d'Ailanthe hachées, d'urine de jeunes garçons et de haricots noirs fermentés. Après avoir laissé reposer pendant une journée, le liquide était filtré puis donné à boire au patient pendant plusieurs jours.



Une autre source datant de 684 apr. J.-C., à l'époque de la dynastie Tang et inscrite dans le Compendium de Médecine de Li Shizhen, stipule que l'absorption de feuilles provoque incohérence et somnolence, tandis qu'une application externe permet de traiter efficacement les furoncles, les abcès et le prurit. Une autre recette enregistrée par Li utilise les feuilles pour traiter la calvitie. La formule demande de broyer ensemble de jeunes feuilles d'Ailante, de Catalpa et de Pêcher et d'appliquer le liquide obtenu sur le cuir chevelu pour stimuler la croissance des cheveux.



L'écorce séchée est encore considérée comme un médicament et est répertoriée dans la pharmacopée chinoise moderne sous le nom de chun bai pi (en chinois: 白皮 椿; pinyin: chūnbáipí), ce qui signifie « écorce blanche du printemps ». Des travaux récents traitent en détail de ce sujet, discutant des constituants chimiques, de l'identification du produit et de ses utilisations pharmaceutiques. Elle est préparée par abattage de l'arbre à l'automne ou au printemps, décortication, grattage des parties les plus dures des parties les plus externes, qui sont ensuite séchées au soleil, mises à tremper dans de l'eau, partiellement resséchées dans un panier et, enfin, coupées en lanières. Cette écorce est censée avoir des propriétés antipyrétiques et astringentes et devoir être principalement utilisée pour traiter les dysenteries, les rectorragies, les ménorragies et l'éjaculation spontanée. Il est prévu de n'en utiliser que des quantités comprises entre 4 et 10 grammes afin de ne pas empoisonner les patients. Le compendium de Li donne 18 recettes faisant appel à l'utilisation de l'écorce. Des chimistes asiatiques et européens ont trouvé une justification à son utilisation médicale, cette écorce contenant une grande variété de produits chimiques actifs comme la quassine et des saponines, ainsi que de l'ailanthone, le produit chimique allélopathique de cet arbre, qui est un antipaludéen. L'écorce est disponible dans la plupart des magasins spécialisés dans la médecine traditionnelle chinoise. Une teinture d'écorce de racine a été utilisée avec succès dans le traitement des palpitations, de l'asthme et de l'épilepsie.



Les samares sont également utilisées dans la médecine chinoise moderne sous le nom de feng yan cao (en chinois simplifié: 草 凤眼; en chinois traditionnel: 凤眼 草; en pinyin: fèngyǎncǎo), ce qui signifie « œil de Phoenix ». Elles sont utilisées comme agent hémostatique, dans l'éjaculation spontanée et pour le traitement des rectorragies et des hématuries. On a cliniquement prouvé qu'elle était en mesure de traiter la trichomonase, l'infection vaginale causée par le protozoaire Trichomonas vaginalis. En Occident, un extrait d'écorce vendu sous le synonyme d’A. glandulosa est parfois utilisé en phytothérapie pour le traitement de différentes affections, dont le cancer.



Des preuves anecdotiques suggèrent que la plante peut être légèrement toxique. Les odeurs nauséabondes ont été associées à des nausées et des maux de tête, ainsi qu'à une dermite de contact signalée à la fois chez des humains et des moutons, qui ont également développé une faiblesse et une paralysie. La plante contient en effet une quinone irritante, la 2,6-diméthoxybenzoquinone, ainsi que des quassinoïdes (comme l'ailanthone) qui peuvent provoquer de tels effets, mais il s'est cependant avéré difficile, voire impossible, de reproduire ces symptômes chez les humains et les chèvres. Lors d'une expérimentation médicale, une teinture à base de fleurs et de feuilles a provoqué des nausées, des vomissements et un relâchement musculaire.



Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Ailanthus_altissima






Typha angustifolia L., Massette à feuilles étroites, Typhacées :









Epilobium hirsutum L., Épilobe hérissé, Oenothéracées ou Onagracées :








Scabiosa columbaria L., Colombaire, Dipsacacées :









Urtica dioica L., Grande ortie, Urticacées :


Individu femelle (les inflorescences retombent) :






Individu mâle (les inflorescences sont redressées) :



Plante comestible :

On consomme les feuilles, les graines et les boutons floraux.



Avec les feuilles, je fabrique de la bière….

Voir l’article dans mon blog : Fabrication d’une bière à l’Ortie



 … et je réalise des crêpes goûteuses ! :






Plante médicinale :

En interne : douleurs rhumatismales, troubles digestifs et biliaires et troubles de la prostate.

En externe : pour les cheveux gras et les pellicules.



Plante à fibres :

Avec la « peau » que l’on retire de la tige de l’Ortie dioïque, on peut fabriquer une cordelette.








Galium mollugo L., Gaillet mollugine, Rubiacées :




Plante comestible :

On consomme les feuilles, les tiges, les fleurs, les boutons floraux et les graines germées.


Plante médicinale :

Action diurétique et dépurative, stimule la circulation lymphatique.





Eupatorium cannabinum L., Eupatoire chanvrine, Astéracées :





Plante tinctoriale :

À partir de la plante entière, y compris la racine, on obtient du jaune mordoré.



Plante médicinale :

Les médecins de l’Antiquité recommandaient l’Eupatoire chanvrine pour traiter les morsures de serpent, la dysenterie et les maladies du foie.

Le Moyen-Âge voyait dans cette plante un fortifiant pour la virilité.

Les constituants font supposer un effet immunostimulant, tandis que la médecine populaire décrit l’Eupatoire chanvrine comme diurétique, laxative et cholagogue.

Aujourd’hui, elle ne joue plus aucun rôle en médecine.





Daucus carota L., Carotte sauvage, Apiacées :



Plante tinctoriale :

A partir des parties aériennes fleuries ou des fanes de carotte, on obtient du jaune vif à vert vif (le vert s'obtient plus facilement avec la plante fraîche et en maintenant la température en dessous de l'ébullition, aucun additif), du vert bronze (additif : fer).



Plante comestible :

On consomme la racine (la première année, de septembre jusqu'au printemps suivant), les feuilles, les fleurs et les graines.



Plante médicinale :

Vermifuge, diurétique, en cas de diarrhées.






Une jolie Achillea millefolium L., Achillée millefeuille, Astéracées se fait tirer le portrait ! :






Plante tinctoriale :

Avec les parties aériennes fleuries, on obtient du jaune (aucun additif) et du vert bronze, brun (additif : fer).



Plante comestible :

On consomme les feuilles fraîches ou sèches (dans la préparation de spiritueux et tisanes), les boutons floraux et les fleurs (aromatisent les boissons).



Plante médicinale :

C'est un anti-inflammatoire du tube digestif, sédatif, dépuratif et tonique. Elle est utilisée dans les affections rénales, les palpitations cardiaques, les névralgies, les maux de tête et de dents. Les substances amères stimulent la sécrétions de bile et soulagent les affections hépatiques chroniques.

En usage externe contre les douleurs articulaires et les impuretés de peau. Emploi traditionnel contre les hémorroïdes et les troubles menstruels, en homéopathie contre les saignements (d'où le nom populaire d'herbe-à-la coupure).

Chez les personnes sensibles, l’Achillée combinée au soleil peut provoquer une allergie de contact appelée « dermite des prés ».













Petasites hybridus (L.) G.Gaertner, B.Meyer & Scherb., Pétasite officinal, Astéracées :





Plante comestible :

On consomme les pétioles et les jeunes feuilles.



Plante médicinale et plante toxique :

Sa racine renferme différents principes actifs pouvant soulager les crampes, calmer la douleur, enrayer les inflammations et lutter contre la migraine et les maux de tête liés au stress.

La médecine populaire avait recours aux extraits, mais la forme sauvage contient des alcaloïdes de pyrrolizidine nocifs pour le foie.

La phytothérapie moderne utilise des préparations prêtes à l’emploi provenant de cultures de cette plante sans alcaloïdes.





Tanacetum vulgare L., Tanaisie vulgaire, Astéracées :



Plante tinctoriale :

Avec les parties aériennes fleuries, on obtient du jaune vif, devenant brun si on cuit trop le bain (additif : aucun), du noir (additif : fer).





Plante toxique et plante médicinale :


Sainte Hildegarde de Bingen recommande l’utilisation de ses parties vertes contre les vers intestinaux – cette application s’est longtemps maintenue en médecine populaire.

L’automédication est fortement déconseillée en raison de la toxicité de la drogue.

Les fleurs étaient également utilisées en cas de crampes gastriques, troubles digestifs et menstruels.





Evonymus europaeus L., Fusain d’Europe, Célastracées :






Plante tinctoriale :

L'enveloppe des graines donnait une teinture rouge.



Plante toxique :

Toutes les parties de la plante sont toxiques, en particulier le fruit, qui peut renfermer jusqu'à 0,1 % d'un mélange d'hétérosides cardiotoniques et d'alcaloïdes sesquiterpéniques.



Utilisations :

Carbonisé en vase clos, il produit un charbon de bois très apprécié des dessinateurs.

Son bois, de couleur jaune, était parfois utilisé en sculpture et il servait aussi à fabriquer des lardoires et des fuseaux de rouet. Il sert toujours en horlogerie pour nettoyer rouages en laiton et rubis sans les griffer.

Les capsules de cet arbuste réduites en poudre étaient autrefois utilisées sur les cheveux et les vêtements pour essayer de les débarrasser des poux.

La décoction des fruits servait à se blondir les cheveux.





Equisetum arvense L., Prêle des champs, Équisétacées :





Plante médicinale :

Les parois cellulaires de cette plante renferment de la silice qui la rend mécaniquement très résistance. Autrefois, on l’utilisait volontiers pour polir l’étain. Ses parties végétales séchées sont utilisées depuis l’Antiquité comme diurétique et vulnéraire. Actuellement, on administre encore fréquemment de la tisane de prêle pour laver les voies urinaires en cas d’inflammations, ou en gargarismes pour traiter les catarrhes de la gorge. La médecine populaire la recommande comme antirhumatismal.






Symphytum officinale L., Consoude officinale, Boraginacées :



Plante comestible :

On consomme les jeunes tiges encore souples, les feuilles souples d’avril à juillet, les boutons et fleurs.



Attention ! Il existe un risque de confusion avec les feuilles de la Digitale pourpre (Digitalis purpurea L.), très toxique.

La Grande consoude contient un alcaloïde, la pyrrolizidine, susceptible d’affecter le foie ; il faut donc l’employer avec prudence. Cela dit, la Grande consoude est appréciée depuis des siècles comme plante alimentaire et médicinale, et on la consommait en grandes quantités sans que des effets nocifs aient été décrits. On considère la consommation occasionnelle de petites quantités comme inoffensive. D’autre part, les alcaloïdes sont principalement présents dans la racine, qu’on ne consomme pas, et il faudrait une consommation exclusive et aberrante de feuilles pour représenter un danger.



Plante médicinale :

On l'emploie sous diverses formes (compresse, pommade, crème ou gel) en cas de douleurs articulaires, de tendinite, goutte, contusions, saignements, fractures, phlébites, gonflements des glandes et mammites. La décoction de la consoude était aussi employée contre les rhumatismes, la bronchite et la péritonite.







Galle provoquée par le Cynips du rosier (Diplolepis rosae L.), un Hyménoptère de la famille des Cynipidae :



Cette galle est appelée « bédégar » ou « barbe de Saint-Pierre ».








Quand on sectionne la galle en deux, on aperçoit les larves blanches logées dans de petites cavités :










Sources :








350 plantes médicinales, docteur Wolfgang Hensel, Éditions Delachaux et Niestlé, Paris 2008, réimpression 2010




Cueillir et cuisiner les plantes sauvages. Recettes, conseils et confidences, Éditions Édisud, Compagnie des éditions de la Lesse, Aix-en-Provence, 2011



Guide des plantes sauvages comestibles et toxiques, François Couplan et Eva Styner, Éditions Delachaux et Niestlé, Les guides du naturaliste, Paris, 2007



Guide des plantes toxiques et allergisantes, Michel Botineau, collection Les guides des… Fous de Nature !, Éditions Belin 2011



Guide des teintures naturelles, plantes à fleurs, Marie Marquet, collection Les guides des… Fous de Nature !, Éditions Belin 2011



La cuisine des plantes sauvages, Meret Bisseger, Éditions Ulmer, Paris 2012



La phytothérapie, se soigner par les plantes, Docteur Jean Valnet, Éditions Le Livre de Poche, Paris, 2016



Larousse des plantes médicinales. Identification, préparation, soins, Éditions Larousse / VUEF, 2001



Plantes sauvages comestibles, Alain Creton, Séquoïa Éditions, Colomars 2011



Plantes sauvages comestibles, S.G. Fleischhauer, J. Guthmann & R. Spiegelberger, Éditions Ulmer, Paris 2012






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